2005_05_07
________________________________________________________________________
SdT volume 11, numero 3.
LES CITATIONS DU MOIS
________________________________________________
Ce qui commande chez un écrivain l'efficacité
dans l'emploi des mots, ce n'est pas la capacité
d'en serrer de plus près le sens, c'est une
connaissance presque tactile du tracé de leur
clôture, et plus encore de leurs litiges de
mitoyenneté. Pour lui, presque tout dans le mot
est frontière, et presque rien n'est contenu.
Julien Gracq,
En lisant en écrivant, p. 257.
________________________________________________
SOMMAIRE
1- Coordonnees
- Bienvenue a Vassilena Kolarova, Racha El Khamissy, Anje Muller
Gjesdal, Yann Portugues, Mirna Velcic-Canivez, Anne-Laure
Jousse, et Michel Favriaud.
2- Carnet
- Journee "Litterature, Linguistique, Philosophie", 23 mai.
- "L'avenir des langues et des sciences humaines dans les
Grandes Ecoles", Evry, 13 mai.
- Listes de diffusion : Reperes ; LaLiF.
3- Textes electroniques
- Beaux sites : L'Information Grammaticale ; Centre Canguilhem.
4- Publications
- Charles NODIER, Notions elementaires de linguistique. Ou
Histoire abregee de la parole et de l'ecriture, Jean-François
JEANDILLOU (ed.).
- Texto! : nouveautes de la derniere mise a jour (mars 2005).
5- Dialogues
- Texte et document numerique (suite) : discussion de Ph. Lacour
- Sur les mots-cles et la semantique differentielle : dialogue
entre Thierry Mezaille et Francois Rastier.
6- Appels : Colloques et revues
- Assises europeennes du multilinguisme, Paris, 24-25 nov. 2005.
111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111
Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees
111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111
[information réservée aux abonnés]
222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222
Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet
222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222
{FR, 21/04/2005}
JOURNEE PLURIDISCIPLINAIRE
Département de littérature moderne et comparée
Département de philosophie
Département des sciences du langage
Ecole doctorale "Connaissance et culture"
Collège pour la pluridisciplinarité en sciences humaines et sociales
Journée pluridisciplinaire
Littérature, Linguistique, Philosophie
LUNDI 23 MAI 2005
Université Paris X Nanterre - Bâtiment L - Salle 212
Matinée
9h30 Jean-Michel SALANSKIS
Le Kampfplatz du langage
10h30 Jean-Michel MAULPOIX
Propositions pour une approche critique de la poésie
11h30 Simon BOUQUET
Convergences philosophiques, littéraires et linguistiques :
Saussure et Peirce, Bakhtine et Wittgenstein
Après-midi : Langage, vérité, interprétation
14h Evelyne GROSSMAN
La vérité est-elle une question littéraire?
15h Heinz WISMANN
Les logiques de l'interprétation
16h Antoine CULIOLI
Compréhension et malentendu
17h Table ronde : Langage, vérité, interprétation
222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222
{Dumesnil, 26/04/2005}
JOURNEE SCIENCES HUMAINES DANS LES GRANDES ECOLES
A l'occasion des dix ans de son département Langues et Science Humaines,
l'Institut National des Télécommunications d'Evry organise une journée
d'études le
vendredi 13 mai
qui sera consacrée à
L'avenir des langues et des sciences humaines
dans les Grandes Ecoles
Dans une période où il est autant question de mondialisation, doit-on
craindre une instrumentalisation des langues ainsi qu'un processus
d'uniformisation ? Ne doit-on pas, par conséquent, commencer à souligner
une sorte d'appauvrissement civilisationnel qui coïnciderait avec le
fait de limiter la communication à une simple stratégie ? Quel est, en
outre, l'impact réel des technologies de l'information et de la
communication sur les échanges avec autrui ? Quels sont leurs impacts
sur le développement des sociétés ? Quelles sont leurs conséquences
éthico-politiques? Parmi les intervenants : Heinz Wismann (EHESS),
Bernard Reber (CNRS), Patrik Alac (Université de recherche Paul Celan,
ENS), Shirley Thomas (INT/CNRS), Jacques Guyot (Université de Paris 8).
Renseignements et inscription :
http://www.int-evry.fr/lsh/10ans/
222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222
{FR, 21/04/2005, Duteil, 03/05/2005}
TÊTE DE LISTES
La liste Repères
Repères est une liste de diffusion, créée à partir de la liste
Sémantique des Textes.
L'objectif de cette liste est de permettre l'échange de documents
pédagogiques entre enseignants ou chercheurs qui ont l'occasion
d'enseigner la sémantique, et particulièrement la sémantique
interprétative. La demande de documents porte aussi, bien entendu, sur
d'autres aspects de la linguistique et aussi sur la sémiotique.
Il s'agit d'organiser en quelque sorte une petite bourse d'échange et de
faire circuler au sein du groupe des supports de cours (y compris des
transparents et des présentations PowerPoint), des analyses réalisées en
Travaux Dirigés, des glossaires, des bibliographies (si possible
commentées), des extraits choisis sur un thème...
Les abonnés s'engagent à respecter la confidentialité pour les documents
inédits et à mentionner leurs sources conformément aux usages.
La liste paraît environ tous les deux mois (périodicité variable selon
le volume des contributions) ; elle compte actuellement 34 abonnés.
SOMMAIRE des trois premiers numéros :
- N°1 : Supports de cours : Un exposé sur les composantes textuelles
(thématique, dialectique, dialogique, tactique) ; et une étude sur la
notion d'isotopie par Michel Ballabriga, Professeur à l'Université de
Toulouse II.
- N°2 : Documents pédagogiques :
A/ Fiches de cours : "Sémantique textuelle 1" ; "Sémantique textuelle 2"
par Michel Ballabriga, Professeur à l'Université de Toulouse II.
B/ Etude : "Classification automatique de textes" par Pascal Vaillant,
Maître de conférences à l'Université des Antilles et de la Guyane.
C/ Sujet de partiel et Exercice (textes publicitaires) par Michel
Ballabriga et Carine Duteil-Mougel, ATER à l'Université de Limoges.
D/ Document de travail sur le triangle sémiotique par Hugues Constantin
Dechanay, Maître de conférences à l'Université Lumière Lyon 2.
- N°3 : Documents pédagogiques :
A/ Etude : "Sémantique d'un mot vedette et de ses corrélats en contexte
dans les corpus littéraires numérisés -Sur l'isotopie montagnarde, de
Chateaubriand à Gracq" par Thierry Mézaille, Enseignant de Lettres
modernes (lycée / collège) et formateur TICE à l'IUFM d'Aquitaine.
B/ Sujets de partiels avec des éléments de corrigé (textes littéraires
et textes publicitaires) par Michel Ballabriga (Professeur à Toulouse
II), Carine Duteil-Mougel (ATER à Limoges), Patrick MPondo-Dicka (Maître
de conférences à Toulouse II), Régis Missire (ATER à Toulouse II).
C/ Exercices et analyses (textes de Raymond Devos) par Baptiste
Foulquié, Allocataire-moniteur à l'Université de Toulouse II.
- Au SOMMAIRE (provisoire) du prochain numéro (N°4) :
Un texte inédit de Sémir Badir, chercheur qualifié du Fonds National
belge de la Recherche Scientifique au laboratoire de "Sémiologie et
rhétorique" de l'Université de Liège ;
Une étude "Description morphosémantique d'un texte poétique" par
Christophe Gérard, Docteur en Sciences du langage, Laboratoire CPST ;
Des sujets de partiels et des exercices.
La liste Repères est "modérée" ; si vous souhaitez être abonné
(abonnement gratuit), veuillez envoyer un courrier électronique avec une
petite présentation personnelle, qui sera publiée sur la liste.
Contact : Carine.DUTEIL@wanadoo.fr
_______________
La liste LaLiF : Langue et Littérature françaises.
La vocation internationale de LALIF en fait un lieu de rencontre et de
débats entre amateurs et spécialistes de tous pays, francophones ou non.
Organe de discussions et d'échanges d'expériences, elle fait aussi
connaître les travaux, publications, colloques. Interdisciplinaire (ou
indisciplinée ?), la liste Langue et Littérature françaises s'ouvre sans
exclusive à toutes les disciplines éclairant les textes littéraires.
Elle privilégie l'articulation entre langue et littérature et reconnaît
l'évidence que la littérature est un art du langage.
La liste se veut à la fois un lieu de débats et d'informations. Prenant
pour objet privilégié les textes littéraires, elle poursuit l'objectif
de resserrer les liens entre les arts et les sciences du langage et
oeuvre pour la modernisation et l'élargissement des études littéraires
et des sciences du langage. Dépassant les querelles d'école et les
frontières académiques, elle entend favoriser le débat entre courants et
disciplines : rhétorique, poétique, stylistique, linguistique,
sémiotique, analyse du discours, pragmatique, sémantique textuelle,
philologie, herméneutique, thématique, etc. Elle prend donc le parti du
pluralisme. Au-delà des disputes sur la scientificité, elle entend ainsi
prendre une place dans la vie intellectuelle et l'actualité culturelle.
Début du dernier numéro :
>NOUVELLE SERIE - 12 - 452 Abonné(e)s
>
>===============================================
>Abonnements / désabonnements
>Envoyer un message à calvet@univ-tlse2.fr avec comme sujet
>"abonnement Lalif" ou "désabonnement Lalif".
>===============================================
>
>Lalif se veut un espace convivial d'information, de discussion et
>d'échanges ouvert et sans exclusive : linguistiques, littératures,
>information et communication, actualité culturelle.
>
>Vos informations, suggestions et réflexions seront diffusées par
>l'animatrice Christine Calvet et "son" équipe (calvet@univ-tlse2.fr)
>N'hésitez pas à faire part de nouvelles parutions, soutenances,
>colloques, travaux en cours, compte rendus.
>
>En attendant vos réactions et en espérant votre coopération, bonne
>lecture à tous.
>
>=========================
>EDITO - LE SITE LALIF FAIT PEAU NEUVE : http://lalif.over-blog.com
>
>Depuis notre dernier numéro de Septembre 2004, LaLiF a fait peau neuve,
>ce qui explique cet inhabituel silence.
>En sus de la liste de diffusion à laquelle vous êtes plus des 450
>abonnés, plaçant ainsi LaLiF parmi les toutes premières listes de
>diffusion littéraires francophones, LaLiF est désormais également
>consultable via un nouveau site :
> http://lalif.over-blog.com
>Vous pouvez désormais :
>- retrouver et consulter toutes les informations en fonction de leur
> rubrique de publication (ouvrages et parutions, colloques &
> conférences, Cyber-LaLiF, etc.)
>- disposer d'un moteur de recherche interne au site LaLiF,
>- vous abonner à la "Newsletter" pour recevoir chaque nouvelle
> information sur votre messagerie dès sa parution et sans attendre les
> livraisons mensuelles ou bi-mensuelles habituelles
>- consulter nos liens vers des sites choisis pour leur intérêt
> "littéraire",
>- réagir directement à chaque information en déposant un commentaire
> directement sur le site
>- la possibilité de "recommander" le site LaLiF à vos amis et collègues
>- enfin, les initiés disposant d'un logiciel dit de "syndication de
> contenu" peuvent y ajouter le fil LaLiF
> (http://lalif.over-blog.com/index.rdf)
>
>Nous espérons que ce nouvel "espace" vous permettra de mieux profiter
>des échanges LaLifiens et d'y participer encore davantage.
>Bonne découverte ! http://www.lalif.over-blog.com
333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333
Textes electroniques Textes electroniques Textes electroniques Textes
333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333
{FR, 21/04/2005}
BEAUX SITES
* L'Information Grammaticale
Nous sommes heureux de vous informer de la renaissance de l'information
grammaticale à sa nouvelle adresse :
http://www.informationgrammaticale.com
Cécile Narjoux, webmestre
* Centre Canguilhem
Programme complet des séminaires et des activités du Centre Georges
Canguilhem (www.centrecanguilhem.net) :
http://www.centrecanguilhem.net/evenements/evenements.html
444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444
Publications Publications Publications Publications Publications
444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444
{FR, 21/04/2005}
VIENT DE PARAÎTRE
Charles NODIER
Notions élémentaires de linguistique.
Ou Histoire abrégée de la parole et de l'écriture
Edition procurée par Jean-François JEANDILLOU
Droz, 2005, ISBN 2-600-00960-4, 353 pages.
C'est en particulier à Charles Nodier que le terme même de
"linguistique" doit sa fortune, dès la première moitié du XIXe siècle.
D'une série d'articles de presse, l'auteur alors quinquagénaire a fait
un ouvrage où il exposait -sur l'origine des langues, l'alphabet,
l'étymologie, la néologie, les patois ou l'onomastique- des vues qui
étaient déjà les siennes quelque trente ans auparavant. Au Nodier
conteur, pétri de lexiques et pénétré de sa langue maternelle, on doit
donc ce prolongement cursif et didactique du "Dictionnaire des
onomatopées", qui présente mieux encore que ses essais critiques une
conception originale de la poésie et, plus largement, de la littérature.
Relatée avec autant de brio que de mordant, l'"Histoire abrégée de la
parole et de l'écriture" peut également se lire comme une diatribe
cinglante contre les aléas subis, jusqu'à nos jours, par l'orthographe
française et les sciences du langage ; car à son analyse Nodier donne
volontiers une extension aussi bien rétrospective que prospective.
L'édition minutieusement annotée de ce texte est assortie de plusieurs
autres écrits linguistiques du "dériseur sensé" : témoignant de son
érudite alacrité comme de ses convictions inébranlables, ils montrent ce
philologue cratylien, cet académicien caustique et insoucieux des
recherches scientifiques de l'époque, sous un jour qui n'a rien perdu de
son éclat.
444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444
{FR, 21/04/2005}
TEXTO ! Textes et cultures
(revue électronique)
Les nouveautés de la dernière mise à jour (mars 2005)
Ouverture d'une nouvelle rubrique LA LETTRE ET L'INTERPRÈTE : Traversée
par la dualité entre herméneutique et philologie, cette rubrique entend
poser le problème de l'interprétation en relation avec les sciences du
langage. Elle privilégie la littérature, particulièrement la lecture de
la poésie et la réflexion sur la traduction. Plurilingue, elle souhaite
favoriser les contacts entre champs disciplinaires et entre communautés
académiques.
Les classiques :
Berner, Christian & Denis Thouard
La dialectique ou l'"art de philosopher" (1997)
Préface à la Dialectique de Schleiermacher.
Thouard, Denis
Stylistique herméneutique : J. G. Hamman (1995)
J. G. Hamann marque une césure décisive pour la signification que prend
le concept de style. On peut le considérer à juste titre comme un
représentant exemplaire de la résistance à la rhétorique : le style
n'est plus chez Hamann un moyen d'expression ou une ressource
rhétorique, mais fait un avec la pensée qui s'exprime en lui,
indissociable de son auteur.
Parcours :
Rastier, François
Rhétorique et interprétation - ou le Miroir et les Larmes (1998)
En posant à propos de la rhétorique la question de l'interprétation,
l'auteur entend rompre avec l'involution positiviste de la rhétorique,
et souligner comment l'identification même des tropes dépend de
conditions herméneutiques.
Thouard, Denis
Une lecture appliquée : Gadamer lecteur de Celan (1996)
Quand un herméneute illustre se charge d'éclaircir un poète...
Le sujet dans la langue (2004)
L'auteur s'interroge sur la solidarité de trois moments constitutifs du
langage : la langue n'est pas comprise, tant que l'on ne s'est pas
intéressé à l'interprétation. Mais alors, qu'interprète-t-on dans la
langue, sinon le sujet ?
Herméneutique matérielle :
Bachimont, Bruno
Herméneutique matérielle et artéfacture :
des machines qui pensent aux machines qui donnent à penser
(1996)
Critique du formalisme en intelligence artificielle.
Mayaffre, Damon
L'Herméneutique numérique (2002)
[Article extrait de l'Astrolabe]
Une réflexion sur les apports épistémologiques réels, objectivement
constatés, de l'ordinateur pour les différentes sciences humaines dans
leur rapport fondamental aux textes. Un bilan critique et pragmatique du
point de vue de l'historien qui, comme le littéraire, se nourrit de
corpus textuels, et dont la pratique quotidienne, l'herméneutique, se
trouve revisitée par la révolution numérique.
Dans la rubrique FERDINAND DE SAUSSURE :
Saussure, Ferdinand de
De l'essence double du langage
Transcription diplomatique établie par Rudolf Engler d'après le
manuscrit déposé à la Bibliothèque de Genève (1996).
Deuxième livraison.
Mémoire sur le système primitif des voyelles dans les langues
indo-européennes (1879)
Réédition électronique en fac-similé téléchargeable.
Utaker, Arild
Le problème philosophique du son chez Ferdinand de Saussure et
son enjeu pour la philosophie du langage (1996)
Saussure rompt la complicité entre la parole et l'écriture et entre les
mots et les choses : la parole est déliée de l'écriture pour être liée à
l'oreille et le mot est délié de la chose pour être lié à l'ouïe. Il
s'en suit une nouvelle théorie de la parole et de la voix étroitement
liée à une nouvelle théorie du signe.
Rastier, François
Saussure au futur :
écrits retrouvés et nouvelles réceptions (2004)
Introduction à une relecture de Saussure.
Dans la rubrique DITS ET INÉDITS :
Lacour, Philippe
Gilles-Gaston Granger et la critique de la raison symbolique
(2005)
Une interprétation de l'ensemble de l'oeuvre de Gilles-Gaston Granger,
épistémologue et philosophe rationaliste français contemporain, dont
l'effort obstiné pour constituer une ample critique de la raison
symbolique s'avère particulièrement précieux pour comprendre les
particularités respectives des systèmes formels et des langues
naturelles.
Missire, Régis
Rythmes sémantiques et temporalité des parcours interprétatifs
(2005)
Moisseeff, Marika
Les objets cultuels aborigènes
ou comment représenter l'irreprésentable (1994)
Rastier, François
Sémiotique du cognitivisme et sémantique cognitive :
Questions d'histoire et d'épistémologie (2005)
Rosenthal, Victor
Formes, sens et développement :
quelques aperçus de la microgenèse (2004)
Le concept de microgenèse désigne le développement à l'échelle du temps
présent d'un percept, d'une expression, d'une pensée ou d'un objet
d'imagination. Cet article décrit plusieurs aspects de la théorie qui
concernent notamment la genèse dans la culture des formes sémiotiques et
des valeurs.
Dans la rubrique REPÈRES :
Thèmes :
Michel Ballabriga
Sémantique du slogan publicitaire (2000)
Article sur les relations de sens exploitées dans les slogans
publicitaires. Réflexions sur l'homonymie, la polysémie, l'antonymie et
l'hypéronymie/hyponymie.
Pascal Vaillant
Points de départ pour la recherche d'information
en Sciences du Langage (2005)
Guide qui a pour but de donner à ceux qui se lancent dans un travail de
recherche en sciences du langage quelques conseils et quelques adresses
utiles pour leur recherche de documentation.
Fiches de cours :
Niveau 1
Pour l'oral du Bac de Français. Textes expliqués par Thierry Mézaille
(2001)
Niveau 2
Sémantique textuelle 1 par Michel Ballabriga (2003)
Fiches de cours pour les étudiants en DEUG 2ème année de Sciences du
langage.
Niveau 3
Sémantique textuelle 2 par Michel Ballabriga (2003)
Fiches de cours pour les étudiants en LICENCE de Sciences du langage.
Exercices en ligne :
Niveau 2 :
Exercice 1 par Carine Duteil-Mougel (2005)
Exercice 2 par Carine Duteil-Mougel (2005)
Niveau 3 :
Exercice 3 par Carine Duteil-Mougel (2005)
Dans la rubrique PARUTIONS ET TRÉSORS :
Jacques Guillaumou
Compte-rendu de : SAUSSURE, Ferdinand de. Ecrits de linguistique
générale, édités par S. Bouquet et R. Engler. Gallimard, 2001.
Compte-rendu de : HUGLO, Pierre-André. Approche nominaliste de
Saussure, Paris : L'Harmattan, 2002.
Dans la rubrique AGENDA :
Les séminaires les colloques 2005
Dans la rubrique LIENS ET LIANNES :
L'Astrolabe, Encyclopédie de la recherche littéraire assistée par
ordinateur
L'encyclopédie du site Astrolabe propose des articles, complètement
inédits pour la plupart ou du moins inédits au format électronique,
signés par des spécialistes de la question.
http://www.uottawa.ca/academic/arts/astrolabe/encyclopedie.htm
Répertoire des sites littéraires
Une base de données du site Astrolabe offrant maintenant des évaluations
détaillées de quelques centaines de sites Internet sur la littérature.
http://www.uottawa.ca/academic/arts/astrolabe/repertoire.htm
La métaphore en question
Un site de documentation sur la métaphore, qui propose des articles en
ligne, des références bibliographiques, de nombreuses définitions de la
métaphore (dans différents domaines), un forum de discussion, etc.
http://www.info-metaphore.com
Centre Hermogène
Le Centre d'Herméneutique littéraire (Centre Hermogène) se propose, dans
le sillage des travaux de Paul Ricoeur, de raviver, tout en la
redéfinissant,l'approche herméneutique des textes (littéraires).
L'herméneutique est ainsi conçue comme discipline de médiation et de
réconciliation entre, d'une part,des perspectives aussi riches que la
stylistique, la translinguistique bakhtinienne, la linguistique
textuelle et l'analyse du discours et, d'autre part, le "monde" que le
texte projette.
http://www.ulb.ac.be/rech/inventaire/unites/ULB620.html
Dans la rubrique CORPUS :
Bénédicte Pincemin
Lexicométrie sur corpus étiquetés (2004)
Compte rendu du n°2 de la revue Corpus sur "La distance
intertextuelle" (2004)
Dick Bulterman
Is It Time for a Moratorium on Metadata ? (2004)
(Article publié dans IEEE Multimedia, 11(4), reproduit avec
l'autorisation de l'auteur)
TRADUCTIONS :
RASTIER, Francois
La Bette y la bestia - una aporía del realismo.
Traducción de Lía Mallol de Albarracín (Universidad Nacional de Cuyo).
555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555
Dialogue Dialogue Dialogue Dialogue Dialogue Dialogue Dialogue Dialogue
555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555
{FR, 21/04/2005}
TEXTE ET DOCUMENT NUMERIQUE (suite)
1) Le réseau RTP-DOC présente sous la signature collective de
Roger T. Pédauque un certain nombre de réflexions visant à mieux repérer
le champ et les objets qu'il couvre.
* Un premier texte a permis de préciser et baliser les thématiques et
spécialités concernées. Il est accessible en ligne :
"Le document : forme, signe et medium, les re-formulations du numérique"
Roger T. Pédauque, STIC-CNRS - Working paper - 8 juillet 2003.
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000511.html
* Pour encourager ce mouvement maintenant largement alimenté par des
contributions et initiatives nombreuses, nous proposons ici un
approfondissement qui relève prioritairement de la deuxième entrée
(texte), parmi les trois repérées. Comme le précédent document, celui-ci
a été rédigé collectivement suite à un long processus de discussion.
Le texte en jeu, "Permanence et transformations du document", Roger T.
Pédauque, STIC-SHS-CNRS - Working paper - 7 avril 2005.
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/documents/
archives0/00/00/14/01/index_fr.html
[à copier sur une seule ligne dans le navigateur]
Résumé : La brutalité des évolutions actuelles s'appuie sur des
implicites, séparant structure et contenu et rapprochant les activités
de lecture et d'écriture. Trois modélisations informatiques, successives
et distinctes, sous-tendent les développements récents des outils autour
du document codé en XML : les DTD, les Schémas et le Web sémantique. Ces
modélisations négligent des réflexions multidisciplinaires
indispensables.
2) Discussion : de Philippe Lacour, en commentaire au débat sur les
ontologies et le web sémantique publié dans notre précédent numéro
(SdT volume 11 numéro 2).
Je n'entends pas grand chose aux questions d'ontologie-web, mais la fin
de la troisième partie du bulletin SdT abordait la question de la nature
de l'informatique. Je ne suis pas informaticien non plus. Merci donc de
votre indulgence si, malgré ma prudence, je profère des âneries.
Ces précautions étant prises, il me semble que le propos de Granger peut
vous intéresser, qui se propose de "préciser les caractères spécifiques
respectifs d'un système formel, d'un langage de programmation, et d'un
'langage-machine'" (Langages et épistémologies, Paris, Klincksieck,
1979, chap 7 "les pseudo-langues de programmation", p. 145). Son schéma
(p. 141) est assez simple mais ne me semble pas avoir perdu sa
pertinence.
Dans un article qui vient de paraître sur Texto! ("Granger et la
Critique de la Raison Symbolique"), j'analyse l'effort de Granger pour
situer l'un par rapport à l'autre symbolisme formel et naturel (les
systèmes formels sont caractérisés par la fonction de symbolisation ;
les systèmes naturels sont plus riches : ils symbolisent ET
communiquent). Notamment (ce thème a été abordé par M. Bachimont),
Granger tente de définir ce qu'est "l'objet" des mathématiques (ou des
logiques, en dehors du cas très particulier du calcul des propositions)
en terme de "contenu formel", susceptibles d'être appliqués à
l'expérience (à condition que celle-ci soit convenablement
"neutralisée" : réussite pour la mécanique classique, échec pour la
mécanique quantique).
Du point de vue de cette comparaison formel-naturel, les "langages"
informatiques sont des pseudo-langues naturelles, mâtinées d'outils
formels (mais leur analyse pragmatique montre bien leur lien aux langues
naturelles). Ce sont en fait des prolongements mathématisées des langues
naturelles : la mathématisation permet la rigueur et la précision
(essentielle pour la réalisation non ambiguë d'opérations techniques),
mais elle implique aussi une paupérisation pragmatique (la "prise de
parole" informatique est beaucoup plus contrainte que dans le cas des
langues naturelles).
Je cite la fin du chapitre (p. 146-7) :
"Les langues de programmation, à la différence des systèmes formels purs
et simples, sont bien déjà des instruments complets de communication.
Mais le seul point de vue de l'analyse syntaxique ne permet pas de les
distinguer des seconds puisqu'il réduit au contraire les premières aux
productions d'automates à pile de mémoire, productions directement
codables en "langage-machine" qui permet de transférer à l'organisation
statique du hardware toute l'organisation sémantique. Les différences
n'apparaissent en fait que lorsque, les réintégrant dans leurs
conditions "pragmatiques" de fonctionnement, on considère leur propre
organisation sémantique.
Quant aux langues naturelles, il nous semble d'abord qu'elles présentent
comme signe distinctif une polysémie essentielle, qui, loin d'être, en
général, un obstacle à la communication, la rend au contraire possible
dans des circonstances extrêmement variables et complexes. Une telle
adaptation de leur sémantique fonctionne grâce à l'outillage proprement
pragmatique qu'elles comportent.
Or les langues de programmation sont certainement construites en vue
d'éviter cette polysémie. Tant que les machines en seront pas conçues de
façon à tenir compte des circonstances pragmatiques, il en sera
nécessairement ainsi, et les possibilités de communication homme-machine
se limiteront à des ordres plus ou moins complexes pour l'exécution
d'algorithmes. Car les indices pragmatiques dont elles sont usage sont
en réalité des indices muets, dont la flexibilité est neutralisée par la
fixité des renvois au cablage de la machine (...) Parmi les indices
pragmatiques présents dans toute langue naturelle et totalement absents
des pseudolangues de programmation figurent au premier chef les signes
d'embrayeurs dont nous soulignions déjà l'absence dans les symbolismes
mathématiques. Par là se manifeste de la façon la plus décisive
l'irréductibilité des langues naturelles non seulement à des systèmes
formels, mais encore aux systèmes sémantiquement plus complexes que sont
les langues de programme".
555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555
{FR, 21/04/2005}
SUR LES MOTS-CLÉS ET LA SÉMANTIQUE DIFFÉRENTIELLE
Dialoque entre Thierry MÉZAILLE et François RASTIER
La sémantique est typiquement une science sociale
(H. Putnam, La définition, chap. 24, 1988)
TM> Si l'on ne peut que vous suivre quand vous dénoncez en
microsémantique (Sémantique pour l'analyse, Masson, 1994 : 51) les
"artefacts d'une perspective sémasiologique" (complice d'une "conception
essentialiste du sens" -ontologique- et créatrice de problèmes de
polysémie et d'ambiguïté), par antithèse avec "les opérations
interprétatives" (ibid. : 73 et 137), où la paraphrase de la neige
dévalait furieusement la pente par avalanche témoigne de "la prééminence
du signifié sur le signifiant", par la lexicalisation d'une "molécule
sémique composée des traits /neige/, /descente/, /intensité/", difficile
en revanche de souscrire à la dénonciation que vous faites de
l'utilisation du mot-clé en recherche documentaire (plein-texte), qui
semble découler de cette perspective lexicographique, dans le dernier
SdT 11, vol. 2. Je n'arrive pas bien en effet à comprendre :
1) pourquoi l'usage du mot-clé serait comme en lexicographie gagé sur
l'ontologie ?
FR> Il l'est certainement quand ces mots-clés sont organisés en
thésaurus ou comme on le dit maintenant en une ontologie (comme un
réseau sémantique à la Wordnet). En ce cas, la liste des mots-clés est
fixe, et se confond avec la nomenclature de l'ontologie.
En revanche, dans le cas d'une interrogation ouverte sur un texte ou un
corpus, n'importe quelle chaîne de caractères, ponctuation, mot,
syntagme, ou n'importe quelle annotation peut être un point d'entrée
pour une recherche.
TM> 2) Pourquoi la multiplication de mots vedettes (statistiquement
motivés) pour interroger un corpus dans divers contextes serait-elle
vaine ? (pédagogiquement, j'ai eu le plaisir de constater auprès d'une
classe de 4° que devant une trentaine de graphiques d'Hyperbase
concernant des mots-clés dans le long Capitaine Hatteras (absent du
corpus Verne de Hyperbase et qui a fait l'objet d'un traitement à part),
les élèves parvenaient à établir des convergences entre ces mots... sans
avoir lu le livre -que je leur avais exposé à l'oral ; leurs inférences
accréditent que l'échelle globale du roman est déterminante pour le
niveau local du mot, dès lors que celui-ci est recontextualisé).
D'ailleurs vous n'étiez pas contre en 94 (ibid.) : "En pratique, dans
certaines applications, on peut traiter du texte sans tenir compte de la
textualité. Dans l'objet empirique qu'est le texte, on peut ne retenir
que des unités de petite taille (pour l'indexation, l'étude de
co-occurrences, etc.) sans les rapporter à la textualité, ni même à la
totalité du texte.
Les méthodes statistiques occupent une situation intermédiaire entre
analyse atomiste et analyse globale : elles retiennent de petites unités
du signifiant, mais évaluent leur récurrence par rapport à l'ensemble du
corpus (fréquences relatives, écarts réduits)."
Précisément : du local quantitatif (niveau du signifiant) pour restituer
le global qualitatif (signifié).
FR> Quand vous évoquez les mots vedettes, ce ne sont pas exactement des
mots-clés, car il ne sont pas inclus dans un thésaurus. Et il faut bien
reconnaître que ce sont parfois des vedettes d'un jour ou d'une heure,
s'ils sont mal choisis, tout simplement parce qu'ils ne lexicalisent
rien de ce que l'on recherche.
Pour les choisir, on peut simplement partir d'une hypothèse à vérifier,
mais il peut être utile de les choisir parmi des mots qui passent un
certain seuil d'écart réduit, et qui de ce fait "frappent à la porte"
comme disait André Breton.
Si l'on s'en tient aux mots graphiques, ceux qui lexicalisent de manière
synthétique une forme sémantique sont les plus proches de ce qu'on
appelle traditionnellement des mots clés.
Mais rien n'est définissable a priori : par exemple le nom d'Hitler est
plus fréquent sur les sites antiracistes que sur les racistes ; en
revanche celui de Rudolf Hess reste caractéristique des sites racistes.
Par contraste avec les antiracistes, le mot homme est presque absent des
sites racistes. En effet, ils déploient de grands efforts pour rendre
l'humanité inconcevable : mais qui aurait pensé à faire de homme un mot
caractérisant ?
J'ai l'impression que les stratégies peuvent et doivent varier selon les
tâches : celle que vous employez est parfaitement adaptée à vos
objectifs didactiques, puisqu'il s'agit d'aller du mot au texte et au
corpus. Cette stratégie est "diffusante" puisqu'il s'agit d'entrer dans
une oeuvre pour la rendre intéressante.
Mais pour une application de caractérisation automatique on choisira les
points d'entrée autrement. Le rapport entre le point d'entrée (mot
vedette d'un jour) et le parcours d'interprétation se trouve en somme
inversé. Vous partez d'un mot pour déployer didactiquement des parcours
d'interprétation, alors que dans le projet Princip de détection
automatique de sites racistes, nous partions d'une caractérisation du
racisme, affinée par la comparaison de corpus, pour trouver des indices
discriminants, lexicaux ou non lexicaux.
TM> Pourquoi vouloir alors comme vous l'écrivez "sortir de la
(termino)logique du mot-clé" ; et si vous connaissez un autre moyen
assisté par ordinateur, lequel proposeriez-vous pour une thématique ?
Je pensais que le coloriage isotopique du Thème Editor de Pierre Beust
par exemple
http://users.info.unicaen.fr/~beust/ThemeEd/
(ou PASTEL, encore) serait un logiciel qui, tenant compte de votre
théorie, aurait aujourd'hui une forme sinon aboutie du moins
opérationnelle sur textes littéraires.
FR> Je pensais à la prévalence de l'imaginaire terminologique dans
certains cantons de l'ingéniérie linguistique (représentation des
connaissances, construction d' ontologies). La pratique de la
linguistique de corpus permet de proposer de nouvelles fonctions
lexicométriques : après le projet Analyse thématique qui a donné lieu à
un livre sur les sentiments dans le roman français, Etienne Brunet a
ajouté à son logiciel Hyperbase une fonction thème bien utile.
Toutefois, le problème n'est pas tant de créer de nouveaux outils que
d'utiliser et de combiner ceux qui existent en renouvelant les
hypothèses et les voies de recherche.
TM> Vous écrivez : "Ainsi, le trait /Toussaint/ pour 'chrysanthème' est
largement attesté, sans être fort pertinent en botanique. Bref, ce qui
paraît extralexical n'est pas pour autant extralinguistique mais
témoigne que la structuration des classes sémantiques reflète
l'incidence de pratiques sociales dont la récurrence est assez forte
pour induire une doxa."
(Précisément, P. Siblot dans L'Information grammaticale n° 77 (1998:26)
persistait à ne pas comprendre la réquisition de telles afférences :
"Les travaux herméneutiques de F. Rastier ou d'autres sémioticiens, nous
semblent pris entre les analyses textuelles qui tiennent compte du
rapport au réel -qui dépasse la seule désignation des objets concrets-
dans la construction du sens, et des préalables théoriques qui les
intègrent mal." En outre, "l'incidence de la praxis sur le sens" pour
laquelle plaide Siblot se manifeste par une causalité ignorée : "l'outil
de nomination apparaît comme le lieu d'opérations dynamiques et
interactives de production de sens dont les sèmes ou les traits
sémantiques enregistrent l'effet, mais dont ils méconnaissent les
processus. [...] La praxématique rencontre alors des interrogations
ordinairement dévolues à la sociolinguistique ou à la pragmatique"
(pp. 27-28).
Or dans quelle mesure peut-on dire que cette théorie du reflet n'induit
pas un déterminisme extralinguistique (sociologique) sur les
afférences ?
FR> Certes, mais le social n'est pas extérieur à la langue : elle est de
part en part du social. D'une part le sémiotique est partout présent
dansles pratiques sociales (analysables en trois niveaux intercorrélés :
phéno-physique, sémiotique, (re)présentationnel). En bref, on peut
décrire la doxa par la linguistique de corpus, et se limiter à cela pour
justifier les afférences, sans postuler une "autre scène" déterminante
qui serait le social non autrement défini mais rituellement invoqué. Il
est vrai que dans les sciences sociales, un marxisme "vulgaire" (je dis
cela sans nuance péjorative) a longtemps accrédité la détermination du
social sur le linguistique. Mais la solution saussurienne que je viens
de reformuler me paraît moins mécaniste.
TM> Pourriez-vous préciser, au-delà de l'opposition matérialisme vs
idéalisme, en quoi votre conception de la praxéologie ("physique", chez
les deux auteurs suivants) diffère de celle que revendiquent dans une
même conception générative :
(a) Siblot, voulant que les "travaux intègrent l'expérience
anthropologique comme source d'éléments constitutifs du sens", lesquels
ressortissent en revanche au "fondement réaliste de la linguistique" (in
Cahiers de Praxématique 21, 1993:153) ; "C'est dans la praxis que les
sèmes, ou plutôt les programmes de sens trouvent leurs fondements
anthropologiques", pour "la praxématique définie comme une linguistique
de la production de sens" (p. 159) ;
(b) et à sa suite Nyckees, dont la thèse centrale de son livre (La
Sémantique, Belin, 1998 -une des meilleures synthèses sur les tendances
actuelles mais aussi antiques et médiévales de la sémantique lexicale)
est qu'il "rejoint certaines positions exprimées par un mouvement
linguistique contemporain, la praxématique, qui s'attache tout
particulièrement à inscrire le fonctionnement du langage dans l'ensemble
des pratiques culturelles et sociales. La praxématique souligne ainsi
que le sens n'est pas séparable de l'agir humain. C'est pourquoi elle
reproche à la linguistique issue de Saussure de se désintéresser des
"conditions de production" des signes dans les langues. [...] La
praxématique oppose à cette conception "idéaliste" de la signification
une conception inspirée à la fois par Guillaume et Marx" (pp. 258-9). Et
pour "récuser le mythe d'un langage qui ne ferait qu'exprimer une pensée
formée hors de l'expérience humaine" (p. 260), pour "proposer un modèle
alternatif de l'histoire sémantique fort différent de celui que
développe Saussure", modèle qui se veut étiologique, où les nouvelles
significations lexicales "sont intégralement conditionnées par les
relations entre le système linguistique et les expériences collectives"
(p. 297), Nyckees, qui place au coeur de son livre l'évolution
diachronique du sens lexical, cite abondamment Meillet ("Le seul élément
auquel on puisse recourir pour rendre compte du changement linguistique
est le changement social", p. 132). Une "archéologie sémantique" est
alors requise pour "rendre perceptible la relation causale" supposée
unir les structures linguistiques à l'expérience collective, et ainsi
expliquer leur évolution mutuelle (par exemple le changement de sens
métonymique du mot 'boucher' reposerait avant tout sur "sa relation avec
l'industrialisation et l'urbanisation croissantes dans nos sociétés",
p. 146). D'où sa conclusion : "Les changements de sens apparaissent
ainsi comme des phénomènes d'ajustement quasi automatique des
significations aux circonstances de l'expérience collective" (p. 155).
En sorte que sa praxéologie en diachronie concurrence celle de votre
théorie des parangons par un déterministe physique, semble-t-il.
Précisément, c'est cette prise en compte du niveau expérienciel (et
perceptuel avec la proposition de catégories sémiques fondées sur "le
critère sensori-moteur", p. 337 : théorie cognitive), et des "attaches
dans la réalité" qui engage Nyckees à considérer "l'actualité de la
question des origines du langage" (p. 60).
FR> Ces références utiles sont à mettre entre toutes les mains.
Rappelons les différences d'approche : ma perspective est plus
interprétative que générative ; la praxématique est une théorie
référentielle (explicitement réaliste chez Siblot), alors que je me
situe dans la tradition différentielle ; enfin le praxème est un mot,
alors que je considère le texte comme unité linguistique élémentaire.
On sait que les événements socio-politiques peuvent influer sur les
usages linguistiques, et d'abord le vocabulaire. Mais cette influence
est évidemment réciproque et l'événement de langage fait partie de
l'évolution sociale dans laquelle il s'inscrit. J'avais étudié pour ma
part l'évolution des dénominations du visage en français depuis le XVIe
siècle ; elle confirme clairement le rôle du tabou déjà relevé par
Meillet. Mais ce tabou se concrétise par un événement linguistique qui
fait scandale.
L'année qui suivit la décollation de Louis XVI, le mot "fortune" cessa
de désigner la faveur du Prince, pour revêtir la signification qu'on lui
connaît encore aujourd'hui. Mais l'absence du Prince, pour cette raison
de force majeure, n'est qu'un élément des changements sociaux d'alors.
On ne peut en tirer la conclusion qu'un ordre social externe à la langue
s'impose à chacune de ses modifications.
Le grand livre de Klemperer, LTI, sur la langue du troisième Reich,
montre bien l'interrelation entre pratiques linguistiques et pratiques
politiques.Il reste que l'évolution lexicale, souvent spectaculaire
n'est qu'un élément secondaire de la diachronie linguistique : une
langue n'est pas un lexique, et je dirais même que le lexique
n'appartient pas à la langue (du moins le lexique dont nous parlons ici,
et dont parle Nyckees : le lexique des lexies, qui sont dejà des
combinaisons de morphèmes et donc des formations de discours). La
diachronie morphématique, syntaxique ou phonologique relève d'autres
échelles temporelles et ne se laisse pas réduire à des événements
socio-politiques datés. L'incidence des pratiques sur la langue n'est
pas externe, car chaque pratique sociale comporte ses genres
linguistiques et plus généralement sémiotiques.
En outre, la typologie des discours et des genres -sur lesquels la
praxématique n'a pas proposé de programme de recherche- reste il me
semble une voie indispensable pour décrire les normes linguistiques,
chaînon manquant entre la linguistique de la langue à laquelle on résume
abusivement Saussure et la linguistique de la parole.
Je doute enfin que l'on puisse concilier Guillaume et Marx, même s'ils
dérivent tous deux de l'idéalisme allemand. C'est peut-être la métaphore
mécaniste récurrente (dans le nom même de psychomécanique) qui fonde
leur unité paradoxale. C'est en fait la logique du déterminisme que je
récuse : le matérialisme mécaniste qui l'inspire fait presque regretter
le matérialisme dialectique (je dis cela pour nos lecteurs d'un certain
âge).
Dire que la théorie de la signification chez Saussure est "idéaliste"
ne me paraît pas une caractérisation suffisante. On entendait cela en
URSS dans les années 1930. C'est précisément l'usage de catégories
massives et extra-linguistiques comme matérialisme vs idéalisme qui
empêche de concevoir la spécificité du sémiotique. Par exemple, la
dualité signifiant/signifié ne se laisse par réduire à l'opposition
matière/esprit : d'une part le signifiant est aussi cosa mentale,
d'autre part le signifié fait l'objet d'une perception sémantique. Les
programmes cognitifs de naturalisation du sens se réclament aussi d'un
matérialisme militant (chez des auteurs comme Jacob, Sperber, Proust,
Changeux, etc.). Mais il me semble que le matérialisme éliminationniste
de nos naturalisateurs inverse simplement l'idéalisme absolu sans plus
de valeur explicative.
Chose embarrassante, il lui faut pour justifier son programme de
réduction maintenir un dualisme, au lieu de réfléchir au problème tout
saussurien de la dualité.
Ce qui a été montré dans ce siècle, c'est l'importance des problèmes
d'échelle et de degré de complexité, qui fait que les systèmes
matériels ont des comportements différents selon l'échelle macro- ou
microphysique. D'où l'affaiblissement d'une explication causale de la
pensée par ses substrats neuronaux : il y a bien une clôture
organisationnelle de l'organisme, mais la notion de couplage la
relativise en montrant qu'une petite modification des paramètres
externes peut modifier grandement la stabilité des paramètres internes.
Il faut donc admettre un retard de la théorie du matérialisme
dogmatique sur l'évolution des sciences de la matière et de la vie :
rattraper ce retard ébranlerait ses formes dogmatiques mais permettrait
de concevoir la matérialité du sémiotique, qui ne se réduit pas à celle
du signifiant !
TM> Je reviens à Nyckees pour le citer longuement, car il présente comme
deux positions antinomiques le matérialisme praxématique opposé à
l'idéalisme de "la langue" saussurienne (récusé comme obsolète) :
"Peut-on se satisfaire de la théorie saussurienne de la signification ?
Force est de constater que cette théorie ne permet pas de rendre compte
de l'intercompréhension linguistique" (1998: 295). Celle-ci le pousse à
conclure en particulier sur le fait que "l'on ne peut expliquer les
phénomènes sémantiques par les seules ressources de la synchronie :
l'élaboration des significations codées dans une langue n'est pas
intelligible si on ne les rapporte pas à l'expérience des groupes
humains où elles se sont développées. Or chaque époque réorganise les
significations dont elle hérite et tend à effacer les traces des
organisations antérieures. Il s'ensuit que la théorie sémantique ne peut
progresser sans s'appuyer sur la linguistique historique et
l'étymologie" (p. 340). A cette alternative pro- et anti-saussurienne
s'ajoute la convergence fort à la mode (notamment dans les sciences de
l'éducation -didactique du français) d'un déterminisme marxisant,
paradoxalement couplé à la pragmatique cognitive : "à partir de la prise
de conscience de l'incomplétude du sens hors situation, nous avons été
progressivement amenés à récuser le mythe d'un langage qui ne ferait
qu'exprimer une pensée formée hors de l'expérience humaine et avons
conclu à l'ancrage culturel de toute signification linguistique. Nous
voici en mesure d'affronter avec profit la question cruciale de
l'intercompréhension. Grâce aux intuitions de la praxématique en effet,
nous pouvons mieux identifier le milieu où se constituent les
significations, à savoir ces groupes d'êtres humains en interaction
linguistique, continuellement engagés dans des pratiques
socio-culturelles. [...] Les unités lexicales sont bel et bien des
praxèmes, c'est-à-dire des outils d'analyse du réel en relation avec des
pratiques socio-culturelles [...]. Cette évidence prend une
signification toute particulière au moment où la sémantique cognitive
fait ressurgir dans le champ de la sémantique la question de la
constitution des significations linguistiques" (p. 260). Bref, toutes
ces options retenues par Nyckees empêcheraient "que l'on fît simplement
de l'éviction du rapport à la réalité un principe de bonne méthode
scientifique en linguistique" (p. 286), allant ainsi à l'encontre du
"dogme" saussurien qu'il critique sévèrement.
Réalisme vs nominalisme ("seuls les nominalistes ont promu l'idée d'un
système sans choses et sans sujet", déclare Coquet dans le sillage de
Ricoeur ; la phénoménologie au contraire pose que "le langage se dépasse
et s'établit dans un mouvement intentionnel de référence" ;
l'antagonisme remonte à Benveniste opposant le système, d'ordre
sémiotique, à l'acte phrastique et énonciatif de prédication qu'il
définit comme sémantique, in Langages 103, 1991 : 26, 28, 31). Or une
telle convergence oecuménique de théories et disciplines sans rapport,
voire contradictoires (marxisme + pragmatique + catégorisation, par CNS
et Gestalt, + sémantique diachronique -le "conceptualisme" (p. 308) des
sciences cognitives étant peu compatible avec le matérialisme) peut-elle
constituer un argument valable alternatif à "l'impasse que représente la
théorie négative de la signification de Saussure" (p. 296) ?
N.B. 1 : Cette stigmatisation de la "linguistique interne" se situe dans
le droit fil des partisans de "la linguistique cognitive", tel
Vandeloise dont le métalangage utilisé pour décrire les termes spatiaux,
"qui est constitué d'éléments extralinguistiques", rejette le concept de
sème. Il affirme, dans une omission des contextes (verbaux) et de leur
rôle constituant : "Je soupçonne aujourd'hui la définition
différentielle de la valeur d'avoir surtout, aux yeux des
structuralistes, le mérite d'enfermer la signification dans le système
de la langue, garantissant ainsi son autonomie. Une définition positive,
au contraire, ne pourrait que renvoyer au monde extérieur et, par
conséquent, violer le principe d'autonomie." (in Communications, 53,
1991 : 74, 96).
N.B. 2 : Le difficile compromis de Nyckees apparaît déjà dans son
article "Pour une archéologie du sens figuré (in Langue Française 113,
1997), dont la conclusion "la sémantique d'aujourd'hui, et la sémantique
cognitive en particulier, devrait rencontrer de nouveau la sémantique
historique, formidable outil d'élucidation [...]" (p. 64) -écho à
Geeraerts (in Histoire, Epistémologie, Langage 15/I, 1993 : 112-3) pour
qui "la Sémantique Cognitive constitue d'un point de vue méthodologique,
un retour à la position préstructuraliste de la sémantique historique
traditionnelle", par sa double orientation psychologique et
herméneutique- ne fait pas oublier la dissension vis-à-vis d'une théorie
cognitive du changement de sens (Sweetser, 1990) recourant aux
"explications en termes de tropes" (p. 54). Etudiant un cas de
"juridisation" (p. 63) donnant lieu, en latin, à la transition de
obligare-lien-physique à obligare-lien-financier (long exemple de
polysémie repris dans 1998, chap. 7), Nyckees entend substituer à la
tropologie cognitive une explication en termes "d'écart dialogique entre
la signification du locuteur et la signification du récepteur" (p. 57).
"La cause de la variation réside ainsi en dernière analyse dans la
transformation des expériences vécues par les différents groupes
composant la société." (p. 58) Or cette thèse l'amène à poser un
"principe de vérisemblance", par lequel se neutralisent à un moment
historique donné les différences d'emploi, soit un principe de
"véricondionnalité pragmatique" dont l'association interne des deux
concepts trahit bien l'oecuménisme rapprochant la logique et les
circonstances de communication.
FR> C'est sans doute un référentialisme commun (mais divers) qui permet
de fédérer cette coalition oecuménique, qui, en effet, empêche la
réception de Saussure -d'autant mieux stigmatisé qu'il reste mal
compris. Ces positions sont très ordinaires ; voir par exemple Catherine
Fuchs et Pierre Le Goffic : "Toute l'élaboration théorique de Saussure
repose sur sa définition de l'objet langue, dont l'étude suppose un
double rejet : celui de l'histoire et celui de la réalité objective
(entre autres, sociale)." (Les linguistiques contemporaines, Hachette,
1992, p. 21). Alors que Saussure répète que la langue est du social.
TM> Votre position n'est-elle pas au contraire que le "holisme" de la
sémantique saussurienne (système, valeur, 1998 : 292) est suffisant, et
qu'il n'est pas nécessaire de le rapporter -comme le fait Nyckees au
dernier chapitre- au déterminisme (conditions contraignantes) qu'exerce
le niveau linguistique sur la "catégorisation perceptive"
("prélinguistique", p. 332, dont les substrats neuronaux relèvent de la
biologie, non de la linguistique, p. 333), sur la conceptualisation du
monde ("contrairement au conceptualisme classique, le langage joue un
rôle de tout premier plan dans la formation des idées générales",
p. 298), en diachronie comme en synchronie ?
FR> La catégorisation n'est un problème linguistique que pour la
conception référentielle du langage. Les postulats de détermination : du
social sur le linguistique, ou du linguistique sur la conceptualisation,
etc. sont multiples, récurrents, et généralement gratuits. Ils
témoignent d'une difficulté pour la linguistique, tout particulièrement
dans le domaine sémantique, à définir le mode d'autonomie de son objet -
et par là son propre statut épistémologique.
TM> En dépit de son parti pris contre la réforme saussurienne (1998:14)
et contre l'analyse sémique au double motif d'intuitionnisme (p. 232) et
d'infinitude (p. 235) -sans parler de son assimilation des sèmes aux
propriétés référentielles (cf. la "fonction sensori-motrice" requise par
les traits définitoires (p. 314) chez Wierzbicka, qui ne diffère pas sur
ce plan des "traits perceptuels" distinctifs de Pottier)-, Nyckees est
bien obligé de s'accorder avec Saussure sur l'idée que "le fait social
peut seul créer un système linguistique" (p. 285) ; en outre il vous
rejoint sur le refus d'une ontologie définie comme un renvoi à "la
réalité objective" (arguments roschien p. 306, et du nominalisme de
Wittgenstein par l'exemple de la "ressemblance de famille" entre les
différentes acceptions de jeu (Spiel), pp. 320-5) et un
anti-essentialisme, qui plaide a contrario pour la praxis : "Meillet n'a
cessé de souligner que toute langue est de part en part une
réalité sociale. [...] Aucun groupe social ne se définit dans la
radicalité d'une "essence". Ce qui cimente et définit le groupe réside
fondamentalement dans la communauté des expériences." (p. 116) "Plutôt
que de traiter l'ensemble des significations comme l'expression d'un
composant conceptuel autonome, distinct des langues, il paraît
infiniment plus juste et plus fécond de considérer qu'elles se
constituent graduellement, historiquement, au fil des interactions entre
les membres d'une communauté" (p. 230). De là sa critique des "théories
atomistes" de Wierzbicka et Pottier, dont "le niveau d'abstraction trop
élevé les empêchait de prendre vraiment en compte la réalité historique
des phénomènes linguistiques" (p. 266). On notera que de telles réserves
implicite vis-à-vis des pré-requis cognitifs et logicistes rendent
difficile l'éclectisme théorique de Nyckees.
666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666
Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels
666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666
{FR, 21/04/2005}
ASSISES EUROPÉENNES DU MULTILINGUISME
PARIS, 24-25 NOVEMBRE 2005
Appel à contributions
(réponse demandée pour le 15 juin 2005)
Condition d'émergence d'une citoyenneté active, le plurilinguisme est
une composante essentielle de l'identité européenne. Garant de la
diversité culturelle et du respect des personnes, il conditionne le
développement individuel et professionnel de chacun. En permettant une
véritable compréhension interculturelle, il devient enfin aujourd'hui un
important facteur de paix et de développement.
Les Assises Européennes du Plurilinguisme visent les objectifs
suivants :
* promouvoir la collaboration entre la recherche, l'éducation et la
société civile ;
* associer dans une même problématique les enjeux économiques et
culturels ;
* développer et coordonner des initiatives aux niveaux national et
européen, en proposant une gamme d'actions concrètes.
Voici les thèmes majeurs retenus :
1. Les enjeux culturels, économiques et sociaux du plurilinguisme
2. La sensibilisation et l'éducation aux langues tout au long de la vie
3. Le plurilinguisme dans les relations et échanges internationaux.
Calendrier : Les travaux se dérouleront sur trois demi-journées :
* Jeudi 24 novembre matin : ouverture (au CIEP à Sèvres ou la Sorbonne).
* Jeudi 24 novembre après-midi (au CIEP à Sèvres ou à la Sorbonne) :
séances en commissions et ateliers.
* Vendredi 25 matin au Sénat : clôture.
Les Assises proposeront un programme d'action pour le plurilinguisme,
qui sera accompagné par la publication des actes et la mise en place
d'un observatoire du plurilinguisme.
Les participants seront tout aussi bien des chercheurs de tous les
domaines de la recherche concernés que des décideurs publics nationaux
et internationaux, et que personnes issues des divers secteurs de la
société civile : entreprises, syndicats, parents d'élèves, familles,
jeunes, etc.
Pour participer aux Assises en tant qu'intervenant, vous devez prendre
connaissance du dossier intégral :
http://assisesplurilinguisme.affinitiz.com/
et remplir le petit formulaire joint. Il comprend un résumé de votre
projet d'intervention et doit être envoyé avant le 15 juin 2005.
666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666