2004_09_28
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SdT volume 10, numero 4.


						LES CITATIONS DU MOIS
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			"La déformation d'un texte se rapproche, à un
			 certain point de vue, d'un meurtre. La
			 difficulté ne réside pas dans la perpétration
			 du crime mais dans la dissimulation de ses
			 traces."
			 			S. Freud. Moïse, p.59

			"Il serait souhaitable d'avoir une expression
			 pour désigner les signes qui ont seulement un
			 sens [c'est-à-dire sans dénotation, comme
			 Ulysse fut déposé sur le sol d'Ithaque dans un
			 profond sommeil]. Si nous les appelions images,
			 les paroles de l'acteur sur scène seraient des
			 images ; et l'acteur lui-même serait une
			 image."
			 		Frege, Recherches Logiques,
					tr. Imbert,1971, p. 109, n.1).
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				SOMMAIRE


1- Coordonnees
	- Bienvenue au Club linguistique de Setif, a Ruth Amossy et
	  Francoise Dubosson.

2- Carnet
	- Nouveaux postes pour Mathieu Valette, Thomas Beauvisage, et
	  Pierre Johann Lafitte.
	- Seminaire 2005 de F. Rastier : Semiotique des cultures.
	- These de Thomas Beauvisage a Nanterre le 20 octobre :
	  Semantique des parcours des utilisateurs sur le Web.

3- Textes electroniques
	- Le Centre Georges Canguilhem
	- Classici Stranieri
	- Scene Premiere

4- Publications
	- Deux references sur les "digital resources for the humanities"
	- "Du Sujet : Theorie et Praxis", Seminaires, MSH, sept. 2004.
	- "Le document numerique", hors serie de la revue I3.

5- Textes
	- Introduction du livre de P. Judet de la Combe et H. Wismann
	  (2004) : "L'avenir des langues - Repenser les humanites"

6- Appels : Colloques et revues
	- Fifth International and Interdisciplinary Conference on
	  Modeling and Using Context (CONTEXT-05), Paris, July 5-8, 2005
	- Corpus n°4 : Les corpus politiques : objet, methode et contenu
		
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Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees
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Institut national des langues et civilisations orientales [Centre de Recherches en Ingéniérie Multilingue], 2 rue de Lille, 75007 Paris - Salons de l'Inalco, escalier C, deuxième étage. Métro : Saint-Germain, Musée d'Orsay ou Palais-Royal. Les jeudis : 6, 13 et 20 janvier ; 3 février ; 10, 17 et 24 mars. Horaire : de 17h à 19 h. Contact : lpe2@ext.jussieu.fr Site du séminaire virtuel : http://www.revue-texto.net Parmi les lectures possibles : Cassirer, E., Logique des sciences de la culture, Paris, Cerf, 1991. Lotman, I., L'explosion et la culture, Presses universitaires de Limoges, sous presse. Rastier, F. et Bouquet, S. (dir.) Une introduction aux sciences de la culture, Paris, Puf, 2002. 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 21/09/2004} SOUTENANCE Thomas BEAUVISAGE SEMANTIQUE DES PARCOURS DES UTILISATEURS SUR LE WEB Résumé de thèse Notre thèse a pour objectif de décrire les parcours sur le Web sur la base de données de trafic centrées-utilisateur. Nous proposons des méthodes et des outils pour enrichir de telles données de trafic, et les mettons en application pour construire une segmentation des parcours sur la base de leur forme, de leur temporalité, de leur contenu et de leur insertion dans les pratiques individuelles. Ce travail, mené au laboratoire Usages, Créativité, Ergonomie de France Télécom R&D, s'inscrit dans le projet SensNet qui vise à analyser les usages d'Internet à domicile. La généralisation de l'accès à Internet en France entraîne une banalisation et une normalisation des pratiques du Web. Pour autant, l'activité de navigation reste mal connue : si l'analyse des logs des serveurs Web est maintenant bien maîtrisée, celle des traces de navigation recueillies du côté de l'internaute en situation naturelle demeure rare et complexe. Les données utilisées dans cette étude centrée-utilisateur proviennent de sondes de recueil de trafic Internet installées sur les postes des utilisateurs à domicile ; on obtient alors la liste des URL visitées par chaque internaute, qui constitue le matériau premier de l'étude. Sur cette base, nous proposons une description des parcours des internautes de page en page et de site en site centrée sur la session. Cette description intègre les informations sur les contenus visités d'une part et les territoires personnels sur le Web d'autre part, et examine leur articulation dynamique au sein des parcours. Pour y parvenir, un premier travail consiste, après une première mise en forme de ces données brutes, à les enrichir. Sur le plan des contenus, nous proposons une méthode qui exploite les informations fournies par les annuaires du Web pour qualifier les URL visitées. Adossée à un module d'identification des services sur les portails généralistes développé dans le cadre du projet SensNet, cette description permet d'appréhender l'offre de contenus du Web dans sa diversité : informations, mais aussi services, outils, fonctionnalités. Sur le plan de la navigation, nous élaborons des indicateurs statistiques simples qui rendent compte de la forme, de la temporalité et du rythme des parcours, à l'échelle de la page et du site. En complément de cette approche macro, nous avons développé des outils de fouille manuelle des sessions permettant de vérifier les résultats de l'approche quantitative et de formuler des hypothèses sur les comportements des internautes. Ainsi dotés, nous disposons des outils nécessaires pour observer, au sein de données volumineuses, les liens entre forme et contenus des parcours, et mettre à jour des régularités dans les pratiques des internautes. Nous appliquons cet outillage à trois panels : un panel représentatif de plus de 3 300 internautes en 2002, une cohorte de 600 personnes observées sur trois ans, et un panel restreint d'utilisateurs des bibliothèques numériques. Ces trois sources de données complémentaires nous amènent à établir une première typologie des sessions sur la base de leur forme et de leur temporalité : les cinq parcours-type mis à jour s'opposent sur le plan de leur durée, de leur forme et de leur rythmique, et montrent la grande diversité des comportements. Examinés sous l'angle des territoires personnels, ces modes prototypiques de navigation prennent sens. Au sein d'espaces Web a priori non bornés, les internautes dessinent des zones familières de taille restreinte autour de thématiques propres à chacun. Trois zones distinctes sont mises en évidence, auxquelles correspondent des modes d'activité et des types de contenus spécifiques : le familier, orienté vers des contenus à fort taux de renouvellement (flux d'information, services de communication), constitue le noyau dur de l'activité de navigation, et induit des parcours routiniers rapides et ciblés qui s'apparentent aux modes de consommation des média traditionnels (télévision, radio, journaux). Le territoire occasionnel délimite des zones visitées moins fréquemment, mais de manière régulière dans un contexte donné, et cible les contenus de type service ou achat : dans ce cadre, les sessions s'allongent et se complexifient, mais l'espace hypertextuel demeure connu et maîtrisé. Enfin, les parcours de découverte amènent l'internaute à mobiliser le Web comme ressource informationnelle ponctuelle de manière ciblée : dans ces sessions où la ligne brisée domine, les moteurs de recherche dessinent un espace de sites que l'utilisateur ne reverra plus pour la majorité d'entre eux. Sur le plan méthodologique, ces résultats attestent la capacité de notre outillage à décrire et expliquer les comportements de navigation sur le Web ; ils montrent également la nécessité pour une sémantique des parcours de tenir compte des déterminations globales pour comprendre les comportements locaux, et de mener l'étude des usages sous un angle praxéologique. Sur le plan des pratiques, on observe ainsi que le parcours Web est la résultante d'une double dynamique, celle des contenus proposés et celle de l'utilisateur, dont la confrontation induit des modalités d'activité qui dépendent autant des contenus eux-mêmes que de leur appréhension et de leur valorisation par l'utilisateur. Loin de "surfer" au gré des hyperliens, l'internaute construit, au sein d'un vaste espace hypertextuel, des zones restreintes de familiarité qui constituent l'essentiel de ses pratiques sur le Web. La soutenance de la thèse aura lieu le 20 octobre à 14h30, à l'Université de Nanterre. Salle 015 du bâtiment B (cf : http://www.u-paris10.fr/pls/portal30/docs/ FOLDER/COMMUNICATION/PLAN_ACCES.PDF). [NDLR : adresse à copier sur une seule ligne dans votre navigateur] Jury : Houssem Assadi (R&D France-Télecom) - examinateur. Pierre Zweigenbaum (Chercheur DPA/DSI (APHP) et Inalco) - rapporteur. Dominique Boullier (Pr. Université technologique de Compiègne) - examinateur. Benoît Habert (Pr. Université Paris X) - rapporteur. Ludovic Lebart (Dr. CNRS) - examinateur. François Rastier (Dr. CNRS) - directeur. 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 Textes electroniques Textes electroniques Textes electroniques Textes 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 21/09/2004} BEAUX SITES : Le Centre Georges Canguilhem. Le Centre Georges Canguilhem (université paris 7), dont les activités de recherche en philosophie et histoire des sciences ont débuté en décembre 2003, vient de mettre en ligne son site internet accessible à l'URL suivante : http://www.centrecanguilhem.net Le site présente notamment plusieurs séminaires en ligne (cyberséminaires). 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 21/09/2004} BEAUX SITES : Classici Stranieri A partire dal 21 settembre, Classici Stranieri si arricchirà di due nuove iniziative on line. Verranno aperte due nuove sezioni del sito, "Feuilleton" e "Saturday Night Tales". La prima prevede la pubblicazione a puntate giornaliere di un classico della letteratura internazionale in lingua originale (si comincia con "The Scarlet Letter" di Nathaniel Hawthorne). Ogni puntata giornaliera apparirà alle 0700 del mattino. "Saturday Night Tales" pubblicherà un racconto breve settimanale, alle 2300 di ogni sabato. Il primo appuntamento è per sabato prossimo con "The Pit and the Pendulum" di Edgar Allan Poe. Valerio Di Stefano http://www.classicistranieri.com valeriodistefano@valeriodistefano.com GSM (+39) 347 4758558 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 21/09/2004} BEAUX SITES : Scène Première Nous vous proposons de visiter le site http://www.scenepremiere.com bibliographie du théâtre francophone. Le site Scène Première offre à ceux et celles qui sont impliqués à titre professionnel ou amateur dans le monde du théâtre, artistes ou chercheurs, un lieu unique de recherche des ressources théâtrales parues dans la Francophonie. Le moteur de recherche permet de chercher par éditeur, auteur, type d'ouvrage, thème, genre, distribution, durée... Aucun autre site ne permet de faire ce type de recherche sur tous les ouvrages francophones relatifs au théâtre. C'est une aide précieuse pour les artistes, les chercheurs, les étudiants, les enseignants... qui jusqu'à présent avaient du mal à trouver les références d'ouvrages de théâtre. A ce jour le site compte 401 ouvrages de 371 auteurs parus chez 262 éditeurs dans 15 pays. 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 Publications Publications Publications Publications Publications 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 21/09/2004} VIENT DE PARAÎTRE Deux références communiquées par Dominic Forest : Condron, F., Fraser, M. et Sutherland, S. 2001. Oxford University Computing Services guide to digital resources for the humanities. Morgantown: West Virginia University Press (Amazon [attention, copier l'adresse sur une seule ligne] : http://www.amazon.com/exec/obidos/tg/detail/-/0937058602/ qid=1095365406/sr=1-1/ref=sr_1_1/ 104-3264153-3285501?v=glance&s=books) Schreibman, S., Siemens, R. et Unsworth, J. 2004. A companion to digital humanities. Blackwell. (Amazon [attention, copier l'adresse sur une seule ligne] : http://www.amazon.com/exec/obidos/tg/detail/-/1405103213/ qid=1095365557/sr=1-1/ref=sr_1_1/ 104-3264153-3285501?v=glance&s=books) (Editeur : http://www.blackwellpublishing.com/book.asp?ref=1405103213) 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 21/09/2004} PARUTIONS Du Sujet : Théorie et Praxis Textes des séminaires et travaux de recherche Septième recueil, Septembre 2004 Fondation de la Maison des Sciences de l'Homme 54, Boulevard Raspail - 75270 Paris Cedex 06 COORDINATION DU SEMINAIRE Francis Rousseaux CReSTIC, Université de Reims Champagne Ardenne http://www.ircam.fr/equipes/sel/rousseaux/ francis.rousseaux@univ-reims.fr Extraits du sommaire analytique et de la présentation par Francis Rousseaux : * François Rastier (Directeur de recherche au CNRS) donne le ton en proposant de refonder les sciences sociales sur les contours d'une sémiotique des cultures et d'une épistémologie de la diversité dont il fournit une esquisse critique, face aux programmes réductionnistes de tous bords. Il pose la question fondamentale de savoir comment et à quelles conditions penser les cultures humaines. * Anne Nicolle (Professeure à l'Université de Caen) aborde sous l'angle épistémologique un champ ouvert de la recherche en informatique, celui de la modélisation dynamique des processus, des agents et des objets qui décrivent l'activité de nos systèmes interactifs personnes - systèmes, aux fondements de l'informatique et de la métaphysique scientifique. * Bruno Marchal (Docteur en mathématique) réexamine le débat entre le mathématicien Alain Connes et le biologiste Jean-Pierre Changeux sur la nature de la réalité mathématique à la lueur de l'hypothèse du computationalisme dans les sciences cognitives. * Frédéric Drouillon (Docteur en informatique) propose de considérer la programmation comme une activité créative en un sens artistique, relativement à l'espace-temps de l'interactivité numérique, à une notion de l'image reposant sur des robots, ainsi qu'aux automates spirituels introduits par Deleuze dès 1982. Il poursuit ainsi son examen de l'informatique comme jeu artistique. * Francis Rousseaux (Professeur à l'Université de Reims) enquête autour de la notion de collection, figure qui propose un passage entre la vie en singularité du collectionneur ou du spectateur et les systèmes de catégorisation et de classification. * Enfin, Marta de Azevedo Irving (Professeure d'économie au Brésil) jette les bases de la coopération franco-brésilienne basée sur la recherche scientifique qu'elle va s'attacher à promouvoir lors de son séjour en France comme chercheuse invitée en 2004/2005. Son témoignage apporte une note d'actualité qui conclut agréablement le parcours de lecture. Outre que les contacts avec d'autres cultures et d'autres traditions disciplinaires augmentent la richesse subjective, nous croyons oeuvrer ensemble pour une épistémologie de la diversité et une philosophie des formes sémiotiques, en commençant par nous interroger sur les fictions opérationnelles qui environnent actuellement la relation entre la vie intérieure du sujet, dans l'immédiateté, et la vie intellectuelle de ce même sujet, toujours-déjà médiatisée par des catégories et des concepts, mais aussi des modes, crises, parcours chorégraphiques, plans ou projets. 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {Chabin, 09/07/2004} VIENT DE PARAÎTRE La notion de document numérique La réflexion lancée au printemps 2003 par le groupe de recherche en Sciences et technologies de l'information et de la communication Roger T. Pédauque sur le thème "Document : forme, signe et relation : une reformulation du numérique" a été au coeur de la Semaine du document numérique à La Rochelle (21-25 juin 2004 http://www.univ-lr.fr/sdn2004) et a donné lieu à la publication d'un numéro hors série de la revue I3 sur le thème "Le document numérique". Les articles de ce numéro spécial sont accessibles sur le site http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/ Sommaire du numéro : Introduction : un dialogue pluridisciplinaire pour penser le "document numérique" Jean-Michel Salaün, Jean Charlet Réflexions sur la modélisation des documents Veronika Lux-Pogodalla, Jean-Yves Vion-Dury Un modèle de composants (inter)actifs centré sur les documents Olivier Beaudoux Réinterroger les structures documentaires : de la numérisation à l'informatisation Stéphane Crozat, Bruno Bachimont Documents électroniques et constitution de ressources terminologiques ou ontologiques Nathalie Aussenac-Gilles, Anne Condamines Instrumentation numérique des documents : pour une séparation fonds/forme Bruno Bachimont, Stéphane Crozat Documents, ressources, données : les avatars de l'information numérique Sylvie Lainé-Cruzel Effets de la numérisation et de la mise en réseau sur le concept de document Sylvie Leleu-Merviel Document trace et document source. La technologie numérique change-t-elle la notion de document ? Marie-Anne Chabin Le document numérique comme "lego"® ou La dialectique peut-elle casser des briques ? Dominique Cotte, Marie Després-Lonnet Le Web ou l'utopie d'un espace documentaire Dominique Boullier, Franck Ghitalla Les documents et les annotations du dossier patient hospitalier Sandra Bringay, Catherine Barry, Jean Charlet La réflexion se poursuit sur le thème "Document et texte. Permanence et transformations", voir le document de travail sur http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/documents/archives0/ 00/00/10/03/index_fr.html [adresse à copier sur une seule ligne dans votre navigateur] 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 {FR, 21/09/2004} BONNES FEUILLES Pierre Judet de la Combe et Heinz Wismann L'avenir des langues - Repenser les humanités Paris, Editions du Cerf, 2004, 20 euros. Introduction Pourquoi, après tout, enseigner les langues maternelles à l'Ecole ? Elles se parlent, se savent, s'apprennent d'elles-mêmes, si le milieu familial est là pour en garantir l'apprentissage. A travers elles, c'est bien une spontanéité, même apprise, qui s'exprime. Elles sont familières, elles soutiennent et accompagnent dès la naissance toutes les expériences de la vie. Ce sont des langues "naturelles" en un sens particulièrement puissant, puisque les individus n'ont pas le choix de leur langue maternelle, qu'elle leur est donnée. Ils peuvent la perdre, des mères, parfois, renoncent à la transmettre, quand elles ont été elles-mêmes séparées de la culture de leur mère -qu'elles aient choisi ou subi un exil, ou qu'on leur ait imposé la honte de leur langue. Mais c'est alors une autre langue qui deviendra "maternelle", qui sera le milieu immédiat, proche, où quelqu'un pourra grandir. L'Ecole, quant à elle, est plutôt une figure paternelle, mettant en scène un père lointain. Elle n'est pas censée transmettre ce que l'enfant sait déjà, ce qu'il pratique déjà. D'autorité, elle le nourrit de ce qu'il ne connaissait pas et lui impose de quitter le cercle des savoirs familiers. C'est même sa visée émancipatrice, sortir les enfants de leur monde, faire en sorte que rien n'apparaisse plus comme "naturel", mais demande une acquisition régulière, réfléchie, à base d'efforts. Et cette acquisition sera tournée vers les objets les moins immédiats : l'écriture, l'abstraction du calcul, l'histoire, les sciences, les autres langues, vivantes ou, quelquefois encore, mortes. Elle transformera aussi la langue maternelle, qui deviendra orthographe, grammaire, un système de règles techniques qui n'a plus grand-chose à voir avec l'usage des mots chez soi. Par cette discipline à laquelle elle contraint toujours, avec plus ou moins de douceur selon les méthodes, elle tend, si elle est vraiment moderne et non pas archaïque, à faire accéder à une liberté. Inciter à se déprendre du monde familier, à ne plus vivre dans un rapport de fusion avec soi, avec les langages et les choses, et faire entrer dans l'univers symbolique de savoirs étrangers déjà formés n'a pas seulement pour but de transmettre des connaissances. Ces contraintes favorisent, ou devraient favoriser une prise d'autonomie de la part des individus. Tout le problème est de définir le sens de cette distance qu'impose l'Ecole. Quelle relation entre les individus et leur monde est ainsi proposée ? Comme l'ont montré les dernières décennies, la volonté de l'Ecole de donner accès au lointain pourra aller jusqu'à réduire fortement la place de la langue d'origine dans la scolarité. Les mathématiques ont remplacé la maîtrise cultivée de la langue maternelle comme discipline d'excellence et de sélection. Puis se sont ajoutés les savoirs efficaces des techniques spécialisées de l'économie, de la gestion, de l'informatique, de la production industrielle. Le lointain, auquel, par vocation, l'Ecole doit faire aspirer, s'est peu à peu concrétisé en compétences permettant l'adaptation immédiate à la société contemporaine. Une nouvelle proximité était ainsi réintroduite, non pas avec soi-même, avec son milieu d'origine ou avec sa propre langue, mais avec ce qui était, impérieusement, considéré comme étant la seule réalité qui compte : les rudesses d'un monde économique décentré, à la fois ouvert et fortement hiérarchisé, et toujours en mouvement. Ce livre soutient l'idée que l'Ecole ne réalisera son projet d'émancipation que si elle ne soumet pas son enseignement à la règle de l'adaptation, mais offre, au contraire, aux individus la possibilité d'une relation libre, maîtrisée, informée avec leur propre langue. Il considère que l'enseignement de la langue maternelle est devenu le vrai enjeu de l'éducation publique. L'Ecole n'ouvrira réellement au monde contemporain, à la complexité qu'il tisse par les échanges désormais intenses à un niveau européen et mondial entre les économies, les sociétés et les cultures que si elle se centre sur cette question : que signifie savoir parler sa langue ? Avec son corollaire : que signifie enseigner les langues, et, plus spécialement, la langue transmise ? Il n'y a, dans cette question, aucun repli, aucun recours peureux à une identité originelle bien établie, censée protéger de l'éclatement de la vie contemporaine, qui est tiraillée entre des activités sociales et des appartenances irrémédiablement détachées les unes des autres et en perpétuel changement. Une telle identité originelle est une fiction. Si le monde s'est ouvert, ce n'est pas par erreur, par oubli de ce que nous sommes, mais c'est qu'une énergie humaine immense s'est engagée dans cette voie, avec toutes les difficultés, les conflits et les désillusions que suscite une action réalisée. Il ne s'agit pas, face à ces difficultés, de se "ressourcer", de revenir à un passé fondateur, mais, au contraire, d'aborder véritablement, et efficacement, cette ouverture du monde, et d'y préparer en donnant les moyens de la comprendre et d'y intervenir le plus librement possible. Il peut sembler paradoxal de soutenir que l'accès au lointain, dans sa forme contemporaine d'un monde élargi, difficile à comprendre et sans unité identifiable, passe par une prise en considération intensive, à l'Ecole, du tout proche, du tout intime qu'est la langue maternelle. C'est que l'Ecole, comme institution de mise à distance, fait apparaître autrement la langue maternelle à ceux qui la parlent. Le travail d'éloignement, de renoncement aux certitudes immédiates, qu'impose la scolarité introduit un écart, une forme d'étrangeté au sein de ce qui est censé appartenir le plus aux individus, leur langue de tous les jours. Il fait de cette langue un objet que l'on se met à regarder pour lui-même, et dont on perçoit peu à peu, par ce nouveau regard distant, la puissance expressive et inventive. En se détachant de ce qu'on sait dire "naturellement", non seulement on enrichit sa capacité à parler et à entendre, mais, plus fondamentalement, on découvre ce qu'est une langue, toute langue. A l'Ecole, la langue maternelle apparaît dans sa différence et dans sa complexité. Elle laisse d'abord voir la multiplicité des procédures grâce auxquelles on peut tout dire : l'ensemble des règles de sa grammaire profonde qui permettent d'élaborer une gamme infinie de phrases et de sens. Un apprentissage, même sommaire, d'une autre langue fait vite découvrir en quoi ces règles sont à la fois universelles, puisqu'avec elles on peut parler de tout, et particulières, propres à sa langue. L'élève expérimente, de façon claire, qu'il y a, par les langues, plusieurs manières également efficaces et intéressantes de se rapporter au monde, de le construire. Au-delà de cette différence entre les langues, il découvre aussi, et c'est sans doute une expérience décisive, qu'il y a une différence à l'intérieur de sa propre langue, qu'elle n'a pas permis de dire toujours la même chose, mais qu'elle est une histoire. Il voit, par la simple lecture des textes, que les classiques, qu'il peine à déchiffrer, n'ont pas écrit comme il est spontanément enclin à le faire, que les auteurs plus modernes ont travaillé ce qu'ont dit les classiques, et ont fait bouger la langue et la représentation des choses. En passant par ces strates qui constituent sa propre langue, il découvre que sa langue est une culture, qui est la sienne, mais dont il est séparé : il lui faut la reconquérir, la travailler pour la comprendre, pour voir ensuite ce qu'il peut en faire, dans sa situation présente. Enseignées à l'Ecole, les langues maternelles redeviennent ce qu'elles sont en fait : des langues de culture. L'enseignement, s'il s'ouvre à l'ensemble des états de la langue et ne se limite pas par un faux souci d'efficacité au seul présent, rend évident que les langues sont des êtres historiques, où s'est sédimenté le travail de formulation et d'expérimentation de rapports passés au monde. Les langues vivantes comportent en elles des langues plus anciennes. Ces langues passées, "mortes", au sein de la langue, n'y sont pas seulement déposées, comme si la langue était un conservatoire. Laissées, pour l'heure, hors usage, elles peuvent à tout moment être réexaminées et revivifiées quand il s'agit d'exprimer des expériences nouvelles que la langue du jour ne permet pas de dire. Elles sont "de culture" en un sens plus vaste encore. Ce sont elles qui permettent à la culture présente aussi bien que passée de se dire, de se penser dans toute sa diversité, dans toutes ses ramifications, pas seulement la culture littéraire, mais la totalité des activités collectives qui ont débouché sur la formation des univers qui structurent notre existence : les sciences, le droit, la religion, l'économie, la politique, les medias, etc. Ces différentes "sphères de valeurs et d'activités", comme dit la sociologie, ne sont pas nées de rien, elles ne se sont pas imposées d'elles-mêmes, comme si elles étaient "naturelles". Ce sont des institutions. Elles se sont élaborées dans le passé, elles s'expliquent et se justifient quotidiennement par des réflexions, par des débats menés en langue maternelle. La langue a été et reste la première institution qui a conditionné leur apparition et leur développement. Bien sue, la langue maternelle permet de comprendre la diversité de ces sphères, leurs logiques propres, leurs liens possibles. Elle ne garantit aucune unité, mais permet au moins de passer de l'une à l'autre. Enfin, et nous insisterons souvent sur ce point dans le livre, le travail sur la langue comme langue de culture offre à l'individu la possibilité de se situer par rapport à l'ensemble de ces mondes institués, qui forment sa culture. C'est la même langue qui parle à travers lui et dans les institutions, anciennes ou nouvelles, auxquelles il est confronté chaque jour. "Même langue" ne veut pas dire que l'individu y a accès directement, au contraire : ce n'est que si l'Ecole lui a appris à reconnaître ce qu'il y a d'étranger, d'opaque dans sa langue d'origine, puis à franchir cette distance qu'il sera à même d'interpréter ces mondes à la fois si proches et si distants où il a à vivre. Ils sont proches parce qu'ils l'entourent, et distants parce que chacun a tendance à se développer selon sa dynamique propre, en s'enfermant dans des langages spécialisés. Ils demandent à être compris, par un effort de déchiffrement. Maîtriser sa langue est la condition d'une telle opération. Elle ouvre, face aux opacités du monde contemporain, à une existence autonome, non dépossédée d'elle-même. L'école de la langue enseigne à sortir de soi en lisant des énoncés obscurs, et, par le fait même de se demander "ce que cela veut dire", enseigne aussi à se réapproprier le sens proposé. "Réappropriation" sera un mot qui reviendra souvent. Il indique que pour connaître et comprendre, une forme d' "aliénation", de coupure avec soi, est nécessaire, que c'est là la condition d'un retour vers soi, vers un soi qui est enrichi, changé par cette expérience. L'Ecole oblige à cette aliénation positive. Une langue de culture n'est pas un bastion fermé aux autres et en guerre. Elle n'incite pas au particularisme. Apprise, dans sa dimension innovante qu'est sa dimension historique, elle donne une idée de la dynamique par laquelle se sont formées les différentes cultures européennes et mondiales. Elle donne aussi une idée de la manière dont, à partir des langues "naturelles", se sont progressivement élaborées les différentes langues savantes, "formelles", des sciences et des techniques, qui dominent la vie des sociétés actuelles. A la fois riche d'expériences passées et suscitant de nouvelles formes d'expression pour construire ou argumenter un avenir possible, elle ouvre les individus qui savent la parler à la dimension temporelle de l'existence humaine. Par là, elle permet de mieux comprendre ce qui se passe, ce qui se perd quand, par convention, on s'en remet exclusivement ou presque à l'emploi d'une "langue de service", d'une langue commune comme l'est actuellement l'anglais appauvri des échanges internationaux. Une telle langue a son utilité, bien évidemment, puisqu'elle permet de se comprendre sur tout le globe, mais ce n'est qu'un emploi possible du langage, et sans doute pas le plus efficace si les échanges visent à une reconnaissance véritablement réciproque des individus et des sociétés. Ce n'est pas langue contre langue, même si, souvent, des impérialismes linguistiques sont à contenir. C'est plutôt usage abstrait, sans invention et sans profondeur de la langue contre usage vivant, réfléchi, tenant compte des situations, des réalités de ceux qui parlent et qui cherchent à s'entendre. Savoir parler sa langue permet d'entendre ce que d'autres, dans d'autres langues, cherchent à dire. L'enseignement approfondi de la langue maternelle est ainsi un enjeu éducatif international ; il est la condition d'une collaboration réussie entre des sociétés différentes. C'est pourquoi ce livre traitera des potentialités offertes par les langues de culture en se situant résolument dans une perspective interculturelle. Il cherchera notamment à préciser ce qu'une réflexion sur ces langues apporte à la construction de l'Europe. Conscient de leur rôle central pour l'Ecole, il tentera de dégager les lignes d'un projet d'éducation valant pour le continent. Le propos est d'inciter l'Union européenne à instituer une vraie politique des langues vivantes, qui ne se limite pas à promouvoir la connaissance plus ou moins maîtrisée des langages techniques et des langues de service. * * * Il apparaît tout de suite que nous devrons opérer avec un concept élargi de langue. Une langue n'est pas seulement un code, un support permettant à un message d'arriver à destination. Elle est d'abord une culture, à savoir un milieu historique, où chacun, individu, société, élabore ce qui compte pour lui et cherche à construire quelque chose comme une identité, dans une construction infinie, toujours ouverte où il se projette dans l'avenir. L'Ecole aide à cela. Son but n'est pas seulement de transmettre les règles de l'usage de la langue (le code), d'obliger les élèves peu familiarisés avec le "haut français", d'apprendre à bien parler selon les normes du code le plus perfectionné, comme s'ils devaient acquérir en plus de la langue de leur milieu d'origine une langue quasi étrangère. Ce serait présenter la langue comme un devoir, comme une sorte d'ennemi. L'éducation deviendrait un dressage, qui susciterait la soumission ou la violence. La tâche de l'Ecole est de partir de ce qu'on dit, chacun dans son "langage ordinaire", et de faire entendre que ce langage, retravaillé, peut dire infiniment plus que ce que l'on a cru pouvoir dire. Elle est de donner, par là, un accès, libre, personnel aux différents usages possibles d'une langue, dans leur diversité. Nous aurons donc d'abord à définir la pluralité des langues qui, dans ses tensions, dans les incompréhensions qu'elle suscite souvent, définit actuellement une culture : les langues maternelles, dans leur dimension historique et émancipatrice de langues de culture ; les langues formelles des différents savoirs d'experts (sciences, économie, droit, etc.) ; les langues de service, ou langues fonctionnelles qui prédominent dans les échanges mondiaux. Le but poursuivi est une forme de "démythification". Chacune de ces langues tend à s'imposer pour elle-même, comme si elle régnait totalement sur une réalité qui lui est soumise : la haute culture des lettrés, avec son pendant aussi arrogant qu'est la culture industrielle dite "de masse", l'économie, la politique, les sciences tendent à se considérer comme des ensembles fermés, "naturels", ne rendant de compte à personne et dictant leurs règles aux individus, comme si elles étaient des "codes" évidemment légitimes et à jamais contraignants. Il s'agira de rappeler que ces ensembles sociaux ne sont pas naturels, mais bien des institutions, des productions humaines. Les langues de culture, prises en un sens ouvert, historique, aident à reconstruire la dynamique qui leur a donné le jour. Traiter ces réalités comme de la culture, et non comme des destins imposés, comme de la "nature", rétablit la liberté qui potentiellement les anime. Un second chapitre nous fera examiner la place de la culture dans la construction européenne. La culture n'y sera pas définie comme un "supplément d'âme" qui laisse tout le reste en place. Si elle est envisagée selon cette dynamique à la fois historique et ouverte à une distance vraiment critique, c'est-à-dire armée de toutes les possibilités inédites qu'offre un recours intelligent et libre au passé des langues et des cultures, elle apparaîtra comme la condition du succès des intégrations économiques, juridiques et politiques du continent. Nous aurons là le cadre pour poser la question d'un projet d'éducation à l'échelle de l'Union qui est en train de se faire. Ce projet sera développé dans un troisième chapitre sous le titre "Humanités modernes". La référence à l'humain dans "Humanités" rappelle que l'éducation, comme école de décentrement, de dépossession et de réappropriation, touche les individus dans ce qui leur est le plus propre, c'est-à-dire ce fait incontournable qu'il sont des êtres voués à une formation de soi guidée par le principe de l'autonomie. Le mot signifie aussi que cette formation n'aboutit que si elle s'appuie sur les ressources intellectuelles que le passé offre à la discussion et au réexamen. Le modèle de la Renaissance pourra alors être convoqué, puisqu'il visait à une réappropriation libre des traditions : les différentes Renaissances qui ont marqué l'histoire de l'Europe n'ont pas été régressives, mais créatrices de modernité ; le recours au passé n'a pas été motivé par une nostalgie, mais par le désir de changer radicalement le présent. Aucune "origine" évidente et impérieuse n'était recherchée ; la culture s'est au contraire transformée parce qu'elle posait que les textes qui lui servaient de référence -c'étaient alors la Bible et les oeuvres de l'Antiquité grecque et romaine- lui restaient opaques. La culture s'est posée par là comme distante d'elle-même, comme soumise à un mouvement incessant d'innovation, d'imagination pour se retrouver. Ce geste de reconstruction nouvelle d'une tradition obscure, non donnée, non immédiate, peut servir de modèle pour un projet d'éducation, de rapport autonome aux savoirs. Mais ces "Humanités" ne seront modernes que si elles surmontent la séparation qui s'est instaurée dans la culture et dans les systèmes scolaires entre les "Lettres" et les "Sciences" : cette séparation non seulement a appauvri considérablement les filières "Lettres", menacées de pure disparition, mais coupe les individus de tout accès réel, qui fasse sens, aux univers désormais trop fermés et opaques que sont les sciences. Il est urgent que les sciences attirent à nouveau et donc qu'elles "parlent", que leurs orientations, leurs légitimités, leurs problématiques soient retraduites en langage naturel. Pour cela, les Humanités ne doivent pas renoncer à leur propre passé. La nécessité de la présence, à l'Ecole, d'un enseignement généralisé des langues anciennes, c'est-à-dire dire de langues mortes, qui ne se parlent pas et qui de ce fait présentent l'immense avantage d'échapper aux impératifs d'une communication immédiate, close sur le présent et sur ce qui existe déjà, sera réévaluée. Ces langues, désormais stériles, ne vivent que par leurs textes. Or le texte, dans sa richesse toujours à reconstruire, est au coeur de tout apprentissage réel. Ces textes transmis par la tradition font revenir la langue maternelle sur elle-même, sur son histoire et par là l'ouvrent au présent. 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 21/09/2004} COLLOQUE Fifth International and Interdisciplinary Conference on Modeling and Using Context (CONTEXT-05) http://context-05.org Paris, France, July 5-8, 2005 CONTEXT-05 will include oral paper presentations, a demonstration and poster session, workshops, and a doctoral consortium. It will provide a forum for presenting and discussing high-quality research and applications on context in a wide range of disciplines including : Artificial Intelligence, Cognitive Science, Computer Science, Law, Linguistics, Medicine, Organizational Sciences, Philosophy, Psychology, Ubiquitous Computing, etc. CONTEXT-05 is the latest event in the oldest conference series focusing on context, with a unique emphasis on interdisciplinary research. Previous CONTEXT conferences have been held in Rio de Janeiro, Brazil (CONTEXT'97), Trento, Italy (CONTEXT'99, LNCS 1688), Dundee, Scotland (CONTEXT'01, LNCS 2116), and Palo Alto, U.S.A. (CONTEXT'03, LNCS 2680). The proceedings of CONTEXT-05 will also be published in the Springer Verlag LNCS Series. Calls are currently open for: - Workshop Proposals (deadline : October 05, 2004) - Full papers for the main conference (deadline : January 27, 2005) - Doctoral Consortium presentation proposals (deadline : April 04, 2005) - Poster abstracts (deadline : April 04, 2005) - Demonstration abstracts (deadline : April 07, 2005) CONFERENCE CHAIR Roy Turner, University of Maine, USA PROGRAM CO-CHAIRS Anind Dey, Intel Research Berkeley, USA Boicho Kokinov, Bulgarian University, Bulgaria David Leake, Indiana University, USA ORGANIZING COMMITTEE CHAIRS Patrick Brezillon, Univ. Paris 6, France (Chair) Charles Tijus, Univ. Paris 8, France Jean-Charles Pomerol, Univ. Paris 6, France All the information, including latest updates, are on the Web site for the conference : http://context-05.org 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 21/09/2004} Pour mémoire, cet appel à contribution dont le texte complet a été diffusé dans le précédent numéro de SdT : APPEL A CONTRIBUTION Revue CORPUS UMR "Bases, Corpus et Langage" CORPUS n°4, "Les corpus politiques : objet, méthode et contenu" (septembre 2005) [...] Deux types de contributions peuvent ainsi être envisagées : - celles qui partant de l'étude d'un cas de corpus politique (discours municipal, parlementaire, gouvernemental, présidentiel / discours des médias, discours syndical / discours contemporains ou plus anciens / discours révolutionnaire, bourgeois, libéral / discours thématique sur la guerre, l'Europe, la mondialisation / etc.) enrichiront, au fil de l'analyse, la réflexion méthodologique. - celles qui abordant de front la question épistémologique de l'objet "corpus politique", notamment par une mise en perspective historique de l'analyse du discours politique en France, illustreront la réflexion par une étude de cas. Quelle que soit la configuration, il s'agira d'articuler autant que nous le pourrons, théorie et pratique, apports linguistiques, sociolinguistiques, politiques et apports méthodologiques. Calendrier : - pré-sélection des contributeurs : automne 2004 - remise des articles (version provisoire) au comité de lecture de CORPUS : printemps 2005 - remise des articles ne varietur aux responsables éditoriaux : 1er juillet 2005 - Publication papier du numéro : 30 septembre 2005 - Publication électronique du numéro (http://revel.unice.fr/corpus/) : septembre 2006 Contact : Damon Mayaffre (DamonMayaffre@wanadoo.fr) 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666