LE DIABLE AU CORPS

Extrait lui aussi placé sous le sceau de la relation amoureuse immorale (cette fois non par la religion bafouée mais par l’adultère au détriment du mari resté au front, pendant la guerre), où la métaphore marine filée qu'emploie Radiguet pour évoquer le chagrin et ‘la souffrance’ du narrateur, le rend plus concret avec la syllepse sur le ‘mal au cœur’ de navigation et de chagrin (connecteur du corporel et du sentimental). Métaphore qui lui confère aussi une distanciation humoristique, dédramatisante (le roman à la 1° personne permet cette autodérision, avec le ‘mal de mer’ ou le rire opposé aux ‘yeux rouges’).

Cela distingue ce segment des précédents, où le narrateur des Goncourt et de Maupassant manifestait une empathie avec le personnage victime.

Observation pertinente : grâce à la fonction " recherche " de l’ordinateur, un élève a pu faire remarquer que les ‘vertiges’ que l’on retrouve dans ce contexte restent associés au taxème //moyens de transport//, comme on l’a vu dans La Bête humaine (mais ici sur /maritime/, vs /terrestre/).