2005_01_25 ________________________________________________________________________ SdT volume 11, numero 1. LES CITATIONS DU MOIS ________________________________________________ Si seulement on pouvait faire comprendre aux gens qu'il en va du langage comme des formules mathématiques, elles composent un monde en soi, n'expriment rien d'autre sinon leur merveilleuse nature et c'est pourquoi elles sont si expressives. Novalis, Semences, vol. II, 2004, tr. Olivier Shefer. Das Gedicht ist der Ort, wo das Synonyme unmöglich wird : es hat nur seine Sprach -und damit Bedeutungsebene. Aus der Sprache hervortretend, tritt das Gedicht der Sprache gegenüber. Dieses Gegenüber ist unaufhebbar Paul Celan, Der Meridian Endfassung - Entwürfe - Materialien. Suhrkamp, Francfort /Main, 1999, p. 104. Le style [est] la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun. Proust ________________________________________________ SOMMAIRE 1- Coordonnees - Changement d'adresse pour Shirley Thomas et Marc Arabyan. 2- Carnet - Voeux et bonnes resolutions. 3- Textes electroniques - Signo, site internet de theories semiotiques. - Bilan chiffre de Texto!, le site associe a SdT. 4- Publications - Mise à jour de Texto!, avec de nouveaux textes en ligne : - Franck Neveu : Dictionnaire des sciences du langage. 5- Appels : Colloques et revues - Feminin-Masculin : mythes scientifiques et ideologie, Paris, samedi 5 fevrier 2005. - La polysemie -Interrogations et problematiques, Paris, 11 fevrier 2005. - Les Aventures de l'interpretation, Paris, 2-3 decembre 2005. 111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees 111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 [information réservée aux abonnés] 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 10/01/2005} NOUVELLE ANNEE Ce petit numéro du Bulletin Sémantique des textes pour vous présenter les meilleurs voeux de la rédaction ! Nous souhaitons recevoir vos remarques, critiques et contributions : n'est-ce pas le moment de prendre de bonnes résolutions ? 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 Textes electroniques Textes electroniques Textes electroniques Textes 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 10/01/2005} BEAUX SITES De Louis Hébert : J'ai le plaisir de vous annoncer le lancement d'un site Internet consacré à la sémiotique : Signo, site Internet de théories sémiotiques http://www.signosemio.com/ Résultat de quatre années de travail, le site présente, en plus d'une introduction à la sémiotique, les théories sémiotiques ou sémiotisantes des auteurs suivants : Derrida, Eco, Fontanille, Greimas, Kristeva, Peirce, Rastier, Riffaterre, Todorov, Zilberberg. Chaque chapitre est constitué des parties suivantes : "résumé", "théorie", "application" et "exercices". Pour chaque sémioticien, on trouve une notice biographique et une bibliographie. La version anglaise du site sera disponible dans les prochains mois. Les auteurs de Signo sont : Nicole Everaert-Desmedt (Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles) Lucie Guillemette (Université du Québec à Trois-Rivières) Louis Hébert (responsable, Université du Québec à Rimouski) Johanne Prud'homme (Université du Québec à Trois-Rivières). Signo a bénéficié de l'aide financière de l'Université du Québec, de l'Université du Québec à Rimouski et de l'Université du Québec à Trois-Rivières. 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 10 et 15/01/2005} BILAN ET NOUVELLES DE TEXTO ! * Quelques données chiffrées sur trois ans : Visites : 2002 : 70.000 - 2003 : 124.500 - 2004 : 188.000 Trafic : 2002 : 4,6 GB - 2003 : 14,5 GB - 2004 : 32 GB Pages vues : 2002 : 200.000 - 2003 : 613.000 - 2004 : 798.000 * Bilan général L'ancienne version (1996 -2000) contenait 50 publications. La nouvelle version (2001-2004) a triplé ce score pour la même période de 4 ans avec 170 nouvelles publications. Actuellement TEXTO totalise 220 publications et maintient des éditions trimestrielles régulières, dont la moyenne est de 11 publications par édition. Aujourd'hui le site TEXTO dispose de 89 répertoires avec 1704 fichiers (y compris les fichiers des images) se montant à 322 Mo. * Détail 2001-2004 : 170 publications 2004 : 51 publications (10 en mars, 10 en juin, 8 en sept., 23 en déc.) 2003 : 39 (8 en mars, 23 en juin-sept. dont 16 pour Corpus, 8 en déc.) 2002 : 51 (10 en mars, 25 en juin dont 7 vol. SdT, 8 en sept., 8 en déc) 2001 : 29 (6 en mars, 9 en juin, 8 en septembre, 6 en décembre) 1996-2000 : 50 publications NB. Le total ci-dessus tient compte de : 1. Le détail de la rubrique Corpus est calculé à 18 publications suivant les sous-rubriques. 2. Le détail des archives SdT est calculé par volumes annuels (9). R. Kyheng, janvier 2005. * Etrennes : L'année commence fort, sur les 15 premiers jours de janvier, aux débuts pourtant embrumés, 760 visites par jour (moyenne 2004 : 510), 4.000 pages vues/jour (moyenne 2004 : 2.200), trafic : 216 Mo/jour (moyenne 2004 : 90). NDLR : Pour mettre en valeur le travail accompli, nous vous suggérons de diffuser sans trop de modération l'adresse du site, voire les sommaires ou les publications mises en ligne qui vous intéressent. Toute critique et suggestion sera bienvenue ! 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 Publications Publications Publications Publications Publications 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 10/01/2005} ETRENNES : MISE A JOUR DE TEXTO! http://www.revue-texto.net 1) Les nouveautés de la dernière mise à jour (décembre 2004) L'Équipe éditoriale de Texto! a le plaisir d'annoncer à ses lecteurs la création d'une nouvelle rubrique consacrée à Ferdinand de Saussure et au renouveau du saussurisme. A cette occasion nous avons révisé nos sommaires : quelques articles publiés précédemment rejoignent les inédits de la nouvelle rubrique. * Dans la rubrique FERDINAND DE SAUSSURE : Saussure, Ferdinand de "De l'essence double du langage" Transcription diplomatique établie par Rudolf Engler d'après le manuscrit déposé à la Bibliothèque de Genève (1996). Première livraison. Bouquet, Simon "Benveniste et la représentation du sens : de l'arbitraire du signe à l'objet extra-linguistique" (1997) Comment la critique de Saussure par Benveniste se construit sur le fond d'une perspective en trompe-l'oeil. "Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte" (1997) Entretien de Laurent Wolf avec Simon Bouquet. Utaker, Arild "Form in Language: Wittgenstein and Structuralism" (1992) De Wittgenstein à Saussure, comment penser l'irréductibilité du langage. * Une autre nouvelle rubrique à vocation "bibliophilique" réunira désormais les nouvelles parutions et des livres rares ou épuisés. Duteil-Mougel, Carine "Compte-rendu critique de l'ouvrage : Une introduction aux sciences de la culture" [publié dans Marges Linguistiques, 2004, n° 7] Pincemin, Bénédicte "Compte-rendu du n°2 de la revue Corpus sur La distance intertextuelle" (2004) * Les rubriques traditionnelles proposent également des nouveautés. Dans la rubrique DITS ET INÉDITS : Beauvisage, Thomas "Sémantique des parcours des utilisateurs sur le Web" (2004) Thèse de doctorat (pdf). Kastberg Sjöblom, Margareta "L'écriture de J.M.G. Le Clézio, une approche lexicométrique" 2002, thèse de doctorat. "L'indice pronominal est-il encore d'actualité ?" (2004) Publié dans Lexicometrica, 2004, n°5, (pdf). Lacour, Philippe "L'oubli de la sémantique dans le programme cognitiviste : réflexions sur l'oeuvre de François Rastier" (2004) Mesnard, Philippe "Un texte sans importance : le Rapport de Primo Levi" (2004) Missire, Régis "Norme(s) linguistique(s) et afférence sémantique : une lecture de Sémantique interprétative à partir d'Eugenio Coseriu" (2004) "Une larme baudelairienne : essai de description morphosémantique de Tristesses de la lune" (2004) Perlerin, Vincent "Sémantique légère pour le document : Assistance personnalisée pour l'accès au document et l'exploration de son contenu" (2004) Thèse de doctorat. Rastier, François "Ontologie(s)" (2004) "Doxa et lexique en corpus -pour une sémantique des idéologies" (2004) Sarfati, Georges-Elia "La sémantique : de l'énonciation au sens commun. Éléments d'une pragmatique topique" (1996) Valette, Mathieu "La genèse textuelle des concepts scientifiques. Étude sémantique sur l'oeuvre du linguiste Gustave Guillaume" (2004) * Dans la rubrique REPÈRES : Forest, Dominic "Bibliographie sur la Lecture et l'Analyse de Textes Assistées par Ordinateur (LATAO)" (2004) Duteil-Mougel, Carine "Introduction à la sémantique interprétative" (2004) * Dans la rubrique CORPUS ET TRUCS : Poudat, Céline "Recension et présentation comparative d'étiqueteurs pour le français et l'anglais" (2004) Delavigne, Valérie "Présentation d'Alceste" (2003) * Dans la rubrique LIENS ET LIANNES : Signo Site web de théories sémiotiques. http://www.taconception.ca/signo/accueil_fr.asp Semiótica discursiva Ensayos semióticos centrados en el análisis de textos verbales. http://www.geocities.com/semiotico/ DITL Dictionnaire International des Termes Littéraires. http://www.ditl.info/index.php * Corrections / Mises à jour : Amiri, Bassir "Les chrétiens face aux paganisme : vers une sémantique idéologique ?" (2004) devient "Les chrétiens face aux paganisme : la construction discursive d'une identité" (2004) Valette, Mathieu "Détection et interprétation automatique de contenus illicites et préjudiciables sur Internet. Un exemple de Sémantique textuelle appliquée ; le projet PRINCIP" (2003) devient "Sémantique interprétative appliquée à la détection automatique de documents racistes et xénophobes sur Internet" 2) Et pour information, les apports de la précédente mise à jour (septembre 2004) * Dans la rubrique DITS ET INÉDITS : Amiri, Bassir "Les chrétiens face aux paganisme : vers une sémantique idéologique ?" (2004) Hébert, Louis "Fondements théoriques de la sémantique du nom propre" (1996) Judet de la Combe, Pierre & Wismann, Heinz "L'avenir des langues : Repenser les humanités" (2004) Lassègue, Jean "Ritualisation et Culture" (2003) Rastier, François "L'après-culture -à partir de George Steiner" (2004) "Sciences de la culture et post-humanité" (2004) * Dans la rubrique DIALOGUES ET DÉBATS : Thierry Mézaille "Quels mécanismes pour (r)établir la cohésion sémantique textuelle ?" (2004) "Sur la prééminence des processus d'assimilation et de dissimilation dans l'interprétation des énoncés contradictoires et métaphoriques" * Dans la rubrique REPÈRES : "Bibliographie saussurienne de Rudolf Engler. Établie par Simon Bouquet" (2004) Contient tous les travaux de Rudolf Engler sur Saussure et son oeuvre. * Corrections / Mises à jour : Mézaille, Thierry "Thématiques littéraires -enseignement des textes numériques. Pour un accès sémantique et didactique aux banques textuelles", partie II.1 : "Rôle narratif des véhicules hippomobiles dans le roman réaliste" (2003) 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 10/01/2005} VIENT DE PARAÎTRE Franck Neveu Dictionnaire des sciences du langage Armand Colin, 2004. Ce dictionnaire terminologique vise à refléter un état de la discipline des sciences du langage observable à partir des pratiques terminographiques effectives des linguistes. Un millier d'entrées sont ici regroupées, touchant à la philosophie du langage, à l'épistémologie, à l'informatique, aux sciences cognitives, à l'histoire de la grammaire et bien sûr aux diverses composantes de la description linguistique. Chaque entrée est accompagnée d'une étiquette destinée à identifier, sans souci d'exhaustivité, un ou plusieurs champs d'application du terme. Si la forme brève, qui est celle du glossaire, a été adoptée dans bien des cas, on a autant que possible laissé la parole aux auteurs en développant les citations afin de contextualiser les notions, de manière à en faciliter la compréhension. FRANCK NEVEU est Professeur des Universités en Sciences du langage. Il enseigne à l'Université de Caen, où il exerce les fonctions de Directeur adjoint de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines. Spécialiste de syntaxe et de sémantique du français, il développe ses recherches sur la discontinuité syntaxique et sur la terminologie linguistique au laboratoire CRISCO (CNRS, FRE 2805), dont il est le directeur adjoint. Il préside l'Association des Sciences du langage (ASL). Il a coordonné plusieurs publications collectives consacrées au détachement. Il est notamment l'auteur de Études sur l'apposition (Champion, 1998), et Lexique des notions linguistiques (Nathan, 2000). ____________________ Avant-propos Il y a plusieurs manières de concevoir un dictionnaire terminologique. L'indexation des termes peut répondre à un projet scientifique déterminé. Il s'agit alors, par le biais d'une sélection stricte des entrées, moins de témoigner de l'état d'une discipline que de déclarer ce qu'elle doit être, c'est-à-dire de circonscrire précisément un champ de connaissances à partir d'options méthodologiques. Cette conception épistémologique de la terminologie est, notamment, celle qui a cours dans les laboratoires, c'est celle qui se déploie dans les colloques et les articles scientifiques. Elle repose sur une conception fortement nomologique de la science, qu'elle conçoit comme le lieu d'une légalité spécifique. Elle est fondée, comme l'a montré Pierre Bourdieu, sur un principe de vision, elle se représente son développement, mais aussi sur un principe de division, car le champ ainsi circonscrit devient le champ nécessairement exclusif de tout autre. La terminologie c'est alors l'oeil disciplinaire d'une science, et sa valeur différentielle, appuyée sur une objectivité fortement déclarative, l'amène à opérer un tri des termes en coïncidence avec ses représentations. Le vocabulaire d'une science est ainsi pensé comme une prédication de ce que n'est pas cette science, avant de devenir l'outil de ce qu'elle doit être. Les vertus déclarées d'une bonne terminologie sont bien connues : l'économie (la parcimonie est le garant présumé de l'objectivité), la transparence (les termes requis doivent être univoques, et, lorsque le mot simple y fait obstacle on indexe des termes complexes), la cohérence enfin, c'est-à-dire l'absence de contradictions internes. On aura compris que ce dictionnaire ne vise pas à refléter cette approche de la terminologie, non pas qu'il récuse ses prétentions à l'objectivité, mais plus simplement parce qu'il les tient pour des impératifs fort éloignés de ce qui constitue l'observatoire direct de sa discipline. Sans doute aussi, et peut-être est-ce là l'essentiel, parce que cet idéal terminologique exige finalement de la langue d'être ce qu'elle n'est pas, un corps inerte. Les options terminologiques de ce dictionnaire visent à refléter un état de la discipline des sciences du langage observable à partir de son vocabulaire, c'est-à-dire à partir des pratiques terminographiques effectives. Ces pratiques font apparaître un ensemble de métalangues d'une grande diversité, diversité encore accrue par l'approche historiographique qu'il semble nécessaire de ménager sur certaines notions. Dans cette perspective, économie, transparence et cohérence sont bien sûr loin d'être toujours au rendez-vous. Mais la contrepartie de cette situation est l'accès du lecteur à un univers culturel non cloisonné qui couvre la philosophie du langage, l'épistémologie, l'informatique, l'histoire de la langue et celle de la grammaire, et les diverses composantes de la description linguistique. Un millier d'entrées sont ici regroupées. Les termes y sont traités comme des mots, dont l'usage varie avec le temps. Quelques précisions étymologiques succinctes permettent parfois de mieux en fixer le sens. On ne les a proposées que lorsqu'elles étaient susceptibles de fournir une information pertinente. Chaque entrée se voit décorée d'une étiquette qui vise à identifier, sans souci d'exhaustivité, un ou plusieurs champs d'application du terme. On a autant que possible laissé la parole aux auteurs en développant les citations, afin de contextualiser les notions. La forme brève, qui est celle du glossaire, a semblé souhaitable, dans bien des cas. Cela signifie qu'on ne trouvera pas ici d'article encyclopédique. Ce n'est pas la vocation de ce dictionnaire. Toutefois, des indications bibliographiques sont fréquemment données en fin d'article, et un système de corrélats et de renvois permet au lecteur de circuler aisément dans l'ouvrage. 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 {FR, 11/01/2005} APPEL A PARTICIPATION Féminin-Masculin : mythes scientifiques et idéologie Le samedi 5 février 2005 Lieu : Ecole Spéciale des Travaux Publics, 57 Bd St Germain, 75005 Paris * Objectifs du colloque A la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayés. Ce n'est manifestement pas le cas dans notre réalité quotidienne. Médias, magazines, ouvrages de psychologie prétendent que c'est de par leur "nature biologique" que les femmes sont bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes sont naturellement bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont câblées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques. L'objectif de ce colloque est double. D'une part, apporter un éclairage sur les arguments scientifiques qui soutiennent ou non la vision déterministe du "naturel" masculin et féminin. D'autre part, associer dans un débat sciences humaines et sciences dures pour réfléchir aux causes et aux conséquences du "retour" de l'idéologie du déterminisme en biologie. * Comité d'organisation : Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU) Association Femmes et Sciences Comité scientifique : Geneviève Fraisse, Maurice Godelier, Pascal Picq, Catherine Vidal Public visé : large public intéressé par le sujet de l'égalité des chances et de la parité entre les femmes et les hommes, secteurs publics, privés, associatifs. * Programme de la journée 9h Introduction 9h30 Exposés scientifiques 9h30 : Geneviève Fraisse (CNRS) En finir avec la "condition féminine" 10h : Maurice Godelier (EHESS) Mythes fondateurs de la domination masculine dans la vie et les sciences : une perspective anthropologique. 10h30 : Catherine Vidal (Institut Pasteur/CEA) Cerveau, sexe et idéologie 11h pause 11h30 : Pascal Picq (Collège de France) L'éternel féminin en paléoanthropologie et en éthologie 12h : Joëlle Wiels (Institut Gustave-Roussy) et Evelyne Peyre (CNRS, Muséum) Le sexe : un continuum ? 12h30 déjeuner 14h : Sabine Prokhoris "L'idée fixe de la différence des sexes": un symptôme à questionner 14h30 : Gaïd Le Maner-Idrissi (Université Rennes-II) Le féminin et le masculin en psychologie 15h : Catherine Marry (CNRS) La peur de l'indifférenciation sexuée 15h30 pause 16h Débat "Le retour du déterminisme biologique, causes et conséquences" Animé par Dorothée Benoit-Browaeys (journaliste scientifique), avec : Bernard Andrieu (Université Nancy 2), Yves Burnod (INSERM), Pierre Clément (Université Lyon 1) , Michel Imbert (CNRS), Catherine Labrusse (Université Paris 1). 17h30 Clôture du Colloque * Formulaire d'inscription Féminin-Masculin : mythes scientifiques et idéologie NOM : ..................... PRENOM : ............ Adresse postale : ................................... ..................................................... Courriel : .......................................... Participera OUI NON A retourner à l'adresse : AFFDU - 4 rue de Chevreuse - 75006 Paris 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 {FR, 24/01/2005} APPEL A PARTICIPATION Journée d'études CONSCILA : La polysémie Interrogations et problématiques 11 février - 9h30-17h Institut d'anglais Charles V de l'Université Paris-VII 10, rue Charles V - 75004 PARIS - Salle A23 M° Sully-Morland (ligne 7), Saint-Paul (1) ou Bastille (1, 8, 10) Lorsque Bréal proposait le terme de sémantique et celui de polysémie, il entendait avec ces deux néologismes désigner d'un même mouvement un champ et un objet d'étude : la "science des significations" et un lieu central d'interrogations, dont il donnait une première définition : "On vient de voir quelques-unes des causes qui font que les mots prennent un sens nouveau. Ce ne sont assurément pas les seules, car le langage, outre qu'il a ses lois à lui, reçoit le contrecoup des événements extérieurs, événements qui échappent à toute classification. [...] Le sens nouveau, quel qu'il soit, ne met pas fin à l'ancien. Ils existent tous les deux l'un à côté de l'autre. Le même terme peut s'employer tout à tour au sens propre ou au sens métaphorique, au sens restreint ou au sens étendu, au sens abstrait ou au sens concret... A mesure qu'une signification nouvelle est donnée au mot, il a l'air de se multiplier et de produire des exemplaires nouveaux, semblables de forme mais différents de valeur. Nous appellerons ce phénomène de multiplication polysémie. Toutes les langues des nations civilisées y participent : plus un terme a accumulé de significations, plus on doit supposer qu'il représente de côtés divers d'activité intellectuelle et sociale." (1897 : 143) Matériau immédiat des lexicographes et domaine obligé des lexicologues, la polysémie est plus largement un motif inscrit dans la tradition linguistique ; pour les rhétoriciens par exemple qui en observent les effets et leurs usages dans les figures de mots, ou pour les terminologues qui s'efforcent à l'inverse de contrôler et de limiter ces effets, faute de pouvoir les supprimer entièrement. Elle est une donnée du procès de catégorisation en langue comme des processus d'actualisation du sens en discours et s'impose à tout essai de modélisation du contenu des outils du langage et de leur signifiance. Qu'il s'agisse des mots pleins du lexique ou des termes grammaticaux. La polysémie se trouve de la sorte à la croisée de problématiques sémantiques, syntaxiques, discursives ou cognitives, et l'objet d'hypothèses interprétatives parfois contradictoires, ceci à un moment où les interrogations sur sa nature se trouvent relancées par des demandes pressantes, d'ordre théorique et pratique, pour l'implémentation informatique. La question a donné matière à une réflexion riche et foisonnante. Les travaux récents sont trop nombreux et trop diversifiés pour qu'on veuille en donner le panorama exhaustif. Mais il est possible de proposer une présentation des principales problématiques à travers lesquelles la question de la polysémie est actuellement appréhendée. Le projet proposé pour une rencontre CONSCILA consiste à réunir un échantillon représentatif des approches qui semblent les plus novatrices et opératoires. Il sera demandé aux participants à cette confrontation théorique d'appuyer leurs interprétations sur des exemplifications ou sur des illustrations prises dans des corpus authentiques. Coordonnateur : Paul.Siblot@univ-montp3.fr Tél. télécopie : 04 67 041 041 238, avenue d'Occitanie - 34090 Montpellier. ____________________ Jacques BRES, Paul SIBLOT Praxiling, FRE CNRS 2425 Université Paul Valéry-Montpellier III Polysémie grammaticale et polysémie lexicale On parle uniformément de polysémie alors que le cas des outils grammaticaux ne peut être confondu avec celui des "mots pleins" du lexique. Pour les uns, leur fonction syntaxique autorise une compréhension abstraite susceptible d'une modélisation unitaire et de l'attribution des variations observées en discours à des effets cotextuels. Il n'en va pas de même des autres au rôle plus fortement référentiel. Pour le premier cas, à l'opposé des approches qui décrivent les morphèmes verbaux comme fortement polysémiques en discours, on développera l'idée que, de la langue au discours, un temps verbal donne toujours les mêmes instructions. Le pluriel des effets de sens étant le résultat de l'interaction, en temps cognitif d'actualisation, entre les instructions du temps verbal et différents co(n)textes. L'étude sera conduite sur différentes formes de l'indicatif : présent, imparfait, passé composé, plus-que-parfait. Pour le second on envisagera la catégorie nominale non comme la simple association conventionnelle d'une étiquette linguistique entre des objets du monde et, mais dans le cadre d'une nomination, d'un acte de parole. Au lieu de "substantifs" disant l'essence des choses, des catégorisations du monde tel que nous nous le représentons à partir de nos déterminations perceptives, praxiques, culturelles, et en fonction de nos intérêts. Non plus un monde essentialisé, "en soi", mais tel qu'il est "pour nous", dans la relativité foncière du point de vue où nous nous plaçons pour le nommer. ____________________ Pierre CADIOT Université Paris 8 et CNRS Lattice Polysémie et phases de constitution de l'objet en discours. Notre thèse sur la polysémie -avant tout nominale- comporte crucialement de reconnaître que les objets ne sont pas constitués en dehors des projets qui les concernent, qu'ils sont -linguistiquement- saisis plutôt comme se dessinant dans un "monde" en cours de constitution. Principalement : - dans des états ou phases de leur identité ("J'étais pas moi-même", "T'es plus ma soeur"). - selon des modalités qualitatives : "âge" veut dire "âge manifeste", "avenir" veut dire "avenir intéressant ou prévisible", "père" veut dire "père présent". Autrement dit, le nom est l'emblème d'un certain mode (spécifié) d'être. Le référent linguistique reste en toute hypothèse enveloppé dans ses modalités de constitution dans l'expérience pertinente, dans le monde spécifique (la situation, la phase, l'évaluation) impliqué par son occurrence. De là en particulier de nombreux paradoxes logico-référentiels (que nous analyserons ou réanalyserons en partie) liés au hiatus entre indexation sur un fond relatif et symbolisation dans l'"absolu". ____________________ Hugues CONSTANTIN DE CHANAY, Sylvianne REMI-GIRAUD UMR 5612, Université Lyon 2 La polysémie prise au mot ? Construction du sens et polysémioticité S'il est possible de construire la signification d'un polysème à partir de régularités observables en discours comme un faisceau de traits plus ou moins stabilisés par les usages et les pratiques, ce sens échappe à l'unité-mot prise en tant que telle. Il s'inscrit en effet dans des mécanismes sémantiques plus généraux qui traversent de macro-champs lexicaux, conçus dynamiquement comme des chaînes actancielles reliées, au plan conceptuel et référentiel, à des "scènes". À ce niveau très abstrait, on peut appréhender une substance du contenu non discrétisée -sorte de signifié sans signifiants qui, en amont des différents langages, est susceptible de s'incarner dans une pluralité de systèmes sémiotiques. ____________________ Georges KLEIBER Scolia, Université de Strasbourg II La polysémie : une affaire vraiment... ambiguë Cela fait un bail que le domaine de la polysémie ne connaît plus l'anticyclone des Açores. Les propositions en ce domaine, révolutionnaires ou homéopathiques, fusent -faut-il le dire ?- dans tous les... sens. Un point néanmoins fait l'unanimité : les interprétations d'une même expression peuvent varier considérablement d'un contexte à l'autre. Mais est-ce pour autant de la polysémie ? C'est à ce stade que tout se gâte et que les avis divergent, allant via les approches standard fixistes ou confiturières d'un maintien monosémique subsumant et rigidico-abstractif à une polysémie continuiste et émergentiste auto-dissolvante. De telle sorte que l'on ne sait plus trop de quel côté des Pyrénées se placer. Notre objectif n'est pas de jouer au sage et d'apporter une réponse de polysémiologue torquemadiste averti. Il nous semble préférable, comme nous l'avons déjà fait en d'autres endroits et circonstances (Kleiber, 1996, 1999, 2000 et à paraître), d'examiner de (plus) près les tenants et les aboutissants de l'affaire, d'une part, en explicitant les tests syntagmatiques et paradigmatiques utilisés pour mettre en relief les faits de polysémie, et, d'autre part, en mettant à l'épreuve différents types de variation interprétative souvent labellisés polysémiques pour voir sur pièce si leurs penchants polysémiques sont réels ou non. ____________________ François RASTIER UMR CNRS 7114 La référence et la polysémie comme phénomènes discursifs Postulat indiscutable de la tradition ontologique, la référence a configuré la sémiotique occidentale. Aussi la portée du propos saussurien n'a guère été comprise. Qu'ils soient rapporté à des problématiques "choses" et/ou à des "représentations" qui échappent à la linguistique, le postulat référentiel et la volonté d'univocité ont suscité le problème de la polysémie. Elle reste pour l'essentiel l'artefact d'une tradition logico-grammaticale indifférente à la diversité des discours, des genres et des textes et conduite à juxtaposer des acceptions hétéroclites sans contextes communs. Si la notion de prototype a limité les aspects jugés angoissants de la polysémie, le référent prototypique, souvent identifié à un objet, semble pourtant relever de l'ordre de la doxa en cours. On proposera de différencier nettement (i) le lexique des morphèmes (qui appartient à l'ordre de la langue), pour lesquels le problème de la référence ne se pose pas, car leur signification n'est pas déterminable hors d'une analyse sémique par contextes contrôlés, et (ii) le lexique des lexies, formations de discours dont la linguistique de corpus permet de mieux cerner les sens, déterminées par leurs contextes préférentiels en raison de phénomènes de diffusion sémantique. Dans les textes attestés, la polysémie relève de la pluralité des parcours interprétatifs admise voire prescrite par certains genres (comme la parabole) ou de stratégies d'équivoque. Ces procédés textuels ne relèvent pas de l'ordre de la langue. Le problème de la lexicogenèse par figement privilégié "d'unités" textuelles peut alors être posé dans ce cadre général, comme subsidiairement celui de l'évolution diachronique des significations, deux problèmes que la problématique référentielle ne permet pas véritablement d'aborder. 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 {FR, 11/01/2005} APPEL A COMMUNICATIONS Les Aventures de l'interprétation Colloque international organisé par Anne-Marie Houdebine, Jean-Marie Klinkenberg, Valérie Brunetière et Sémir Badir. Université Paris V, Sorbonne, amphithéâtre Durkheim, 2 & 3 décembre 2005 Le processus consistant à interpréter un texte -un événement, une image, un discours ou, plus généralement, une production sémiotique quelconque- fait nécessairement intervenir le couple texte - lecteur (spectateur, auditeur ou, plus généralement, un récepteur quelconque). Les disciplines qui font de l'interprétation un objet de réflexion ont généralement privilégié le premier terme de ce couple : elles insistent sur le fait que la base de l'interprétation est une donnée textuelle, qu'elles s'efforcent d'objectiver et de décrire. Nous proposons, dans le présent colloque international, de déplacer l'accent sur le second membre du couple. Quand ce n'est pas au texte, à quoi tient le sens ? Comment advient-il ? Voilà, la question que l'on voudrait aborder. On connaît les réponses les plus attendues : aux "grilles de lecture" toutes faites, qu'elles soient religieuses, idéologiques (comme le marxisme et le politiquement correct) ou épistémologiques (telle la socio-analyse ou la psychanalyse des textes littéraires) ; aux associations libres du sujet. On pourrait suggérer également d'autres réponses possibles : aux erreurs et aux incompréhensions, aux humeurs, aux circonstances de l'énonciation et de la réception... Dans l'exploration de ces questions, deux courants seront privilégiés : - sémiologique ou sémiotique : en termes d'indices ou de niveaux de pertinence, les divers courants qui se réclament de Saussure et de Hjelmslev ont à étudier la vie des signes dans la vie sociale. Comment rendre compte des parcours interprétatifs, ou des stratégies interprétatives, une fois qu'elles s'émancipent de la lettre du texte ? - sémantico-rhétorique : au-delà de la description technique de la structure des figures et des tropes, qu'en est-il de leurs valeurs argumentatives et de leur éthos ? Quelle est la part du sujet dans la mobilisation du processus figural et comment une interprétation extrinsèque est-elle conduite ? Même ainsi balisé, un colloque consacré aux "aventures de l'interprétation" couvre une aire très vaste. Comme nous ne voudrions pas prendre le risque de l'auberge espagnole, un tel sujet impose un minimum de discipline. Les modalités de communication sont : soit un questionnement théorique visant à confronter les modèles selon leur cohérence et leur efficacité devant l'hétérogénéité des processus interprétatifs ; soit l'étude d'une ou de plusieurs interprétations "aventureuses" préalablement constituées au sujet d'un texte ou d'un corpus de textes, en vue d'une description critique et d'une méta-analyse. Dispositions pratiques : Communication de 25 minutes. Les propositions (titre et résumé) doivent être envoyées à Sémir Badir (semir.badir@ulg.ac.be) au plus tard pour le 15 mai 2005. Une réponse vous parviendra avant le 30 juin. 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555