1996_10_30

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SdT volume 2, numero 11.

 

(Desormais, les SdT seront numerotes au fur et a mesure de leur parution.

A chaque annee correspond un volume : le volume 2 est donc pour 1996.)

 

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                                                SOMMAIRE

 

1- Coordonnees

            1 changement d'adresse,

            et 8 nouveaux correspondants.

 

2- Carnet

            Reprise du Seminaire de Francois Rastier (rentree le 14 novembre).

            Prochaine reunion de l'equipe SdT : avec Pierre Dard le 7 novembre.

 

3- Dialogue

            Denis Thouard et Francois Rastier : Bref entretien sur le Discours.

 

4- Publications

            Textes et Sens.

            Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand.

 

5- Colloques

            ACH-ALLC'97,

            et annonce de la naissance de

            l'International Journal of Corpus Linguistics.

 

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1- COORDONNEES

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[information réservée aux abonnés]

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2- CARNET

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{FR, 16/10/96}

 

            École Doctorale des Sciences du Langage et de la Communication

            Centre de Linguistique Française - Équipe Sémantique des textes

 

 

                                    Séminaire de sémantique

 

Année 1996-1997, Premier semestre

Maîtrise (LF 456) et DEA

 

 

François RASTIER

Directeur de recherche

INaLF-CNRS

 

 

                                    L'INTERPRÉTATION

                        - de la déontologie à la méthodologie

 

 

1. Les régimes de l'interprétation.

2. Les règles et les conditions de leur usage.

3. L'adaptation des méthodes aux objectifs.

 

Les jeudis de 18 h. à 19 h 30,

Université Paris IV (1 rue Victor Cousin, 75005 Paris),

Amphithéâtre Le Verrier (galerie Richelieu, escalier F, 3ème étage, à droite).

 

Dates :  14, 21 et 28 novembre, 5, 12 et 19 décembre,

9, 16, 23, 30 janvier, 20 et 27 février.

 

Ce séminaire ouvert fait également partie des conférences  du D.E.A. de

Sciences du Langage de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.

 

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{FR, 16/10/96}

Séminaire "fermé" de l'équipe sémantique des textes

 

La première séance aura lieu le jeudi 7 novembre de 18 h. à 19 h 30,

Université Paris IV  (1 rue Victor Cousin, 75005 Paris)

Amphithéâtre Le Verrier (galerie Richelieu, escalier F, 3ème étage, à droite).

 

Elle sera consacrée à un exposé de Pierre Dard (Centre d'Analyse du

DIscours Religieux) sur la parabole des vignerons homicides.

 

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3- DIALOGUE

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{FR, 28/10/96}

 

                                    Bref entretien sur le Discours

 

                                    Denis Thouard (CNRS, Lille)

                        François Rastier (CNRS/Université Paris IV)

 

 

DT : Une question : je vois très bien l'inconvénient qu'il y a à parler de

"discours", même au sens de Benveniste ou de Ricoeur. Mais peut-on y

substituer sans perte celle de "texte", même pris dans la liberté de ses

supports ? Je pense par exemple à la "poésie orale", au formulaire avant

l'écriture. Où se fait le partage ? Dans quelle mesure le texte dit aussi

la dimension orale ? Quand peut-on travailler sur un enregistrement, par

exemple ?

 

FR : Sans revenir au Derrida des années soixante, il faut reconnaître que

les linguistes n'ont pas vraiment tiré les conséquences théoriques de

l'apparition de l'écriture. Bien que leur discipline, ou du moins la

première trace de métiers du langage soit apparue à ce moment. Chaque

"progrès" de l'écriture s'est accompagné de "progrès" dans la connaissance

des langues. La banalisation de l'imprimé est concomitante de l'émergence

de langues nationales standardisées (la vague des grammaires des langues

vulgaires en langue vulgaire s'étend au cours du XVIème siècle). Il me

semble que l'informatique en tant que technologie sémiotique a déjà permis

un renouveau de la recherche linguistique.

 

Cela dit, la linguistique reste phonocentrique ; du moins les linguistes

délèguent le problème de l'écriture à la philologie, et le considèrent

comme technique plutôt que théorique. En outre, la pragmatique, définie par

le positivisme logique, privilégie le hic et nunc de l'interaction orale.

Or l'objet même suppose transcription, qui est une première forme,

hautement évoluée, d'analyse et d'élaboration. Plus généralement le

langage dépend des pratiques où il est utilisé et qui le configurent.

 

Un texte est du langage fixé sur un support. Les moyens

l'épreuve de la commutation. Cet usage évite alors l'ambiguïté ordinaire

qui donne à texte deux antonymes : en tant qu'il s'oppose au langage le

texte n'est qu'une manifestation (d'une étendue quelconque) ; en tant qu'il

se distingue par exemple du chapitre ou de la phrase, c'est une unité, ou

selon nous un palier de complexité.

 

DT : Outre l'idée du "texte sacré", réservoir d'autorité si l'on veut, il y

a la question de la clôture des "échelles" où l'on prend à chaque fois le

texte (la question du "contexte", si l'on veut).

 

FR : La décontextualisation est un travail linguistique : il s'agit de

créer un Etre du monde ou de la pensée que le Langage puisse refléter.

Tandis que la supériorité de la philologie, c'est la contextualisation ?

 

DT : Pour certains de nos contemporains, tout n'est qu'un seul texte,

polymorphe et insaisissable - éminemment réductible à toute interprétation.

 

FR : Le textualisme et l'intertextualisme des années soixante, peut-être

écho affadi de l'encyclopédisme romantique, aura été un combat

antiphilologique d'arrière-garde. Il s'agissait de sacraliser une poignée

d'auteurs, surtout français (Sade, Lautréamont, Mallarmé, Bataille...) dont

les textes, devenus canoniques, auraient donné accès à l'ensemble de la

culture, tout en "se tirant des sociolectes" (Barthes).

 

Cette sacralisation littéraire s'oppose sans doute au fait que la

banalisation de l'écrit a touché les textes religieux mais aussi et plus

encore tous les autres : on assiste à une désacralisation continue du

concept de texte.

 

La "fin du Texte" s'accompagne en fait d'un nouvel essor des textes,

par l'accès gratuit ou presque à des corpus sans précédent, et

malgré certaines billevesées extatiques sur le multimedia.

 

DT : Pour qu'il y ait discours, au moins faut-il qu'il y ait un sujet. Le

texte s'en passe.

 

FR : Il ne s'en passe pas plus, mais le sujet de l'énonciation n'est pas

moins conjectural que celui de l'interprétation. Dès qu'on sort du hic et

nunc de la communication, il le devient plus encore. Par le passage à

l'écrit, on perd un sujet supposé de l'énonciation, pour en gagner un

autre, celui de l'interprétation, susceptible celui-là d'une réflexion

critique. Encore, s'il y a perte, faut-il être certain qu'elle n'est pas

bénéfique : elle engage à se priver des facilités du psychologisme.

 

Cela dit, j'aimerais bien une définition de la philologie comme science

des oeuvres : ce qu'il a valu la peine de garder. Elle suppose une

histoire des valeurs ; alors que la linguistique ne peut poser le problème

des valeurs, et en bonne héritière de la grammaire se constitue des stocks

d'énoncés prosaïques décontextualisés.

 

DT : Il faudra en outre envisager plusieurs développements :

 

1) sur la différence entre "écriture" et "transcription";

 

2) sur l'oralité en tant qu'elle n'est pas transcrite et qu'elle ne se

réduit point pourtant à sa dimension pragmatique;

 

3) Sur les paliers d'analyse, où l'approche institue un découpage sur le

continuum des discours et des textes : dans une perspective linguistique

(globale), il n'y a pas de raison de privilégier tel ou tel niveau,

alors qu'il en va autrement dès que l'on envisage thématiquement des oeuvres.

Schleiermacher rappelle bien que tout discours n'est pas identiquement

objet d'investigation herméneutique, qu'il soit trop simple ou trop obscur

(il se souvient là d'Aristote, Poétique 21). L'interprète commence donc

par appréhender l'oeuvre à travers une attente, une détermination première,

et ne se soumet à celle-ci que dans un second temps (pour Gadamer, on peut

dire que c'est la "tradition" qui prend en charge le travail d'identification

des oeuvres "dignes d'être considérées comme telles", ce qui laisse libre

cours au moment de passivité qui caractérise l'opération herméneutique;

il faut lui objecter que l'on est toujours libre, à tout moment, de

s'interroger sur la pertinence des normes et des règles que l'on suit);

 

4) Je m'interroge bien sûr sur ce qui a poussé Hjemlslev à utiliser le

concept de "work" (sans doute plus dans une acception "opérative"

qu'esthétique);

 

5) Les oeuvres de la philologie sont bien ce "qu'il a valu la peine de

garder", en tout cas chez les Alexandrins, et leur modèle est déterminant

pour la critique philologique ultérieure. Cela doit d'une part atténuer

les regrets que l'on aurait des oeuvres perdues; cela limite d'autre part

(en partie) notre connaissance des oeuvres antiques à ce que la génération

des critiques a pu juger bon, pour ses besoins, de conserver. Je remarque

que lorsque l'on veut tout sauvegarder du passé, comme c'est un peu le cas

en ce moment, on ne choisit plus du tout, c'est-à-dire que l'on renonce

explicitement à la démarche critique. Schlegel aborde ces question dans

son petit texte sur "l'essence de la critique" de 1804. Contre l'idée d'un

développement continu de la Tradition, qui opererait la sélection des

oeuvres sans faillir, il suggère que la variabilité des intérêts auxquels

chaque époque s'attache débouche en droit sur une pluralité de perspectives

sur les "oeuvres" (au sens normatif) du passé. On peut dire que l'essentiel

de ses travaux en histoire littéraire visait à l'invention de nouvelles

normes (dans la conscience explicite que les normes valent pour une époque

donnée, pour un jugement esthétique singulier même).

Il est donc certaines activités qui ne peuvent être qu'en étant critiques.

 

FR :  Si notre dialogue etait platonicien, je conclurais par un : Tu dis

vrai, Denys !

 

Pour l'oralité, je crois que ce sont les sémiotiques associées, comme

le geste, le regard, qui ne sont jamais assez transcrites. La signature

rythmique et motrice de la personne (qui paraît même dans le ductus

manuscrit), le grain de voix qu'on appelle la présence.

 

Il y a des millions de dollars à gagner en synthétisant des voix

agréables, ce qu'on ne sait pas faire, car la phonologie ne s'est jamais

demandé ce qu'était l'agrément.

 

Ce petit passage de Communication vs transmission me parait aller

dans le sens d'une de vos dernieres remarques :

 

"Pour ce qui concerne la transmission historique des textes, aussi bien

celle de leur lettre que de leurs interprétations, la notion de patrimoine

sémiotique ne se réduit pas à un héritage. La définition de la culture

- chez Lotman par exemple - comme l'ensemble de ce qui est transmis,

outre le patrimoine génétique, appelle des compléments. En la matière

l'héritage demande à être prisé, pour être transmis ; reconnu, pour être

accepté ; mis en valeur, pour être légué. Un héritage non réfléchi ne

serait qu'une somme de préjugés, de rituels et d'usages. (...)

on pourrait opposer deux formes de la contemporanéité : l'une, celle de

la communication, oublieuse d'elle-même, se dissipe ; l'autre, celle de

la transmission, est cumulative, car elle abrite le passé et présage le

futur.

 

Cependant cette accumulation n'a rien de linéaire. Elle ne totalise que ce

qui échappe aux destructions et à l'indifférence. La valeur attribuée aux

objets culturels varie sans cesse, et par exemple le vandalisme embellisseur

des chanoines ne cède en rien, par l'étendue des destructions, à celui des

jacobins. Souvent, on revalorise et l'on sauve des objets échappés au zèle

destructeur de l'époque qui les avait produits".

 

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4- BIBLIOGRAPHIE : PUBLICATIONS

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{FR, 28/06/96 et 28/07/96}

Vient de paraître :

 

                                                Textes et Sens

                                    études publiées par F. Rastier,

                                                Paris, Didier

 

                                                Sommaire

 

En guise d'introduction

            François Rastier : Pour une sémantique des textes

 

Etudes de la littérature

            Georges Molinié : Introduction à la sémiostylistique -

                        L'appréhension du texte.

 

            Jean-Marie Schaeffer : De deux facteurs institutionnels

                        de la différenciation générique

 

            Thierry Mézaille : Genèse d'un thème : la blondeur chez Proust

 

            Gilles Philippe : Archéologie et contexte d'un modèle textuel :

                        la représentation du discours intérieur

                        dans les romans de Sartre

                        et les approches théoriques de l'endophasie

 

Recherches cognitives

            Paul Perron & Marcel Danesi : Sémiotique greimassienne

                        et sciences cognitives

 

            Jean-Michel Fortis : Sémantique cognitive et espace

 

            Jean-Michel Salanskis : Continu, cognition, linguistique

 

Présences du passé

            Jacqueline Dangel : Typologie des textes et rhétorique antique :

                        Quintilien

 

            Denis Thouard (édition et traduction) : Friedrich Schlegel

                        Philosophie de la philologie (1797)

 

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{FR, 28/07/96 et 24/10/96}

Vient de paraitre :

 

Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand

Textes de F. Schlegel, F. Schleiermacher, F. Ast, A. W. Schlegel, A. F.

Bernhardi, W. Dilthey,

introduits, traduits et annotés par Denis Thouard.

 

L'ouvrage a pour ambition de donner à lire, en suivant un parcours de

lecture, les textes fondateurs de l'herméneutique romantique, et d'en

montrer l'intérêt philosophique. En présentant cette herméneutique

s'élaborant dans la critique esthétique des premiers romantiques,

il rappelle qu'elle est d'abord la réflexion d'une pratique.

 

Dans la pratique philologique, la critique, qui établit l'authenticité du

texte, et l'herméneutique, qui en dégage le sens, sont deux opérations

solidaires. Ce modèle s'est vu élevé à la réflexion, dès la fin du XVIIIe

siècle en Allemagne, par les auteurs de la génération romantique, Friedrich

Schlegel, Schleiermacher et Ast. Le projet de réunir "philologie et

philosophie" résume leur tentative, originale par rapport aux philosophies

post-kantiennes. Car ces auteurs cherchent à penser l'antinomie entre la

critique et l'herméneutique, la mise à distance dans le jugement et

l'expérience d'une appartenance première. Suivant des perspectives

distinctes, ils ont conçu une théorie philosophique de l'interprétation,

depuis le cadre d'une encyclopédie philologique.

Mais cette théorie ne s'est pas préparée à l'écart de tout exercice. Depuis

la pratique philologique jusqu'à l'invention d'un nouvel art de la critique

littéraire propre à premier romantisme d'Iéna, il s'agit toujours de

l'autoréflexion d'une pratique interprétative, de l'effort fourni pour en

énoncer les fondements et la portée.

Le choix des textes retenus vise a mettre en évidence cette double

perspective, en reconstituant ainsi l'arc allant du jugement critique

singulier (sur la Lucinde ou le Philoctète) à la recomposition du sens de

grands ensembles textuels (Boccace ou Lessing), et menant à la proposition

d'une théorie cohérente.

Entre le jugement critique et la relation herméneutique partant de la

reconnaissance de l'historicité du sens, c'est le projet d'une encyclopédie

des sciences de l'esprit qui cherche ici ses fondements théoriques.

 

Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand:

présentation et traduction de textes de F. Schlegel, F. Schleiermacher,

F. Ast, A. W. Schlegel, A. F. Bernhardi et W. Dilthey,

Presses Universitaires du Septentrion, opuscules phi, 1995 (370 p.)

 

Table:

Introduction: Critique et herméneutique ; Note sur le choix des

textes, la traduction ; Bibliographie

- 1° Critique :

            La critique à l'oeuvre

F. Schleiermacher, Sur la Lucinde de Schlegel ;

F. Schlegel, Relation des oeuvres poétiques de Jean Boccace ;

F. Schleiermacher, Sur les Caractéristiques et critiques des Schlegel ;

A. F. Bernhardi, Sur le Philoctète de Sophocle ;

            Instituer la critique

A. W. Schlegel, Plan d'un institut critique ;

A. F. Bernhardi, Kynosarges, introduction ;

            Philosophie de la critique

F. Schlegel, Conclusion de l'essai sur Lessing. Limailles ;

F. Schlegel, L'essence de la critique ;

- 2° Herméneutique :

            De la critique à l'herméneutique

F. Schlegel, Philosophie de la philologie ;

F. Schlegel, Fragments sur la littérature et la critique ;

F. Schlegel, De l'impossibilité de comprendre ;

            La théorie herméneutique

F. Schleiermacher, Fragments sur le langage et l'herméneutique ;

F. Ast, Eléments d'herméneutique et de critique;

F. Schleiermacher, Sur le concept et la division de la critique philologique ;

annexe :

W. Dilthey, L'herméneutique romantique dans le contexte de l'idéalisme

- Index des noms.

 

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5- COLLOQUES

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{FR, 18/09/96}

Call For Papers

 

              ASSOCIATION FOR COMPUTERS AND THE HUMANITIES

           ASSOCIATION FOR LITERARY AND LINGUISTIC COMPUTING

 

               JOINT INTERNATIONAL CONFERENCE ACH-ALLC'97

 

                             June 3-7, 1997

 

             Queen's University, Kingston, Ontario, CANADA

 

                 http://www.qucis.queensu.ca/achallc97

 

ACH-ALLC97 invites submissions of between 1000 and 2000 words on any

aspect of humanities computing, broadly defined as the point of

intersection between computing methodologies and problems, both

traditional and new, in humanities research and teaching.

 

Appropriate areas include, but are not limited to, languages and

literature, history, philosophy, music, art, film studies, linguistics,

anthropology, archaeology, art history, creative writing, and cultural

studies. We particularly encourage submissions from non-text-based

areas, which have been under-represented in the past.

 

We are interested in receiving

 

  technical proposals that focus on new computational tools and

  approaches to research in humanities disciplines;

 

  proposals that focus on traditional applications of computing in

  humanities disciplines, including (but not limited to) text encoding,

  hypertext, text corpora, computational lexicography, statistical models,

  and syntactic, semantic, stylistic and other forms of text analysis;

 

  proposals which present and discuss applications of computing

  methodologies and tools to audio and visual materials;

 

  proposals that focus on significant issues in the creation and

  management of digital resources relevant to the humanities, including

  design, documentation, storage, representation, discovery and

  retrieval;

 

  proposals that either present or evaluate software applications and

  uses for humanities-based teaching;

 

  proposals dealing with the role of humanities computing in

  undergraduate and graduate training and institutional support for

  humanities computing.

 

Graduate students are encouraged to submit proposals. Those describing

finished research should be submitted as papers. Less advanced

dissertation research or work not fully completed may be submitted

either as a poster or as part of a panel session. See below for details.

Students and young scholars should also read the note on bursaries later

in this document.

 

Proposals may be submitted in either English or French.

 

[...]

DEADLINES

 

20 November 1996: Submission of proposals for papers and sessions

 

8 January 1997:   Submission of proposals for posters and software

                  demonstrations

 

15 February 1997: Notification of acceptance

 

28 February 1997: Requests to local organizers for non-standard

                  equipment

 

 

PUBLICATION

 

A book of abstracts will be provided to all conference participants. In

addition, abstracts will be published on the conference web pages at

 

                 http://www.qucis.queensu.ca/achallc97

 

An announcement in regard to publication of full papers will be made in

due course.

 

 

INTERNATIONAL PROGRAM COMMITTEE

 

Proposals will be evaluated by a panel of reviewers who will make

recommendations to the Program Committee composed of:

 

  Chuck Bush, Brigham Young University

  Robin Cover, SIL Academic Computing

  Greg Lessard, Queen's University at Kingston

  Elli Mylonas, Brown University

  Mark Olsen (Chair), University of Chicago

  Lisa Lena Opas, University of Joensuu

  Espen Ore, University of Bergen

  Thomas Rommel, University of Tuebingen

  Harold Short, King's College London

 

[...]

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{Benedicte Pincemin, 16/10/96 - d'apres liste LN du 11/10/96}

 

    !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ANNOUNCING A NEW JOURNAL!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    !!!!!!!!!!!!!!!!!!CORRECTED AND ENLARGED VERSION!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

 

                                                  OUT NOW:

 

                        INTERNATIONAL JOURNAL OF CORPUS LINGUISTICS

                          Edited by WOLFGANG TEUBERT, IDS Mannheim

 

    Co-editors:

    Tomaz Erjavec (Josef Stefan Institute Ljubljana),

    Merja Kytoe (University of Helsinki),

    Elena Tognini-Bonelli (Tuscany Word Centre)

 

    Chair of Editorial Board:

    Stig Johansson (University of Oslo)

    Editorial Board:

 

    Sture Allen (Swedish Academy, Stockholm)

    Manuel Alvar Ezquerra (University of Malaga)

    Sue Atkins (Oxford)

    Douglas Biber (Northern Arizona University)

    Frantisek Cermak (Prague Charles University)

    Kenneth W. Church (AT&T Bell Laboratories)

    Feng Zhiwei (Chinese State Language Commission, Beijing)

    Gaston Gross (University of Paris XIII)

    Susan Hockey (CETH - New Brunswick)

    Ferenc Kiefer (Hungarian Academy of Sciences, Budapest)

    Mark Liberman (University of Pennsylvania)

    Bente Maegaard (Center for Language Technology Copenhagen)

    Ruta Marcinkeviciene (University Vytauti Magni Lithuania)

    Yuji Matsumoto (Nara Institute of Science and Technology)

    Anatole Shaikevich (Russian Academy of Sciences Moscow)

    John Sinclair (Tuscany Word Centre)

    Piet van Sterkenburg (Institute for Dutch Lexicology Leiden)

    Dan Tufis (Roumanian Academy of Sciences Bucharest)

    Antonio Zampolli (Institute for Computational Linguistics Pisa)

 

 

 

    IJCL presents a wide range of views on the role of corpus linguistics

    in language research, lexicography and natural language processing

    (NLP).

 

    IJCL seeks to publish research that views language as a social

    phenomenon that can be investigated empirically on the basis of

    authentic spoken and written texts. Corpus linguistics specifies

    corpus design in respect to research interests, provides

    computational methods of extracting linguistic knowledge, and

    conceives tools to validate the accuracy of linguistic description.

    IJCL will discuss these aspects.

 

    IJCL aims to conciliate the expectations of language industry with

    the goals of academic research. Corpora are the basic resources in

    language engineering. It is the linguistic knowledge extracted from

    corpora that determines the perfomrance on any NLP application. IJCL

    is a forum to exchange and share expertise, visions as well as

    information on resources and tools.

 

    IJCL invites relevant contributions. For information on contributions

    and guidelines contact:

 

    Dr. Wolfgang Teubert

    Institut fuer deutsche Sprache

    Postfach 10 16 21

    D-68016 Mannheim

    Fax: +49 621 1581 415

    E-mail: IJCL@ids-mannheim.de

 

 

    For information on subscription/subscription orders contact:

 

    Europe:

    John Benjamins

    P.O. Box 75577

    1070 AN Amsterdam

    The Netherlands

    Tel: +31 20 6738156

    Fax: +31 20 6739773

 

    USA:

    John Benjamins North America Inc.

     P.O. Box 27519

    Philadelphia PA 19118 0519

    USA

    Tel: 215 836 1200

    Fax: 215 836 1204

 

    CONTENTS

    

    * Editorial

    

    * Articles:

       MICHAEL BARLOW: Corpora for Theory and Practice

       SIMON BAUGH, ANDREW HARLEY, SUSAN JELLIS: The Role of Corpora in

       Compiling the Cambridge Dictionary of English

       CYRIL BELICA: Analysis of Temporal Changes in Corpora

       PATRICK HANKS: Contextual Dependency and Lexical Sets

       JOHN SINCLAIR: The Empty Lexicon

       HENRY S. THOMPSON: Corpus Work at HRC

       

     * Reviews:

       GEOFFREY LEECH, GREG MEYERS, JENNY THOMAS (eds): Spoken English

       on Computer (RICHARD CAULDWELL)

       NANCY IDE, JEAN VERONIS (eds): Text Encoding Initiative:

       Background and Context (JEREMY CLEAR)

       FRED KARLSSON, ARTO VOUTILAINEN, JUHA HEIKKILAE, ARTO ANTTILA:

       Constraint Grammar, a Language Independent System for Parsing

       Unrestricted Text (HANS VAN HALTEREN)

       

     * Abstracts

     

              ***********************************************************

              Susanne Lenz                                           Tel:+621/1581-415

              Institut fuer deutsche Sprache                Fax:+621/1581-415

              R 5, 6-13

              D-68161 Mannheim            email:lenz mx300e.ids-mannheim.de

              Information on the Institute:

              http://www.ids-mannheim.de/

              ***********************************************************

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