2005_01_25
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SdT volume 11, numero 1.


						LES CITATIONS DU MOIS
			________________________________________________
			Si seulement on pouvait faire comprendre aux 
			gens qu'il en va du langage comme des formules 
			mathématiques, elles composent un monde en soi, 
			n'expriment rien d'autre sinon leur merveilleuse
			nature et c'est pourquoi elles sont si
			expressives.
				Novalis, Semences, vol. II, 2004,
				tr. Olivier Shefer.

			Das Gedicht ist der Ort, wo das Synonyme
			unmöglich wird : es hat nur seine Sprach -und
			damit Bedeutungsebene. Aus der Sprache
			hervortretend, tritt das Gedicht der Sprache
			gegenüber. Dieses Gegenüber ist unaufhebbar
				Paul Celan, Der Meridian
				Endfassung - Entwürfe - Materialien.
				Suhrkamp, Francfort /Main, 1999, p. 104.

			Le style [est] la révélation, qui serait
			impossible par des moyens directs et conscients,
			de la différence qualitative qu'il y a dans la
			façon dont nous apparaît le monde, différence
			qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le
			secret éternel de chacun.
							Proust
			________________________________________________
		

				SOMMAIRE


1- Coordonnees
	- Changement d'adresse pour Shirley Thomas et Marc Arabyan.

2- Carnet
	- Voeux et bonnes resolutions.

3- Textes electroniques
	- Signo, site internet de theories semiotiques.
	- Bilan chiffre de Texto!, le site associe a SdT.

4- Publications
	- Mise à jour de Texto!, avec de nouveaux textes en ligne :
	- Franck Neveu : Dictionnaire des sciences du langage.
	
5- Appels : Colloques et revues
	- Feminin-Masculin : mythes scientifiques et ideologie,
	  Paris, samedi 5 fevrier 2005.
	- La polysemie -Interrogations et problematiques,
	  Paris, 11 fevrier 2005.
	- Les Aventures de l'interpretation, Paris, 2-3 decembre 2005.
		
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Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees 
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[information réservée aux abonnés]

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{FR, 10/01/2005}

NOUVELLE ANNEE

Ce petit numéro du Bulletin Sémantique des textes pour vous présenter
les meilleurs voeux de la rédaction !
Nous souhaitons recevoir vos remarques, critiques et contributions : 
n'est-ce pas le moment de prendre de bonnes résolutions ?

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Textes electroniques Textes electroniques Textes electroniques Textes
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{FR, 10/01/2005}

BEAUX SITES

De Louis Hébert :

J'ai le plaisir de vous annoncer le lancement d'un site Internet
consacré à la sémiotique : Signo, site Internet de théories sémiotiques
	http://www.signosemio.com/

Résultat de quatre années de travail, le site présente, en plus d'une 
introduction à la sémiotique, les théories sémiotiques ou sémiotisantes 
des auteurs suivants : Derrida, Eco, Fontanille, Greimas, Kristeva, 
Peirce, Rastier, Riffaterre, Todorov, Zilberberg. Chaque chapitre est 
constitué des parties suivantes : "résumé", "théorie", "application" et 
"exercices". Pour chaque sémioticien, on trouve une notice biographique 
et une bibliographie.

La version anglaise du site sera disponible dans les prochains mois.

Les auteurs de Signo sont :
Nicole Everaert-Desmedt (Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles)
Lucie Guillemette (Université du Québec à Trois-Rivières)
Louis Hébert (responsable, Université du Québec à Rimouski)
Johanne Prud'homme (Université du Québec à Trois-Rivières).

Signo a bénéficié de l'aide financière de l'Université du Québec, de 
l'Université du Québec à Rimouski et de l'Université du Québec à
Trois-Rivières.

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{FR, 10 et 15/01/2005}

BILAN ET NOUVELLES DE TEXTO !

* Quelques données chiffrées sur trois ans :

Visites : 
2002 : 70.000 - 	2003 : 124.500 - 	2004 : 188.000
Trafic :
2002 : 4,6 GB - 	2003 : 14,5 GB - 	2004 : 32 GB
Pages vues :
2002 : 200.000 - 	2003 : 613.000 - 	2004 : 798.000

* Bilan général

L'ancienne version (1996 -2000) contenait 50 publications. La nouvelle 
version (2001-2004) a triplé ce score pour la même période de 4 ans avec
170 nouvelles publications. Actuellement TEXTO totalise 220 publications
et maintient des éditions trimestrielles régulières, dont la moyenne est
de 11 publications par édition. Aujourd'hui le site TEXTO dispose de 89 
répertoires  avec 1704 fichiers (y compris les fichiers des images) se 
montant à 322 Mo.

* Détail 

2001-2004 : 170 publications
2004 : 51 publications (10 en mars, 10 en juin, 8 en sept., 23 en déc.)
2003 : 39 (8 en mars, 23 en juin-sept. dont 16 pour Corpus, 8 en déc.)
2002 : 51 (10 en mars, 25 en juin dont 7 vol. SdT, 8 en sept., 8 en déc)
2001 : 29 (6 en mars, 9 en juin, 8 en septembre, 6 en décembre)
1996-2000 : 50 publications
NB. Le total ci-dessus tient compte de :
1. Le détail de la rubrique Corpus est calculé à 18 publications suivant
les sous-rubriques. 
2. Le détail des archives SdT est calculé par volumes annuels (9).

R. Kyheng, janvier 2005.

* Etrennes :

L'année commence fort, sur les 15 premiers jours de janvier, aux débuts
pourtant embrumés, 760 visites par jour (moyenne 2004 : 510), 
4.000 pages vues/jour (moyenne 2004 : 2.200), trafic : 216 Mo/jour 
(moyenne 2004 : 90).

NDLR : Pour mettre en valeur le travail accompli, nous vous suggérons de
diffuser sans trop de modération l'adresse du site, voire les sommaires 
ou les publications mises en ligne qui vous intéressent.
Toute critique et suggestion sera bienvenue !

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Publications Publications Publications Publications Publications
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{FR, 10/01/2005}

ETRENNES : MISE A JOUR DE TEXTO!

http://www.revue-texto.net


1) Les nouveautés de la dernière mise à jour (décembre 2004)

L'Équipe éditoriale de Texto! a le plaisir d'annoncer à ses lecteurs la 
création d'une nouvelle rubrique consacrée à Ferdinand de Saussure et au
renouveau du saussurisme. A cette occasion nous avons révisé nos 
sommaires : quelques articles publiés précédemment rejoignent les 
inédits de la nouvelle rubrique.

* Dans la rubrique FERDINAND DE SAUSSURE : 

Saussure, Ferdinand de
	"De l'essence double du langage"
Transcription diplomatique établie par Rudolf Engler d'après le
manuscrit déposé à la Bibliothèque de Genève (1996). Première livraison.

Bouquet, Simon
	"Benveniste et la représentation du sens :
	de l'arbitraire du signe à l'objet extra-linguistique" (1997)
Comment la critique de Saussure par Benveniste se construit sur le fond 
d'une perspective en trompe-l'oeil. 
	"Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte" (1997)
Entretien de Laurent Wolf avec Simon Bouquet. 

Utaker, Arild
	"Form in Language: Wittgenstein and Structuralism" (1992)
De Wittgenstein à Saussure, comment penser l'irréductibilité du langage. 
* Une autre nouvelle rubrique à vocation "bibliophilique" réunira
désormais les nouvelles parutions et des livres rares ou épuisés.

Duteil-Mougel, Carine
	"Compte-rendu critique de l'ouvrage : 
	Une introduction aux sciences de la culture"
[publié dans Marges Linguistiques,  2004, n° 7] 

Pincemin, Bénédicte
	"Compte-rendu du n°2 de la revue Corpus sur 
	La distance intertextuelle" (2004) 

* Les rubriques traditionnelles proposent également des nouveautés.
Dans la rubrique DITS ET INÉDITS : 

Beauvisage, Thomas
	"Sémantique des parcours des utilisateurs sur le Web" (2004)
Thèse de doctorat (pdf).

Kastberg Sjöblom, Margareta
	"L'écriture de J.M.G. Le Clézio, une approche lexicométrique"
2002, thèse de doctorat. 
	"L'indice pronominal est-il encore d'actualité ?" (2004)
Publié dans Lexicometrica, 2004, n°5, (pdf).

Lacour, Philippe
	"L'oubli de la sémantique dans le programme cognitiviste :
	réflexions sur l'oeuvre de François Rastier" (2004) 

Mesnard, Philippe
	"Un texte sans importance : le Rapport de Primo Levi" (2004)

Missire, Régis
	"Norme(s) linguistique(s) et afférence sémantique : une lecture 
	de Sémantique interprétative à partir d'Eugenio Coseriu" (2004)
	"Une larme baudelairienne : essai de description
	morphosémantique de Tristesses de la lune" (2004) 

Perlerin, Vincent
	"Sémantique légère pour le document : Assistance personnalisée 
	pour l'accès au document et l'exploration de son contenu" (2004)
Thèse de doctorat.

Rastier, François
	"Ontologie(s)" (2004)
	"Doxa et lexique en corpus 
	-pour une sémantique des idéologies" (2004) 

Sarfati, Georges-Elia 
	"La sémantique : de l'énonciation au sens commun. 
	Éléments d'une pragmatique topique" (1996) 

Valette, Mathieu
	"La genèse textuelle des concepts scientifiques. Étude 
	sémantique sur l'oeuvre du linguiste Gustave Guillaume" (2004) 

* Dans la rubrique REPÈRES : 

Forest, Dominic
	"Bibliographie sur la Lecture et l'Analyse de Textes Assistées 
	par Ordinateur (LATAO)" (2004) 

Duteil-Mougel, Carine
	"Introduction à la sémantique interprétative" (2004)

* Dans la rubrique CORPUS ET TRUCS :

Poudat, Céline
	"Recension et présentation comparative d'étiqueteurs pour le 
	français et l'anglais" (2004)

Delavigne, Valérie
	"Présentation d'Alceste" (2003)

* Dans la rubrique LIENS ET LIANNES : 

Signo
Site web de théories sémiotiques.
	http://www.taconception.ca/signo/accueil_fr.asp 

Semiótica discursiva
Ensayos semióticos centrados en el análisis de textos verbales.
	http://www.geocities.com/semiotico/ 

DITL
Dictionnaire International des Termes Littéraires.
	http://www.ditl.info/index.php 

* Corrections / Mises à jour : 

Amiri, Bassir
	"Les chrétiens face aux paganisme :
	vers une sémantique idéologique ?" (2004)
devient
	"Les chrétiens face aux paganisme : 
	la construction discursive d'une identité" (2004)
 
Valette, Mathieu
	"Détection et interprétation automatique de contenus illicites 
	et préjudiciables sur  Internet. Un exemple de Sémantique 
	textuelle appliquée ; le projet PRINCIP" (2003) 
devient
	"Sémantique interprétative appliquée à la détection automatique 
	de documents racistes et xénophobes sur Internet"


2) Et pour information, les apports de la précédente mise à jour 
(septembre 2004)

* Dans la rubrique DITS ET INÉDITS : 

Amiri, Bassir
	"Les chrétiens face aux paganisme : 
	vers une sémantique idéologique ?" (2004)

Hébert, Louis
	"Fondements théoriques de la sémantique du nom propre" (1996)

Judet de la Combe, Pierre & Wismann, Heinz
	"L'avenir des langues : Repenser les humanités" (2004)

Lassègue, Jean
	"Ritualisation et Culture" (2003)  

Rastier, François
	"L'après-culture -à partir de George Steiner" (2004)
	"Sciences de la culture et post-humanité" (2004)

* Dans la rubrique DIALOGUES ET DÉBATS :

Thierry Mézaille 
	"Quels mécanismes pour (r)établir la cohésion sémantique 
	textuelle ?" (2004)
	"Sur la prééminence des processus d'assimilation et de 
	dissimilation dans l'interprétation des énoncés contradictoires 
	et métaphoriques"

* Dans la rubrique REPÈRES :

	"Bibliographie saussurienne de Rudolf Engler. 
	Établie par Simon Bouquet" (2004)
Contient tous les travaux de Rudolf Engler sur Saussure et son oeuvre.

* Corrections / Mises à jour :

Mézaille, Thierry
	"Thématiques littéraires -enseignement des textes numériques. 
	Pour un accès sémantique et didactique aux banques textuelles",
	partie II.1 : "Rôle narratif des véhicules hippomobiles dans le 
	roman réaliste" (2003) 

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{FR, 10/01/2005}

VIENT DE PARAÎTRE 

				Franck Neveu
		Dictionnaire des sciences du langage

Armand Colin, 2004.

Ce dictionnaire terminologique vise à refléter un état de la discipline 
des sciences du langage observable à partir des pratiques
terminographiques effectives des linguistes.

Un millier d'entrées sont ici regroupées, touchant à la philosophie du 
langage, à l'épistémologie, à l'informatique, aux sciences cognitives, à
l'histoire de la grammaire et bien sûr aux diverses composantes de la 
description linguistique. 

Chaque entrée est accompagnée d'une étiquette destinée à identifier,
sans souci d'exhaustivité, un ou plusieurs champs d'application du
terme. Si la forme brève, qui est celle du glossaire, a été adoptée dans
bien des cas, on a autant que possible laissé la parole aux auteurs en 
développant les citations afin de contextualiser les notions, de manière
à en faciliter la compréhension.


FRANCK NEVEU est Professeur des Universités en Sciences du langage. Il 
enseigne à l'Université de Caen, où il exerce les fonctions de Directeur
adjoint de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines. Spécialiste 
de syntaxe et de sémantique du français, il développe ses recherches sur
la discontinuité syntaxique et sur la terminologie linguistique au 
laboratoire CRISCO (CNRS, FRE 2805), dont il est le directeur adjoint. 
Il préside l'Association des Sciences du langage (ASL). Il a coordonné 
plusieurs publications collectives consacrées au détachement. Il est 
notamment l'auteur de Études sur l'apposition (Champion, 1998), et 
Lexique des notions linguistiques (Nathan, 2000).

			____________________

			    Avant-propos

Il y a plusieurs manières de concevoir un dictionnaire terminologique. 
L'indexation des termes peut répondre à un projet scientifique
déterminé. Il s'agit alors, par le biais d'une sélection stricte des 
entrées, moins de témoigner de l'état d'une discipline que de déclarer 
ce qu'elle doit être, c'est-à-dire de circonscrire précisément un champ 
de connaissances à partir d'options méthodologiques. Cette conception 
épistémologique de la terminologie est, notamment, celle qui a cours 
dans les laboratoires, c'est celle qui se déploie dans les colloques et 
les articles scientifiques. Elle repose sur une conception fortement 
nomologique de la science, qu'elle conçoit comme le lieu d'une légalité 
spécifique. Elle est fondée, comme l'a montré Pierre Bourdieu, sur un 
principe de vision, elle se représente son développement, mais aussi sur
un principe de division, car le champ ainsi circonscrit devient le champ
nécessairement exclusif de tout autre. La terminologie c'est alors 
l'oeil disciplinaire d'une science, et sa valeur différentielle, appuyée
sur une objectivité fortement déclarative, l'amène à opérer un tri des 
termes en coïncidence avec ses représentations. Le vocabulaire d'une 
science est ainsi pensé comme une prédication de ce que n'est pas cette 
science, avant de devenir l'outil de ce qu'elle doit être. Les vertus 
déclarées d'une bonne terminologie sont bien connues : l'économie (la 
parcimonie est le garant présumé de l'objectivité), la transparence (les
termes requis doivent être univoques, et, lorsque le mot simple y fait 
obstacle on indexe des termes complexes), la cohérence enfin, 
c'est-à-dire l'absence de contradictions internes.

On aura compris que ce dictionnaire ne vise pas à refléter cette
approche de la terminologie, non pas qu'il récuse ses prétentions à 
l'objectivité, mais plus simplement parce qu'il les tient pour des 
impératifs fort éloignés de ce qui constitue l'observatoire direct de sa
discipline. Sans doute aussi, et peut-être est-ce là l'essentiel, parce 
que cet idéal terminologique exige finalement de la langue d'être ce 
qu'elle n'est pas, un corps inerte.

Les options terminologiques de ce dictionnaire visent à refléter un état
de la discipline des sciences du langage observable à partir de son 
vocabulaire, c'est-à-dire à partir des pratiques terminographiques 
effectives. Ces pratiques font apparaître un ensemble de métalangues 
d'une grande diversité, diversité encore accrue par l'approche 
historiographique qu'il semble nécessaire de ménager sur certaines 
notions. Dans cette perspective, économie, transparence et cohérence 
sont bien sûr loin d'être toujours au rendez-vous. Mais la contrepartie 
de cette situation est l'accès du lecteur à un univers culturel non 
cloisonné qui couvre la philosophie du langage, l'épistémologie, 
l'informatique, l'histoire de la langue et celle de la grammaire, et les
diverses composantes de la description linguistique.

Un millier d'entrées sont ici regroupées. Les termes y sont traités 
comme des mots, dont l'usage varie avec le temps. Quelques précisions 
étymologiques succinctes permettent parfois de mieux en fixer le sens. 
On ne les a proposées que lorsqu'elles étaient susceptibles de fournir 
une information pertinente. Chaque entrée se voit décorée d'une 
étiquette qui vise à identifier, sans souci d'exhaustivité, un ou 
plusieurs champs d'application du terme. On a autant que possible laissé
la parole aux auteurs en développant les citations, afin de
contextualiser les notions. La forme brève, qui est celle du glossaire, 
a semblé souhaitable, dans bien des cas. Cela signifie qu'on ne trouvera
pas ici d'article encyclopédique. Ce n'est pas la vocation de ce 
dictionnaire. Toutefois, des indications bibliographiques sont 
fréquemment données en fin d'article, et un système de corrélats et de 
renvois permet au lecteur de circuler aisément dans l'ouvrage.

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{FR, 11/01/2005}

APPEL A PARTICIPATION

		Féminin-Masculin : mythes scientifiques et idéologie

Le samedi 5 février 2005
Lieu : Ecole Spéciale des Travaux Publics, 57 Bd St Germain, 75005 Paris

* Objectifs du colloque

A la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait 
tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques 
entre les hommes et femmes ont été balayés. Ce n'est manifestement pas 
le cas dans notre réalité quotidienne. Médias, magazines, ouvrages de 
psychologie prétendent que c'est de par leur "nature biologique" que les
femmes sont bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que
les hommes sont naturellement bons en maths et compétitifs. Ces discours
laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont 
câblées dans des structures mentales immuables depuis les temps
préhistoriques.

L'objectif de ce colloque est double. D'une part, apporter un éclairage 
sur les arguments scientifiques qui soutiennent ou non la vision
déterministe du "naturel" masculin et féminin. D'autre part, associer 
dans un débat sciences humaines et sciences dures pour réfléchir aux 
causes et aux conséquences du "retour" de l'idéologie du déterminisme en
biologie.

* Comité d'organisation :
Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU)
Association Femmes et Sciences

Comité scientifique :
Geneviève Fraisse, Maurice Godelier, Pascal Picq, Catherine Vidal

Public visé : large public intéressé par le sujet de l'égalité des 
chances et de la parité entre les femmes et les hommes, secteurs 
publics, privés, associatifs.

* Programme de la journée

9h		Introduction

9h30		Exposés scientifiques
 9h30 :	Geneviève Fraisse (CNRS)
En finir avec la "condition féminine"
10h :	Maurice Godelier (EHESS)
Mythes fondateurs de la domination masculine dans la vie et les 
sciences : une perspective anthropologique.
10h30 :	Catherine Vidal (Institut Pasteur/CEA)
Cerveau, sexe et idéologie
11h		pause
11h30 :	Pascal Picq (Collège de France)
L'éternel féminin en paléoanthropologie et en éthologie
12h : 	Joëlle Wiels (Institut Gustave-Roussy) et
	Evelyne Peyre (CNRS, Muséum)
Le sexe : un continuum ?
12h30		déjeuner
14h : 	Sabine Prokhoris
"L'idée fixe de la différence des sexes": un symptôme à questionner
14h30 :	Gaïd Le Maner-Idrissi (Université Rennes-II)
Le féminin et le masculin en psychologie
15h : 	Catherine Marry (CNRS)
La peur de l'indifférenciation sexuée
15h30		pause

16h		Débat
"Le retour du déterminisme biologique, causes et conséquences"
Animé par Dorothée Benoit-Browaeys (journaliste scientifique), avec :
Bernard Andrieu (Université Nancy 2), Yves Burnod (INSERM), Pierre 
Clément (Université Lyon 1) , Michel Imbert (CNRS), Catherine Labrusse 
(Université Paris 1).

17h30		Clôture du Colloque

* Formulaire d'inscription

Féminin-Masculin : mythes scientifiques et idéologie

NOM : .....................	PRENOM : ............
Adresse postale : ...................................
.....................................................
Courriel : ..........................................
Participera OUI NON

A retourner à l'adresse :
AFFDU - 4 rue de Chevreuse - 75006 Paris

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{FR, 24/01/2005}

APPEL A PARTICIPATION

Journée d'études CONSCILA :
				La polysémie
			Interrogations et problématiques

11 février - 9h30-17h
Institut d'anglais Charles V de l'Université Paris-VII
10, rue Charles V - 75004 PARIS - Salle A23
M° Sully-Morland (ligne 7), Saint-Paul (1) ou Bastille (1, 8, 10)


Lorsque Bréal proposait le terme de sémantique et celui de polysémie, il
entendait avec ces deux néologismes désigner d'un même mouvement un
champ et un objet d'étude : la "science des significations" et un lieu 
central d'interrogations, dont il donnait une première définition :

"On vient de voir quelques-unes des causes qui font que les mots
prennent un sens nouveau. Ce ne sont assurément pas les seules, car le 
langage, outre qu'il a ses lois à lui, reçoit le contrecoup des 
événements extérieurs, événements qui échappent à toute classification. 
[...] Le sens nouveau, quel qu'il soit, ne met pas fin à l'ancien. Ils 
existent tous les deux l'un à côté de l'autre. Le même terme peut 
s'employer tout à tour au sens propre ou au sens métaphorique, au sens 
restreint ou au sens étendu, au sens abstrait ou au sens concret... A 
mesure qu'une signification nouvelle est donnée au mot, il a l'air de se
multiplier et de produire des exemplaires nouveaux, semblables de forme 
mais différents de valeur. Nous appellerons ce phénomène de
multiplication polysémie. Toutes les langues des nations civilisées y 
participent : plus un terme a accumulé de significations, plus on doit 
supposer qu'il représente de côtés divers d'activité intellectuelle
et sociale." (1897 : 143)

Matériau immédiat des lexicographes et domaine obligé des lexicologues, 
la polysémie est plus largement un motif inscrit dans la tradition
linguistique ; pour les rhétoriciens par exemple qui en observent les
effets et leurs usages dans les figures de mots, ou pour les
terminologues qui s'efforcent à l'inverse de contrôler et de limiter ces
effets, faute de pouvoir les supprimer entièrement. Elle est une donnée 
du procès de catégorisation en langue comme des processus 
d'actualisation du sens en discours et s'impose à tout essai de 
modélisation du contenu des outils du langage et de leur signifiance. 
Qu'il s'agisse des mots pleins du lexique ou des termes grammaticaux. La
polysémie se trouve de la sorte à la croisée de problématiques 
sémantiques, syntaxiques, discursives ou cognitives, et l'objet 
d'hypothèses interprétatives parfois contradictoires, ceci à un moment 
où les interrogations sur sa nature se trouvent relancées par des
demandes pressantes, d'ordre théorique et pratique, pour
l'implémentation informatique.

La question a donné matière à une réflexion riche et foisonnante. Les
travaux récents sont trop nombreux et trop diversifiés pour qu'on
veuille en donner le panorama exhaustif. Mais il est possible de 
proposer une présentation des principales problématiques à travers 
lesquelles la question de la polysémie est actuellement appréhendée. Le 
projet proposé pour une rencontre CONSCILA consiste à réunir un 
échantillon représentatif des approches qui semblent les plus novatrices
et opératoires. Il sera demandé aux participants à cette confrontation 
théorique d'appuyer leurs interprétations sur des exemplifications ou 
sur des illustrations prises dans des corpus authentiques.


Coordonnateur : Paul.Siblot@univ-montp3.fr
Tél. télécopie : 04 67 041 041
238, avenue d'Occitanie - 34090 Montpellier.
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Jacques BRES, Paul SIBLOT
Praxiling, FRE CNRS 2425
Université Paul Valéry-Montpellier III

	Polysémie grammaticale et polysémie lexicale

On parle uniformément de polysémie alors que le cas des outils
grammaticaux ne peut être confondu avec celui des "mots pleins" du
lexique. Pour les uns, leur fonction syntaxique autorise une
compréhension abstraite susceptible d'une modélisation unitaire et de 
l'attribution des variations observées en discours à des effets
cotextuels. Il n'en va pas de même des autres au rôle plus fortement 
référentiel.

Pour le premier cas, à l'opposé des approches qui décrivent les
morphèmes verbaux comme fortement polysémiques en discours, on
développera l'idée que, de la langue au discours, un temps verbal donne 
toujours les mêmes instructions. Le pluriel des effets de sens étant le 
résultat de l'interaction, en temps cognitif d'actualisation, entre les 
instructions du temps verbal et différents co(n)textes. L'étude sera 
conduite sur différentes formes de l'indicatif : présent, imparfait, 
passé composé, plus-que-parfait.

Pour le second on envisagera la catégorie nominale non comme la simple
association conventionnelle d'une étiquette linguistique entre des
objets du monde et, mais dans le cadre d'une nomination, d'un acte de 
parole. Au lieu de "substantifs" disant l'essence des choses, des 
catégorisations du monde tel que nous nous le représentons à partir de 
nos déterminations perceptives, praxiques, culturelles, et en fonction 
de nos intérêts. Non plus un monde essentialisé, "en soi", mais tel 
qu'il est "pour nous", dans la relativité foncière du point de vue où 
nous nous plaçons pour le nommer.
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Pierre CADIOT
Université Paris 8 et CNRS Lattice

	Polysémie et phases de constitution de l'objet en discours.

Notre thèse sur la polysémie -avant tout nominale- comporte crucialement
de reconnaître que les objets ne sont pas constitués en dehors des 
projets qui les concernent, qu'ils sont -linguistiquement- saisis plutôt
comme se dessinant dans un "monde"  en cours de constitution.
Principalement :
- dans des états ou phases de leur identité ("J'étais pas moi-même", 
"T'es plus ma soeur").
- selon des modalités qualitatives : "âge" veut dire "âge manifeste", 
"avenir" veut dire "avenir intéressant ou prévisible", "père" veut dire
"père présent". Autrement dit, le nom est l'emblème d'un certain mode
(spécifié) d'être.

Le référent linguistique reste en toute hypothèse enveloppé dans ses
modalités de constitution dans l'expérience pertinente, dans le monde
spécifique (la situation, la phase, l'évaluation) impliqué par son
occurrence. De là en particulier de nombreux paradoxes
logico-référentiels (que nous analyserons ou réanalyserons en partie) 
liés au hiatus entre indexation sur un fond relatif et symbolisation 
dans l'"absolu".
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Hugues CONSTANTIN DE CHANAY, Sylvianne REMI-GIRAUD
UMR 5612, Université Lyon 2

   La polysémie prise au mot ? Construction du sens et polysémioticité

S'il est possible de construire la signification d'un polysème à partir 
de régularités observables en discours comme un faisceau de traits plus 
ou moins stabilisés par les usages et les pratiques, ce sens échappe à
l'unité-mot prise en tant que telle. Il s'inscrit en effet dans des
mécanismes sémantiques plus généraux qui traversent de macro-champs
lexicaux, conçus dynamiquement comme des chaînes actancielles reliées, 
au plan conceptuel et référentiel, à des "scènes". À ce niveau très
abstrait, on peut appréhender une substance du contenu non discrétisée 
-sorte de signifié sans signifiants qui, en amont des différents
langages, est susceptible de s'incarner dans une pluralité de systèmes 
sémiotiques.
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Georges KLEIBER
Scolia, Université de Strasbourg II

	La polysémie : une affaire vraiment... ambiguë

Cela fait un bail que le domaine de la polysémie ne connaît plus
l'anticyclone des Açores. Les propositions en ce domaine,
révolutionnaires ou homéopathiques, fusent -faut-il le dire ?- dans tous
les... sens. Un point néanmoins fait l'unanimité : les interprétations 
d'une même expression peuvent varier considérablement d'un contexte à 
l'autre. Mais est-ce pour autant de la polysémie ? C'est à ce stade que 
tout se gâte et que les avis divergent, allant via les approches 
standard fixistes ou confiturières d'un maintien monosémique subsumant 
et rigidico-abstractif à une polysémie continuiste et émergentiste 
auto-dissolvante. De telle sorte que l'on ne sait plus trop de quel côté
des Pyrénées se placer. Notre objectif n'est pas de jouer au sage et 
d'apporter une réponse de polysémiologue torquemadiste averti. Il nous 
semble préférable, comme nous l'avons déjà fait en d'autres endroits et 
circonstances (Kleiber, 1996, 1999, 2000 et à paraître), d'examiner de 
(plus) près  les tenants et les aboutissants de l'affaire, d'une part, 
en explicitant les tests syntagmatiques et paradigmatiques utilisés pour
mettre en relief les faits de polysémie, et, d'autre part, en mettant à 
l'épreuve différents types de variation interprétative souvent 
labellisés polysémiques pour voir sur pièce si leurs penchants 
polysémiques sont réels ou non.
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François RASTIER
UMR CNRS 7114

	La référence et la polysémie comme phénomènes discursifs

Postulat indiscutable de la tradition ontologique, la référence a
configuré la sémiotique occidentale. Aussi la portée du propos
saussurien n'a guère été comprise. Qu'ils soient rapporté à des 
problématiques "choses" et/ou à des "représentations" qui échappent à la
linguistique, le postulat référentiel et la volonté d'univocité ont 
suscité le problème de la polysémie. Elle reste pour l'essentiel 
l'artefact d'une tradition logico-grammaticale indifférente à la 
diversité des discours, des genres et des textes et conduite à 
juxtaposer des acceptions hétéroclites sans contextes communs. Si la 
notion de prototype a limité les aspects jugés angoissants de la 
polysémie, le référent prototypique, souvent identifié à un objet, 
semble pourtant relever de l'ordre de la doxa en cours. On proposera de 
différencier nettement (i) le lexique des morphèmes (qui appartient à 
l'ordre de la langue), pour lesquels le problème de la référence ne se 
pose pas, car leur signification n'est pas déterminable hors d'une 
analyse sémique par contextes contrôlés, et (ii) le lexique des lexies, 
formations de discours dont la linguistique de corpus permet de mieux 
cerner les sens, déterminées par leurs contextes préférentiels en raison
de phénomènes de diffusion sémantique. Dans les textes attestés, la
polysémie relève de la pluralité des parcours interprétatifs admise
voire prescrite par certains genres (comme la parabole) ou de stratégies
d'équivoque. Ces procédés textuels ne relèvent pas de l'ordre de la
langue. Le problème de la lexicogenèse par figement privilégié 
"d'unités" textuelles peut alors être posé dans ce cadre général, comme
subsidiairement celui de l'évolution diachronique des significations,
deux problèmes que la problématique référentielle ne permet pas 
véritablement d'aborder.

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{FR, 11/01/2005}

APPEL A COMMUNICATIONS

                  Les Aventures de l'interprétation

Colloque international organisé par Anne-Marie Houdebine, Jean-Marie 
Klinkenberg, Valérie Brunetière et Sémir Badir.
Université Paris V, Sorbonne, amphithéâtre Durkheim, 2 & 3 décembre 2005


Le processus consistant à interpréter un texte -un événement, une image,
un discours ou, plus généralement, une production sémiotique quelconque-
fait nécessairement intervenir le couple texte - lecteur (spectateur,
auditeur ou, plus généralement, un récepteur quelconque). Les
disciplines qui font de l'interprétation un objet de réflexion ont 
généralement privilégié le premier terme de ce couple : elles insistent 
sur le fait que la base de l'interprétation est une donnée textuelle, 
qu'elles s'efforcent d'objectiver et de décrire.

Nous proposons, dans le présent colloque international, de déplacer
l'accent sur le second membre du couple. Quand ce n'est pas au texte, à
quoi tient le sens ? Comment advient-il ? Voilà, la question que l'on
voudrait aborder. On connaît les réponses les plus attendues : aux 
"grilles de lecture" toutes faites, qu'elles soient religieuses,
idéologiques (comme le marxisme et le politiquement correct) ou
épistémologiques (telle la socio-analyse ou la psychanalyse des textes
littéraires) ; aux associations libres du sujet. On pourrait suggérer
également d'autres réponses possibles : aux erreurs et aux
incompréhensions, aux humeurs, aux circonstances de l'énonciation et de 
la réception...

Dans l'exploration de ces questions, deux courants seront privilégiés :
- sémiologique ou sémiotique : en termes d'indices ou de niveaux de
pertinence, les divers courants qui se réclament de Saussure et de
Hjelmslev ont à étudier la vie des signes dans la vie sociale. Comment
rendre compte des parcours interprétatifs, ou des stratégies
interprétatives, une fois qu'elles s'émancipent de la lettre du texte ?
- sémantico-rhétorique : au-delà de la description technique de la
structure des figures et des tropes, qu'en est-il de leurs valeurs
argumentatives et de leur éthos ? Quelle est la part du sujet dans la
mobilisation du processus figural et comment une interprétation 
extrinsèque est-elle conduite ?

Même ainsi balisé, un colloque consacré aux "aventures de
l'interprétation" couvre une aire très vaste. Comme nous ne voudrions 
pas prendre le risque de l'auberge espagnole, un tel sujet impose un 
minimum de discipline. Les modalités de communication sont : soit un 
questionnement théorique visant à confronter les modèles selon leur 
cohérence et leur efficacité devant l'hétérogénéité des processus 
interprétatifs ; soit l'étude d'une ou de plusieurs interprétations 
"aventureuses" préalablement constituées au sujet d'un texte ou d'un 
corpus de textes, en vue d'une description critique et d'une 
méta-analyse.

Dispositions pratiques :
Communication de 25 minutes. Les propositions (titre et résumé) doivent
être envoyées à Sémir Badir (semir.badir@ulg.ac.be) au plus tard pour le
15 mai 2005. Une réponse vous parviendra avant le 30 juin.

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