2000_06_23
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SdT volume 6, numero 2.
LA CITATION DU MOIS
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"On raisonne toujours comme si la science excluait
la littérature, ou même s'il était possible qu'un
savant ne fût pas lettré. Proposition absurde !
[...] les connaissances appelées littérature sont
une condition nécessaire de tout progrès réel des
sciences"
(Cuvier,
De la part à faire aux lettres et aux
sciences dans l'intruction publique,
Moniteur universel, 3. 11. 1807).
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SOMMAIRE
1- Coordonnees
- Bienvenue a Jean-Paul Bronckart, Dominic Forest, Mathieu Valette.
- Marc Cavazza et Christophe Bresoli changent d'adresse.
2- Carnet
- Courrier des lecteurs.
- Emplois-jeunes jeunes docteurs a l'INRP.
- Inauguration de la revue online en sciences du langage
Marges Linguistiques, (avec un appel a contributions).
3- Bibliographie
- Douglas Biber : "Synchronic and diachronic evidence concerning
the linguistic correlates of literacy", et autres references.
4- Publications
- Derniere partie des notes de Mathieu Brugidou sur le colloque
"Semiotique des cultures et sciences cognitives" (Geneve-Archamps,
20-23 juin 1999).
5- Textes
- Eugenio Coseriu :
Dix theses a propos de l'essence du langage et du signifie.
6- Appels : Colloques et revues
- Journal des Anthropologues, appel a contribution :
"Anthropologie de l'action, semiotique et linguistique".
- Colloque "Corpus litteraires -recueil et numerisation,
analyses assistees, didactique", Paris VII, 20-21 octobre 2000.
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Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees
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BIENVENUE AUX NOUVEAUX ABONNÉS
[information réservée aux abonnés]
LES NOUVEAUX
MECONTENTS
Chrysale : "Tous vos livres virtuels ne me contentent pas
Et hors un gros Plutarque à mettre les rabats
Vous devriez brûler tout ce meuble inutile"...
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Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet Carnet
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{FR, 05/06/2000}
AU COURRIER
De Jean-Pierre Caprile [caprile@vjf.cnrs.fr] :
Merci aussi à Mathieu Brugidou pour la "retranscription" des notes prises
au Colloque Sémiotique des cultures. Elle permet de retrouver des moments
denses, passés trop vite à Archamps et Genève. Courage pour la suite...
"Suite et fin au prochain SdT". Bien cordialement,
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{BP, 23/06/2000}
POSTES JEUNE DOCTEUR
Dans le cadre des emplois-jeunes créés dans les IUFM pour les jeunes
docteurs dans le domaine des Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC), des postes seront très probablement affectés à l'INRP
(Institut National de Recherche Pédagogique), au Département Technologies
Nouvelles et Education, pour la rentrée 2000.
Ce sont des contrats emploi-jeune : CDD longs avec facilité d'interruption
en cas d'embauche ailleurs, limite d'âge des candidats à 30 ans. Il faut
être titulaire d'un Doctorat en lien avec le domaine des TIC.
Informations auprès du Directeur du Département, Georges-Louis BARON :
baron@inrp.fr
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{FR, 05/06/2000}
REVUE ELECTRONIQUE
Inauguration de la revue online en sciences du langage :
Marges Linguistiques
http://www.marges-linguistiques.com
http://marges.linguistiques.free.fr
Bonjour,
J'ai l'honneur d'annoncer l'inauguration officielle du site WEB et de la
revue électronique en Sciences du Langage "Marges Linguistiques",
http://www.marges-linguistiques.com
Marges Linguistiques, revue électronique semestrielle, en sciences du
langage, souhaite concilier, d'une part les domaines traditionnels de la
linguistique: syntaxe, phonologie, sémantique ; d'autre part les champs
plus ouverts de la pragmatique linguistique, de l'analyse conversationnelle,
de l'analyse des interactions verbales et de la communication sociale.
___________________
Appel à contributions
_____________________
Cher(e)s collègues, veuillez trouver ci-dessous le premier appel à
contributions de la revue Marges Linguistiques.
Thématique du vol. 1, n°1 de la revue Marges Linguistiques
(parution Mai 2001)
___________________________________
Faits de langue - Faits de discours
Données, processus et modèles
Qu'est ce qu'un fait linguistique ?
___________________________________
Les soumissions d'articles se font par messagerie électronique,
à l'adresse suivante :
contributions.ML@wanadoo.fr
La date limite d'envoi des articles est fixée au 31 décembre 2000.
___________________
Au sommaire du site web Marges Linguistiques
____________________________________________
1- Présentation de la revue scientifique Marges Linguistiques (volumes
téléchargeables, format .pdf). Voir Orientation éditoriale.
2- Un espace Thèses en ligne qui permet de déposer, consulter et de
télécharger des thèses doctorales en Sciences du Langage.
3- Une rubrique Forums des revues, établissant des liens avec des revues
de la presse spécialisée et prochainement le téléchargement d'articles
scientifiques ayant trait aux Sciences du Langage.
4- Une information actualisée sur les Colloques et Manisfestations en
linguistique, dans différents pays.
5- Un Bulletin d'information (trimestriel) téléchargeable.
6- De très nombreux Liens sur la toile (ressources en Sciences du Langage
sur le Web mondial).
7- Des Forums de discussion, mis à disposition des chercheurs.
8- Prochainement une Table ronde réunissant divers spécialistes du domaine.
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Bibliographie Bibliographie Bibliographie Bibliographie Bibliographie Biblio
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{Habert, 08/06/2000}
Conférence donnée lundi 19 juin 2000 à l'occasion du dernier séminaire
de l'UMR Analyses de corpus (ENS de Fontenay/Saint-Cloud) :
Douglas Biber, Northern Arizona University
Synchronic and diachronic evidence concerning
the linguistic correlates of literacy
Over the past 20 years, there have been several empirical studies comparing
the linguistic characteristics of spoken and written registers. These
studies show that there are no absolute linguistic differences between the
two modes, but at the same time, these studies have identified important
differences between the typical linguistic characteristics of the two modes.
Despite these empirical studies, there continue to be numerous ethnographic
studies claiming that there are no linguistic differences between speaking
and writing.
The present talk will survey a number of corpus-based studies to explore the
kinds of linguistic differences among spoken and written registers. For the
most part these are Multi-Dimensional analyses, describing both synchronic
and diachronic aspects of variation, in English and Somali. The studies all
point to a fundamental aspect of difference : While there are no necessary
linguistic differences between spoken and written discourse, the written
mode can be exploited to produce styles of expression not found in speech.
In particular, the specialist written registers have evolved to exhibit
linguistic styles not attested in any spoken register.
Douglas Biber est une des figures marquantes des linguistiques de corpus.
Son dernier ouvrage est :
Douglas Biber and Susan Conrad and Randi Reppen
Corpus Linguistics : Investigating Language Structure and Use,
Cambridge University Press, 1998.
Son travail depuis 15 ans porte essentiellement sur la typologie des textes
sur la base de traits linguistiques et de leurs corrélations et du lien des
typologies obtenues avec les genres habituellement distingués. Voir :
Douglas Biber - "Variation accross speech and writing",
Cambridge University Press, 1988
et
Douglas Biber - "Dimensions of register variation :
a cross-linguistic comparison", Cambridge University Press, 1995.
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Publications Publications Publications Publications Publications
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{FR, 05/06/2000}
COLLOQUE SÉMIOTIQUE DES CULTURES (fin)
Note de la rédaction :
Nous achevons la publication de notes prises au colloque inaugural de
l'Institut Ferdinand de Saussure : Sémiotique des cultures et sciences
cognitives (Genève-Archamps, juin 1999). Nous les devons à l'un des
inscrits, Mathieu Brugidou, chercheur à l'Electricité de France. Le lecteur
gardera en tête que ce document n'a pas été rédigé à notre demande, et, dit
son auteur, "est plus une retranscription de mes notes qu'un compte rendu
critique à proprement parler".
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André LANGANEY - Les pratiques interdiciplinaires en Anthropologie -
A propos de quelques interactions pernicieuses entre science de l'évolution
et anthropologie.
La théorie de la sélection naturelle et la réfutation du finalisme
constituent les principaux apports de Darwin (plus que "l'évolution").
Aujourd'hui, on constate une popularisation de la théorie de l'origine
commune proposée par Lamarck, axiome du gradualisme (mais il y a des sauts
entre les espèces).
On admet une origine simiesque de l'homme : problème quel est
l'intermédiaire ? Le chaînon manquant, c'est le noir, selon la théorie
raciste de l'évolution. Cf. iconographie montrant les noirs vus par Hergé
toujours uniformes (vs les représentations du Noir au XVIIIe beaucoup plus
riches et diversifiées).
Langaney montre par la suite, les intérêts médiatiques à faire par exemple
de Lucy plutôt une protohumaine qu'un ancêtre des singes. En gros, on
trouve toujours des ancêtres de l'homme, jamais des ancêtres de singes, eux
aussi pourtant ont bien droit à des ancêtres. En parcourant les diverses
représentations de Lucy il montre sa progressive transformation en ancêtre
des singes.
Langaney s'interroge d'ailleurs sur la thèse de l'origine africaine de
l'homme. Il s'agit grosso modo des seuls endroits où on a accès à des
couches de l'époque voulue. Ailleurs, elles sont à 4 km sous terre : pour
lui cela ressemble un peu à l'histoire de l'ivrogne que cherche ses clés là
où il y a de la lumière.
Dans une dernière partie de son intervention, il fait état de recherches
sur l'origine des langues et de travaux récents tendant à montrer des
corrélations entre structure génétique et groupe linguistique. Ceux-ci
permettraient de plaider pour une origine linguistique mais surtout
génétique unique. Sa présentation ici se fait moins critique.
____________
François RASTIER - Sémiotique des cultures et anthropologie linguistique -
Quelques remarques préalables de Rastier : - Est-ce que le langage a une
origine ou une histoire ? Nous n'avons pas la genèse de l'entour humain,
les objets sont culturalisés, sémantisés.
- Que dire par ailleurs de l'ethnogenèse ? Sur quelques siècles, il se crée
des effets d'identités par des grands récits.
- Comment faire une sémantique comparée : il y a plus de sémantiques que de
langues, cf. l'évolution historique, les usages socialement différenciés
qui créent autant de sémantiques différenciées.
Résumé de F. Rastier :
Dans cet exposé, nous entendons accroître la dette réciproque de la
linguistique et de l'anthropologie.
En nous appuyant sur la structure générale des systèmes indexicaux des
langues, nous proposons de distinguer entre trois zones -dites
anthropiques- de cet entour : la zone identitaire, la zone proximale, et
la zone distale.
Nous étudierons l'incidence de la distinction entre zones anthropiques dans
d'autres secteurs de la linguistique, aux paliers du mot, de la phrase et
du texte : la sémantique lexicale, la sémantique des cas, enfin celle des
textes mythiques.
Au delà, la question plus générale de la phylogenèse du sémiotique et des
spécificités de la communication interhumaine peut recevoir un éclairage
nouveau. Cette question est inséparable de celles de l'ethnogenèse et de la
genèse des cultures, tant matérielles que symboliques : ces processus ont
séparé le temps humain du temps de l'évolution biologique. Parallèlement,
on a assisté à la sémiotisation croissante de l'environnement humain, qui
s'est peuplé d'objets absents, dont le virtuel n'est qu'un avatar technique.
***discussion
A propos de l'égogénèse, on peut noter un accord suspect selon Rastier sur
le fait que la vie est un récit (y compris chez Varela). L'auteur remarque
par ailleurs que les paranoïdes ont des compétences narratives fortes, ce
qui en fait dans une certaine mesure de bon leader/chef du fait de leur
capacité à entraîner les hommes.
La zone distale est celle de l'agrammaticalité et l'agénéricité (absence de
genre), c'est celle de la création du nouveau.
On a besoin d'une théorie hétéronomique du texte: celle des variations
continues des formes textuelles qui rentrent ou sortent dans un espace
modalisé/temporalisé.
____________
Maurice OLENDER - Généalogie d'une fable savante :
Babel, raison linguistique et constructions culturelles -
Il y a trois moments : - la sortie du paradis - le déluge - Babel
Deux traditions dans la représentation chrétienne de ce moment, toutes deux
présentes chez Dante :
a) Le dernier moment est celui de la rupture et de la mésentente où l'on
confond son et sens.
Avant, c'était l'Homologuia : le langage concordant. Dieu avec Babel
dissocie le langage concordant. Il s'agit de frapper toutes paroles
nuisibles de stupeur pour empêcher la construction de la cité du mal.
Pour les chrétiens la langue d'Adam, c'est l'hébreu jusqu'au 19ième siècle.
La destruction de la tour de Babel, c'est deux maux :
- la confusion des langues et la dispersion des hommes
Mais c'est aussi
" OBLIVIO ", l'oubli de la langue primordiale.
Cf. Dante qui raconte aussi l'épisode d'Heber (" l'hébreu ", héros qui
sauve la langue des origines), à cause de Jésus qui va venir et que l'on
doit pouvoir comprendre (la langue de la grâce). Le mythe de Babel, c'est
donc aussi la garantie d'une traductibilité commune entre les langues donc
d'une raison.
Cet oubli n'est donc pas total, on se souvient que l'on a perdu quelque chose.
Pour St Augustin, la mémoire retient l'oubli, sinon il n'y aurait pas même
d'oubli, pas une tabula rasa.
Il y a donc dans la tradition le deuil de la langue qui nomme exactement
(fiat lux, la langue adamique, celle qui nomme les animaux) + la dispersion
des apôtres, ceux qui ont un message à donner aux autres.
Les deux sens de la Pentecôte :
- le don de la loi (hébreux, l'orthopraxie, la pratique juste)
- la dispersion de la foi (chrétien, orthodoxie).
____________
Gian Paulo CAPRETTINI - Protohistoire du symbolique
et formation de la pensée mythique -
L'auteur débute par un parallèle entre la conceptualité et la représentation
pratique. Thèse d'une acquisition lente avec le développement de
l'organisation sociale qui explique la dénaturalisation du langage.
lexicalisation des images
--------------------------------------------------------------------->
ABSTRAIT Concept
Indice
-------> arbitraire/contenus différents/pertinence
CONCRET Représentation figurative
Icône
--------------------------------------------------------------------->
Contrôle social plus fort/ accord signifiant et signifié
Abandon de la transparence figurative pour le conventionnalisme, le symbolisme.
Idéogramme -----------> Pictogramme ------------------> Signe complexe
le chasseur et sa représentation sur les disponibilité
flèche peintures rupestres manipulatoire
Signe pointeur du des parties du corps tableau
regard main = pour dire "je"
Individuation du parties génitales =
parcours pour dire masculin/
féminin... (grammaire)
indice icône symbole
On soutiendra que les signes ne sont pas seulement une façon de représenter
la réalité mais aussi une loi de la pensée.
Cf. Leroi-Gourhan à propos du geste : l'outil est un prolongement de la
main. La flèche (du chasseur) comme outil est un indice dynamique, elle
pointe vers la cible qui " centrée ", peut être atteinte.
objet " ---------- > " but
L'indice dynamique est donc une expression ubiquitaire, révélatrice de
nouveaux rapports du sujet avec le milieu, d'une nouvelle forme de
survivance.
Il faut suivre Peirce à propos de la signification des mots quand il
souligne notre tendance à "souder les qualités", aux associations par
similarité.
Par exemple ce dialogue :
- L'homme : "Voilà un ballon" [l'homme pointe du doigt et montre le
ballon à l'enfant]
C'est le signe pointeur du regard, l'individuation d'un parcours,
l'indice pointe la cible
- L'enfant : "Qu'est-ce que c'est un ballon ?"
- L'homme : "C'est comme une grande bulle de savon"
L'image manifeste la présence de l'icône dans le symbole ("c'est
comme..."). L'icone ici, c'est la mire.
Pour l'orateur, c'est la rencontre de l'indice et de l'icône qui rend
possible (qui fait ?) le symbole.
____________
Emilia MASSON - Des configurations architecturales aux constructions
sacrées, des symboles à l'expression écrite -
Cette intervention intéressante s'appuie sur l'exploration d'un site des
Alpes du Sud et sur ce qu'on pourrait appeler une "écriture monumentale" :
des temples naturels -la montagne- et des temples artificiels situés dans un
parcours initiatique, qui s'avère être en même temps un parcours de lecture.
Parallèlement, l'auteur décrypte la signification de symboles, peintures,
représentations peintes sur les murs et les décrit comme une véritable
proto-écriture.
Cette écriture qui mêle nature (la montagne, temple à la jonction du ciel
et de la terre), le temple artificiel (forme triangulaire refigurant la
montagne) semble suggérer une transition entre l'ordre de la nature et
l'ordre de la culture et comprend la genèse de l'écriture comme une mise en
abîme qui permet l'autonomisation progressive du signe et partant son
humanisation : montagne --> temple ---> pictogramme. Du monumental au
minuscule.
Cet exposé est l'occasion pour l'auteur de rappeler la signification de
Babel " Bab ilana (?)", la " porte de dieux ".
____________
En guise de conclusion...
Notes prises au cours de l'atelier de Barendt van Heusden (Université de
Groningue).
L'indice retient quelque chose de la matérialité de l'objet qu'il désigne
(la trace de pas) mais en même temps introduit une dimension abstraite, il
"pointe" sur autre chose que lui même. L'icône représente de manière
figurative, elle ne retient rien de la matérialité de l'objet (pas de
relation causale du type fumée -----> feu, donc "fumée" est un indice de
"feu") mais elle re-présente par ressemblance, de manière très concrète
"un ballon, c'est comme un grande bulle de savon", on "soude" donc les
qualités /rond/, /plein d'air/, /léger/ etc. d'objets différents mais aussi
similaires...
Soit :
indice icône
- abstrait : pointe sur... - concret : ressemble à...
- (concret) : retient la matérialité - (abstrait) : ne retient rien de la
de l'objet, matérialité de l'objet,
- relation causale (permet de - relation de re-presentatio (permet
retrouver l'objet), de refigurer l'objet, de trouver
une organisation, une syntaxe des
signes qui rend possible cette
refiguration),
- cohérence déductive - cohérence agrégative
Selon Caprettini, c'est l'hybridation des types de signes (indice/icône)
qui permet le "débrayage" du langage, l'arbitraire du signe et
l'avènement du symbole au sens de Pierce et la substitution de la relation
de signification à la relation causale. Le signe ne pointe pas sur l'objet
(indice) mais sur d'autres signes dans le système de la langue (c'est
l'arbitraire de la relation signifiant/signifié mais aussi la motivation
sémantique par nature différentielle : /chaud/ versus /froid/... ).
Cette hybridation se traduit donc par un rajustement du "pointage" (pour
donner l'axe syntagmatique) et un rajustement de la "ressemblance" pour
donner la relation d'équivalence sémantique (la trace de main pour "je"
===> "je" pour "mathieu", bref l'axe paradigmatique).
Mais le système de la langue en soi n'existe pas, il est toujours incarné
dans une langue naturelle singulière et actualisé dans un énoncé lui-même
localisé dans un contexte social, une situation (espace et temps) etc.
Le rôle du contrôle social est donc tout fait déterminant : c'est lui qui
permet de réguler le système et d'assurer un régime "harmonieux" entre le
débrayage (la langue comme système, l'arbitraire du signe...) et
l'embrayage (l'énonciation, la pragmatique, le dialogique et "les jeux de
langage" de Wittgenstein...), régulation qui permet d'assurer une forte
inertie du sens (arbitraire du signe mais motivation et conventions
sociales) à travers des "bassins sémantiques", des lieux communs, des
"grands récits sociaux" etc. qui définissent des "communautés
interprétatives".
Ainsi, le contrôle social "pèse" sur nos expériences de locuteurs mais
en même temps rend possible notre exercice dialogique du langage (parce
qu'il faut bien que le sens soit partagé) et donc notre capacité (dans une
communauté interprétative -au minimum celle du dialogue) de re-motiver le
rapport entre signifiant et signifié et donc de créer du sens (cf. La
"métaphore vive " de Ricoeur.
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{FR, 05/06/2000}
INEDIT
Eugenio Coseriu
Dix thèses à propos de l'essence du langage et du signifié
Texte envoyé aux congressistes de Strasbourg
Colloque international "Perception du Monde et Perception du Langage"
Strasbourg, 7-10 octobre 1999.
1. Priorité absolue du langage.
L'erreur fondamentale de la plupart des théories (ou philosophies) du
langage, c'est de vouloir réduire le langage à une autre faculté ou à une
activité parmi les facultés (ou activités libres) de l'homme : à
l'entendement (pensée rationnelle), à l'esprit pratique ou à l'art. Le
langage ne se laisse pas réduire à autre chose. Le langage -Hegel l'a bien
vu- est l'une des deux dimensions de l'être de l'homme ; l'autre étant le
travail. L'homme est le seul être qui travaille et qui parle, dans le sens
propre de ces termes. Par le travail, l'homme se construit constamment un
monde approprié à son être physique. Par le langage, il se construit un
monde approprié à son être spirituel : un monde pensable (le monde de
l'expérience sensible est bien représentable, mais il n'est pas pensable).
Le langage est, par là, l'ouverture de toutes les possibilités culturelles
de l'homme (y compris la pensée discursive, la science, la philosophie, la
poésie). C'est dans ce sens qu'Hegel constatait que le langage est
"voreilig" en ce qu'il contient d'avance toutes les formes du développement
de l'esprit. Tout le reste, en ce qui concerne les traits caractéristiques
du langage, découle de ce fait fondamental.
2. Langage et culture.
Le langage est activité créatrice et, par là, activité culturelle infinie.
Il est en même temps une forme de la culture et la base de la culture, en
particulier en tant que tradition culturelle.
3. Les universaux du langage.
Le langage est caractérisé par cinq universaux parmi lesquels on distingue
trois universaux primaires : créativité, sémanticité, altérité et deux
universaux secondaires ou dérivés : historicité et matérialité. La
créativité (enérgeia) caractérise toutes les formes de la culture. Parmi
ces formes, le langage est l'activité qui crée des signifiés, en créant des
signes avec des significations, et c'est en cela que consiste sa
sémanticité. Ces signes sont toujours créés pour autrui ou, mieux, comme
étant d'avance aussi d'autrui, et c'est en cela que consiste son altérité.
Dans ce sens, le langage est la manifestation primaire de l'altérité, de
l'être avec autrui caractéristique de l'homme. L'historicité résulte de la
créativité et de l'altérité. Elle signifie que la technique de l'activité
linguistique se présente toujours sous la forme de systèmes traditionnels
propres à des communautés historiques, systèmes qu'on appelle langues : ce
qui se crée dans le langage se crée toujours dans une langue. La
matérialité résulte de la sémanticité et de l'altérité. En effet, la
sémanticité est un fait de conscience et ne sort pas de la conscience :
pour qu'elle soit pour un autre, elle doit être représentée dans le monde
sensible par des signifiants matériels. C'est bien sûr aussi le cas pour
les autres activités culturelles, dont les contenus, on le sait, se
constituent uniquement dans la conscience et doivent tous être représentés
dans le monde sensible. Cependant, la matérialité du langage est différente
de celle des autres activités culturelles, puisqu'elle est toujours
matérialité spécifique d'une langue. Il en est de même en ce qui concerne
la spécificité de l'historicité linguistique vis-à-vis de celle des autres
activités culturelles ; en ce sens, les styles, dans l'art, ne sont pas
analogues aux langues. On observera aussi que le langage est la seule
activité culturelle (donc créatrice comme telle) définie par deux
universaux (sémanticité et altérité), et non pas par un seul, et que
l'altérité s'y présente trois fois, puisqu'elle conditionne l'historicité
et la matérialité.
4. Communication et communauté.
Le langage (en tant que dire) est, certainement, communication. Mais il
faut distinguer la communication de quelque chose, fait pratique qui peut
ne pas être sans que le langage soit par là aboli, de la communication avec
un autre, sans laquelle le langage n'est plus langage et qui toujours est
(elle est présente déjà dans la création des signifiés), puisqu'elle
correspond à l'altérité foncière du langage. Du point de vue de la
communauté, le langage n'est pas simplement un fait social, un produit de
la société comparable aux institutions sociales, bien au contraire, il est,
par l'altérité (et Aristote l'a bien vu dans sa Politeia), le fondement de
toute association humaine.
5. Nommer et dire.
Les deux fonctions fondamentales du langage sont l'onomazein et le legein
(Platon) : nommer et dire, ce qui correspond à peu près à la distinction
entre lexique et grammaire. Mais, tandis que dans le nommer (primaire) tout
est langage (puisqu'il s'agit de l'organisation du monde en catégories et
espèces), dans le dire (où il s'agit d'établir des relations dans ce monde
et avec ce monde), ce n'est que la forme générique -la modalité sémantique-
de ces relations qui est, proprement, langage, car, quant à sa substance,
le dire est aussi science, activité pratique, sentiment, art (poésie), etc.
6. Contenu du dire.
Dans le contenu exprimé et communiqué par le dire, il faut distinguer
désignation, signifié et sens. La désignation est la référence aux choses
(états de choses, événements, procès) extralinguistiques (ou, mieux,
extérieures aux signes). Le signifié est la possibilité objective de
désignation donnée dans les signes d'une langue. Le sens, c'est la finalité
de chaque dire, le contenu propre à un discours en tant que tel (ou à un
fragment de discours). Ainsi, la constatation, la réplique, la réponse, la
question, l'objection, l'accord, le désaccord, la prière etc. (tous les
logoi des stoïciens) sont des unités de sens et non pas de signification.
Du point de vue linguistique, le sens est la finalité du discours donnée
(exprimée) par le signifié (lexical, catégoriel, grammatical, ontique) et
la désignation ; à sa constitution contribuent aussi la connaissance des
choses et les entours. Le contenu exclusivement (et proprement)
linguistique, est, par conséquent, le signifié.
7. Langage et poésie.
En tant qu'identification d'une modalité de l'être, le signifié est un acte
de connaissance, précisément, comme la poésie (et l'art en général), de
connaissance intuitive. Cela a conduit certains philosophes à identifier
langage et poésie, du moins en ce qui concerne les actes imaginaires de
création. Cependant le signifié (et, par conséquent, le langage) n'est pas
identique à la poésie. D'une part, le signifié est toujours l'oeuvre d'un
sujet doté d'altérité, tandis que la poésie (comme l'art en général) est
l'oeuvre d'un sujet absolu (qui se pose comme absolu). D'autre part, le
langage en tant que tel n'est que signifié (lexical, catégoriel,
grammatical, ontique), tandis que la poésie est un dire avec sa substance
propre. Les philosophes qui identifient langage et poésie ne considèrent le
langage que comme dire (d'un sujet absolu). Nous affirmons, par contre, la
priorité du langage aussi vis-à-vis de la poésie. C'est tout autre chose
que de dire que le langage poétique est le langage dans sa plénitude
fonctionnelle.
8. Signifié et être.
Le signifié d'un nom est diacriticon tes ousias (Platon) : délimitation et,
par là, constitution d'une modalité (toujours virtuelle) de l'être. En soi,
le signifié d'un nom est toujours universel, puisqu'il ne nomme pas des
étants reconnus comme tels, mais une possibilité infinie de l'être. Il se
trouve non pas à la fin, mais au début de la constitution d'une classe
(qui, par rapport au monde réel peut être aussi une classe à un seul membre
connu -par ex. soleil, lune- ou même une classe vide). De ce fait, la
désignation n'est pas le fait primaire du langage, mais un fait secondaire,
subordonné au signifié : c'est le fait de rapporter une chose constatée à
un signifié déjà donné. Le nom propre est, dans le langage, un fait
secondaire : c'est un nom d'identification historique d'un étant à
l'intérieur d'une classe déjà reconnue comme telle.
9. Signifié, vérité, existence.
Le signifié (et, par là, le langage en tant que tel) n'est ni vrai ni faux :
il est antérieur à la distinction même entre vrai et faux. De même, ne
représentant qu'une modalité virtuelle (possibilité) de l'être, il est
antérieur à la distinction entre existence et inexistence (Aristote). Vrai
ou faux ne peut être que le dire entendu comme proposition (logos
apophantikos). De même, ce n'est qu'en connaissant un signifié qu'on peut
constater l'existence d'étants désignables qui y correspondent. C'est ce
que j'appelle le caractère déictique du langage : un nom montre une
modalité de l'être (ou, pour mieux dire, il la constitue et la représente),
mais il n'en dit rien. (Les dérivés et les composés, eux, contiennent déjà
du dire, c'est-à-dire correspondent du point de vue linguistique à une
certaine grammaticalisation).
10. Langage et choses.
C'est le langage qui confère l'être aux choses : il n'est pas une
nomenclature pour des classes de choses reconnues d'avance comme telles.
Bien entendu, le langage ne crée pas les étants, mais il crée leur être :
il les fait être ceci ou cela. Ainsi, le langage ne crée pas les arbres,
mais il crée leur être arbres (et non pas plantes en général, par exemple,
ou représentant d'une autre espèce). Par là, le langage nous conduit vers
un monde ordonné de choses. En délimitant des modalités de l'être, il
permet de constater ou de reconnaître dans le monde des étants
correspondant à ces modalités et offre de cette façon la possibilité de la
recherche concernant les choses elles-mêmes et, par conséquent, la
possibilité de nouvelles délimitations : délimitations cette fois-ci
objectives car réalisées dans le monde même des choses et pour lesquelles
on peut créer des noms (termes). Toute science commence nécessairement par
les classements opérés par le langage, mais elle ne s'arrête pas à ces
classements. C'est ainsi que surgit le langage technique (ou terminologie).
Toute terminologie (même la terminologie de la connaissance vulgaire est,
dans ce sens, l'inverse du langage originaire non terminologique : elle va
de la désignation à la signification et nomme effectivement des classes
reconnues d'avance comme telles). Mais le langage technique ne peut être
constitué que secondairement en partant des délimitations déjà réalisées
dans et par le langage non technique.
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Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels
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{FR, 05/06/2000}
APPEL A CONTRIBUTIONS :
A.F.A. Association Française des Anthropologues
M.S.H. 54, bd. Raspail
75270 Paris cedex 06
tél/fax : 01 49 54 21 81 (répondeur) ; Emel : afa@msh-paris.fr
permanence le jeudi de 9h30 à 12h30 (3e étage)
JOURNAL DES ANTHROPOLOGUES - A.F.A. N° 83
NUMÉRO À PARAÎTRE - APPEL A CONTRIBUTION
Coordination : Jean-Pierre Caprile et André-Marie Despringre
N° 83 Anthropologie de l'action, sémiotique et linguistique
Dans la perspective d'une naturalisation du sens, l'anthropologie cognitive
a beaucoup travaillé sur les régularités des systèmes de classification des
objets. Le problème de la description et de la typologie des actions reste
beaucoup plus difficile à cerner, et non moins prometteur. Pour les
anthropologues qui décrivent des actions sociales et recherchent les liens
avec les médiations symboliques, il s'agit, non seulement de classer ces
actions mais aussi de les interpréter.
Le cours des choses que l'on décrit et l'action humaine sont en fait
imbriqués et leur séparation au moment de la description n'est qu'un
artifice méthodologique.
Les propositions d'articles doivent être envoyées avant le 30 juillet 2000.
Parution prévue pour avril 2001.
Premières propositions d'articles : Jean-Pierre Caprile, "Le chant de
Caméléon : un zootrope sonore polyfonctionnel accompagnateur de l'action
motrice" ; André Cauty, "Genèse d'une numération chez les Mayas" ;
André-Marie Despringre, "Structuration sociale des pratiques chantées
contemporaines en Haute-Bretagne et conditionnement idéologique des
formes" ; François Rastier, "Introduction à une sémiotique de l'action".
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ANTHROPOLOGIE DE L'ACTION, SÉMIOTIQUE ET LINGUISTIQUE .
Quels rapports réciproques (théoriques, méthodologiques...) ?
Pratiques actuelles, études de cas ; bilan des dernières années.
L'action, domaine interdisciplinaire, fait à présent l'objet d'un renouveau
de recherche en anthropologie, en didactique, en ergonomie, etc. Si, dans
la perspective d'une naturalisation du sens, l'anthropologie cognitive a
beaucoup travaillé sur les régularités des systèmes de classification des
objets, le problème de la description et de la typologie des actions reste
beaucoup plus difficile à cerner, et non moins prometteur : en effet, le
concept même de pratique est en jeu ainsi que l'articulation des
performances sémiotiques dans le cours des actions.
Pour les anthropologues qui décrivent des actions sociales et recherchent
les liens avec les médiations symboliques, il s'agit, non seulement de
classer ces actions mais aussi de les interpréter.
Ce numéro interdisciplinaire n'est pas conçu d'emblée comme une
confrontation de disciplines au plan épistémologique, comme au temps du
structuralisme qui a opposé et oppose encore très souvent les tenants de
l'"objectivité scientifique", abstraite du sujet et qui réfutent toute
intersubjectivité considérée comme une recherche psychologisante ...et les
partisans d'une approche compréhensive vivant l'objectivité comme un
obstacle à la compréhension.
Le cours des choses que l'on décrit et l'action humaine sont en fait
imbriqués et leur séparation au moment de la description n'est qu'un
artifice méthodologique.
- Les modèles linguistiques et sémiologiques d'explication, de style
structural, sont les plus fréquents en France, ils proposent un décodage
utile, montrent des relations stables entre des unités discrètes. Il s'agit
plutôt d'un domaine d'étude que d'une discipline constituée.
La problématique dans ce domaine a naturellement évolué depuis l'époque du
structuralisme. Si l'objectif demeure, selon la formulation de Saussure, de
décrire les systèmes de signes au sein de la vie sociale, la variété des
contextes et des situations, les relations entre systèmes de signes, les
diversités culturelles sont maintenant au centre de la réflexion.
- Le modèle génétique prend en compte les processus, les différents stades
d'évolution d'un phénomène humain, les continuités et discontinuités.
Certes, pour l'herméneutique, le modèle sémiologique est venu se placer en
concurrence avec celui des sciences de la nature ; mais plutôt qu'au niveau
des modèles, nous souhaitons situer le débat au plan de la description des
pratiques effectives, où les disciplines ont le plus à apprendre
mutuellement.
Voici trois axes qui semblent pouvoir être illustrés par les contributeurs :
i/ La typologie des actions et l'interprétation que l'anthropologue peut
en avoir : sens et signification de l'action considérée par rapport aux
différents contextes dans lesquels on la retrouve, par rapport aux discours
qui sont tenus sur elle.
ii/ La nature de l'action : son caractère polysémique justifie plusieurs
points de vue souvent complémentaires car elles mettent en jeu plusieurs
systèmes de signes.
Les interactions entre ces systèmes sont-elles décrites ?
iii/ Le texte ethnologique décrivant des actions : comment l'interpréter
(peut-il être la base de référence d'une anthropologie filmique ou d'une
vulgarisation journalistique et comment ? Des trois niveaux de description
des actions : intention (relevant plus de la psychologie...), signes et
interactions physiques, on privilégiera les relations entre les deux
derniers.
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{FR, 13/06/2000}
CORPUS LITTÉRAIRES
-RECUEIL et NUMÉRISATION, ANALYSES ASSISTÉES, DIDACTIQUE
Colloque du groupe Sémantique des textes
UFR Sciences des textes et documents
organisé par F. Rastier et F. Neveu
Université Paris VII, vendredi 20 et samedi 21 octobre 2000, amphi 24.
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Après le rouleau et le codex, le calame et l'imprimerie, les textes
numérisés ouvrent de nouvelles pratiques de l'écrit, qui intéressent au
premier chef l'ensemble des études littéraires.
L'établissement et le codage des éditions numériques suscite un renouveau
de la philologie. L'essor de la linguistique de corpus peut permettre de discerner plus rigoureusement les variations selon les époques, les
discours, les genres et les textes. Enfin, l'accès aux banques textuelles
autorise la convocation immédiate des corpus de travail et renouvelle les
parcours de lecture.
De nouvelles applications, documentaires, pédagogiques, critiques,
apparaissent : aide à l'interprétation, création de sous-corpus à pertinence
enrichie, etc.
Ce colloque entend faire le point des recherches et des application
actuelles, sans triomphalisme, frilosité esthétique ni pruderie technique.
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Vendredi 20 octobre :
9h45 - 10h
Introduction (François Rastier, CNRS)
10h - 11h Etienne Brunet (Université de Nice).
Comment mesurer la distance entre deux textes?
11h - 12h Michel Bernard (Université Paris III)
Le vocabulaire spécifique d'une oeuvre
14h - 15h Evelyne Bourion (CNRS, Paris)
Lectures non-linéaires dans La Comédie Humaine
15h - 16h Denise Malrieu et François Rastier (CNRS)
Genres littéraires et variations morphosyntaxiques
16h - 17h Valérie Beaudouin (CNET et Inalco,
Centre de poétique comparée).
Le rythme des 75 000 alexandrins de Corneille et Racine.
Samedi 21 octobre :
10h - 11h André Salem (Université de Paris III).
Séries textuelles chronologiques et navigation hypertextuelle
11h - 12h Alain Vuillemin (Université d'Artois)
L'avenir de la lecture interactive
14h - 15h Bénédicte Pincemin (INRP)
Modes de consultation de textes littéraires numérisés
pour l'enseignement du français -Bilan et propositions
15h - 16h Thierry Mézaille (Professeur de Lycée, Pau)
Pratiques pédagogiques et textes numériques
16h - 17h
Table ronde animée par Franck Neveu (Université Paris VII).
Entrée libre
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