1996_10_30
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SdT volume 2, numero 11.
(Desormais, les SdT seront numerotes au fur et a mesure de leur parution.
A chaque annee correspond un volume : le volume 2 est donc pour 1996.)
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SOMMAIRE
1- Coordonnees
1 changement d'adresse,
et 8 nouveaux correspondants.
2- Carnet
Reprise du Seminaire de Francois Rastier (rentree le 14 novembre).
Prochaine reunion de l'equipe SdT : avec Pierre Dard le 7 novembre.
3- Dialogue
Denis Thouard et Francois Rastier : Bref entretien sur le Discours.
4- Publications
Textes et Sens.
Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand.
5- Colloques
ACH-ALLC'97,
et annonce de la naissance de
l'International Journal of Corpus Linguistics.
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1- COORDONNEES
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[information réservée aux abonnés]
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2- CARNET
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{FR, 16/10/96}
École Doctorale des Sciences du Langage et de la Communication
Centre de Linguistique Française - Équipe Sémantique des textes
Séminaire de sémantique
Année 1996-1997, Premier semestre
Maîtrise (LF 456) et DEA
François RASTIER
Directeur de recherche
INaLF-CNRS
L'INTERPRÉTATION
- de la déontologie à la méthodologie
1. Les régimes de l'interprétation.
2. Les règles et les conditions de leur usage.
3. L'adaptation des méthodes aux objectifs.
Les jeudis de 18 h. à 19 h 30,
Université Paris IV (1 rue Victor Cousin, 75005 Paris),
Amphithéâtre Le Verrier (galerie Richelieu, escalier F, 3ème étage, à droite).
Dates : 14, 21 et 28 novembre, 5, 12 et 19 décembre,
9, 16, 23, 30 janvier, 20 et 27 février.
Ce séminaire ouvert fait également partie des conférences du D.E.A. de
Sciences du Langage de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.
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{FR, 16/10/96}
Séminaire "fermé" de l'équipe sémantique des textes
La première séance aura lieu le jeudi 7 novembre de 18 h. à 19 h 30,
Université Paris IV (1 rue Victor Cousin, 75005 Paris)
Amphithéâtre Le Verrier (galerie Richelieu, escalier F, 3ème étage, à droite).
Elle sera consacrée à un exposé de Pierre Dard (Centre d'Analyse du
DIscours Religieux) sur la parabole des vignerons homicides.
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3- DIALOGUE
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{FR, 28/10/96}
Bref entretien sur le Discours
Denis Thouard (CNRS, Lille)
François Rastier (CNRS/Université Paris IV)
DT : Une question : je vois très bien l'inconvénient qu'il y a à parler de
"discours", même au sens de Benveniste ou de Ricoeur. Mais peut-on y
substituer sans perte celle de "texte", même pris dans la liberté de ses
supports ? Je pense par exemple à la "poésie orale", au formulaire avant
l'écriture. Où se fait le partage ? Dans quelle mesure le texte dit aussi
la dimension orale ? Quand peut-on travailler sur un enregistrement, par
exemple ?
FR : Sans revenir au Derrida des années soixante, il faut reconnaître que
les linguistes n'ont pas vraiment tiré les conséquences théoriques de
l'apparition de l'écriture. Bien que leur discipline, ou du moins la
première trace de métiers du langage soit apparue à ce moment. Chaque
"progrès" de l'écriture s'est accompagné de "progrès" dans la connaissance
des langues. La banalisation de l'imprimé est concomitante de l'émergence
de langues nationales standardisées (la vague des grammaires des langues
vulgaires en langue vulgaire s'étend au cours du XVIème siècle). Il me
semble que l'informatique en tant que technologie sémiotique a déjà permis
un renouveau de la recherche linguistique.
Cela dit, la linguistique reste phonocentrique ; du moins les linguistes
délèguent le problème de l'écriture à la philologie, et le considèrent
comme technique plutôt que théorique. En outre, la pragmatique, définie par
le positivisme logique, privilégie le hic et nunc de l'interaction orale.
Or l'objet même suppose transcription, qui est une première forme,
hautement évoluée, d'analyse et d'élaboration. Plus généralement le
langage dépend des pratiques où il est utilisé et qui le configurent.
Un texte est du langage fixé sur un support. Les moyens
l'épreuve de la commutation. Cet usage évite alors l'ambiguïté ordinaire
qui donne à texte deux antonymes : en tant qu'il s'oppose au langage le
texte n'est qu'une manifestation (d'une étendue quelconque) ; en tant qu'il
se distingue par exemple du chapitre ou de la phrase, c'est une unité, ou
selon nous un palier de complexité.
DT : Outre l'idée du "texte sacré", réservoir d'autorité si l'on veut, il y
a la question de la clôture des "échelles" où l'on prend à chaque fois le
texte (la question du "contexte", si l'on veut).
FR : La décontextualisation est un travail linguistique : il s'agit de
créer un Etre du monde ou de la pensée que le Langage puisse refléter.
Tandis que la supériorité de la philologie, c'est la contextualisation ?
DT : Pour certains de nos contemporains, tout n'est qu'un seul texte,
polymorphe et insaisissable - éminemment réductible à toute interprétation.
FR : Le textualisme et l'intertextualisme des années soixante, peut-être
écho affadi de l'encyclopédisme romantique, aura été un combat
antiphilologique d'arrière-garde. Il s'agissait de sacraliser une poignée
d'auteurs, surtout français (Sade, Lautréamont, Mallarmé, Bataille...) dont
les textes, devenus canoniques, auraient donné accès à l'ensemble de la
culture, tout en "se tirant des sociolectes" (Barthes).
Cette sacralisation littéraire s'oppose sans doute au fait que la
banalisation de l'écrit a touché les textes religieux mais aussi et plus
encore tous les autres : on assiste à une désacralisation continue du
concept de texte.
La "fin du Texte" s'accompagne en fait d'un nouvel essor des textes,
par l'accès gratuit ou presque à des corpus sans précédent, et
malgré certaines billevesées extatiques sur le multimedia.
DT : Pour qu'il y ait discours, au moins faut-il qu'il y ait un sujet. Le
texte s'en passe.
FR : Il ne s'en passe pas plus, mais le sujet de l'énonciation n'est pas
moins conjectural que celui de l'interprétation. Dès qu'on sort du hic et
nunc de la communication, il le devient plus encore. Par le passage à
l'écrit, on perd un sujet supposé de l'énonciation, pour en gagner un
autre, celui de l'interprétation, susceptible celui-là d'une réflexion
critique. Encore, s'il y a perte, faut-il être certain qu'elle n'est pas
bénéfique : elle engage à se priver des facilités du psychologisme.
Cela dit, j'aimerais bien une définition de la philologie comme science
des oeuvres : ce qu'il a valu la peine de garder. Elle suppose une
histoire des valeurs ; alors que la linguistique ne peut poser le problème
des valeurs, et en bonne héritière de la grammaire se constitue des stocks
d'énoncés prosaïques décontextualisés.
DT : Il faudra en outre envisager plusieurs développements :
1) sur la différence entre "écriture" et "transcription";
2) sur l'oralité en tant qu'elle n'est pas transcrite et qu'elle ne se
réduit point pourtant à sa dimension pragmatique;
3) Sur les paliers d'analyse, où l'approche institue un découpage sur le
continuum des discours et des textes : dans une perspective linguistique
(globale), il n'y a pas de raison de privilégier tel ou tel niveau,
alors qu'il en va autrement dès que l'on envisage thématiquement des oeuvres.
Schleiermacher rappelle bien que tout discours n'est pas identiquement
objet d'investigation herméneutique, qu'il soit trop simple ou trop obscur
(il se souvient là d'Aristote, Poétique 21). L'interprète commence donc
par appréhender l'oeuvre à travers une attente, une détermination première,
et ne se soumet à celle-ci que dans un second temps (pour Gadamer, on peut
dire que c'est la "tradition" qui prend en charge le travail d'identification
des oeuvres "dignes d'être considérées comme telles", ce qui laisse libre
cours au moment de passivité qui caractérise l'opération herméneutique;
il faut lui objecter que l'on est toujours libre, à tout moment, de
s'interroger sur la pertinence des normes et des règles que l'on suit);
4) Je m'interroge bien sûr sur ce qui a poussé Hjemlslev à utiliser le
concept de "work" (sans doute plus dans une acception "opérative"
qu'esthétique);
5) Les oeuvres de la philologie sont bien ce "qu'il a valu la peine de
garder", en tout cas chez les Alexandrins, et leur modèle est déterminant
pour la critique philologique ultérieure. Cela doit d'une part atténuer
les regrets que l'on aurait des oeuvres perdues; cela limite d'autre part
(en partie) notre connaissance des oeuvres antiques à ce que la génération
des critiques a pu juger bon, pour ses besoins, de conserver. Je remarque
que lorsque l'on veut tout sauvegarder du passé, comme c'est un peu le cas
en ce moment, on ne choisit plus du tout, c'est-à-dire que l'on renonce
explicitement à la démarche critique. Schlegel aborde ces question dans
son petit texte sur "l'essence de la critique" de 1804. Contre l'idée d'un
développement continu de la Tradition, qui opererait la sélection des
oeuvres sans faillir, il suggère que la variabilité des intérêts auxquels
chaque époque s'attache débouche en droit sur une pluralité de perspectives
sur les "oeuvres" (au sens normatif) du passé. On peut dire que l'essentiel
de ses travaux en histoire littéraire visait à l'invention de nouvelles
normes (dans la conscience explicite que les normes valent pour une époque
donnée, pour un jugement esthétique singulier même).
Il est donc certaines activités qui ne peuvent être qu'en étant critiques.
FR : Si notre dialogue etait platonicien, je conclurais par un : Tu dis
vrai, Denys !
Pour l'oralité, je crois que ce sont les sémiotiques associées, comme
le geste, le regard, qui ne sont jamais assez transcrites. La signature
rythmique et motrice de la personne (qui paraît même dans le ductus
manuscrit), le grain de voix qu'on appelle la présence.
Il y a des millions de dollars à gagner en synthétisant des voix
agréables, ce qu'on ne sait pas faire, car la phonologie ne s'est jamais
demandé ce qu'était l'agrément.
Ce petit passage de Communication vs transmission me parait aller
dans le sens d'une de vos dernieres remarques :
"Pour ce qui concerne la transmission historique des textes, aussi bien
celle de leur lettre que de leurs interprétations, la notion de patrimoine
sémiotique ne se réduit pas à un héritage. La définition de la culture
- chez Lotman par exemple - comme l'ensemble de ce qui est transmis,
outre le patrimoine génétique, appelle des compléments. En la matière
l'héritage demande à être prisé, pour être transmis ; reconnu, pour être
accepté ; mis en valeur, pour être légué. Un héritage non réfléchi ne
serait qu'une somme de préjugés, de rituels et d'usages. (...)
on pourrait opposer deux formes de la contemporanéité : l'une, celle de
la communication, oublieuse d'elle-même, se dissipe ; l'autre, celle de
la transmission, est cumulative, car elle abrite le passé et présage le
futur.
Cependant cette accumulation n'a rien de linéaire. Elle ne totalise que ce
qui échappe aux destructions et à l'indifférence. La valeur attribuée aux
objets culturels varie sans cesse, et par exemple le vandalisme embellisseur
des chanoines ne cède en rien, par l'étendue des destructions, à celui des
jacobins. Souvent, on revalorise et l'on sauve des objets échappés au zèle
destructeur de l'époque qui les avait produits".
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4- BIBLIOGRAPHIE : PUBLICATIONS
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{FR, 28/06/96 et 28/07/96}
Vient de paraître :
Textes et Sens
études publiées par F. Rastier,
Paris, Didier
Sommaire
En guise d'introduction
François Rastier : Pour une sémantique des textes
Etudes de la littérature
Georges Molinié : Introduction à la sémiostylistique -
L'appréhension du texte.
Jean-Marie Schaeffer : De deux facteurs institutionnels
de la différenciation générique
Thierry Mézaille : Genèse d'un thème : la blondeur chez Proust
Gilles Philippe : Archéologie et contexte d'un modèle textuel :
la représentation du discours intérieur
dans les romans de Sartre
et les approches théoriques de l'endophasie
Recherches cognitives
Paul Perron & Marcel Danesi : Sémiotique greimassienne
et sciences cognitives
Jean-Michel Fortis : Sémantique cognitive et espace
Jean-Michel Salanskis : Continu, cognition, linguistique
Présences du passé
Jacqueline Dangel : Typologie des textes et rhétorique antique :
Quintilien
Denis Thouard (édition et traduction) : Friedrich Schlegel
Philosophie de la philologie (1797)
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{FR, 28/07/96 et 24/10/96}
Vient de paraitre :
Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand
Textes de F. Schlegel, F. Schleiermacher, F. Ast, A. W. Schlegel, A. F.
Bernhardi, W. Dilthey,
introduits, traduits et annotés par Denis Thouard.
L'ouvrage a pour ambition de donner à lire, en suivant un parcours de
lecture, les textes fondateurs de l'herméneutique romantique, et d'en
montrer l'intérêt philosophique. En présentant cette herméneutique
s'élaborant dans la critique esthétique des premiers romantiques,
il rappelle qu'elle est d'abord la réflexion d'une pratique.
Dans la pratique philologique, la critique, qui établit l'authenticité du
texte, et l'herméneutique, qui en dégage le sens, sont deux opérations
solidaires. Ce modèle s'est vu élevé à la réflexion, dès la fin du XVIIIe
siècle en Allemagne, par les auteurs de la génération romantique, Friedrich
Schlegel, Schleiermacher et Ast. Le projet de réunir "philologie et
philosophie" résume leur tentative, originale par rapport aux philosophies
post-kantiennes. Car ces auteurs cherchent à penser l'antinomie entre la
critique et l'herméneutique, la mise à distance dans le jugement et
l'expérience d'une appartenance première. Suivant des perspectives
distinctes, ils ont conçu une théorie philosophique de l'interprétation,
depuis le cadre d'une encyclopédie philologique.
Mais cette théorie ne s'est pas préparée à l'écart de tout exercice. Depuis
la pratique philologique jusqu'à l'invention d'un nouvel art de la critique
littéraire propre à premier romantisme d'Iéna, il s'agit toujours de
l'autoréflexion d'une pratique interprétative, de l'effort fourni pour en
énoncer les fondements et la portée.
Le choix des textes retenus vise a mettre en évidence cette double
perspective, en reconstituant ainsi l'arc allant du jugement critique
singulier (sur la Lucinde ou le Philoctète) à la recomposition du sens de
grands ensembles textuels (Boccace ou Lessing), et menant à la proposition
d'une théorie cohérente.
Entre le jugement critique et la relation herméneutique partant de la
reconnaissance de l'historicité du sens, c'est le projet d'une encyclopédie
des sciences de l'esprit qui cherche ici ses fondements théoriques.
Critique et herméneutique dans le premier romantisme allemand:
présentation et traduction de textes de F. Schlegel, F. Schleiermacher,
F. Ast, A. W. Schlegel, A. F. Bernhardi et W. Dilthey,
Presses Universitaires du Septentrion, opuscules phi, 1995 (370 p.)
Table:
Introduction: Critique et herméneutique ; Note sur le choix des
textes, la traduction ; Bibliographie
- 1° Critique :
La critique à l'oeuvre
F. Schleiermacher, Sur la Lucinde de Schlegel ;
F. Schlegel, Relation des oeuvres poétiques de Jean Boccace ;
F. Schleiermacher, Sur les Caractéristiques et critiques des Schlegel ;
A. F. Bernhardi, Sur le Philoctète de Sophocle ;
Instituer la critique
A. W. Schlegel, Plan d'un institut critique ;
A. F. Bernhardi, Kynosarges, introduction ;
Philosophie de la critique
F. Schlegel, Conclusion de l'essai sur Lessing. Limailles ;
F. Schlegel, L'essence de la critique ;
- 2° Herméneutique :
De la critique à l'herméneutique
F. Schlegel, Philosophie de la philologie ;
F. Schlegel, Fragments sur la littérature et la critique ;
F. Schlegel, De l'impossibilité de comprendre ;
La théorie herméneutique
F. Schleiermacher, Fragments sur le langage et l'herméneutique ;
F. Ast, Eléments d'herméneutique et de critique;
F. Schleiermacher, Sur le concept et la division de la critique philologique ;
annexe :
W. Dilthey, L'herméneutique romantique dans le contexte de l'idéalisme
- Index des noms.
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5- COLLOQUES
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{FR, 18/09/96}
Call For Papers
ASSOCIATION FOR COMPUTERS AND THE HUMANITIES
ASSOCIATION FOR LITERARY AND LINGUISTIC COMPUTING
JOINT INTERNATIONAL CONFERENCE ACH-ALLC'97
June 3-7, 1997
Queen's University, Kingston, Ontario, CANADA
http://www.qucis.queensu.ca/achallc97
ACH-ALLC97 invites submissions of between 1000 and 2000 words on any
aspect of humanities computing, broadly defined as the point of
intersection between computing methodologies and problems, both
traditional and new, in humanities research and teaching.
Appropriate areas include, but are not limited to, languages and
literature, history, philosophy, music, art, film studies, linguistics,
anthropology, archaeology, art history, creative writing, and cultural
studies. We particularly encourage submissions from non-text-based
areas, which have been under-represented in the past.
We are interested in receiving
technical proposals that focus on new computational tools and
approaches to research in humanities disciplines;
proposals that focus on traditional applications of computing in
humanities disciplines, including (but not limited to) text encoding,
hypertext, text corpora, computational lexicography, statistical models,
and syntactic, semantic, stylistic and other forms of text analysis;
proposals which present and discuss applications of computing
methodologies and tools to audio and visual materials;
proposals that focus on significant issues in the creation and
management of digital resources relevant to the humanities, including
design, documentation, storage, representation, discovery and
retrieval;
proposals that either present or evaluate software applications and
uses for humanities-based teaching;
proposals dealing with the role of humanities computing in
undergraduate and graduate training and institutional support for
humanities computing.
Graduate students are encouraged to submit proposals. Those describing
finished research should be submitted as papers. Less advanced
dissertation research or work not fully completed may be submitted
either as a poster or as part of a panel session. See below for details.
Students and young scholars should also read the note on bursaries later
in this document.
Proposals may be submitted in either English or French.
[...]
DEADLINES
20 November 1996: Submission of proposals for papers and sessions
8 January 1997: Submission of proposals for posters and software
demonstrations
15 February 1997: Notification of acceptance
28 February 1997: Requests to local organizers for non-standard
equipment
PUBLICATION
A book of abstracts will be provided to all conference participants. In
addition, abstracts will be published on the conference web pages at
http://www.qucis.queensu.ca/achallc97
An announcement in regard to publication of full papers will be made in
due course.
INTERNATIONAL PROGRAM COMMITTEE
Proposals will be evaluated by a panel of reviewers who will make
recommendations to the Program Committee composed of:
Chuck Bush, Brigham Young University
Robin Cover, SIL Academic Computing
Greg Lessard, Queen's University at Kingston
Elli Mylonas, Brown University
Mark Olsen (Chair), University of Chicago
Lisa Lena Opas, University of Joensuu
Espen Ore, University of Bergen
Thomas Rommel, University of Tuebingen
Harold Short, King's College London
[...]
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{Benedicte Pincemin, 16/10/96 - d'apres liste LN du 11/10/96}
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ANNOUNCING A NEW JOURNAL!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
!!!!!!!!!!!!!!!!!!CORRECTED AND ENLARGED VERSION!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
OUT NOW:
INTERNATIONAL JOURNAL OF CORPUS LINGUISTICS
Edited by WOLFGANG TEUBERT, IDS Mannheim
Co-editors:
Tomaz Erjavec (Josef Stefan Institute Ljubljana),
Merja Kytoe (University of Helsinki),
Elena Tognini-Bonelli (Tuscany Word Centre)
Chair of Editorial Board:
Stig Johansson (University of Oslo)
Editorial Board:
Sture Allen (Swedish Academy, Stockholm)
Manuel Alvar Ezquerra (University of Malaga)
Sue Atkins (Oxford)
Douglas Biber (Northern Arizona University)
Frantisek Cermak (Prague Charles University)
Kenneth W. Church (AT&T Bell Laboratories)
Feng Zhiwei (Chinese State Language Commission, Beijing)
Gaston Gross (University of Paris XIII)
Susan Hockey (CETH - New Brunswick)
Ferenc Kiefer (Hungarian Academy of Sciences, Budapest)
Mark Liberman (University of Pennsylvania)
Bente Maegaard (Center for Language Technology Copenhagen)
Ruta Marcinkeviciene (University Vytauti Magni Lithuania)
Yuji Matsumoto (Nara Institute of Science and Technology)
Anatole Shaikevich (Russian Academy of Sciences Moscow)
John Sinclair (Tuscany Word Centre)
Piet van Sterkenburg (Institute for Dutch Lexicology Leiden)
Dan Tufis (Roumanian Academy of Sciences Bucharest)
Antonio Zampolli (Institute for Computational Linguistics Pisa)
IJCL presents a wide range of views on the role of corpus linguistics
in language research, lexicography and natural language processing
(NLP).
IJCL seeks to publish research that views language as a social
phenomenon that can be investigated empirically on the basis of
authentic spoken and written texts. Corpus linguistics specifies
corpus design in respect to research interests, provides
computational methods of extracting linguistic knowledge, and
conceives tools to validate the accuracy of linguistic description.
IJCL will discuss these aspects.
IJCL aims to conciliate the expectations of language industry with
the goals of academic research. Corpora are the basic resources in
language engineering. It is the linguistic knowledge extracted from
corpora that determines the perfomrance on any NLP application. IJCL
is a forum to exchange and share expertise, visions as well as
information on resources and tools.
IJCL invites relevant contributions. For information on contributions
and guidelines contact:
Dr. Wolfgang Teubert
Institut fuer deutsche Sprache
Postfach 10 16 21
D-68016 Mannheim
Fax: +49 621 1581 415
E-mail: IJCL@ids-mannheim.de
For information on subscription/subscription orders contact:
Europe:
John Benjamins
P.O. Box 75577
1070 AN Amsterdam
The Netherlands
Tel: +31 20 6738156
Fax: +31 20 6739773
USA:
John Benjamins North America Inc.
P.O. Box 27519
Philadelphia PA 19118 0519
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Tel: 215 836 1200
Fax: 215 836 1204
CONTENTS
* Editorial
* Articles:
MICHAEL BARLOW: Corpora for Theory and Practice
SIMON BAUGH, ANDREW HARLEY, SUSAN JELLIS: The Role of Corpora in
Compiling the Cambridge Dictionary of English
CYRIL BELICA: Analysis of Temporal Changes in Corpora
PATRICK HANKS: Contextual Dependency and Lexical Sets
JOHN SINCLAIR: The Empty Lexicon
HENRY S. THOMPSON: Corpus Work at HRC
* Reviews:
GEOFFREY LEECH, GREG MEYERS, JENNY THOMAS (eds): Spoken English
on Computer (RICHARD CAULDWELL)
NANCY IDE, JEAN VERONIS (eds): Text Encoding Initiative:
Background and Context (JEREMY CLEAR)
FRED KARLSSON, ARTO VOUTILAINEN, JUHA HEIKKILAE, ARTO ANTTILA:
Constraint Grammar, a Language Independent System for Parsing
Unrestricted Text (HANS VAN HALTEREN)
* Abstracts
***********************************************************
Susanne Lenz Tel:+621/1581-415
Institut fuer deutsche Sprache Fax:+621/1581-415
R 5, 6-13
D-68161 Mannheim email:lenz mx300e.ids-mannheim.de
Information on the Institute:
http://www.ids-mannheim.de/
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