1995_06_26

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SdT volume 1, numero 1.

 

Cher amis,

j'ai le plaisir de vous suggerer d'employer plus systematiquement

le courrier electronique pour des echanges scientifiques au sein de

l'equipe Semantique des textes. Je pense notamment a des informations

d'interet collectif (par exemple bibliographies commentees, et notamment

vos propres publications), a des discussions sur des points theoriques, a

un apres-coup des exposes (l'esprit de l'escalier), etc.

Benedicte Bommier a accepte de jouer le

role d'une moderatrice bienveillante, et par exemple de regrouper les

informations trop ponctuelles, comme de tenir une archive pour les membres

de l'equipe qui ne sont pas encore connectes. Mais avec les adresses

ci-dessous, vous pouvez adresser a tous tout message d'interet general.

Cette liste est naturellement etendue aux membres correspondants qui

le desirent.

A nous d'en faire un instrument de travail efficace.

Bien cordialement a vous,

F. Rastier

Membres simples :

alias Bommier

alias Bourion

alias Getz

alias Vaillant

alias Martel

alias Nossin

alias Pierron

alias Rastier

[Liste complementaire recue dans un mail suivant :]

Membres correspondants :

alias Cavazza

alias Dumesnil

alias Frandsen

alias Kanellos

alias Visetti

alias Winder

alias Sarfati

Francois RASTIER

e-mail : lpe2@idf.ext.jussieu.fr

NB :

En pratique, le plus simple est sans doute que chacun se definisse un

alias regroupant les membres de l'equipe, -sous reserves que cela

n'excede pas les parametres de longueur du champs prevus pour le mail.

Pour la messagerie standard sous Unix, la definition d'un alias revient

a ajouter une ligne dans le fichier ~/.mailrc , par exemple :

alias sdt1 [...]

alias sdt2 [...] (ne pas couper la liste avec un retour-chariot ;

refaire un login avant d'utiliser l'alias)

Avec la modification ci-dessus, il suffit par exemple d'adresser son message

a "sdt1" pour que tous les membres simples le recoivent. Puis meme manoeuvre

pour les membres correspondants.

Bon ete a tous !

Benedicte.

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1995_06_29

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SdT volume 1, numero 2.

BIBLIOGRAPHIE

Annonce :

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- Vient de paraitre dans Esprit le CR du Colloque "Hermeneutique : textes,

sciences" (Cerisy, 10-17 septembre 1994). {FR, 20/06/95}

References :

------------

Rq.: Francois Rastier m'avait donne celles du 20 juin pour information ;

il indique avoir recu, et il commente, celles du 28 juin.

Bhatia, V. K. (1993) Analysing Genre : Language Use in Professionnal

Settings, Londres, Longman. {FR, 20/06/95}

Berkenkotter, C. & Huckin, T. N. (ed.) (1995) Genre Knowledge in

Disciplinary Communication, Hillsdale (N. J.) Lawrence Erlbaum. {FR, 20/06/95}

Dilthey, W. (1995) Ecrits d'esthetique, Oeuvres, t. 7, Paris, Cerf, traduit

par Daniele Cohn et Evelyne Lafon.

(on ne presente plus Dilthey. Contient le celebre article La

naissance de l'hermeneutique (1900)). {FR, 28/06/95}

Francois, F. (1994) Morale et mise en mots, Paris, L'Harmattan.

(Reflexions theoriques et biographiques d'un linguiste ouvert et

sans illusions) {FR, 28/06/95}

Levy, P. (1994) L'intelligence collective - Pour une anthropologie du

cyberspace, Paris, La Decouverte.

(futuriste, rhapsodique, souvent journalistique) {FR, 28/06/95}

Mahmoudian, M. & Seriot, J.-P. ed. (1994) L'Ecole de Prague : l'apport

epistemologique, Cahiers de l'ILSL, Universite de Lausanne, no5.

(Bon recueil pour comprendre la linguistique structurale : voir

notamment P. Seriot sur l'histoire de la notion de systeme) {FR, 28/06/95}

Meyer, B. (1995) Synecdoques, t. II, Paris, L'Harmattan.

(Solide etude d'un trope neglige). {FR, 28/06/95}

Parot, F. (1994) L'homme qui reve, Paris, PUF.

(tres bon petit livre : synthese et precis des differentes approches)

{FR, 28/06/95}

Rocha, L. ed. (1995) Self-reference in Cognitive and Biological Systems,

CCAI, 12, 1-2. {FR, 28/06/95}

Sarfati, G.-E. (1995) Dire, agir, definir : dictionnaires et langage

ordinaire, Paris, L'Harmattan.

(reprend pour une part une bonne these de lexicologie pragmatique

conduite sous la direction du Ducrot) {FR, 28/06/95}

Seris, J.-P. (1995) Langages et Machines a l'Age Classique, Paris, Hachette.

(Bon traite de synthese sur le mecanisme classique : archeologie

des TALN) {FR, 28/06/95}

Swales, J. M. (1990) Genre Analysis. English in Academic and Research

Settings, Cambridge, Cambridge University Press. {FR, 20/06/95}

Vecchio, S. (1994) Le parole come segni : introduzione alla linguistica

agostiniana, Palerme, Novecento.

(la theolinguistique chez saint Augustin) {FR, 28/06/95}

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1995_07_24

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SdT volume 1, numero 3.

Bonjour a tous !

N'hesitez pas a me faire part de vos remarques sur la forme des envois que je

retransmets pour l'equipe semantique des textes. (Par exemple, j'espere que le

systeme d'etiquetage est clair

ex.: {FR, 06/07/95} = retransmission d'une information de Francois

Rastier recue le 6 juillet 95. )

Quant au fond... vos contributions sont les bienvenues ! Voyez d'ailleurs le

message de Francois Rastier ci-apres.

Bon ete,

Benedicte.

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COORDONNEES 

[information réservée aux abonnés]

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MESSAGE

* {FR, 06/07/95}

Chers amis,

pour faciliter les echanges, je crois qu'il serait bon

de se presenter un peu mieux "a la cantonade", en insistant sur les centres

d'interet et les themes de recherche en cours.

Chacun de nous a, pour diverses raisons academiques, du rediger une

presentation, formelle ou non peu importe. Pourquoi ne pas la faire

parvenir a Benedicte ?

Bien cordialement, bonnes vacances et/ou bon ete

F. Rastier

* {FR, 03/07/95}

N.B. : N'hesitez pas a envoyer le titre et/ou le texte de vos publications,

d'annoncer vos textes a paraitre, et de signaler vos projets de recherche

en cours.

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BIBLIOGRAPHIE

Charniak, E. (1993) Statistical Language Learning, Cambridge (Mass), MIT Press.

{FR, 03/07/95}

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1995_07_31

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SdT volume 1, numero 4.

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MESSAGE

* {FR, 28/07/95}

Circulation de textes inedits :

(extrait d'un dialogue BW et FR)

BW : Un des avantages d'un groupe clos, c'est qu'il est possible de distribuer des articles avant de les publier, d'avoir une prelecture. -Taille des articles? (trop gros pour le courrier electronique?)

FR : Ca depend des serveurs mais generalement un article passe, si on a

parametre son modem pour ca ; et pour la discussion, on doit pouvoir

soumettre les parties essentielles.

BW :-Accents/ format? :

FR : en Ascii, ou au besoin, si la richesse typographique importe, sous RTF.

BW : Statut des articles? (l'article ne doit pas circuler hors du groupe)

FR : les deux principes du groupe sont la bienveillance et la confidentialite.

BW : Bref, il faudrait un peu d'organisation pour connaitre surtout

l'environnement informatique des participants.

FR : Oui, on en est au debut ; je crois qu'il ne faut pas hesiter a envoyer

des textes accentues : attrape qui pourra. Qui le demande devrait pouvoir

obtenir de l'auteur un autre format.

Question a la cantonade : qui a une experience dans ce domaine ?

_________________________

De la part de Bill Winder, cet extrait : LINGUIST List: Vol-6-571. Sat 15 Apr 1995. ISSN: 1068-4875. Lines: 87

Date: Wed, 12 Apr 95 17:25:38 BST

From: doug@llsun3.essex.ac.uk (Arnold D J)

Subject: Web search facility

Readers of this list might be interested in a bibliographic search

facility which is available from the Univerity of Essex. It provides

easy access (via the World Wide Web, or email) to over 11,000 bibliographic entries in linguistics, including the "CSLI

Bibliography" and "Sussex: NLP in the 80's" bibliography, as well as a

large (over 6,000 items) database created by members of the CL/MT

group at Essex over the last few years.

Entries can be retrieved in several different formats, including "refer" style, BibTeX, LaTeX, HTML, as well as plain text.

For web access, the URL is:

http://clwww.essex.ac.uk/search/

/pre>

For information about mail access, send a mail to

clmtbib@llsun4.essex.ac.uk

with the Subject line containing the word "help".

One of the features of the Web Page is a list of other sources of

bibliographic information (e.g. the University of Saarbrueken's LIDO

facility). It would be nice to include more such information, so

please let us know about other sources, together with any comments. I

will circulate a list these of responses via this list, if it seems

worthwhile.

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1995_08_01

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SdT volume 1, numero 5.

Suite a l'invitation de Francois Rastier, quelques auto-portraits de membres de

l'equipe Semantique des textes.

Pierre Dumesnil a egalement fait parvenir un article representatif de son theme

de recherche, mais je suis en train de chercher a me procurer le decrypteur

BinHex qui me permettra de l'envoyer en clair... patience...

Vos quelques lignes (ou pages ?) de presentation sont utiles et appreciees :

pour ma part, je suis toujours interessee de decouvrir ou de saisir un peu

mieux les centres d'interets qui se cachent derriere un nom... Vous aussi, non ?

Benedicte.

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PRESENTATIONS

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[information réservée aux abonnés]

 

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{BB, 01/08/95}

Benedicte BOMMIER

 

* Sujet de la These :

"Diffusion ciblee automatique d'informations :

Etude et propositions d'implementation d'une linguistique textuelle

pour la caracterisation des documents et des destinataires."

* De quoi s'agit-il ???

La diffusion ciblee (a EDF-DER) s'interesse a la constitution de listes de

diffusion interne, principalement pour des documents d'information scientifique

et technique, de facon a limiter les problemes de sur-information (destinataire

non concerne) et de sous-information (destinataire interesse mais inconnu de

l'expediteur). Chaque document a diffuser est confronte a une base de "profils"

caracterisant les destinataires potentiels. Une mesure determine alors les

meilleurs rapprochements document-profil. Dans son principe, la diffusion

ciblee suppose donc :

1) la caracterisation de l'ensemble des destinataires (profils),

2) la caracterisation des documents soumis au systeme (arrivant en flux),

3) et la definition d'une mesure evaluant la pertinence des rapprochements

document-profil.

Etant donne l'echelle (10 000 cadres EDF, 2 600 agents DER, 1 100 responsables

de projets...), etant donne aussi que toute personne doit pouvoir etre

accessible et donc caracterisee, les choix techniques majeurs sont les

suivants :

- systeme TOUT-AUTOMATIQUE (les diverses etapes du traitement sont concernees :

calcul des profils, ajustement au fil du temps et des rapprochements observes,

aide a l'interpretation des resultats -sens, raison d'un rapprochement-, etc...)

- caracterisation des documents a diffuser ET des destinataires a l'aide de

TEXTES (par exemple, les profils des agents responsables de projets sont definis

a partir des textes descriptifs annuels de leur projet).

Actuellement, la diffusion ciblee fonctionne experimentalement, basee sur les

outils informatiques suivants :

- indexation automatique (EDF / GSI-Erli) sur Thesaurus bilingue EDF (environ

15 000 termes)

- logiciel ADOC "Associations entre DOCuments" (EDF) : calcul de proximite

entre documents ; les documents sont representes par une liste (un vecteur)

de mots-clefs, ponderes automatiquement (cf. travaux de Salton) ; la

similarite entre deux documents est donnee par le cosinus entre leurs vecteurs

representatifs (valeur entre 0 et 1).

- serveur DCID "Diffusion Ciblee d'Information et de Documents" (EDF) : sur

messagerie electronique. On envoie dans le corps du message la synthese du

document a diffuser. Le serveur traite la demande et renvoie (reply) une

proposition de liste de diffusion interne : noms des agents, positionnement

dans l'entreprise, titre et reference de leur(s) projet(s) de recherche,

indications sur ce qui a motive la selection de chaque destinataire pour le

document soumis.

Mais au juste pourquoi une These ?

Il reste un certain nombre d'erreurs (bruit/silence), a analyser et a

corriger au mieux.

Le pari est que la caracterisation actuelle d'un texte comme un paquet de

mots-clefs gagnerait a etre affinee voire renouvelee, en prenant en compte

la dimension textuelle des documents (ignoree en general par les outils TALN

actuels qui s'en tiennent a une analyse phrastique) : role du contexte d'un

mot, de la structure en paragraphes... modes de lecture, parcours et

utilisation du document par le chercheur... importance et pertinence relative

du document en fonction des documents deja connus, de leur interet general a la

DER ou specifique a tel ou tel Departement, tel ou tel chercheur...

Bref, beaucoup de domaines peuvent contribuer significativement a cette

recherche :

- linguistique textuelle,

- sciences de l'information et de la documentation (methodes de caracterisation

des documents, des chercheurs ; definition et evaluation de la pertinence...)

- sciences cognitives (quel "encodage" des "informations" dans les documents...)

en particulier psychologie, intelligence artificielle, sociologie, modeles

mathematiques.

Toute information, reference, documentation, remarque, suggestion... est la

bienvenue !

 

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1995_09_06

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SdT volume 1, numero 6.

La liste SdT fait sa rentree...

Ci-apres, le resume d'un article (a paraitre) de Pierre Dumesnil. L'auteur

(ou moi-meme) tient a votre disposition l'article complet.

Il m'a fallu quasiment l'ete pour me mettre au point sur les techniques de

decryptage (fichiers BinHex, etc.). Maintenant, je devrais etre en mesure

de retransmettre dans un delai plus raisonnable (!!) vos publications ou

projets de publications.

Remercions beaucoup d'ailleurs une aide technique qui vient fort a propos :

cf. l'annonce de Francois Rastier.

Benedicte.

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MESSAGE

Suite a ma question a la cantonade

Vaillant (alias tapfer) propose ses services comme conseiller en

(tele)communication.

{FR, 04/09/95}

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PUBLICATION

{Pierre Dumesnil, 27/06/95}

Economie de la langue et langage de l'economie

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par Pierre DUMESNIL

-a paraitre d'ici fin 1995 dans "La Revue internationale de Systemique"-

Resume :

Nous constatons la tres frequente utilisation du mot

SYSTEME par la discipline economique et, simultanement, son mutisme

sur l'usage de la LANGUE par les acteurs qu'elle etudie. Il nous apparait

que la signification du mot SYSTEME pour l'economie comme "science"

n'est pas celle du SYSTEME DE LA LANGUE. Elle s'en ecarte en disqualifiant,

explicitement ou implicitement, l'economie "litteraire". En ce domaine,

le langage formel l'emporterait definitivement sur la langue qui ne serait

qu'une forme ancienne de traitement de l'economie. Nous tentons de

montrer qu'il n'en est rien et notamment que le langage, seul, est inapte a

la modelisation d'actions ou la langue intervient de maniere necessaire.

L'economie "litteraire" n'est pas seulement l'ancienne economie : c'est

aussi une autre economie possible, une autre forme de modelisation,

apte a mettre en scene, pourvu qu'elle soit rigoureuse, des acteurs doues

de langue, ce que nous sommes.

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1995_09_07

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SdT volume 1, numero 7.

Ci-joint deux documents de Francois Rastier.

Le premier document fait qq pages. Si vous le recevez sous une forme illisible

(par exemple avec des codes pour les caracteres accentues...), merci de me le

faire savoir ! Je verrai alors ensuite avec Pascal Vaillant comment faire

au mieux pour les envois suivants. (A ce propos, une petite enquete/recensement

general des outils de chacun est en preparation.)

Je peux envoyer une version BinHex (par mail) ou papier (par les PTT - me

preciser alors votre adresse postale) a qui le souhaite.

La bibliographie a ete ajoutee a la suite, comme complement pour interpreter

les references qui precedent.

Bonne lecture !

Benedicte.

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PUBLICATIONS

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{FR, 02/09/95}

Postface à la seconde édition

de Sémantique interprétative

A l'occasion d'une réédition corrigée, un auteur doit se relire. Pour se distraire dans cette tâche aride, il peut être tenté de s'attendrir sur ses témérités passées, se poser en précurseur (de lui-même du moins), et se décerner des satisfecit qui ne coûtent qu'à sa modestie ; faute de place sans doute, je me bornerai à résumer certains développements dont témoignent des études parues depuis.

Pour souligner les difficultés en suspens, je serai aidé par les comptes rendus qui ont accueilli la première édition (note 1), et diverses discussions au fil des années avec de nombreux amis et collègues. J'ébaucherai enfin les grandes lignes d'une évolution ultérieure, sans détailler les applications diverses que la sémantique interprétative a pu trouver, notamment en analyse textuelle, dans les études littéraires et en linguistique informatique.

Sans prétendre retracer l'évolution récente de la sémantique, il faut rappeler que les principaux débats se sont déplacés de la sémantique vériconditionnelle et de la pragmatique vers la sémantique cognitive (voir 1991a, 1993a, 1994b). On y trouve cependant d'autres formes d'universalisme, d'objectivisme, de négligence à l'égard des normes historiques qui constituent les langues. Par bien des aspects, l'espace où la sémantique cognitive déploie ses opérations semble une involution mentaliste de l'espace des "états de choses" où la sémantique vériconditionnelle gageait en dernière analyse ses valeurs de vérité. Nous maintenons pour notre part que le sens linguistique ne consiste pas en représentations, même si on lui reconnaît des corrélats éidétiques.

Ces débats sur la sémantique cognitive ont cependant favorisé la critique de l'héritage longtemps indiscuté du positivisme logique, et notamment de la tripartition syntaxe/sémantique/pragmatique que l'on doit à Morris et Carnap, et qui n'avait aucun droit à articuler les sciences du langage (cf. l'auteur, 1988, 1991a). Mais il reste que la sémantique cognitive, tout comme les théories positivistes, reste privée de dimension textuelle.

I. S'écarter de l'objectivisme

Sémantique interprétative tente une rupture avec l'objectivisme, en affirmant que les sèmes sont actualisés notamment par des présomptions d'isotopie. En d'autres termes, les sèmes, unités relationnelles, résultent de parcours interprétatifs, parfois complexes, qu'ils réifient. De fait, leur identification est soumise à conditions herméneutiques : ainsi, celles qui président à la constitution des classes sémantiques au sein desquelles ils sont définis.

Cela conduit à préciser le statut de l'opposition en langue / en discours. Le principe saussurien que la parole ne contient de pertinent pour la description linguistique que ce qui reflète le système conduit souvent à présumer que les phénomènes de discours ne doivent leur existence qu'à l'actualisation de potentialités définies en langue. Nous estimons à l'inverse que la langue en tant que système est une reconstruction normative des linguistes : ils réifient ainsi les régularités que leurs principes épistémologiques leur permettent de discerner dans le discours. Ainsi, le système linguistique est une norme érigée décisoirement en loi. Qu'elle évolue historiquement, cela suffit à attester qu'elle est une norme invétérée.

De cette disparate entre langue et discours, on peut tirer deux conséquences.

(i) D'une part, si le lexique des morphèmes appartient sans doute à la langue, il est douteux que celui des lexies en fasse partie. Par exemple, les mots sont des lexies qui obéissent à des règles de combinaison internes et externes. Corrélativement, on peut douter que les classes lexicales appartiennent à la langue et soient indépendantes des normes sociolectales (cf. 1994, ch. III).

(ii) La différence entre sèmes inhérents et afférents s'entend alors ainsi : les premiers sont hérités par défaut du type lexical dans l'occurrence, et sont actualisés si rien dans le contexte n'y contredit. Les sèmes afférents, même si l'on choisit d'en représenter certains (dits socialement normés) dans le type lexical, ne sont actualisés que par des prescriptions issues du contexte. Toute actualisation de sème concrétise un point d'un parcours interprétatif, et dépend de ses conditions.

Bien que pour des raisons d'exposition Sémantique interprétative procède du simple au complexe, et du sème au texte, il convient de réaffirmer que le principe de compositionnalité est invalide pour les langues, car le global y détermine le local : (i) au niveau épistémologique, car les textes sont l'objet empirique de la linguistique, et le signe isolé n'existe pas, en ceci qu'il résulte toujours d'un processus d'analyse ; (ii) au niveau méthodologique, car les analyses microsémantiques, hormis les exemples didactiques les plus simples, ne peuvent s'affranchir de la détermination qu'exerce le palier macrosémantique. Cette position rompt évidemment avec certains aspects de la sémantique structurale de naguère, et plus généralement avec l'atomisme de la tradition grammaticale et du positivisme logique qui leur a permis de s'entendre sur la base d'un objectivisme commun.

II. L'interprétation et l'économie de la linguistique

a) Statut du sémantique. Ce qui vaut pour le sème vaut a fortiori pour le texte : le sens d'un texte ne lui est pas immanent, mais l'est à la pratique d'interprétation. Comme nous estimons qu'on ne peut caractériser la pratique de l'interprétation sur le mode transcendantal, cela conduit à souligner le caractère historique du sens, sans craindre aucunement le relativisme, car nous avons précisément à décrire la diversité. La stabilité du sens ne résulte que de la normalisation des pratiques d'interprétation (dans les rituels, par exemple, ou encore dans les reconstructions philologiques).

Si le sujet de l'interprétation demeure historique et non philosophique, nous entendons cependant tracer les limites d'une interprétation sans sujet, car la sémantique interprétative n'a pas pour objectif d'énoncer des interprétations, mais de préciser quelles contraintes linguistiques s'exercent sur leur formation.

b) Les composantes sémantiques. Les isotopies, notamment les isotopies génériques, sont des fonds sur lesquels des formes sémantiques, notamment les molécules sémiques, se présentent à la perception sémantique. Les analyses développées dans Sémantique interprétative relèvent essentiellement de la thématique, mais d'autre composantes peuvent être distinguées. Pour établir le cadre conceptuel d'une typologie des textes, on peut concevoir la production et l'interprétation des textes comme une interaction non-séquentielle de composantes autonomes : thématique, dialectique, dialogique et tactique (cf. 1989a).

1 - La thématique rend compte des contenus investis, c'est-à-dire du secteur de l'univers sémantique mis en oeuvre dans le texte. Elle en décrit les unités. Par analogie, et bien qu'elle ne décrive pas spécifiquement le lexique, on peut dire qu'elle traite du "vocabulaire" textuel (molécules sémiques, faisceaux d'isotopies, etc.).

2 - La dialectique rend compte des intervalles temporels dans le temps représenté, de la succession des états entre ces intervalles et du déroulement aspectuel des processus dans ces intervalles.

3 - La dialogique rend compte des modalités, notamment énonciatives et évaluatives, ainsi que des espaces modaux qu'elles décrivent. Dans cette mesure, elle traite de l'énonciation représentée.

4 - La tactique rend compte de la disposition séquentielle du signifié, et de l'ordre (linéaire ou non) selon lequel les unités sémantiques à tous les paliers sont produites et interprétées.

Chaque unité sémantique, aux différents paliers d'analyse, peut être caractérisée en fonction de ces quatre composantes : en bref, située par sa position dans l'univers sémantique, par un repérage identitaire, modal, temporel, ou distributionnel.

Seule une décision méthodologique peut isoler ces quatre composantes. Elles ne sont pas indépendantes, mais en interaction. Dans la quasi-totalité des textes, chacune des composantes est simultanément en interaction avec les autres. Aucune directionnalité n'est imposée à ce dispositif hétérarchique. Pour constituer une typologie, chacune des composantes peut être la source de critères. Mieux, les genres doivent être redéfinis comme des interactions normées entre les quatre composantes.

c) Les formes sémantiques

(i) Unités textuelles et formes sémantiques. Au palier textuel comme aux autres, les unités résultent de segmentations et de catégorisations sur des formes et des fonds sémantiques, que l'on peut désigner du nom général de morphologies. Leur étude se divise en trois sections : liens entre fonds (dans le cas par exemple des genres qui comportent plusieurs isotopies génériques), liens entre formes (dont il faut faire une description différentielle), et surtout liens des formes aux fonds (cruciaux pour l'étude de la perception sémantique).

Selon les composantes, ces morphologies sémantiques peuvent faire l'objet de diverses descriptions. Par exemple, rapporté aux quatre composantes, un groupement stable de traits sémantiques (ou molécule sémique) peut être décrit comme thème, comme acteur, comme but ou source d'un point de vue modal, comme place dans la linéarité du texte. En outre, à chaque composante correspondent des types d'opérations productives et interprétatives.

(ii) Description dynamique. Traditionnellement, la linguistique textuelle a étendu au texte les procédures de segmentation issues de la morphosyntaxe. Cependant, il ne s'agit pas d'interpréter des unités qui se donneraient comme discrètes ou déjà discrétisées, mais de les discrétiser comme des moments de parcours interprétatifs. Si la description statique peut convenir à certaines applications, en didactique par exemple, une description plus fine doit restituer l'aspect dynamique de la production et de l'interprétation des textes. La première étape consiste à décrire les dynamiques de ces fonds et de ces formes : par exemple, la construction des molécules sémiques, leur évolution, et leur dissolution éventuelle.

Ces dynamiques et leurs optimisations sont paramétrées différemment selon les genres et les discours. D'une part les formes et les fonds sont constitués et reconnus par rapport à des présomptions, et comparés à des stéréotypes différents selon les pratiques. En outre, les contrats de production et d'interprétation qui sont associés aux genres et aux discours norment le parcours de ces morphologies. Pour en tenir compte, la sémantique des textes doit adapter ses descriptions aux régimes morphologiques des discours et des genres.

Enfin, la perception des formes et celle des fonds posent des problèmes différents : celle des fonds semble liée à des rythmes, celle des formes à des contours (dont les contours prosodiques peuvent présenter une image).

d) Les ordres de la description linguistique

Outre l'ordre syntagmatique (celui de la linéarisation du langage, dans une étendue spatiale et/ou temporelle), et l'ordre paradigmatique; (celui de l'association codifiée), les langues mettent en œuvre deux autres ordres, qui à la différence des deux premiers, ne sont pas régis principalement par leur système fonctionnel.

(i) L'ordre herméneutique est celui des conditions de production et d'interprétation des textes. Il englobe les phénomènes de communication, mais il faut souligner que les textes ne sont pas simplement des messages qu'il suffirait d'encoder puis de décoder pour en avoir fini avec la langue. Il englobe aussi ce que l'on appelle ordinairement les facteurs pragmatiques, qui affectent la situation de communication hic et nunc ; mais il les dépasse car il inclut les situations de communication codifiées, différées, et non nécessairement interpersonnelles. Il est inséparable de la situation historique et culturelle de la production et de l'interprétation.

(ii) L'ordre référentiel engage traditionnellement les rapports entre d'une part les signes, les concepts et les choses, d'autre part les phrases, les propositions et les " états de choses ". Ce rapport n'a rien d'immédiat : il s'établit par la médiation d'impressions référentielles, sortes d'images mentales que nous avons définies comme des simulacres multimodaux (cf. 1991a).

Ce que nous appelons ici référence n'est pas un rapport de représentation à des choses ou a des états de choses, mais un rapport entre le texte et la part non linguistique de la pratique où il est produit et interprété. Là où l'ordre herméneutique marque l'incidence de la pratique sur le texte, l'ordre référentiel fait retour du texte à la pratique, et traite l'incidence inverse du linguistique (et plus généralement du sémiotique) sur les strates non sémiotiques de la pratique. La référence ainsi définie ne relève pas de la représentation mais de l'action, telle qu'elle est structurée par une pratique. Plus généralement, l'ordre référentiel met en jeu, de façon différenciée, au sein de chaque pratique sociale, les rapports variables entre la sphère sémiotique (ici les suites linguistiques), la sphère des représentations (ici les impressions référentielles), et la sphère physique (ici les " objets "). Il faut donc préciser les modes de référenciation propres aux pratiques socia!

!

les. Pour y contribuer, nous av

ons formulé quelques propositions concernant les textes littéraires (cf. 1992a, b, c, d, e).

e) L'herméneutique critique

L'herméneutique, entendue ici comme théorie de l'interprétation des textes et des autres performances sémiotiques, a été développée en philosophie par divers courants ayant subi une involution spéculative qui les a coupés de leur substrat textuel. Et la puissance critique d'une herméneutique matérielle (note 2) ou critique n'a pas encore été mise à profit par les sciences du langage, longtemps dominées par le positivisme ou le formalisme. Il reste à unir, au sein d'une sémantique des textes, les acquis de la philologie et de la linguistique comparée, pour restituer aux sciences du langage leur statut de disciplines herméneutiques.

On peut discerner trois thèmes principaux de l'herméneutique matérielle : le thème non-dogmatique ou critique ; le thème non-transcendantal ou descriptif (empirique) ; le thème non-ontologique ou sceptique. Ils répondent aux besoins d'une sémantique qui doit penser la diversité des textes, au sein d'une sémiotique des cultures : pour cela, il faut rompre avec le préjugé que le sens témoigne de l'Etre, et doit être jugé à l'aune métaphysique de la référence et de la vérité (note 3). Enfin, ces thèmes épistémologiques s'accordent avec une conception de la vie comme activité de modification et d'interprétation constante de l'Umwelt.

L'herméneutique doit être culturalisée, rendue à l'histoire dans son détail, à la diversité des langues, des lieux et des moments. Les sciences, en tant que formations culturelles sont de son ressort. Elle ne s'éloigne pas pour autant des sciences de la nature, mais ne se rapporte plus à elles que par deux problèmes : celui des conditions organiques de l'activité interprétative, et celui de la genèse des cultures.

Par son incidence sur la conception de la causalité, son essor intéresse aussi bien les sciences de la culture que les sciences de la nature. Au delà, par l'incidence de l'herméneutique sur les problèmes de la constitution des objets scientifiques et la preuve expérimentale ou non, c'est le statut herméneutique de la connaissance scientifique elle-même qui doit être questionné. Cette recherche peut conduire à dépasser le concept de sciences herméneutiques identifiées aux sciences de la culture et à poser le problème herméneutique dans les sciences physiques et logico-formelles. Alors que la détermination traditionnelle des sciences de la nature sur les sciences de la culture ouvrait un processus de réduction dont le programme cognitiviste de naturalisation du sens est l'aboutissement ultime, l'herméneutisation générale des sciences conduit à relativiser leurs frontières et à les retracer selon de nouveaux modes d'intelligibilité.

1 Paul Perron (1987) Semiotic Spectrum, 8, p. 4 ; Madeleine Arnold (1987), Actes sémiotiques, X, 42, pp. 57-60 ; Irène Tamba (1987) L'information grammaticale, 37, pp. 41-44 ; Magdelaine Ribeiro (1987) Sobre a Semântica interpretativa de François Rastier, Cultura e arte, suplemento bi-mensal, VI, 43, pp. 44 et 173 et (1989) Caderno de Textos, 2, pp.137-144 ; Christiane Morinet (1988) Buscila, 18, pp. 61-62, et (1989) Sens et interprétation, Semiotica, 73; 1-2; pp. 151-155 ; Jean-François Le Ny (1988) L'année psychologique, pp. 303-305 ; Cosimo Caputo (1989) Idee - Rivista di filosofia, III-IV, 9-10, p. 233 ; Desiderio Blanco (1989) Contratexto (Lima), 4, pp. 206-207 ; Henning Nolke (1989) Revue romane, 24, 1, pp. 130-140 ; Georges Kleiber (1989) Revue de linguistique romane, 203, pp. 143-151 ; Paul Laurendeau (1989) Canadian Journal of Linguistics, 34, 4, pp.485-490 ; Michael Rasmussen (1990) The Journal of Pragmatics, 14 (1), pp. 164-169 ; Mirella Deni (1993) Semio-News, I!

!

II, 8, p. 6.

2 Nous reprenons cette dénomination à Schleiermacher comme à Szondi. A nos yeux, l'herméneutique matérielle unifie l'herméneutique et la philologie dans une sémantique interprétative.

3 La science d'ailleurs n'est pas un discours sur l'Etre. Les théories qui le prétendent, comme fait le physicalisme cognitif en assimilant l'Etre au monde des états de choses, ne lutteraient contre la religion qu'en renchérissant de dogmatisme sur ses formes les plus périmées, pour se réduire, comme certains courants de la philosophie analytique, à des scolastiques sans dieu.

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{FR, 06/09/95}

Bibliographie additionnelle de l'auteur (1987-1995)

1987 (ed.) Semantique et Intelligence artificielle, Langages, 87, pp. 79-102.

1988 Problematiques semantiques, in Hommage a Bernard Pottier, Paris,

Klincksieck, t. II, pp. 671-686.

1989a Sens et textualite, Paris, Hachette [reprend notamment 1972, 1983, 1984].

1989b (ed.) : "Sciences du langage et recherche cognitive", Histoire,

Epistemologie, Langage, XI, 1.

1990 La triade semiotique, le trivium et la semantique linguistique ,

coll. Nouveaux actes semiotiques, 9, 54 p.

1991a Semantique et recherches cognitives, Paris, PUF.

1991 b : L'analyse linguistique des textes d'experts, Genie logiciel, 23,

pp.16-23 .

1992a Thematique et genetique : l'exemple d'Herodias, Poetique.90, pp. 205-226.

1992b A propos d'une phrase de Proust, in C. Lopez Alonso et A. Sere de

Olmos, ed. Ou en est la linguistique - Entretiens avec des linguistes,

Paris, Didier, pp. 109-115.

1992c La genealogie d'Aphrodite - Realisme et representation artistique,

Litterature, 87, pp. 105-123.

1992d Realisme semantique et realisme esthetique, Theorie Litterature

Enseignement, 10, pp. 81-119.

1992e La Bette et la Bete - une aporie du realisme, in Hamon, Ph. &

Leduc-Adine, J.-P., ed., Mimesis et Semiosis-Forme et sens dans le roman,

Paris, Nathan.

1993a La semantique cognitive - Elements d'histoire et d'epistemologie, in

Brigitte Nehrlich, ed. "Histoire de la semantique, 1890-1990", Histoire,

Epistemologie, Langage, XV, 1, pp. 153-187.

1993b Les conditions semantiques de l'interpretation, in Panier, L. (ed.)

Le temps de la lecture -Exegese biblique et semiotique, Paris, Editions du

Cerf, pp. 65-74.

1994a Tropes et semantique linguistique, Langue francaise, 101, pp. 56-78.

1994b Le probleme du style pour une semantique du texte, in Cahne P. &

Molinie, G., ed. Qu'est-ce que le style?, Paris, PUF, coll. Linguistique

nouvelle, pp. 263-282.

1994c Semantique pour l'analyse, avec la collaboration de Marc Cavazza et

Anne Abeille, Paris, Masson.

1994d Sur l'immanentisme en semantique, Cahiers de Linguistique Francaise,

15, pp. 325-335.

1995a Representation ou interpretation ? - Un perspective hermeneutique sur

la mediation semiotique, in Lenay, Ch., ed. Genese des representations,

Actes du seminaire interdisciplinaire de sciences cognitives et

epistemologie, 23-27 janvier 1995, Universite de technologie de Compiegne,

pp. 114-134.

1995b a paraitre (ed.) L'analyse thematique des donnees textuelles, Paris,

Didier.

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1995_09_08

________________________________________________________________________________

SdT volume 1, numero 8.

Pascal Vaillant nous propose de nous entendre pour "permettre la transmission

au minimum, en standard, des signes diacritiques pour chacun".

Il coordonne l'affaire, c'est sans doute le plus simple et le plus efficace !

Donc voyez les messages suivants.

Benedicte.

********************************************************************************

MESSAGES

********************************************************************************

Savoir transmettre des messages plus riches a tout le monde (au mini-

mum des lettres accentuees) est complexe parce que tous n'utilisent

pas les memes machines, systemes d'exploitation, traitements de tex-

te, formats de mail ... Le mieux pour avoir une idee globale de ce

qu'on peut faire est de demander a tous les elements de la liste

"Semantique des Textes" de remplir le petit questionnaire suivant

[et de le retourner a Pascal Vaillant = tapfer@thomson-lcr.fr] :

1 - Quel type de machine utilisez-vous pour lire le courrier electro-

nique (Station Unix, Macintosh, PC ...) ? Attention : si vous etes

sur PC ou Mac mais que vous ne l'utilisez pas en tant que tel (si

vous devez passer par une connexion a une machine unix), la bonne

reponse est station unix.

2 - Quel logiciel utilisez-vous pour lire votre courrier electronique

(exemples : mail, xmail, elm ou pine sur les machines unix, Eudo-

ra sur macintosh, PC-Eudora sur PC ...) ?

3 - A votre connaissance, votre logiciel peut-il transcrire le format

MIME ?

4 - Quel logiciel de traitement de textes utilisez-vous habituellement ?

(LaTeX, Macintosh Word, WINWORD ... ?)

5 - Mails de test :

[= tapfer@thomson-lcr.fr envoit 3 echantillons de mails avec caracteres

accentues. Pouvez-vous indiquer ceux de ces mails que vous avez recus

correctement ?]

{Pascal Vaillant, 06/09/95a}

********************************************************************************

[...]

En fait, il faut distinguer deux choses :

1 - le fait de pouvoir faire passer les accents dans des

mails simples, composés de texte seul ;

2 - le fait de pouvoir transmettre un texte enrichi, avec

des enrichissements typographiques, une mise en page,

une structuration, etc.

* Pour le problème 1, on pourrait le résoudre assez simple-

ment : en programmant un automate qui convertisse les co-

dages des caractères en fonction du type de mailer utili-

sé par chacun. Tu n'enverrais plus ton message à la liste,

mais à l'alias de l'automate, qui redistribuerait dans les

bons formats. Je peux m'en charger si tu veux, sauf si tout

le monde s'en fiche auquel cas pourquoi s'embêter.

[= Indiquez -toujours a tapfer@thomson-lcr.fr - si cela vous

semble important de communiquer par mails en typographie riche

(il s'agit bien des mails simples, non des documents joints).]

* Pour le problème 2 [...] : on peut voir au coup par

coup. Mais dès le premier *envoi* [d'un document], on aura besoin

de connaître les formats de *réception* pour tout le monde, donc

il n'est pas inutile de disposer de ces infos à l'avance. Donc

[...][on utilisera les reponses au questionnaire.]

{Pascal Vaillant, 06/09/95b}

********************************************************************************

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1995_09_16, 1995_09_18, 1995_09_21.

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SdT volume 1, numero 9.

Bonjour,

Ci-joint l'appel d'offres du GIS qui pourrait peut-etre interesser l'ensemble de l'équipe. Il y a peut etre même la posibilité d'y associer à un moment ou à un autre une entreprise.

Groupement d'Interet Scientifique

"Sciences de la Cognition"

APPEL D'OFFRE "Livre electronique"

Date limite de depot des propositions :

Mercredi 4 Octobre 1995

Cette date est imperative.

Tout dossier qui parviendrait apres cette date sera renvoye aux

expediteurs sans etre ouvert.

Nombre d'exemplaires a envoyer : 8

Dans le cadre des actions incitatives ciblees qu'il entend mettre en

oeuvre, le Groupement d'Interet Scientifique "Sciences de la Cognition"

souhaite lancer des projets scientifiques portant sur les dimensions

cognitives des technologies culturelles et notamment du livre electronique.

Rappelons que ces actions incitatives sont programmees sur deux ans, avec

un eventuel renouvellement de deux annees et que les projets feront l'objet

d'une evaluation scientifique internationale et d'un suivi scientifique par

le Groupement d'Interet Scientifique lui-meme.

Quatre appels a projets sont proposes ci-apres. Les equipes susceptibles

d'etre interessees par une participation a l'un de ces projets sont priees

d'envoyer un dossier scientifique d'au plus dix pages decrivant leur

implication et les liens qu'elles comptent tisser avec d'autres equipes

interessees elles aussi. A cette description scientifique, les candidats

devront adjoindre une annexe financiere et une annexe administrative

donnant precisement la liste des equipes impliquees, leur composition, et

les cinq meilleures publications de chacune d'entre elles. Un seul dossier

doit etre constitue pour chacun des differents projets, quel que soit le

nombre d'equipes concernees.

Les criteres retenus pour financer les propositions prendront en

consideration l'adequation a l'appel d'offre, la qualite scientifique des

equipes participantes, le caractere interdisciplinaire des groupements

constitues et la pertinence cognitive des approches preconisees.

Chacun de ces projets doit se concretiser par la realisation d'un prototype

destine a evaluer en situation la pertinence cognitive de l'approche

vis-a-vis du public vise. A ce propos, precisons qu'il ne s'agit ni de

realiser un produit industriel, ni de parachever l'edition electronique

d'une oeuvre, mais de disposer d'un logiciel qui soit en mesure de

concretiser l'approche preconisee et d'en demontrer empiriquement la

validite. Outre la publication dans des journaux scientifiques de renommee

internationale, le meilleur critere de succes serait qu'un editeur reprenne

les resultats obtenus pour les utiliser.

MODALITES DE PRESENTATION

Les dossiers devront comprendre

* une description scientifique d'au plus dix pages qui presente un

projet de recherche en rapport avec l'une des propositions decrites

ci-apres, et les roles respectifs des differentes equipes postulantes.

* une annexe financiere. A cet egard, nous rappelons que pour les

etablissements public les financements du GIS sont accordes a l'exclusion

de salaires ; des vacations peuvent etre admises, dans des limites et a des

conditions precises.

* une annexe administrative qui decrira les equipes partie prenante

du projet et, pour chacune, la liste des chercheurs impliques dans le

projet ainsi que leurs cinq meilleures publications au cours des quatre

dernieres annees.

* un resume d'au plus 15 lignes.

Les dossiers doivent parvenir avant le 4 Octobre 1995 au

Groupement d'Interet Scientifique "Sciences de la Cognition",

1 place Aristide Briand - 92195 Meudon CEDEX

Pour toute demande de renseignements,

contacter Mademoiselle Karine RENEAUME,

GIS "Sciences de la Cognition"

Proposition 1:

mutation de l'edition induite par le livre electronique.

Grace aux ressources des hypertextes et du multimedia, il est desormais

loisible d'acceder aux differentes variantes d'un texte, a un fac-simile de

manuscrits originaux, aux corrections apportees par l'auteur, aux

commentaires, a l'appareil critique, aux notes de lecture, a la voix de

l'auteur lisant son texte, aux documents iconographiques, biographiques ou

historiques, etc. Bref, l'edition litteraire ne se limite plus a la page

imprimee.

Le champ des possibles ouvert par la technique contemporaine est immense ;

or, parmi toutes les solutions techniques envisageables, seules un petit

nombre sont "cognitivement" viables pour les futurs utilisateurs, et un

nombre plus faible encore sont "litterairement" acceptables.

Faisant collaborer des specialistes universitaires de l'etude de textes

litteraires, des informaticiens specialistes de l'interaction

homme-machine, des ergonomes et des editeurs, les projets repondant a cette

proposition devront concevoir des prototypes originaux d'edition

electronique d'oeuvres litteraires faisant appel a toutes les possibilites

offertes par les multimedias et les hypertextes.

Pour ce faire, un texte litteraire devra etre choisi en sorte que l'on

dispose de materiaux environnants - manuscrits, variantes, images, films,

documents sonores, accompagnements musicaux, etc. - suffisamment riches

pour que les questions editoriales se posent avec acuite.

Sans aller jusqu'a l'edition achevee, ces prototypes devront etre implantes

sur machine afin qu'ils puissent faire l'objet d'evaluations en situation

sur le public vise. On assortira ce projet d'une reflexion sur l'ecriture

de ces nouveaux livres, sur le statut de l'auteur et des livres ainsi

crees, sur la lecture de ces ouvrages enfin. Des eventuels plans

d'experimentations venant justifier, valider, etayer les options

theoriques, seront bienvenus.

Proposition 2:

amorce d'une encyclopedie electronique des outils de communication

La proposition 2 porte sur l'amorce d'une encyclopedie electronique des

outils de communication : avant les reseaux de telecommunication, avant les

CD-ROM et les hypertextes, avant le Minitel et le teletravail, l'impression

des livres posait des problemes d'ordre cognitif qui ont ete resolus

empiriquement par l'introduction d'un ensemble d'outils de communication

concus au fil des siecles, et qui, pour certains, sont toujours

d'actualite, pour d'autres, pourraient le redevenir. Les projets soumis

pour repondre a cette proposition doivent contribuer a la realisation d'une

encyclopedie electronique a destination d'un public large, allant des

eleves des colleges aux adultes desireux d'en savoir plus.

Les equipes participant a ce projet devront, soit, realiser des sequences

hypermedias afin de presenter les outils de communication dont elles sont

specialistes - typographie, emblemes, icones, etc. -, soit, expliciter et

evaluer des jeux de regles de cooperation permettant a l'ensemble des

participants de contribuer a l'oeuvre commune. Celle-ci devra comporter,

outre les sequences hypermedias, des liens entre ces sequences et entre les

rubriques constituees par ces sequences en sorte que l'ensemble possede une

certaine homogeneite et qu'il ne se reduise pas a la collation des

contributions individuelles. En d'autres termes, il conviendra de lier les

contributions individuelles afin de les editer ensemble, sans se contenter

d'une simple juxtaposition. Bien evidemment, cela n'est possible que si

les participants acceptent de se soumettre aux regles de cooperation

edictees pour le projet, quitte a en faire un examen critique de facon a

les faire evoluer.

En bref, ce projet porte a la fois sur les outils de communication et sur

la communication minimale qu'il faut mettre en oeuvre dans un travail

editorial de construction d'une encyclopedie electronique.

Outre des specialistes des nouveaux medias, des didacticiens et surtout des

specialistes des anciens outils de communication tels ceux qui, a l'ecole

Estienne d'arts graphiques, enseignent la typographie, pourraient

s'associer pour repondre a cette proposition et elaborer des sequences de

presentation des nouveaux medias.

Pour ce qui est de l'edification des regles de coordination, il faudrait

qu'interviennent des specialistes du travail cooperatif et, eventuellement,

des sociologues ou des philosophes.

Proposition 3 :

de l'image au texte.

Il est coutumier d'evoquer la preeminence de l'image dans le monde

contemporain. Ainsi, pour beaucoup, la rupture entre les livres

electroniques et les livres classiques tient essentiellement au role

central qu'y prennent les images, qu'elles soient fixes ou animees,

actives ou inactives...

Or, le statut exact de l'image dans le livre electronique, son role et ses

atouts, demandent a etre precises. Pour ce faire, nous proposons deux

projets sur deux objets qui, tout en beneficiant d'une presentation

visuelle, demandent a articuler une description verbale a la simple

presentation visuelle ; en effet, bien qu'immediate, l'image vehicule

souvent imparfaitement le sens.

Le premier de ces objets, c'est le systeme nerveux central : sa

presentation a des etudiants sous forme d'un livre electronique abondamment

illustre serait d'une grande utilite pour l'enseignement des neurosciences,

a condition que l'illustration ne se suffise pas a elle meme et qu'elle

soit accompagnee d'informations precises facilitant, orientant et

enrichissant la "navigation". Le second, c'est la carte, ou, plus

generalement, la representation visuelle de l'espace geographique et du

paysage articulee sur une description claire et quantifiee des information

afferentes aux objets visibles.

Dans l'un et l'autre cas, l'accent sera mis sur les modeles implicites qui

ont permis de construire ces images, sur leur pertinence cognitive, sur les

polysemies induites, enfin, sur les modalites selon lesquelles les

informations verbales - textes, sons, etiquettes, etc. - peuvent

s'adjoindre aux informations visuelles de facon a eliminer les ambiguites.

A cet egard, notons que dans la mesure ou elles peuvent aider a la

resolution de ces problemes, et a condition qu'elles s'integrent a un

projet concret, des contributions portant sur la semantique de l'image et

de l'espace trouveront leur place ici.

Les projets presentes devront faire collaborer des specialistes des

matieres considerees - neurosciences, geographie, teledetection, etc. -,

des semanticiens ou des semioticiens, des specialistes de l'interaction

homme-machine, des editeurs et des specialistes du livre qui ont une

connaissance des relations texte-image. Ces projets devront se concretiser

par la realisation d'une maquette adaptee aux publics vises et par

l'evaluation de cette maquette.

Proposition 4 :

biographie electronique.

La biographie suscite un grand interet dans notre societe. Aujourd'hui un

historien ou un ecrivain sont assures du succes pour autant qu'ils mettent

leur talent au service de la restitution de la vie et de l'oeuvre d'un

grand homme. La mise en intrigue de l'existence est devenue pour nos

contemporains ressource de multiples significations. Une question se pose

toutefois, qui pourrait relativiser ce sommaire constat socioculturel :

comment le gout pour les biographies n'entre-t-il pas en contradiction avec

l'attrait exerce par le multimedia qui offre, entre autres services, de

contester les frontieres entre le reel et l'imaginaire ? Serait ce que le

genre biographie pourrait s'accommoder d'une indifference a la verite ou,

du moins, a l'authenticite ? Serait-ce qu'il pourrait, par exemple,

composer avec la formule (tout entiere inspiree par les virtualites de

l'informatique) du "roman dont vous etes le heros" ? Que resterait-il de la

vie des grands hommes dont les traces seraient pele-mele introduites dans

une machine pilotee par un habile utilisateur qui n'aurait d'autre finalite

que de se donner le plaisir de vivre par procuration ?

Genre particulier de "livre electronique", la "biographie electronique"

aura-t-elle un sens autre que chimerique ? L'accumulation de materiaux

textuels, sonores, visuels, ne saurait constituer en elle-meme un

biographie. Comment retrancher, choisir, hierarchiser les informations,

quels parcours proposer au lecteur pour qu'il apprehende le caractere

exceptionnel de la vie du grand homme, de son genie, de ses talents ?

Comment s'assurer que, de chacun des multiples parcours autorises, se

degage un fil narratif suffisamment solide et une intrigue suffisamment

prenante pour que le lecteur soit incite a poursuivre ? Quelle part y

aurait le biographe ? Serait-il toujours narrateur, ou devrait-il se faire

scenariste, conteur, metteur en scene, illustrateur, etc. ?

Autant de questions qu'il conviendra de trancher dans ce projet en

realisant une biographie a partir de materiaux existants. Bien evidemment,

comme pour tous les autres projets, celui-ci doit se concretiser par la

realisation d'un prototype experimental. De plus, pour qu'un projet reponde

a cette proposition et pour qu'il prenne sens, il faut que des materiaux

d'archives se presentent avec une abondance suffisante et qu'ils fassent

appel a toutes les possibilites offertes par les multimedias, en

particulier la multimodalite.

Frederic Pierron

  

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COORDONNEES

[information réservée aux abonnés]

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LISTE

{FR, 13/09/95}

NB Pour faciliter les prises de contact individuelles, les correspondants

qui ne l'ont pas encore fait sont pries de se presenter a leur guise, avec

leurs centres d'interet, leurs themes de recherche et de publication.

Breves de lecture, questions a la cantonade, voire appels au peuple,

sont egalement bienvenus.

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INFO

{Frederic PIERRON, 11/09/95}

Avez vous lu l'appel d'offre d'un GIS science de la cognition sur des projets de recherches autour du livre electronique et autre objet multimédia ?

Dans quelle mesure l'équipe Sdt pourrait répondre ?

[Frederic a retransmis le contenu de l'appel d'offre a tous pendant

le Week-End (16/09/95).]

********************************************************************************DIALOGUE

Quelles solutions existantes et/ou a envisager pour la circulation interne

des documents ecrits dans une entreprise ?

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{Frederic PIERRON, 06/09/95}

Je crois que vous travaillez sur un système de communication en reseau electronique a EDF (?). Pourriez-vous m'expliquer quelle methode et quels systèmes sont employés pour que les messages (notes de service, docs de ref, etc.) arrivent à bon port et au bon utilisateur ?

J'ai une problematique un peu semblable a resoudre dans le cadre de mes activites professionnelles...

{Benedicte BOMMIER, 07/09/95}

- Que dire sur la communication des docs a l'EDF ?

Je peux surtout te parler du centre de recherche, qui ne represente qu'une

toute petite partie de l'entreprise (environ 2.000 Agents, + tout plein

d'"exterieurs", de stagiaires, de thesards).

Les formes de courrier sont :

* papier : PTT (!), et courrier interne (largement utilise)

* electronique : e-mail (celui-ci), cc-mail pour certains Services au moins

(de PC a PC ; commode car on travaille directement avec Word ; quand on clique

sur un fichier attache, il s'ouvre en appelant Word6).

Sur l'aiguillage meme des documents, c'est un peu le projet sur lequel je

travaille, mais ce n'est pas encore rendu operationnel a l'echelle de la DER

et donc je ne suis pas sure que ce soit cela qui t'interesse pour un cas

concret !

En revanche, je suis preneuse de toute observation sur les besoins et les

usages de circulation de l'information dans telle ou telle entreprise (dans

ton cas, s'agit-il d'un labo a Orsay ??).

Je pourrais essayer de detailler ce que tu voudrais connaitre davantage.

{FP, 08/09/95}

En fait il s'agit de la mise en place d'un reseau de com electronique pour environ 1000 personnes. Ces personnes ont des profils differents selon qu'il s'agit de personne chargees d'une fonction a l'echelon national, regional ou local. L'objectif est de leur transmettre des notes de service et des doc de reference via ce circuit electronique. Mais certains n'ont besoin que d'un resume alors que d'autres ont besoin d'un texte complet (+ quelques situations intermediaires). La premiere etape consiste a identifier le contenu des diffrentes notes afin d'en deteminer une sorte de typologie. Ainsi, serait-il possible de rationaliser les formes des notes. En même temps il s'agit de déterminer les besoins d'infos des destinataires de ces notes de voir comment l'on pourrait rapidement transformer une note en un résumé, si le destinataire visé n'a pas besoin d'une info développée.

Voilà en gros. L'idée n'est pas de mettre au point un sys intelligent capable de traiter automatiquement les notes, mais de donner un cadre suffisamment précis aux rédacteurs des notes, sous la forme d'un assistant Word par ex, pour que leur note s'insère dans l'un des 5 ou 6 types prédéfinis et puisse être résumée, par eux non par machine, sans perdre trop de temps.

Je ne sais pas si j'ai été clair.

En tout cas, la première étape relève d'une analyse de contenu de ces notes.

Toute idée ou suggestion est la bienvenue...

{BB, 12/09/95}

En reaction, rapidement :

- une difference importante par rapport a mon sujet est que tu peux envisager

a terme de ne plus traiter que des docs ayant un type predefini (redaction

plus ou moins controlee), alors que de mon cote c'est bcp plus ouvert et

indefini. Il est vrai cependant que je n'exclue pas de faire une ebauche de

typologie pour les documents les plus courants et/ou des corpus juges "privi-

legies" (ex.: Notes techniques internes, Annexes Techniques de contrats de

partenariat). Enfin donc pour l'instant je ne suis pas tres avancee sur cette

question. Affaire a suivre.

- je te proposerais volontier de retransmettre notre petit dialogue a la liste

SdT : peut-etre d'ailleurs recueillerions-nous des contributions enrichissantes

selon d'autres points de vue ?

{FP, 13/09/95}

Juste une impression : je crois qu'une entreprise n'a pas 10 000 types de notes possibles et qu'une typologie peut etre plus efficace qu'un système très ouvert qui moulinerait longtemps -et avec le risque de se tromper- pour analyser le contenu de la note, les destinataire possibles, etc. alors que l'emetteur de la note sait déjà quel type d'info il doit donner et à qui cela peut bien servir. C'est pourquoi -et pour des raisons de delais de conception- je suis parti sur une élaboration de typologie du messag transmis et du destinataire. Il se peut que faire la typologie de l'émetteur permette d'aller encore plus vite dans la realisation operationnelle du système : si emetteur, message et destinataire sont typés, c'est d'un programme simple dont on a besoin, genre Assistant Word, et non d'une grosse moulinette informatique...

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MESSAGE : INFORMATIONS

{Frederic PIERRON, 20/09/95}

Groupement d'Interet Scientifique

"Sciences de la Cognition"

APPEL D'OFFRE

SEMANTIQUE ET MEMOIRE EXTERNE

DATE LIMITE DE DEPOT DES PROPOSITIONS : MERCREDI 18 OCTOBRE

Cette date est imperative. Tout dossier qui parviendrait apres cette date

sera renvoye aux expediteurs sans etre ouvert.

NOMBRE D'EXEMPLAIRES A ENVOYER : 8

Dans le cadre des actions incitatives ciblees qu'il entend mettre en

oeuvre, le Groupement d'Interet Scientifique "Sciences de la Cognition"

souhaite lancer des projets scientifiques portant sur les dimensions

cognitives des rapports entre semantique et memoire externe.

Rappelons que ces actions incitatives sont programmees sur DEUX ANS, avec

un eventuel renouvellement de deux annees et que les projets feront l'objet

d'une evaluation scientifique internationale et d'un suivi scientifique par

le Groupement d'Interet Scientifique lui-meme.

Deux appels a projets sont proposes ci-apres. Les equipes susceptibles

d'etre interessees par une participation a l'un de ces projets sont priees

d'envoyer un dossier scientifique d'au plus dix pages decrivant le projet

scientifique, les implications respectives de chacune des equipes dans le

projet et les liens qu'elles comptent tisser entre elles. A cette

description scientifique, les candidats devront adjoindre une annexe

financiere et une annexe administrative donnant precisement la liste des

equipes impliquees, leur composition, et les cinq meilleures publications

de chacune d'entre elles. UN SEUL DOSSIER DOIT ETRE CONSTITUE pour chacun

des differents projets, quel que soit le nombre d'equipes concernees.

Les criteres retenus pour financer les propositions prendront en

consideration l'adequation a l'appel d'offre, la qualite scientifique des

equipes participantes, le caractere interdisciplinaire des groupements

constitues et la pertinence cognitive des approches preconisees.

L'objectif general du present appel d'offre est d'amener a confronter et

recueillir differents types d'approches semantiques, tant theoriques que

pratiques, portant sur un objet commun, generiquement ici denomme memoire

externe. Avec les nouvelles techniques de stockage, de transfert et d'acces

a l'information, de multiples questions se posent en effet, avec acuite.

Comment donner sens a la masse inerte de documents heterogenes qui sont

memorises dans les bases et les banques de donnees ? En d'autres termes,

comment s'orienter dans l'information ? L'accroissement vertigineux des

capacites de memorisation d'informations de tous ordres, leur mise a

disposition pour tous, partout, tout cela pose une interrogation cruciale

pour la modernite, celle de la memoire. Comment saurons-nous gerer les

memoires externes sans nous y perdre ? Quelles incidences auront ces

memoires externes sur nos memoires internes ? Nees pour alleger nos

taches, ne risquent-elles pas au bout du compte, de les complexifier, ou

tout au moins de les modifier fortement ? Quelles contributions la

semantique, tant theorique qu'appliquee, peut-elle alors apporter en

matiere de reponses a ces questions ?

Le GIS < Sciences de la Cognition souhaite financer en priorite des

projets de recherche theorique de qualite, susceptibles d'aboutir a un

resultat visible et evaluable dans le temps imparti au projet, a savoir

deux ans. Dans cette perspective, la reference a un modele qu'il soit

theorique ou technique, doit s'accompagner d'une description precise et

claire de ce modele ainsi que des procedures mises en ouvre pour evaluer la

pertinence et l'adequation de ce modele. A cet egard, une attention

particuliere sera ici portee aux projets faisant appel au recueil ou a la

constitution de donnees originales (corpus cernes ou < ouverts ) de meme

que faisant intervenir la collaboration entre equipes distinctes, en

provenance d'horizons disciplinaires differents, par exemple des sciences

du langage, de la psychologie, de l'intelligence artificielle et des

sciences de l'information.

MODALITES DE PRESENTATION

Les dossiers devront comprendre

* une description scientifique d'au plus dix pages qui presente un

projet de recherche en rapport avec l'une des propositions decrites

ci-apres, et les roles respectifs des differentes equipes postulantes.

* une annexe financiere. A cet egard, nous rappelons que pour les

etablissements public les financements du GIS sont accordes a l'exclusion

de salaires ; des vacations peuvent etre admises, dans des limites et a des

conditions precises.

* une annexe administrative qui decrira les equipes partie prenante

du projet et, pour chacune, la liste des chercheurs impliques dans le

projet ainsi que leurs cinq meilleures publications au cours des quatre

dernieres annees.

* un resume d'au plus 15 lignes.

Les dossiers doivent parvenir avant AVANT LE 18 COTOBRE au

Groupement d'Interet Scientifique "Sciences de la Cognition",

1 place Aristide Briand - 92195 Meudon CEDEX

POUR TOUTE DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS, contacter Mademoiselle Karine

RENEAUME, GIS "Sciences de la Cognition"

PROPSITION 1 : L'IMPACT DU SEMANTIQUE SUR LA CONSTITUTION DES

REPRESENTATIONS COGNITIVES

Les problemes les plus importants qui se posent aujourd'hui dans ce

contexte, mais qui ne feront que croitre en acuite, sont notamment ceux

lies aux savoirs techniques et a leur expression linguistique, determinante

dans les modalites de leur transmission.

On ne sait guere encore analyser comment se structurent et se communiquent

les savoirs ancres dans des domaines de specialite et encore moins comment

traiter les grands fonds documentaires et de connaissances un peu partout

engranges.

D'ou ce premier appel a propositions, lesquelles devront porter sur la

recherche et la modelisation de ces phenomenes dynamiques qui vont

articuler l'emergence de processus semantiques a la constitution de

representations cognitives fondant des savoirs et des pratiques prenant

forme ulterieure de domaines de specialite, par suite de typologisations de

connaissances.

Deux interrogations de recherche sont au moins ici convoquees :

La premiere concerne la relation entre langage et cognition : en quoi et

comment advient-il au semantique d'exceder le linguistique, au sens du

rapport souvent desequilibre entre savoirs et sens explicitables i.e.

formulables et savoirs au sens implicites ou non formules ? Le sens est-il

seulement confine au langage ? Et sinon, comment se transmettent et

s'organisent des processus semantiques combinant differentes modalites

d'expression et d'acces a l'information ? Quels problemes sont aujourd'hui

emergents en ce qui concerne les types de traitement des lexiques et/ou des

textes ? Quelles nouvelles formes de presentation, de gestion et d'acces

aux memoires externes sont-elles requises en vue de cerner des applications

adaptees ou de pallier des dysfonctionnements tant semantiques que

socio-economiques ?

La seconde interrogation porte sur les modalites semantiques de

construction des < objets et leur organisation au sein de representations

specifiant des domaines de specialite et des savoirs determines. S'agissant

d'informations et de connaissances stockees, ces objets sont necessairement

a la fois immateriels (les savoirs) et materiels (les savoir faire et

pratiques associees). Comment va se composer cette articulation selon les

domaines et les applications concernes ?

PROPOSITION 2 : TRAITEMENT ET MODALITES D'ACCES AUX GRANDS FONDS DOCUMENTAIRES

Ce second appel a propositions concerne la question cruciale des grands

fonds documentaires, de plus en plus necessaires, ne serait-ce qu'au titre

de la capitalisation de nos savoirs, sans qu'on sache trop comment les

ordonner, les traiter et surtout y < naviguer . Question cruciale tant au

plan des developpements semantiques que des applications socio-economiques.

Plusieurs types de problemes sont ici quotidiennement rencontres : comment

construire un corpus ? Comment traiter des sources d'information de

differents types ? Comment cerner l'ensemble d'un fonds ? Comment acceder

aisement aux informations pertinentes compte tenu de la variete des formes

et modalites de requetes ?

Ces problemes peuvent encore se reformuler sous les formes suivantes :

- A quelles dimensions un corpus peut-il etre considere comme representatif

en fonction d'une question posee ?

- Comment traiter un corpus selon qu'il sera concu comme cerne, cloture ou

qu'il demeure < ouvert ?

- Comment vont se formuler les requetes et comment assister l'utilisateur

dans les deux cas de figures suivants : (i) l'utilisateur sait ce que

contient le corpus ou a une connaissance du domaine concerne ; (ii)

l'utilisateur ne sait pas ce que contient le corpus et/ou n'a pas de

connaissance (au sens de < theorie ) du domaine concerne ?

- Comment enfin, dans des contextes varies (utilisations specialisees et

usages grand public) peuvent etre concus et planifies des heuristiques de

saisie des structures en vue de faciliter la < navigation dans ces grands

fonds ? A quelles conditions encore, et en regard notamment de

l'introduction des nouveaux medias, la lecture des documents va-t-elle

prendre forme de processus interactifs entre agents-sources et utilisateurs

?

Une attention particuliere sera donc portee aux projets consacres a l'etude :

(i) des processus de creation et d'application d'ordres semantiques a des

corpus en tenant compte de la relation de ces corpus a des domaines

determines ;

(ii) des modes de passage entre langages d'interrogation differents et

entre compositions de requetes ;

(iii) des strategies pragmatiques de facilitation cognitive des

explorations combinant le rapport a chaque fois specifie entre domaines de

specialite, formes de structuration de ces domaines (depassant l'indexation

classique) et niveaux de competence de categories d'utilisateurs.

POUR TOUTE DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS,

Contacter Mademoiselle Karine RENEAUME,

GIS "Sciences de la Cognition".

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Je reviens a la charge sur le sujet de la transmission de caracteres

accentues. Une seconde salve de messages-echantillons est lancee. Cha-

que message contiendra le meme texte, mais code dans un format diffe-

rent - qui sera indique juste au-dessus. Si chacun de vous me dit quel

est le ou les formats qui lui ont permis de recevoir correctement le

texte, en voyant apparaitre des caracteres accentues francais, je pour-

rai programmer un automate qui filtre les messages envoyes a la liste

de facon a ce que tous les lisent dans le format qui leur convient.

Pascal Vaillant

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1995_10_04, 1995_10_05

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SdT volume 1, numero 10.

Bonjour a tous !

..Comment s'organisent les echanges sur la liste SdT ? Francois Rastier

donne sa reponse ci-dessous.

Mon role est donc de rassembler des petites informations dispersees pour les

rediffuser. A priori, je pense faire un envoi toutes les 1 a 2 semaines ;

evidemment, les informations manifestement urgentes (appels d'offre,...)

font exception a la regle et doivent etre aussitot transmises !

Merci de me faire part de vos suggestions et remarques eventuelles.

Benedicte.

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COORDONNEES

[information réservée aux abonnés]

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MESSAGES : LISTE

{FR, 30/09/95}

Question recue :

NB: comment fait-on pour communiquer sur le riseau SDT? On envoie des mails

a Benedicte Bommier et elle dispache, ou bien on dispache nous meme?

On peut convenir que Benedicte "dispatche", car elle regroupe les

informations de meme ordre (biblio par exemple) de facon que les courriers

aient une masse critique. Cela dit, n'importe quel correspondant est

accessible individuellement : si dans l'echange il y a quelque chose

d'interet un peu general, ne pas hesiter a en faire une version circulaire.

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BIBLIOGRAPHIE : INFORMATIONS

{FR, 26/09/95}

- Vient de paraitre :

Rastier, F. (ed.) 1995 : L'analyse thematique des donnees textuelles /

L'exemple des sentiments, Paris, Didier.

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BIBLIOGRAPHIE : REFERENCES

{FR, 01/10/95}

Ouvrages recus :

Emery, E. (1995) Pour une philosophie du dialogue - Les combats

singuliers de Ferdinand Gonseth, Lausanne, L'Age d'homme.

{ Introduction a la pensee trop peu connue de ce mathematicien et

epistemologue non-positiviste ]

Bideaud, J., Houde, O;, Pedinielli, J.-L. (1995) L'homme en

developpement, Paris, PUF.

[Introduction tres complete et de bon niveau a la psychologie du

developpement ].

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COORDONNEES

[information réservée aux abonnés]

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1995_10_19

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SdT volume 1, numero 11.

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COORDONNEES

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[information réservée aux abonnés]

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MESSAGES : INFORMATIONS

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{FR, 06/10/95}

Premiere reunion du seminaire ferme Semantique des textes :

le mercredi 15 novembre a 18 h. a l'UFR de Langue Francaise de Paris IV,

salle de la bibliotheque. Au programme un expose-discussion avec Maurice

Toussaint. Les documents preparatoires seront envoyes debut novembre.

Date suivante : 6 decembre. Expose de David Piotrowski.

Premier cours/seminaire public de FR :

le jeudi 16 novembre a 18 h Salle le Verrier. Theme de l'annee : semantique

du contexte.

Dates suivantes : 23 novembre, 7 decembre.

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{BB, 19/10/95}

Les ed. du Cerf font ce mois-ci 50% de reduction sur une partie de leur fonds

en philosophie, avec notamment plusieurs titres d'hermeneutique (parmi les

auteurs : Szondi, Ladriere, Schleiermacher, Dilthey, Cassirer, Greisch,

Habermas).

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COORDONNEES

[information réservée aux abonnés]

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1995_11_07

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SdT volume 1, numero 12.

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BIBLIOGRAPHIE

Pratt, V. (1995) Machines a penser - Une histoire de l'Intelligence

Artificielle, Paris, PUF.

(De Leibnitz a Turing, plutot positiviste, mais precis et informatif).

{FR, 30/10/95}

Levy, P. (1995) Qu'est-ce que le virtuel ?, Paris, La Decouverte.

(Toujours futurologique). {FR, 30/10/95}

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MESSAGES : LISTE

{FR, 21/10/95}

Presentation sommaire de l'equipe Semantique des textes.

L'equipe Semantique des textes a ete fondee en 1992, par decision de la

Direction de l'Enseignement et de la Recherche. Elle est rattachee au

Centre de linguistique francaise de l'Universite Paris IV (UFR de Langue

Francaise), qui a le statut d'equipe d'accueil (EA 188).

Outre son directeur (F. Rastier), elle compte dix-neuf membres dont dix

doctorants, neuf docteurs. Ses membres ont le choix entre deux statuts :

membre simple, membre associe. Treize autres chercheurs, la plupart a

l'etranger, ont le statut de membres correspondants.

Elle accueille chaque annee plusieurs chercheurs etrangers, generalement en

sejour post-doctoral. Elle a l'assistance ponctuelle d'un vacataire.

Elle prend pour objet d'etude les textes francais modernes, consideres en

particulier dans leurs structures transphrastiques. Elle a donc pour

vocation l'exploitation de corpus dans le respect des pratiques et des

situations, la typologie des discours et des genres, et l'analyse

semantique, car les structures transphrastiques sont semantiques pour

l'essentiel.

Les travaux s'articulent autour de quatre commissions qui correspondent a

autant de themes de recherche :

a - Epistemologie de la semantique.

b - Semantique des textes litteraires, philosophiques et religieux.

c - Semantique des textes scientifiques et techniques.

d - Traitements automatiques des textes en vue de leur typologie.

N.B. : Des elements du programme scientifique, a debattre, seront envoyes

ulterieurement.

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MESSAGES : INFOS

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{FR, 06/11/95}

Seminaire ferme sur invitations. Annee 1995-1996

Toutes les reunions ont lieu les mercredis ci-dessous dans la bibliotheque

du centre de l'UFR de langue francaise, Universite Paris IV, salle 113.

15 novembre : Maurice Toussaint (enseignant) . Titre : De la

psychomecanique du langage a une neurolinguistique analytique.

6 decembre : Roselyne Koren (professeur a l'Universite Bar-Ilan, Tel Aviv.

Titre : L'ecriture de presse - Enjeux d'un discours.

17 janvier : David Piotrowski (charge de recherche au CNRS). Titre :

Dynamiques et Structures en langue.

14 fevrier : Finn Frandsen (professeur a l'Ecole des hautres etudes

commerciales de Aarhus). Theme : La typologie des textes.

20 mars : Jean-Pierre Malrieu

3 avril : Ioannis Kanellos

22 mai : Bruno Bachimont (sous reserve)

19 juin : Benedicte Bommier. Theme : Diffusion de l'information et pertinence.

Les documents debattus lors des trois premieres reunions vous seront

adresses tres prochainement.

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{Pascal Vaillant, 06/11/95}

Pascal Vaillant nous signale l'annonce suivante, pour deux places de thesard

et surtout une de post-doc, qui peut peut-etre interesser des thesards

de "semantique des textes".

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2)

Date: Wed, 25 Oct 1995 10:25:44 CDT

From: Gregory Ward

Subject: PhD Programs in Linguistics, Language & Law at Northwestern Universit

y

The Department of Linguistics at Northwestern University

solicits applications for graduate study for the 1996-97

academic year. Our program provides students with a solid

background in linguistic theory, ranging from sound

structure to discourse, and emphasizes experimental,

computational, and empirical methods. Students have

considerable flexibility in designing their own course of

study and are encouraged to pursue ties to related

disciplines. In addition, special interdisciplinary

opportunities are available through the PhD Program in

Language and Cognition and the PhD specialty in Cognitive

Science. Competitive merit-based financial aid packages are

available for all programs.

In addition, the Department of Linguistics is pleased to

announce that it now participates in the University's joint

JD/PhD program in the Social Sciences. This program provides

qualified students with the opportunity to prepare for an

academic career in research on language and the law. Dual,

parallel admission to the School of Law and the Graduate

School is required. Students admitted to the program

complete both degrees in approximately six years, dividing

their time between the two schools in accordance with the

advice and requirements of their graduate department.

Financial aid is decided independently by each school.

DEADLINE FOR RECEIPT OF APPLICATIONS IS JANUARY 15, 1996.

For more information about the graduate program in Linguistics,

visit our web page at http://www.ling.nwu.edu, or contact:

Graduate Admission Officer

Department of Linguistics

Northwestern University

2016 Sheridan Road

Evanston, IL 60208-4090

email: gw@nwu.edu

tel: 708/491-7020

fax: 708/481-3770

[Area code 708 changes to 847 after 1/20/96]

For further information about the joint JD/PhD Program,

please write to:

Director of the Law and Science Program

Northwestern University

Department of Sociology

1810 Chicago Avenue

Evanston, IL 60208-1330

tel: 708/491-5415

fax: 708/481-9907

[Area code 708 changes to 847 after 1/20/96]

To receive an application or catalog, please write to:

The Graduate School

Northwestern University

Evanston, IL 60208

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3)

Date: Fri, 27 Oct 1995 15:28:03 BST

From: Graham Katz

Subject: Graduate and Postgraduate positions (Tuebingen)

The Gerduiertenkolleg "Integriertes Linguistikstudium" is offering two

Ph.D. studentships and one post-doctoral fellowship in linguistics or

computational linguistics, to begin 1.1.1996 and to run for two years.

To apply, submit a copy of your CV, a summary of your proposed research,

and at least one letter of recommendation by 11 November 1995 to the

address below.

Applications in English are welcome. For further information please

contact birgit.kaiser@uni-tuebingen.de

Universitaet Tuebingen

Graduiertenkolleg "Integriertes Linguistik-Studium"

Ab dem 1.1.1996 werden 2 Doktoranden-Stipendien und ein

Postdoktoranden-Stipendium im Graduiertenkolleg "Integriertes

Linguistikstudium" vergeben. Die thematische Zielsetzung des Kollegs

besteht in der Verbindung von Allgemeiner und Theoretischer

Sprachwissenschaft mit der Computerlinguistik, den Einzelphilologien

und den relevanten Disziplinen der Kognitionswissenschaften.

Die Foerderungsdauer betragt im Regelfall zwei Jahre. Voraussetzung

fur die Bewerbung ist ein qualifizierter StudienabschluB in einem

dieser Gebiete. Auch Absolventen anderer, einschlaegiger Studiengange

koennen bei entsprechend qualifiziertem Abschluss Aufnahme in das

Kolleg finden.

Bewerbungen sind (unter Beifuegung von Zeugniskopien, Lebenslauf, der

Skizze eines moglichen Forschungsprojektes und mindestens einem

Gutachten) bis zum 15.11.1995 zu richten an den Sprecher des

Graduiertenkollegs:

Prof.Dr. A. von Stechow,

Universitaet Tuebingen,

Seminar fur Sprachwissenschaft,

Kleine Wilhelmstr. 113,

D-72074 Tuebingen

Germany

Die Universitaet Tuebingen strebt eine Erhoehung des weiblichen

wissenschaftlichen Nachwuchses an und fordert deshalb Frauen

ausdruecklich zur Bewerbung auf.

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LINGUIST List: Vol-6-1509.

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1995_11_14

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SdT volume 1, numero 13.

Pierre Dumesnil nous avise avec justesse que manque l'heure du seminaire ferme

de l'equipe SdT (seminaire dont le programme a ete donne dans le precedent

mail) : c'est 18H00 (comme l'an passe) !

La prochaine reunion de l'equipe a donc lieu DEMAIN MERCREDI 15 NOVEMBRE,

A LA SORBONNE (Bibliotheque de l'UFR de langue francaise, salle 113),

A 18H00.

Invite : Maurice Toussaint (enseignant).

Titre : "De la psychomecanique du langage a une neurolinguistique analytique"

Benedicte.

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INFOS : COLLOQUE

{Laurent Romary, 10/11/95}

Bonjour,

Voici une annonce pour un colloque que nous organisons à Nancy en décembre.

Celà peut intéresser certains d'entre vous.

Amicalement

Laurent

++++++++++++ Annonce de colloque - faites passer l'information ++++++++++++++

Temps, espace et identité

Deuxième colloque international sur la déixis

Le Centre de Recherche en Informatique de Nancy organise, du 7 au 9

décembre 1995, le second colloque sur la déixis dont la première édition

s'est tenu à Lexington (Kentucky) en décembre 1994.

L'objectif est de réunir des chercheurs de différentes disciplines

(linguistique, philosophie, psychologie, antropologie ou intelligence

artificielle) qui s'intéressent aux phénomènes de référence au contexte

immédiat dans la communication homme-homme ou homme-machine, que ce soit

sous ses formes écrites ou orales.

Pour tout renseignement, contacter :

Serveur www:

http://www.loria.fr/~romary/Deixis

Organisation :

Laurent Romary (romary@loria.fr), Bertrand Gaiffe (gaiffe@loria.fr)

Inscription :

Chantal Cridlig (cridlig@loria.fr)

Programme scientifique :

Anne Reboul (reboul@loria.fr)

Centre de Recherche en Informatique de Nancy

Bâtiment Loria, BP 239

F-54506 Vandoeuvre-lès-Nancy

Tel: (33) 83-59-20-00, Fax: 83-41-30-79

Programme :

Jeudi 7 décembre

8.30-9.15 Inscriptions et cafés

9.15-9.45 Ouverture du colloque

Etudes linguistiques

9.45-10.30 'Why do we have these': When reconstructing the indexical

ground is disfavoured

Kelly Glover, Peter Grundy, Université de Durham et Honk-Kong Polytechnic

University

10.30-11.15 Temporal Deixis in Narrative sentences: subjectivity and

consciousness

Jacques Moeschler, Université de Genève

11.15-11.45 Pause

Rôle social de la déixis

11.45-12.30 Physical space and social space: how to come and go in Chinese

Minglang Zhou, Ping Fu, University of Oregon et, Bennington College

12.30-14.00 Déjeuner

14.00-14h45 An analysis of social Deixis in Pohnpei, Micronesia

Elizabeth Keating, Cognitive Anthropology Group, Max Planck Institute for

Psycholinguistics

14.45-15.15 Pause

Déixis et référence 1

15.15-16.00 On the linguistic status of deixis

Mira Ariel, Tel Aviv

Vendredi 8 décembre

Déixis et cognition

9.00-10.00 Conférence invitée : Use of Deixis by a Computational

Cognitive Agent

Stuart C. Shapiro, Université de Buffalo

10.00-10.45 Factors Affecting Spatial Deictic Communication : Canonical

Observer, Social Situation, and the Prepositional Inventory of Languages

Joachim Grabowski, Petra Weiss, George A. Miller, Université de Mannheim,

Cognitive Science Laboratory Princeton University

10.45-11.15 Pause

11.15-12.00 The Psychology of reference in man-machine dialogue

Jean Vivier, LPCP - GREYC (CNRS) Caen

12.00-12.45 Whorfian hypothesis

Bill Richardson, Mary Flaherty, School of Applied Languages, Dublin City

University

12.45-14.30 Déjeuner et démonstrations

Déixis et référence 2

14.30-15.15 Deictic and non-deictic reference: critical reflections

Peter E. Jones, School of Cultural Studies, Sheffield Hallam University

15.15-16.00 Improvement of an algorithm for planning and generating anaphora

José Coch, Dina Wonsever, GSI-Erli et University of Uruguay

16.00-17.00 Pause et démonstrations

17.00-17.45 Deixis, thematic structure and participant tracking in

Russian discourse

Lenore Grenoble, Russian Department, Program in Linguistics and Cognitive

Science, Dartmouth College

Samedi 9 décembre

Deixis et cognition

9.00-9.45 Are lexical meaning and context sufficient for

determinining indexical reference

Lawrence D. Roberts, State University of New York

Sujet et déixis

9.45-10.30 If I were you, I wouldn't trust myself: indexicals,

ambiguity and counterfactuals

Anne Reboul, CRIN-CNRS & INRIA-Lorraine, Nancy

10.30-11.00 Pause

11.00-11.45 This and That, Here and There : Some Thoughts on Deictic

Elements in Telephone Openings

Joachim Knuf, Department of Communication, University of Kentucky

11.45-12.30 Discussion finale

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1995_11_29

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SdT volume 1, numero 14.

Un conseil : allez vite lire les infos, elles seront vite perimees !

Benedicte.

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COORDONNEES

[information réservée aux abonnés]

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MESSAGES : INFOS

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{FR, 29/11/95}

Journee scientifique en hommage a Ferdinand Gonseth

Samedi 2 decembre au centre culturel suisse

38 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris

Entree libre - Reservation : 42 71 44 50

10h15- 11h : Schematisme et intuition, par Jean Petitot (CAMS-EHESS)

11h- 11h 45 : Sciences et valeurs spirituelles, par Maria Manuel

Araujo-Jorge (Universite de Porto)

12 h-12h 45 : La physique des particules et l'horizon de realite, par

Gilles Cohen-Tannoudji (college de France)

14h30-15h15 : Geometrie et axiomatique, par Hourya Sinaceur (CNRS)

15h15-16 h : Metalangage et commentaire, par Francois Rastier (CNRS)

16h15-17h : Le temps dans l'art musical, par Jean-Claude Risset (CNRS)

17h-17h15 : Duo en re majeur, de Stamitz, par Eric Emery (flute) et Joel

Martin (clarinette).

Debat sous la presidence de Ruth Scheps.

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{FR, 29/11/95}

[A PROPOS DU SEMINAIRE DU JEUDI, SEANCE DE DEMAIN :]

Seminaire Semantique des textes/ Conference de Dominique Maingueneau, Paris

IV, amphi le Verrier, 18 h.

BB : Si la greve perdure,la seance est annulee/reportee ?

FR : Maingueneau est parisien et sera la, mais si la fac est fermee on

annule evidemment : je ne le saurai que demain 11 h. Je ferai passer le

message alors par le mail. On peut aussi me telephoner entre 11h et midi au

48 85 87 94.

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DIALOGUES

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{FR, 17/11/95}

Equivalents anglais proposes, suite a un dialogue Essayan/Rastier/Winder :

Francais (sans accent, helas) Anglais:

semantique interpretative interpretative semantics

seme,sememe,lexeme seme,sememe,lexeme

grammeme (lie) (bound) grammeme

semie semia

lexie lexia, fixed expression

taxeme taxeme

seme inherent/afferent inherent/afferent seme

seme generique/specifique generic/specific seme

type / occurrence type / token

domaine, champs, dimension domain, field, dimension

neutralisation, virtualisation neutralisation, virtualization

actualisation, actualization,

dissimilation,assimilation dissimilation,assimilation

saillant /saillance             salient/ salience

degre de pertinence degree of relevance

principe de compositionalite compositionality principle

composante semantique semantic component

thematique, dialectique thematical, dialectical

dialogique,tactique dialogical, tactical

parcours interpretatif interpretative path

********************************************************************************

{FR, 25/11/95}

cette reponse (?) a la question : un taxeme peut-il en contenir un

autre?

Quant a votre question, la strategie descriptive est de faire les

classes (taxemes) les plus petites possibles de facon a "transformer" les

differences en oppositions.

La base empirique de ca (differentialisme theorique) repose sur les

experiences des associationnistes (production preferentielle des

antonymes).

L'IA (et l'aristotelisme tres affadi qui preside a l'imaginaire

taxinomique de la representation des connaissances) privilegie les

relations hierarchiques is-a et a-kind-of. La semantique privilegie plutot

les relations "horizontales" (les seules vraiment productives en contexte).

Toute unite d'un taxeme peut devenir l'archisememe d'un autre

taxeme. Mais la relation n'a qu'un degre de "profondeur", ce qui veut dire

qu'un taxeme n'en contient pas un autre. Ainsi, on oppose chaise et

fauteuil, mais pas chaise et voltaire, ou chauffeuse. Cela vaut pour la

construction du paradigme.

Cela dit, en contexte, on trouve parfaitement : voulez-vous de

l'eau ou du beaujolais ? De la badoit, ou du vin ?

Bref, je ne crois pas a la transitivite de l'inclusion. Cela dit

des taxemes de differents "niveaux de profondeur" (ca ne veut rien dire)

peuvent parfaitement cohabiter dans le meme champ (concept manquant dans

Semantique Interpretative) et dans le meme texte.

Quant a la question sur les types de semes, il me semble que les categories

de semes : applicatifs (selon Pottier, ou fonctionnels selon Greimas, de

type pour s'asseoir pour 'siege', descriptifs (generalement decrits comme

des CNS, donc "referentiels" ; evaluatifs (generalement decrits comme

connotatifs), correspondent aux trois composantes : dialectique,

thematique, dialogique. Et dans une representation par graphes semantiques

ces differentes devraient correspondre a des differences de types de liens

: actantiels, attributifs, modaux (non prevus par Sowa, et reductibles

grossierement a l'attributif).

Toute reaction a ces ballons d'essai sera bienvenue.

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BIBLIOGRAPHIE : REFERENCES

{FR, 27/11/95}

Baccino, T. et Cole, P. (1995) La lecture experte, Paris, PUF.

[Psycholinguistique de la lecture (hors apprentissage) : reflet honnete du

mainstream ]

Mahmoudian, M. (1995) Fondements de la recherche linguistique, Cahiers de

l'ILSL, 6 [articles de Culioli, Auroux, F.Francois, J. Caron, G. Jucquois,

F. Rastier, JS Petofi, P. Sgall].

{FR, 28/11/95}

Trautteur, G. ed. (1995) Consciousness - Distinction and Reflexion, Naples,

Bibliopolis [Actes d'un colloque, avec des collaborations entre autres de

Edelman, Maturana, Jaynes, Leidlmayr. Centre sur la biologie et inspire par

la phenomenologie. Ca repose de la philosophy of mind. Ouvrage tres soigne.]

********************************************************************************

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1995_12_28 (a)

________________________________________________________________________________

SdT volume 1, numero 15.

{FR, 28/11/95}

Aux membres et correspondants de SdT :

Nous allons ouvrir une page WWW : priere donc de faire parvenir les

informations, sur vous notamment, que vous souhaitez faire figurer.

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Cela demandait cependant de plus amples informations, pour sa realisation !

Frederic Pierron met ses competences en la matiere au service de l'equipe SdT,

et voici ci-apres la formule qu'il propose. Chacun reconnaitra que nous en

sommes au point 2/ du deroulement prevu pour l'operation, et que donc, selon

le point 3/ qui suit, vos critiques, questions, commentaires et suggestions

sont opportunes. Je vous suggere de les adresser conjointement a :

Frederic Pierron

pour qu'il puisse tout de suite reflechir a vos propositions, et a moi-meme

Benedicte Bommier

qui les regrouperai pour les faire connaitre a tous et permettre debat et

echanges d'idees.

Merci a tous de votre attention !

La reussite de ce projet tient certes a Frederic, mais elle est aussi entre

vos mains.

Benedicte.

*****************************

{Frederic Pierron, 03/12/95}

Oui je suis OK pour "monter" les pages Web

du serveur Semantique des textes.

Le systeme le plus simple est le suivant :

1/ nous concevons la formule de ce Web

2/ nous l'exposons a la critique des differents membres.

3/ chaque personne ecrit la partie qui le concerne en respectant

le positionnement editorial choisi.

4/ je fais la mise en page.

5/ les pages sont telechargees sur le Web (il me faut pour cela=20

une autorisation d'acces)

6/ les pages sont remises a jour regulierement.

Quelques idees pour determiner le positionnement editorial de ce WEB:

1/ Lui trouver un titre sympa, formule magazine.

je propose :

-TEXTURE

-TEXTUNET

-SEMTEXT

-SEMANTICO

-SEMANTEXT

-SDT MAG

-DANS LE TEXTE

-TEXT CATHEDRA

-TEXT STYLE

-SEMAG

-...

2/ Le positionnement

C'est le rendez-vous des personnes interessees par la semantique des textes,

propose par l'equipe semantique des textes.

Ce Web pour etre visible, lu et apprecie doit reellement apporter des=20

informations a ses lecteurs : par ex, sans livrer les aspects les plus

confidentiels

de certains travaux, il est souhaitable de montrer et de faire comprendre

clairement

les sujets de recherche des uns et des autres.

3/ Le traitement

Un ton magazine universitaire et vulgarisateur (objectif: faciliter l'acces

a la semantique des textes meme aux "profanes").

4/ Le rubriquage

Soit trois grands moments et huit rubriques :

-un Web de presentation

-de l'equipe (objectif)

-des membres (competences et champ de recherche)

-un lieu de discussion et de contact

-les debats en cours au sein de l'=E9quipe

-la possibilite de dialoguer avec l'equipe ou ses membres

-un lieu de reference

-bibliographies critiques

-Webs attaches

-des concepts de base presentes

-des "News" (forums, seminaires, conferences tries)

Voila, qu'en penses-tu ? [...Qu'en pensz-vous ?]

Une fois ce squelette accepte et amende, nous pourrons alors fixer le

calibrage des textes, le style et l'aspect graphique de ce magazine virtuel.

{Frederic Pierron, 05/12/95 et 21/12/95}

Ne glissons pas toutefois trop vite de la sequence 2 a la sequence 3 car le

risque est de se retrouver avec des textes tres heterogenes tant dans le

calibrage que dans le style. Je pense qu'une fois toutes critiques obtenues,

il faut proposer une grille redactionnelle assez precise. C'est un peu lourd

au depart mais ca porte ses fruits en general.

[...]

D'autre part -et c'est une question a poser a tous - la societe dans

laquelle je travaille accepte de me mettre a disposition un directeur

artistique pour realiser les pages Web, notamment la charte graphique, a

titre presque gracieux : la proposition est la suivante : Un DA travaille a

la charte graphique, realise les logos et toutes les icones et fonds d'ecran

necessaires et Textuel (la societe donc) peut signaler quelque part dans la

page qu'elle a concu la formule graphique de ce Web). Cette proposition

honnete pose-t-elle des pb de conscience a certaines personnes ?

Frederic.

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1995_12_28 (b)

________________________________________________________________________________

SdT volume 1, numero 16.

Tout d'abord les voeux de Francois Rastier :

"la liste SdT souhaite a tous ses correspondants joyeux Noel,

joyeux hannoucah, etc., avec la bonne annee qui s'ensuit !"

Ensuite, comme ce mail est riche et copieux (n'est-ce pas de saison ?),

voici pour vous y retrouver le detail du menu, a gouter et apprecier

(et a mon avis cela vaut la peine d'aller jusqu'au dessert !) :

1- Coordonnees et presentations

2- Messages : colloques

3- Publications : References

4- Bibliographie : Ouvrages recus

5- Dialogues ("l'affaire des taxemes" ; et un echange autour de la

multiplicite des interpretations)

Bonne lecture a tous.

Benedicte.

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PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI

Comment contribuer a la liste :

Envoyer votre message a Benedicte Bommier ou a Francois Rastier, qui

l'integreront au prochain envoi collectif.

Si votre message n'est pas pas d'interet general, l'envoyer directement

aux personnes concernees, et dont l'adresse electronique se trouve en tete

des messages collectifs que vous recevez.

N'oubliez pas d'envoyer des informations, references de publications,

textes a debattre, etc.

PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI PETIT MODE D'EMPLOI

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1- COORDONNEES ET PRESENTATIONS

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[information réservée aux abonnés]

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{BB, 28/12/95}

Une malheureuse meprise de ma part est responsable de la diffusion bien tardive

de ces nouvelles d'Isaac Getz.

Isaac peut maintenant apporter d'autres precisions : il projette de

communiquer le fruit de ses recherches -sur l'emotion et la metaphore-

a l'occasion de la prochaine reunion de l'equipe Semantique des Textes

(mercredi 17 janvier, avec l'intervention de David Piotrowski), en donnant

a ceux qui le souhaite l'article qu'il redige sur ce sujet.

Ceux qui seraient absents le 17, et qui souhaiteraient prendre connaissance

de cet article, peuvent contacter l'auteur :

Isaac Getz

{Isaac Getz, 19/09/95}

Suite a votre appel des nouvelles voici les miennes...

J'ai passe cet ete en visite de recherche aux USA. D'abord au Dept. de

Psychology a l'Universite Massachusetts, puis a celui de Cornell.

J'ai presente egalement une partie de ma recherche (theorie de la generation

de metaphore fondee sur l'emotion) a la 103eme Convention de l'American

Psychological Association a NYork, ainsi qu'au seminaire Psychologique a

l'Universite Cornell. Je ne vous fais pas parvenir le texte car il demande

encore du travail et sera plus complet pour ma presentation lors de notre

seminaire.

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2- MESSAGES : COLLOQUES

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{FR, 06/12/95}

appel :

Congres Mondial du Conseil International d'Etudes Francophones.

(Toulouse 8-16 juin 1996).

Appel a communications :

Session Problematiques de langage : langues en contact, unilinguisme et

polylinguisme.

Envoyez vos projets a Florence Cousin, 9 bd du Montparnasse, 75006 Paris.

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{FR, 21/12/95}

Deuxieme rencontre de jeunes linguistes a Dunkerque, 15-16 mars 1996,

organisee par Carl Vetters, Universite du Littoral,

Centre d'Etudes Linguistiques, Maison de la Recherche,

21 quai de la Citadelle, BP 5.528, 59383 DUNKERQUE Cedex 1

(tel. 09 62 58 73 / fax 28 23 71 10 )

Exposes de 30 mn, ambiance amicale, pas de theme impose. Pour participer,

envoyer un resume d'une page A4 a l'organisateur. Frais d'inscription 30 F.

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3- PUBLICATIONS : REFERENCES

{FR, 20/12/95}

Ont publie recemment :

Georges-Elia Sarfati

Sarfati,G.E.(1995),"La tautologie et l usage:les interjections dans le

dictionnaire",Faits de Langue,n 6,L Exclamation,Paris,PUF.

Sarfati,G.E.(1995),"La description lexicographique des actes de parole et

la fonction des exemples litteraires:une approche enonciative",Lexique

12-13,Dictionnaires et litterature/Litterature et

dictionnaires,Paris,Presses Universitaires/Septentrion.

Sarfati,G.E.(1995),"Pragmatique et sens commun-note pour une pragmatique

topique",Linguisticae Investigationes Supplementa 20,Tendances recentes

en linguistique francaise (Volume dedie a David Gaatone),John Benjamins

Publishing Company.

Sarfati,G.E.(1995), Dire,agir,definir, dictionnaires et langage

ordinaire,col. Logiques sociales,L Harmattan,Paris.

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4- BIBLIOGRAPHIE : OUVRAGES RECUS

Bouvier, A. (1995) L'argumentation philosophique - Etude de sociologie

cognitive, Paris, PUF.

(L'auteur etudie les procedures de persuasion, notamment dans les

Meditations de Descartes). {FR, 21/12/95}

Panza, M., Salanskis, J.-M. (1995) L'objectivite mathematique - Platonisme

et structures formelles, Paris, Masson.

(Recueil de tres haut niveau, excellentes contributions a la

philosophie des mathematiques de J. Dhombres, J. Petitot, A. Badiou,

J.-P. Delahaye, Pascal Engel, Jacques Harthong, et bien sur des directeurs

de l'ouvrage). {FR, 16/12/95}

Plessner, H. (1995) Le rire et le pleurer - Une etude des limites du

comportement humain, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l'Homme

(Preface de Harald Weinrich. Plessner (1892-1985) est avec Max

Scheler un des fondateurs de l'anthropologie philosophique inspiree par

Uexkull, et qui se caracterise par une prise en compte systematique du corps).

{FR, 16/12/95}

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5- DIALOGUES

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{FR, 30/11/95}

Derniere minute : l'affaire du taxeme rebondit

Une question :

Et alors, peut-on admettre des intersections non vides

de taxemes ? Cf. 'pomme' dans /fruit/ et dans /symbolique

judeo-chretienne/, 'eglise' dans "il frequente telle eglise" (/lieu

de rassemblement/ entre autres) et dans "les rapports du president

avec l'eglise ont toujours ete ambigus" (/institution/, entre

autres). Plusieurs questions sur l'afference peuvent etre posees

alors -- qui, precisement dans des cas pareils, deviendrait parfois

symetrisable ou impossible.

Une reponse :

Non : la pomme d'Eve n'est pas un fruit (dans une classe de fruits)

et pourra par exemple s'opposer au lys marial ; eglise 1

entre dans le taxeme des batiments religieux (avec le temple, la mosquee,

etc), eglise 2 dans le taxeme des institutions ecclesiatiques (le rabbinat,

etc).

Il y a intersection entre les signifiants des sememes, mais pas

entre les taxemes.

{FR, 11/12/95}

- Bien sur que "pomme" (fruit) et "pomme d'Eve" (et d'Adam,

d'ailleurs) ne sont pas opposables semantiquement -- en langue, du

moins. Le probleme se pose essentiellement au niveau de la

representation : comment rendre possible (representable) cet etat de

choses (tout en "preservant les phenomenes"), sous une vision

classique, ou le paradigme dit "oriente-objet" donne la norme et

trace la ligne directrice de toute tentative de modelisation

informatique ? Deux raisons majeures s'opposent :

Premierement, si l'on ne veut pas mettre partout des "pomme1", "pomme2"

etc. (desir parfaitement judicieux depuis qu'on sait que les

nombres naturels sont infinis !) on bascule a une caracterisation de

l'identite semantique necessairement non extensionnelle (une entite

comme "pomme" n'est pas entierement determinee par une unique

extension -- ni inversement). Et les os de monsieur Von Neumann

risquent de se reduire en poudre...

- Paix a ses cendres et disons que l'extension du signifiant "pomme" est

soit 'pomme 1', soit 'pomme 2', soit 'pomme n' (puisqu'en info on reduit

les signes aux signifiant, disons que leur extension est constituee

d'autres chaines de caracteres qu'on appelle les signifies).

Ce n'est pas l'infini, mais c'est l'indefini. Ce n'est pas necessairement

l'equivoque, c'est le plurivoque. Reste a trouver un algorithme de choix.

En fait, en corpus bien fait, et precisement la chance de l'IA est d'avoir

des applications, et donc des corpus reunis par un point de vue 'pratique',

le nombre des ambiguites est fortement fini.

- Deuxieme raison, et probablement plus grave, les differents degres de

systematicite dans la description linguistique -- et donc les formes

de stabilite qu'ils induisent -- ne sont meme pas imaginables dans

le cadre informatique. Preside toujours la vision localiste dont les

schemas sont tires du mythe de Pinoccio : on reconstruit uniquement

le global par du local. Par consequent, il est difficile sinon

impossible de rendre compte de l'incidence du global sur le local --

ne parlons pas de sa primaute, qui echappe meme aux reveries les

plus osees.

- Mais une chose est de vouloir modeliser l'interpretation humaine,

conformement a un programme d'IA forte, une autre de l'etudier pour la

contourner et implanter le strict necessaire pour l'application.

- Or, c'est ici que la notion de contexte, phobie

collective commodement exclue des paradis prototypiques des

"context-free grammars", reapparait. Et cette fois en archange du

chatiment. Car nos differences de "pomme" s'instituent par des

taxemes institues tant en langue que contextuellement, sortes de

negociations stabilisees suivant differentes pressions

systematiques. Comment rendre compte de cette contrainte qui nous

vient d'ailleurs lorsque, en informatique, on ne valide que le "ici" ?

Et notamment lorsqu'elle prend la forme aussi nebuleuse que la

notion de contexte ?

- Il est vrai que le concept de contexte est la reification d'un probleme

hermeneutique non pose.

La description linguistique des genres devrait permettre de preciser les

contrats interpretatifs qui leur conviennent : la metaphore est prescrite

en poesie, et proscrite dans les notices de montage. En d'autres termes,

les canons hermeneutiques doivent s'adapter au type de texte (les rabbins

interpretaient les visions bibliques avec les techniques de l'oniromancie).

Cela peut se traduire par un parametrage : dans un type de texte xyz est un

coq a l'ane, dans un autre un taxeme inedit.

- Autrement dit, si l'on veut serieusement penser

le TALN, de quelle maniere pourrait-on rendre compte d'un ensemble

de contraintes globales qui instituent les identites semantiques ?

- La mission des TALN est-elle de rendre compte ? Pourquoi fixer a une

technologie les objectifs d'une science ?

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Comment peut-on concilier l'exigence de la multiplicite des interpretations

possibles avec l'exigence de ne pas dire n'importe quoi ?

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(Regis Burnet, Francois Rastier)

{FR, 11/12/95}

- Comment peut-on concilier l'exigence de la multiplicite des interpretations

possibles (je n'ai pas dit l'infinite) avec l'exigence de ne pas dire

n'importe quoi? Pour etayer ma question, je vous propose deux attitudes

repulsives et une attitude mal explicitee. Les deux attitudes repulsives,

c'est Derrida contre, disons Quine. A tout prendre, Derrida est plus

sympathique, car il n'est pas intolerant. L'attitude mal explicitee, c'est

Gadamer. Dans Verite et Methode, en effet, il admet la progression infinie

des interpretations, voire admet l'individualite de la comprehension (qui,

de maniere sous-jacente, est une sorte de postulat souvent mal explicite a

sa fameuse reponse au cercle de la comprehension) tout en affirmant de

maniere claire que le texte est un minimum a qua de l'interpretation, et

donc qu'on ne peut pas dire n'importe quoi. Si l'on creuse cette donnee, on

en est reduit, chez lui, a un "cela est evident, apres tout", une sorte

d'evidence - il ne faut pas disqualifier ce genre de raisonnement, car

c'est sur ce genre d'heureuse certitude que j'espere que vous comprendrez

ce que je vous ecris.

Parler de cadre semantique qui oriente l'interpretation d'un texte,

comme vous le faites, est certes seduisant, mais me pose probleme. En

effet, sans jouer a Derrida, on peut dire que chaque mot est susceptible

d'une interpretation differente selon les prejuges de l'interprete, et donc

que le cadre n'est absolument pas rigide. Certes, les mots ont un "sens"

(dictionnaire), mais vous etes le premier a remettre en cause cette

certitude.

- Attention a la ruse de Derrida. En formulant cette objection, aussi bien

Derrida que Todorov ne parlent que du mot non du texte. Ils restent donc

dans la problematique de la polysemie, non de la polyisotopie. Chez

Todorov, il s'agit de la crainte positiviste du holisme ; chez Derrida

(peut-etre) d'une reactivation obscure du tetragramme.

Un texte ne peut pas avoir un nombre indefini de sens. A un moment donne,

il n'en a qu'un nombre fini et non clos, le sens s'egalant aux commentaires

fixes. En multipliant les interpretations, la tradition culturelle les

limite : le non fini n'est pas l'infini. Le sens est clos quand le texte

n'est plus lu.

De meme qu'un mot n'a pas tous les sens, et qu'il faut des conditions pour

que chat signifie lithium ; il y a des structures linguistiques

paradigmatiques (fauteuil, contra Todorov ne se definit pas par rapport a

petit pois) ; parce qu'il y a des structures textuelles, et qu'il est

difficile de confondre un epigramme et une epopee ; parce que pour

confondre Eugenie Grandet et Madame Bovary il faudrait des reecritures

epuisantes.

- Certes, la phrase a un sens, mais quid de son contexte, etc. Certes le

texte a un sens, mais la, on manque cruellement de certitudes.

- Dans avoir un sens le doute porte plutot sur la notion d'avoir. Nous

restons pieges par l'immanentisme.

- J'ai un peu l'impression, comme dirait l'autre, que l'on est

confronte a une double multiplicite oppose a une intuition. Le sens, c'est

l'intuition, que la pensee rationnelle semble ne pas pouvoir approcher.

La premiere multiplicite, c'est celle de l'ordre des unites semantiques dans

leur successivite, qui est un cadre strict qui n'epuise pas le sens. la

seconde multiplicite est celle des champs lexicaux, des topoi, etc.

[ Excursus

- D'ou la distinction entre tactique et thematique.

- Oui, mais la tactique ne s'oppose pas autant a la semantique dans votre

theorie. Il me semble, moi, qu'il n'y a pas continuite entre la tactique

et semantique; il y a difference de nature. Au point qu'on ne peut faire

fonctionner la tactique comme la semantique, pour ce qu'elle n'utilise pas

du tout les meme modes de fonctionnement.

- Precision : la tactique fait a mon avis partie de la semantique. Un

parcours interpretatif n'est pas deterministe, mais il y a des relations de

position et de places temporelles entre signifies, qui le contraignent.

L'ambiguite vient du fait qu'il y a aussi une linearite

(differente) du signifiant, elle irreversible et non construite ou du moins

non reconstruite de la meme maniere (j'ai le projet d'ailleurs de preciser

mon propos en ce qui concerne les composantes du signifiant).]

- Mais peut-on dire que le sens (et en particulier le style) est epuise?

Or cette position a la Bergson, quoiqu'intuitive, ne peut pas etre

satisfaisante, en particulier si l'on veut essayer de traiter

informatiquement du texte, ce qui est une tache exaltante et TRES

passionnante, mais qui ne peut se contenter des "mais si, cher Apple, tu

vois bien...".

- Le concept de parcours interpretatif veut dire que le sens est le

resultat de divers "modes de production hermeneutique" (passez-moi cette

expression).

En somme on pourrait traiter informatiquement des textes, mais non du

texte. L'informatique peut traiter quelque chose, non de quelque chose. En

d'autres termes la textualite doit lui echapper, dans la mesure ou

l'interpretation est une demarche non-deterministe. L'art de l'application

consiste a appauvrir adequatement la connaissance qu'on en a.

- Si l'on considere l'informatique pour ce qu'elle n'est pas, c'est-a-dire

une fin en soi. N'est-il pas possible d'envisager l'informatique comme un

outil qui realise, sans doute mieux que l'etre humain, des rapprochements?

On a souvent defini l'intelligence comme l'art de faire des

rapprochements. Peut-etre que l'on peut envisager des ordinateurs

intelligents qui feraient pour nous des rapprochements et nous

laisseraient la liberte de confirmer ou d'infirmer.

Car la difficulte de l'ordinateur (si l'on se permet une projection dans

le futur qui supposerait que les ordinateurs, grace aux travaux de M.

Kanellos et de ses disciples par exemple, sont capable de faire des

rapprochements thematiques) c'est bien qu'il croule sous les informations

et trop d'information n'est pas de l'information, je suis d'accord avec

vous.

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