2004_12_18
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SdT volume 10, numero 5.


						LA CITATION DU MOIS
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			"On remarquera, en se plaçant du point de vue du
			moraliste, que si des mots comme crime, passion,
			vertu, vice, mensonge, dissimulation,
			hypocrisie, honnêteté, mépris, estime,
			sincérité, se voient relégués linguistiquement
			sous de simples catégories négatives et
			passagères, il y a dans ce cas une véritable
			immoralité dans la linguistique ou dans la
			langue. [...]
			Mais je ne vois pas en quoi en quoi la morale
			est plus atteinte que toute autre ramification
			de la pensée par l'inconvénient fondamental
			que l'on n'ôtera jamais de la langue. Cet
			inconvénient, nous l'avons signalé après tous
			les autres chercheurs : il n'y pas un seul objet
			matériel, nous l'avons vu, auquel s'applique
			exactement et exclusivement un mot."

						Ferdinand de Saussure,
				   De l'essence double du langage, 6e.

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				SOMMAIRE


1- Coordonnees
	- Bienvenue a Baptiste Foulquie, Sarah Leroy, Luc Dejans-Derde,
	  Riadh Ben Achour, Wedencley Alves, et Francois Laurent.
	- Changement d'adresse pour Houssem Assadi, Thomas Beauvisage,
	  Joanne Akai et Frederic Gobert.

2- Carnet
	- Nouvelles rubriques sur Texto! : "Reperes" et "Saussure".
	- Liste electronique Reperes et rubrique "Reperes pour l'etude".
	- Seminaires :
	  Patrick Seriot : Le discours sur langue et societe dans l'URSS
	  	des annees 1920-1930
	  Structures linguistiques et structures perceptives
	  Alain Berthoz : Perception de soi, perception et comprehension
	  	d'autrui
	  Terminologies heritees et reconfigurations semantiques
	  Stabilites et instabilites spatio-temporelles en esthetique
	  	narrative
	  Seminaire du CPST (Toulouse)

3- Textes electroniques
	- L'Astrolabe : Recherche litteraire et informatique
	- Vox poetica : entretien avec Gerard Genette
	- International Cultural-historical Human Sciences (Vygotski...)
	- Cederom litterature latine -corpus etiquete et acces Hyperbase
	- International Dictionary of Literary Terms
	
4- Publications
	- Josef Simon : Signe et interpretation
	- John Stewart : La Vie existe-t-elle ?
		Reconcilier genetique et biologie
	- Theses :
	Carine Duteil-Mougel : Persuasion et textualite. Propositions
	   pour l'analyse semantique et rhetorique de textes persuasifs
	Christophe Gerard : Contribution a une semantique interpretative
	   des styles. Etude de deux oeuvres de la modernite poetique :
	   Jacques Dupin et Gerard Mace.
	Gertrude Kazoviyo : Le phenomene de la manipulation dans le
	   discours politique

5- Textes
	- Entretien avec Simon Bouquet :
		"Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte."

6- Appels : Colloques et revues
	- L'internet litteraire francophone - Cerisy, 13-20 aout 2005.
	- Materialites de l'activite de nomination : Formes, discours,
	  representations - Paris 3, jeunes chercheurs, 11-12 mars 2005.
	- Competences, reconnaissance et pratiques generiques - Paris,
	  29-30 avril 2005.
	- Linguistique de Corpus - Lorient, 15-17 septembre 2005.
	- Neurophysiologie du langage normal et pathologique - Paris,
	  10-11 janvier 2005.

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Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees Coordonnees
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L'objectif de cette liste est de permettre l'échange de documents pédagogiques entre enseignants ou chercheurs qui ont eu l'occasion d'enseigner la sémantique, et particulièrement la sémantique interprétative. La demande de documents porte aussi, bien entendu, sur d'autres aspects de la linguistique et aussi sur la sémiotique. Il s'agit d'organiser en quelque sorte une petite bourse d'échange et de faire circuler au sein du groupe des supports de cours (y compris des transparents et des présentations PowerPoint), des analyses réalisées en TD, des glossaires, de courtes bibliographies (si possible commentées), des extraits choisis sur un thème... Dans le premier numéro, Michel Ballabriga, Professeur à l'Université de Toulouse II-Le Mirail, a proposé deux supports de cours, l'un consacré aux composantes textuelles (thématique, dialectique, dialogique, tactique), l'autre à la notion d'isotopie. La liste Repères est "modérée" ; je m'appelle Carine Duteil-Mougel, et je suis le "modérateur". J'occupe actuellement un poste d'ATER à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'Université de Limoges. Mes recherches portent sur la persuasion textuelle ; elles se situent dans le cadre théorique et épistémologique de la Sémantique interprétative. Côté enseignement, j'ai enseigné la Sémantique interprétative en DEUG 2ème année et en Licence Sciences du langage à l'Université de Toulouse II-Le Mirail. Si vous souhaitez être abonné à la liste "Repères" (abonnement gratuit), veuillez me contacter par courrier électronique à l'adresse suivante : Carine.DUTEIL@wanadoo.fr Pour vos contributions, il vous suffit de m'adresser vos messages et documents (à tout moment, sans périodicité) ; je les regrouperai (le cas échéant) et les diffuserai sur la liste en mentionnant les nom et adresse courriel de l'auteur. Mode d'emploi 1. Vos documents sont à adresser en attachement par mail -E-mail : Carine.DUTEIL@wanadoo.fr ou sur un support électronique (CD, disquette) par courrier à : Carine DUTEIL-MOUGEL, Domaine du Golf, Bâtiment F Apt.112, 31840 SEILH. 2. Dans un fichier à part veuillez préciser votre affiliation professionnelle et votre adresse complète (adresse électronique incluse). * Rubrique "Repères pour l'étude" : http://www.revue-texto.net/Reperes/Reperes.html Comme le site Texto! connaît une fréquentation croissante (100.000 visites au premier semestre), et que la demande de documents didactiques est soutenue, une rubrique "Repères pour l'étude" a été ouverte récemment (vous y retrouvez toutes les composantes de l'ancienne rubrique "Biblio et Glossaires"). Ayant pris la responsabilité éditoriale de cette rubrique, je souhaite pouvoir mettre en ligne des contributions diversifiées (la mise en ligne obéit aux règles documentaires et bibliographiques). L'accueil de ces contributions sur Texto! permettrait de disposer de documents de référence sur un site stable et bien référencé. Déjà en ligne dans cette rubrique (précédente mise à jour) : Van Dijk, Teun (février 2004) Bibliography : Text and Discourse Semantics Bouquet, Simon (2004) Bibliographie saussurienne de Rudolf Engler Duteil-Mougel, Carine (2004) Référence et textualité : le point de vue de la sémantique interprétative Kyheng, Rossitza (2004) La référence bibliographique au document électronique : norme et praxis Prochainement dans cette rubrique (début 2005) : Ballabriga, Michel Enseignement : La Sémantique textuelle Duteil-Mougel, Carine Introduction à la Sémantique interprétative Lacour, Philippe L'oubli de la sémantique dans le programme cognitiviste : Réflexion sur l'oeuvre de Francois Rastier (titre provisoire) 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 09/12/2004} SÉMINAIRE Le séminaire de Patrick Sériot : "Le discours sur langue et société dans l'URSS des années 1920-1930" se déroulera en 2004-2005 dans le cadre de la MSH. Dans une situation révolutionnaire inédite, un pays où l'idéologie est au pouvoir expérimente à grande échelle un nouveau projet de société. L'essentiel des discussions, oppositions et tensions porte sur le rapport de l'individu au collectif par le biais de la langue. On étudiera les textes majeurs des discussions, qui ont à nous apprendre autant sur la culture soviétique que sur un point fondamental : qu'est-ce que la langue ? Le séminaire a lieu le vendredi de 13h à 15h à la MSH, 54 Bd Raspail. La salle ne peut être connue que quelques jours avant chaque séance, et sera indiquée par annonce e-mail. Calendrier : - 17 décembre 2004 - 14 janvier 2005 - 4 février 2005 - 11 mars 2005 - 8 avril 2005 - 13 mai 2005 - 10 juin 2005 mail : Patrick.Seriot@slav.unil.ch site : http://www.unil.ch/slav/ling 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 09/12/2004} SÉMINAIRE Séminaire de Recherche 2004-2005 Archives Husserl (UMR 8547 Ecole Normale Supérieure & CNRS) et CREA (UMR 7696 Ecole Polytechnique & CNRS) Structures linguistiques et structures perceptives Jocelyn Benoist, Paris-I, Archives Husserl Jean Petitot, EHESS et CREA, Ecole Polytechnique Le samedi matin 10h30-13h, ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris, Salle Celan. La phénoménologie husserlienne s'est développée sous le signe d'une théorie de la signification. Puis son évolution l'a conduite à une prise en compte accrue de la perception. Face à ces deux chantiers, elle a simultanément adopté une stratégie de conciliation -utilisant de part et d'autre un même outil : l'intentionalité, afin de rendre compte de l'ensemble ou tout au moins d'une large part de la vie mentale- et de différenciation, que ce soit dans la reconnaissance, à la marge de l'intentionalité, de phénomènes d'organisation gestaltistes du champ perceptif, ou de la dépendance causale ou tout au moins motivationnelle de certaines structures de la signification par rapport au donné et au contexte perceptifs. Ce sont ces solidarités et ces écarts que nous voudrions explorer, en interrogeant l'héritage de la phénoménologie à la lumière des recherches empiriques actuelles tant dans le domaine des neurosciences cognitives que dans celui de la linguistique et la sémantique. La question au centre de nos analyses sera celle de la transparence ou non des structures de la signification par rapport à celle de la perception et de leur co-appartenance, avec les limites qu'il faudra y reconnaître. 15 janvier : Bernard Pachoud (Paris-VII / CREA) Compétence perceptive et compétence linguistique chez l'enfant : Contributions empiriques et développementales contemporaines. 12 février : Christophe Alsaleh (Amiens) Les caractéristiques d'une expérience visuelle. 5 mars : David Piotrowski (CREA) Intention et remplissement de signification : caractérisation structurale et corrélats neurophysiologiques. 16 avril : Jean-Luc Petit (Strasbourg / UMR 9950 College de France) Théorie motrice de la perception et bases neurales du langage. 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 09/12/2004} COLLEGE de FRANCE Chaire de physiologie de la perception et de l'action année 2004-2005 Alain BERTHOZ, professeur * Cours Perception de soi, perception et compréhension d'autrui les mercredis, à 16 heures, dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre Premier cours le 2 février 2005 Dernier cours le 30 mars 2005 Pas de cours les 2 et 9 mars 2005 * Séminaire En relation avec le cours les mercredis, à 17 heures, dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre Premier séminaire le 2 février 2005 Dernier séminaire le 30 mars 2005 http://www.college-de-france.fr/site/phy_per/p998920121650.htm 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 09/12/2004} SÉMINAIRE Séminaire du Centre de Recherches Interdisciplinaires sur l'Allemagne Programme 2004-2005 Terminologies héritées et reconfigurations sémantiques Le séminaire de recherche et de méthode collectif du Centre de recherches interdisciplinaires sur l'Allemagne (CRIA, UMR 8131 EHESS-CNRS) prolongera la réflexion développée au cours de l'année 2003-2004 sur les usages des catégories analytiques en sciences humaines et sociales. Partant du constat selon lequel ces terminologies ne sont ni définies de la même façon, ni ne recouvrent les mêmes objets selon les disciplines et les époques, le séminaire s'attachera à étudier ce que désignent ces catégories dans différentes traditions disciplinaires et la façon dont celles-ci les ont inscrites dans leur réflexion et leurs pratiques. L'approche interdisciplinaire sera croisée par une perspective comparative franco-allemande, afin de mieux cerner l'interaction entre les dynamiques intellectuelles et les contextes institutionnels respectifs. Le séminaire aura lieu le 2e lundi du mois à partir du 8 novembre 2004 Lieu : EHESS, 96 bd. Raspail, IISMM, salle M et D. Lombard, de 16.00 à 18.00. Coordination et contact : Alexandre Escudier : Alexandre.Escudier@ehess.fr Patrice Veit : PatriceVeit@web.de 13 décembre - Langues de culture/ langues de service Intervenants : Pierre Judet de la Combe, EHESS, Paris Heinz Wismann, EHESS, Paris Discutant : François Rastier, CNRS, Paris 10 janvier - Verfassung/ Verwaltung/ Staatswissenschaften Intervenants : Christine Lebeau, Université de Strasbourg Morgane Labbé, EHESS, Paris Discutants : Marie-Elisabeth Ducreux, CNRS (CRH), Paris Thomas Fiegle, CRIA, Paris 14 février - Volkskunde/ Völkerkunde : une approche plurielle de l'ethnologie ? Intervenants : Dominique Lassaigne, CRIA, Paris Jean-Louis Georget, Paris XIII Discutant : Christian Joschke, Université de Strasbourg II 14 mars - Contingence et modernité Intervenants : Heidrun Friese, CRIA, Paris Olivier Remaud, CRIA, Paris Thomas Fiegle, CRIA, Paris Discutant : Alexandre Escudier, CRIA, Paris 11 avril - Tradition/ Modernité Intervenants : Perrine Simon-Nahum, CNRS (CRS/EHESS), Paris Jacques Ehrenfreund, Université Bar-Ilan Discutant : Marino Pulliero, CRIA, Paris 9 mai - Civilisation/ Kultur Intervenants : Michael Werner, EHESS, Paris Olivier Remaud, CRIA, Paris Discutant : Pierre Judet de la Combe, EHESS, Paris 13 juin - Valeurs/ normes Intervenant : Jean-Marc Ferry, Université libre de Bruxelles Discutante : Catherine Colliot-Thélène, Université de Rennes 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {FR, 09/12/2004} SÉMINAIRE Stabilités et instabilités spatio-temporelles en esthétique narrative Les 2ème et 4ème Mercredis du mois de 11h à 13h, EHESS, 105 bd Raspail, salle 6 (Attention changement de salle par rapport aux années précédentes). 12 janvier : Paolo Tortonese (Université de Chambéry) Axiologie morale et ruptures de paradigmes narratifs dans le roman moderne. 26 janvier : Michel Costantini (Univ. Paris 8 Vincennes Saint-Denis) Fixités et mouvements de la gestualité, notamment en sculpture. 9 février : Olivier Lombroso (Univ. de la Sorbonne nouvelle) La construction de l'espace dans les Rougon-Macquart. 9 mars : Jean Petitot (EHESS) La fonction du paysage chez Stendhal. 222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222 {Robitaillé, 21/10/2004} SÉMINAIRE Prochains séminaires du CPST Toulouse, Maison de la Recherche, jeudi 14h-16h : 13 janvier 2005 - Jacques BRES (univ. de Montpellier, PRAXILING) D29, R.D.C (à confirmer) Étude contrastive récit oral/récit écrit(à partir d'un corpus pris de C. Simon) - problèmes d'interaction verbale et de production du sens - IRPALL 27 janvier 2005 - Michel BALLABRIGA (UTM - CPST) C601, 6° étage « L'étoile a pleuré rose? » - Étude de sémantique interprétative avec exploitation du corpus rimbaldien numérisé (Frantext) 10 février 2005 - Carine DUTEIL-MOUGEL D155, 1er étage Persuasion textuelle. Étude du discours politique et du discours journalistique - à partir des résultats du travail de thèse, comparaison des stratégies persuasives à l'oeuvre dans des textes politiques et des textes journalistiques 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 Textes electroniques Textes electroniques Textes electroniques Textes 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 09/12/2004} BEAUX SITES * L'Astrolabe Le projet "Recherche littéraire et informatique" poursuit ses activités en publiant de nouveaux articles, dans son site L'Astrolabe, sur la théorie et la méthodologie des études littéraires assistées par ordinateur. Au cours de la dernière année, L'Astrolabe a publié des articles originaux d'Etienne Brunet de l'Institut de la langue française, de Madeleine Jeay de l'Université McMaster, de Christian Milat de l'Université d'Ottawa, de Geoffrey Rockwell de l'Université McMaster, d'Alain Vuillemin de l'Université d'Artois, de Russon Wooldridge de l'Université de Toronto. Vous trouverez ces textes et une quarantaine d'autres à l'adresse suivante : http://www.uottawa.ca/academic/arts/astrolabe L'Astrolabe est une revue savante avec comité de lecture qui diffuse sur Internet des articles -inédits du moins en format électronique- dans le domaine de la recherche littéraire assistée par ordinateur. Tous les chercheurs intéressés sont invités à collaborer à L'Astrolabe en nous proposant des sujets d'articles dans le domaine. Michel Lemaire Département des lettres françaises, Université d'Ottawa mlemaire@uottawa.ca _______________________ * Vox Poetica Vox Poetica a le plaisir d'annoncer la publication d'un entretien exclusif avec Gérard Genette. Ancien Directeur de recherches à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Gérard Genette est l'auteur de nombreuses publications en poétique, esthétique et narratologie. Son dernier livre, "Métalepse. De la figure à la fiction" (Éditions du Seuil, 2004), représente une réflexion sur un procédé rhétorique déjà annexé par l'auteur à la théorie narrative... Lire l'entretien : http://www.vox-poetica.org/entretiens/genette.html Enfin, n'oubliez pas de consulter le programme du séminaire "La narratologie aujourd'hui" pour l'année 2004-2005 et les informations comparatistes nouvellement mises sur le site de la Société française de littérature générale et comparée. _______________________ * ICH-Sciences (International Cultural-historical Human Sciences) Nous avons le grand plaisir de vous annoncer l'ouverture de la page française du WebSite "International Cultural-historical Human Sciences" qui a comme but de contribuer à la connaissance et à la diffusion des textes fondateurs de l'école historico-culturelle (L.S. Vygotski, A.N. Léontiev, A.R. Luria et autres) et des recherches actuelles dans ce domaine. Nous vous invitons à vous faire une idée de notre projet en visitant le Site qui se trouve sous l'adresse suivante : http://www.ich-sciences.de/ Vous avez la possibilité de profiter non seulement de la page française mais également de la page allemande qui est depuis septembre 2003 en ligne et propose une offre de textes très intéressants. Nous espérons qu'avec votre aide nous réussirons à développer ce Site en un bon instrument d'enseignement et de recherche pour tous les chercheurs et étudiants intéressés aux idées de l'école historico-culturelle que ce soit en psychologie, en sciences du langage, en sciences de l'éducation ou en philosophie. Le Site dépend en grande partie de vos propositions et de votre collaboration que nous aimerons par la présente vivement solliciter. Permettez-nous de vous donner quelques informations et explications à caractère technique. Les organisateurs du WebSite ont décidé de rendre l'accès aux textes payant pour pouvoir couvrir une partie des coûts techniques du Site. Le prix par page est pour le moment d'environ 10 centimes d'Euro et vous avez plusieurs possibilités d'accéder aux textes, soit sous forme papier, soit par down-load, soit sous forme de CD. Pour le moment vous trouvez les textes en langue française encore dans la liste commune de textes, mais à l'avenir une séparation est prévue. En fonction des rubriques existantes sur le Site vous pouvez nous faire des propositions concernant : 1) les livres (encore en vente) que vous avez écrits ou édités sur les problématiques de l'école historico-culturelle (voir rubrique : Informations générales : Publications) 2) vos textes et ceux de vos collaborateurs a) qui ont déjà trouvé une publication mais que vous aimeriez remettre à la disposition des lecteurs soit parce que l'édition est épuisée ou difficilement accessible soit parce que le texte a été publié dans une autre langue ; b) pour lesquels vous cherchez un lieu de publication. (Attention : en cas d'une re-publication nous vous prions d'informer la revue ou la maison d'édition qui a réalisé la première édition) 3) les annonces pour des colloques, conférences, séminaires de 3ème cycle, écoles doctorales, DESS etc. ainsi que des appels à communications. Envoyez s'il vous plaît les propositions concrètes au comité de rédaction : Janette.Friedrich@pse.unige.ch ou tomas.jl@free.fr. Nous sommes à votre disposition pour toutes suggestions, questions et autres et espérons que notre Site trouve votre intérêt. Avec nos meilleures salutations Yves Clot (au nom du comité scientifique de la page française) Janette Friedrich (au nom de comité de rédaction) 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 09/12/2004} LATINISTES A VOS BASES On vient de sortir un CD qui contient l'essentiel de la littérature latine (seule grosse lacune : Tite-Live), avec la lemmatisation du LASLA de Liège. Cela doit coûter 200 euros. Une version d'Hyperbase a été adaptée à de telles données, aux déclinaisons, à la congugaison et même à la syntaxe latine. S'adresser à Sylvie Mellet (mellet@unice.fr) ou à Etienne Brunet (brunet@unice.fr). 333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333333 {FR, 09/12/2004} DICTIONNAIRE EN LIGNE Les études de lettres sont facilitées par l'utilisation du DITL (International Dictionary of Literary Terms) sur internet : http://www.ditl.info Cet outil de référence recenseles termes utilisés dans le monde par les sciences du texte et la critique littéraire. Il établit des relations entre les notions ("corrélats") qui sont classées par familles ("nomenclatures"). Il propose une étymologie, des définitions, souvent un article de fond ("commentaire") et une bibliographie. Il s'agit d'un projet permanent en constante évolution réalisé en coopération interuniversitaire (Programme PluriFormations "Sciences des textes et informatique") sous l'égide de l'Association Internationale de Littérature Comparée. Le rédacteur en chef est Jean-Marie GRASSIN, professeur de littérature comparée à l'Université de Limoges. Le développement du site web est assuré par Joseph FAHEY à l'Université de Pau. En contrepartie de la libre utilisation de la base, les étudiants peuvent apporter une contribution au projet collectif selon leurs centres d'intérêt et leur degré de compétence : - en renseignant une notice incomplète, - en signalant une erreur ou un point douteux, - en fournissant une liste d'équivalents terminologiques dans une langue qu'ils pratiquent bien, là où ils remarquent que ceux-ci manquent dans certains articles, - en signalant un ouvrage de référence pour la bibliographie de la notion - (pour les étudiants-chercheurs avancés et, de préférence, sous le contrôle d'un directeur de recherche) en soumettant au comité de lecture un projet d'article en vue de la publication. En cas de contribution de quelque importance, et à condition qu'elle soit en forme utilisable, le comité scientifique du DITL attribuera, à la fin de chaque semestre, une attestation que l'étudiant pourra présenter à son professeur au cas où son travail peut être pris en compte dans le contrôle des connaissances. Toutes les contributions doivent être envoyée par courriel à : grassin@unilim.fr Jean-Marie Grassin, Directeur scientifique/General editor DITL http://www.ditl.info 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 Publications Publications Publications Publications Publications 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 09/12/2004} VIENT DE PARAÎTRE Signe et interprétation Josef Simon Préface de Denis Thouard. Presses du Septentrion, Catégorie : S.S.P. (Savoirs et Systèmes de Pensée), Collection : Opuscule. ISBN : 2-85939-826-0, Format : 16x20, 168 pages, Prix : 15 EUR Résumé du livre L'oeuvre philosophique de Josef Simon présente, à partir d'une méditation sur le langage, une reformulation originale des grandes questions philosophiques. Le point de départ est une réflexion rigoureuse sur le rôle des signes dans la construction de notre monde, de nos pensées comme de l'espace ou du temps. Assumer le caractère premier de la médiation des signes, et donc refuser d'emblée le dualisme du signifiant et du signifié, du sens et de l'interprétation conduit Josef Simon à la formulation d'une philosophie rigoureusement non-métaphysique, qui pense l'apparition des choses depuis les processus des signes. En poussant jusqu'au bout le "tournant linguistique" dans lequel se reconnaît une grande partie de la philosophie contemporaine, Josef Simon peut reconquérir les questionnements classiques de la philosophie, repensés dans une nouvelle perspective. Composé de cinq articles présentant la philosophie du signe dans la perspective de la métaphysique, de la compréhension, de la vérité, de l'éthique et de son rapport à la philosophie transcendantale, cet ouvrage présente pour la première fois en France une pensée qui, tout en revendiquant son héritage réfléchi de l'idéalisme allemand, a pris la mesure du tournant de la philosophie du langage, de la compréhension et de l'interprétation. Cette philosophie qui se présente comme une philosophie du signe est sans doute l'un des efforts contemporains les plus exigeants pour prendre en compte les exigences les plus traditionnelles de la philosophie à l'aune des ses acquis les plus contemporains. Lien internet pour commande : http://www.septentrion.com/auteurs/826-0.html 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 09/12/2004} VIENT DE PARAÎTRE La Vie existe-t-elle ? Réconcilier génétique et biologie John Stewart - John.Stewart@utc.fr Vuibert, Paris. Quatrième de couverture "On n'interroge plus la vie dans les laboratoires". La phrase de François Jacob a de quoi surprendre ; et pourtant, il s'agit d'un constat lucide qui est tout à fait exact. Ce livre propose une analyse qui explique comment on a pu en arriver là. En effet, l'objet central de la biologie contemporaine n'est pas la vie, mais le gène. Or la génétique, depuis son fondement par Mendel au 19ème siècle, est une science essentiellement différentielle : autres choses suffisamment égales par ailleurs, une différence dans un facteur génétique est la cause d'une différence dans un phénotype observable. Il s'ensuit que s'il n'y a pas de différences, la génétique n'est plus opérationnelle. Autrement dit, la génétique est constitutivement aveugle à tout ce qui est invariant : et il s'agit d'une véritable tache aveugle, non seulement on ne voit pas, mais on ne voit pas que l'on ne voit pas. Cela est notamment le cas pour l'invariant le plus fondamental de tous : les organismes vivants ne sont pas des "choses", mais des purs processus, des flux d'énergie et de matière qui sont organisés de telle sorte que les organismes se produisent en permanence, d'instant en instant. Cet invariant se nomme l'autopoïèse : et la génétique ignore l'autopoïèse. Ainsi s'est instauré un divorce historique entre la génétique et la biologie des organismes. On peut penser que les grandes découvertes de la biologie moléculaire depuis 1953 rendent caduques ces considérations épistémologiques ; mais il n'en est rien. On a découvert la structure moléculaire de l'ADN, le support matériel des gènes ; et on a découvert le "code génétique" par lequel des séquences de nucléotides dans l'ADN spécifient des séquences d'acides aminés dans des protéines. Mais un organisme vivant ne se réduit pas à un assemblage de protéines. Et, surtout, les notions-clés de "l'information", de "message" et de "code", importées de la cybernétique, recèlent une face cachée. Aucun message codé ne porte en lui-même le dispositif permettant de l'interpréter ; et ce dispositif d'interprétation, qui en biologie n'est autre que l'organisme vivant en tant que tel, est nécessairement invariant et continue donc d'échapper à la génétique. Enfin, ce livre ne se contente pas d'une analyse critique. Dans la dernière partie, on examine les possibilités pour une réconciliation entre une véritable biologie des organismes, et une génétique ramenée à sa juste place par une reconnaissance explicite de ses limitations. En effet, ce n'est pas parce que les gènes ne peuvent pas tout faire qu'ils ne peuvent rien faire. Les gènes ne peuvent pas constituer ce qu'il y a à encoder ; ils ne peuvent pas non plus mettre en place le système de codage ; mais si ces deux fonctions sont assurées par les invariances construites de l'autopoïèse et de l'ontogenèse, les gènes sont parfaitement à même de constituer le support d'informations codées. Ces informations ont structuré depuis 3 milliards d'années la possibilité d'une évolution par variation aléatoire et sélection naturelle ; et sans cette évolution, qui a nécessairement commencé avec des organismes suffisamment simples pour qu'ils puissent advenir par génération spontanée, les organismes vivants ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 09/12/2004} L'ART DE LA THESE Thèse de Carine Duteil-Mougel : Persuasion et textualité Propositions pour l'analyse sémantique et rhétorique de textes persuasifs Nous cherchons dans ce travail à revisiter les principes de la Rhétorique à l'aune de la Sémantique interprétative. L'objectif est de proposer des concepts pour permettre l'analyse des textes à visée persuasive. Notre démarche s'inscrit dans le cadre théorique et épistémologique de la Sémantique interprétative. Il s'agit de remembrer et d'articuler problématiques du sens et de la textualité et problématique de la persuasion. Nous présentons dans la Première Partie de la thèse les principes fondamentaux de l'Art Rhétorique en envisageant les propositions des différents théoriciens qui se sont succédés des origines de la Rhétorique au seuil du Moyen-Age. Nous cherchons dans cette partie à renouer avec la tradition de la Rhétorique sans pour autant retracer un historique de l'Art Rhétorique. Nous ne sommes pas historienne ni spécialiste de la culture antique. Il s'agit pour nous de restituer l'unité de la théorie Rhétorique et d'en dégager les principes fondamentaux. Cette première partie se divise en trois chapitres correspondant aux périodes marquantes de l'évolution de la Rhétorique : l'époque classique, la période hellénistique, et l'époque impériale. Nous cherchons à rendre compte de cette évolution en mettant en parallèle les conceptions des Anciens et en essayant de systématiser leurs propositions théoriques pour montrer la continuité du projet aristotélicien à travers les développements des auteurs latins. Cet effort de systématisation se traduit par une présentation détaillée, pour les principaux auteurs, à savoir Aristote, l'auteur de la "Rhétorique à Hérennius", Cicéron et Quintilien, des différentes parties de la Rhétorique (invention, élocution, disposition mais aussi action oratoire). Cette première partie s'achève au seuil du Moyen-Age (époque qui marque la fin de la Rhétorique "vivante") avec l'introduction des sept arts libéraux qui vont organiser tout l'enseignement chrétien : le Trivium qui comprend grammaire, dialectique, rhétorique ; le Quadrivium qui comprend musique, arithmétique, géométrie, astronomie. La Deuxième Partie de la thèse présente notre cadre théorique et épistémologique. Cette présentation s'étend sur trois chapitres. Le premier chapitre vise à positionner la sémantique textuelle au sein des sciences du langage ; sont introduites les problématiques du sens et du texte. Nous montrons dans ce chapitre comment Rastier propose à la fois un démembrement de la triade sémiotique (à partir des propositions de la linguistique structurale et de la critique radicale de l'ontologie formulée par Saussure) et un remembrement de la tripartition sémiotique (Syntaxe / Sémantique / Pragmatique - reprend l'antique division du Trivium) au sein d'une sémantique descriptive unifiée. Le deuxième chapitre détaille la perspective herméneutique adoptée par Rastier, auteur d'une sémantique interprétative (problématique rhétorique/herméneutique ; Poétique généralisée). Enfin, le dernier chapitre rend compte du projet d'une sémiotique des cultures auquel participe la sémantique interprétative. Nous proposons dans la Troisième Partie de la thèse d'intégrer à la Sémantique interprétative, des concepts produits par la Rhétorique en les adaptant et en les articulant aux concepts de la Sémantique. La refondation de la Rhétorique au sein de la Sémantique interprétative (textualisation de la Rhétorique) permet en retour selon nous, de rhétoriser la Sémantique à travers notamment la prise en compte de la problématique de la persuasion et l'introduction de nouvelles applications. En effet, alors que les analyses sémantiques sont majoritairement consacrées aux textes littéraires ("richesse" sémantique, complexité interprétative), nous procédons dans la Troisième partie de l'ouvrage, à l'analyse sémantique-rhétorique de textes relevant de discours persuasifs. Nous avons choisi de travailler sur des textes relevant de genres et de discours différents afin de repérer des procédés persuasifs variés et d'identifier des stratégies envisagées comme transgénériques et/ou transdiscursives. Notre corpus de référence comprend des textes appartenant au discours publicitaire et des textes appartenant au discours politique. Nous avons choisi deux discours à visée persuasive s'adressant à un large public. Ces discours ne sont pas destinés à des spécialistes (à la différence d'autres discours persuasifs, comme le discours juridique), et sont tous deux relayés par les médias (mass media). Il nous a semblé intéressant de comparer les stratégies persuasives à l'oeuvre dans chacun de ces discours. Sur le plan théorique et méthodologique, nous proposons l'introduction de cinq composantes de la persuasion que nous articulons aux composantes de la textualité (thématique, dialectique, dialogique, tactique) : la composante éthique, la composante argumentative, la composante pathétique, la composante dispositionnelle, et la composante actionnelle. Les trois premières correspondent aux composantes de l'invention-élocution ; nous détaillons dans nos analyses textuelles, des formes sémantico-rhétoriques relevant de ces composantes. La disposition textuelle consiste dans l'ordonnancement des stratégies persuasives au sein du texte. Et selon nous, les stratégies sur le plan de l'expression (formes expressives - composantes typographique, médiatique, distributionnelle, rythmique) participent de stratégies d'action. Nous étudions dans les trois premiers chapitres de cette Troisième Partie, des stratégies persuasives (éthiques, argumentatives, pathétiques) mises en oeuvre aux paliers micro- et méso-textuel. Le dernier chapitre est consacré à l'analyse, au palier textuel (macro-), de stratégies sur la disposition corrélées à des stratégies sur l'action (plan de l'expression). Nous montrons dans nos analyses que nous ne cherchons pas à restituer les intentions de l'auteur ; notre démarche contraste ainsi avec les approches intentionnelles de la communication (cf. la théorie de l'intention de communication de P. Grice ; la pragmatique cognitiviste de Sperber et Wilson - modèle inférentiel de la communication, théorie de la pertinence). Nous repérons à titre d'hypothèses interprétatives, des stratégies persuasives au sein des textes de notre corpus, et nous décrivons les procédés mis en oeuvre. Cette approche interprétative tient compte de la textualité et tente de retracer des parcours plus ou moins complexes au sein des textes analysés. Elle s'inscrit dans une perspective praxéologique adoptée par François Rastier qui permet de situer les textes dans leur entour de production et d'interprétation. En associant textualité et persuasion, nous nous démarquons notamment des conceptions "logicistes" de l'argumentation où sont dressées des typologies d'arguments et où l'on analyse des opérations logico- discursives (cf. la néo-rhétorique de Ch. Perelman (classification en trois types d'arguments) ; la "logique naturelle" de J.-B. Grize ; le schéma argumentatif de S. E. Toulmin ; les règles de l'argumentation rationnelle de H. Van Eemeren et R. Grootendorst - pragma-dialectique). Le cadre théorique et épistémologique dans lequel s'inscrit cette thèse positionne notre approche vis-à-vis des approches pragmatiques et interactionnistes de la communication (cf. l'analyse conversationnelle (J. Moeschler, E. Roulet, le Groupe de Genève), l'analyse des "interactions argumentatives" (C. Plantin, C. Kerbrat-Orecchioni), l'analyse argumentative du discours (R. Amossy), la pragmatique intégrée (O. Ducrot)) ; approches où sont parfois confondues argumentation et persuasion, et où les dimensions éthiques et pathétiques sont peu étudiées. Sur le plan épistémologique, nous considérons que notre travail permet d'inscrire le rapprochement des deux théories (Rhétorique ancienne et Sémantique interprétative) dans le champ de la transmission. Nous suivons François Rastier qui définit la tradition comme étant ce qui du passé vit dans le présent ; il s'agit alors de donner un sens présent aux textes venus du passé -ce qu'illustre cette citation de Confucius (Entretiens, II, 11) : "Le bon maître est celui qui, en réchauffant l'ancien [les textes anciens], est capable d'y trouver du nouveau". Carine DUTEIL-MOUGEL Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'Université de Limoges 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {FR, 09/12/2004} SOUTENANCE DE THESE Christophe Gérard Contribution à une sémantique interprétative des styles. Etude de deux oeuvres de la modernité poétique : Jacques Dupin et Gérard Macé. Soutenance : Université de Toulouse le Mirail, 14.12.2004. 14h00 (à la Maison de la Recherche, Univ. de Toulouse II - Le Mirail) jury : M. Ballabriga (UTM), F.C. Gaudard (UTM), V. Jouve (Reims), F. Neveu (Caen), F. Rastier (CNRS). Résumé de thèse : A la croisée de la stylistique et de la linguistique mais aussi de la poétique et de la critique littéraire, le travail exposé dans cet ouvrage entend poser la question du style du point de vue d'une sémantique interprétative et au sujet de textes relevant de la poésie moderne. Une telle entreprise s'inscrit dans une situation d'analyse assez particulière pour des raisons qui tiennent en premier lieu à la difficulté de la linguistique à traiter du singulier, dans la mesure où cette dernière a conquis en effet son statut de discipline scientifique en tant que "linguistique générale", se donnant traditionnellement pour objet les langues et le langage. Pourtant, pour se conformer le moins à la représentation canonique de cette discipline, le singulier dont est aussi fait la diversité des productions langagières définit un horizon d'attention également légitime. De fait, l'objectif de la description linguistique peut certes se concevoir en termes de règles mais aussi de normes, dont relèvent les normes individuelles et auxquelles correspondent des régularités observées dans des corpus. Pour enquêter sur ces régularités stylistiques nous avons choisi d'étudier des textes qui relèvent de la modernité poétique, réputée pour son accès difficile. Confrontée à un tel régime sémiotique, l'étude des styles rencontre alors un problème d'objectivation majeur, au point que certains ont fortement douté qu'on puisse conduire une analyse stylistique sur la poésie post-rimbaldienne. Néanmoins, on peut soutenir que chercher à rendre compte du style individuel c'est précisément commencer de se frayer une voie vers la singularité de cette sorte de textes, d'en assumer pleinement la négativité constitutive. Le second aspect problématique de notre situation d'analyse concerne la définition du style : pour ce qui concerne les sémiotiques verbales, celle-ci est en effet souvent envisagée comme un défi et l'on a pu qualifier le style de concept pré-théorique. Toutefois, à nos yeux, pour le linguiste le défi ne consiste pas à définir ce qu'est le style mais bien plutôt à définir ce qui relève du style dans son ordre propre de phénoménalité, en assumant la diversité des styles en tant qu'ils s'actualisent, se font reconnaître et se laissent décrire dans des textes au sein d'un corpus constitué. Mais encore faut-il disposer de moyens d'analyse appropriés à l'objectif visé. A ce titre, nous estimons nécessaire de ne pas s'en tenir aux catégories traditionnelles de la linguistique, en dépassant par là même une perspective qui serait d'emblée orientée par des préjugés esthétiques (primauté donnée aux contrastes ou aux symétries, parallélismes, etc.) qu'accompagnent généralement des préjugés herméneutiques sur la clarté ou l'obscurité du sens. C'est dans cet esprit, non sans affinités avec la conception du style des promoteurs actuels d'une sémio-stylistique (J. Molino, J.-Ph. Saint-Gérand), que nous entendons assigner à une sémantique des textes la tâche d'une description qui, posant la question du style dans les termes d'une conception morphosémantique du texte, s'acquitte par là même de la spécificité de la poésie moderne. Le premier chapitre expose le cadre théorique adopté, à savoir la théorie des formes sémantiques de P. Cadiot et Y.-M. Visetti et la sémantique interprétative de François Rastier. Outre la présentation des concepts de fond sémantique et de forme sémantique, on contraste en particulier une conception morphosémantique du texte avec la conception, elle bien plus répandue, distributionnelle du texte. Le second chapitre interroge les conditions, les objectifs puis les moyens d'une description linguistique des styles mais aussi, conjointement et par inclusion, des caractères textuels. Il part ainsi d'une situation épistémologique générale pour aboutir à l'étude concrète et méthodique de l'oeuvre en tant qu'espace de singularisation. Afin de délimiter et de clarifier le champ où prend à la fois place et position une sémantique des styles et, plus exactement des singularités individuelles, on s'efforce notamment d'expliciter la théorie du style que présuppose la perspective adoptée -en l'occurrence celle d'une sémantique linguistique- en empruntant à Gérard Genette une conception "continuiste" du style qui a trouvé ses défenseurs (J.-M. Schaeffer et B. Vouilloux) mais aussi ses détracteurs (L. Jenny et H. Mitterand). On se propose ensuite de délimiter l'objet d'une sémantique interprétative des styles en indiquant les voies qu'est susceptible d'emprunter la description de façon à, plus précisément, 1. clarifier la différence entre genre et style ; 2. dégager différentes formes de singularisation du style ; 3. en montrant comment ces dernières s'actualisent dans les phénomènes sans perdre de vue la conception continuiste du style ; 4. enfin, préciser les rapports entre les niveaux du texte (macro- microtextuel) et les formes du style. Concrètement, nos propositions descriptives voudraient investir les dimensions principales du texte au plan sémantique : ses différents paliers micro-, méso- et macrosémantique ; son organisation sémantique globale (interaction des composantes) ; sa dynamique de thématisation. Dans les termes d'une conception morphosémantique du texte, quatre formes de singularisation ont pu être dégagées : l' "isosémie", la "tournure", le "schème d'unification" et la "ligne stylistique". On se dote ainsi de lieux théoriques où prend place une partie des "règles légitimatrices du langage de l'oeuvre". Ces formes de singularisation sont considérées comme des classes d'objectifs de la description stylistique appropriées à une conception morphosémantique du texte. Au-delà, cependant, elles désignent bien des phénomènes dont la description doit rendre compte. A ce titre, on en vient à discuter la stylistique structurale de Michael Riffaterre (qui nous retient pour sa théorie contextuelle et son ouverture aux phénomènes sémantiques) en vue de promouvoir une approche événementielle de l'activité sémantique qui participe pleinement d'une sémantique des styles. Situant le style au milieu de dynamiques textuelles de formation d'événements, une telle conception distingue d'une part, le style du caractère et, d'autre part, les faits de style proprement dits des effets (dits) stylistiques. Ces distinctions voudrait préciser une médiation possible entre la constitution dynamique du sens textuel et le caractère esthétique des textes poétiques. Dans l'hypothèse de la perception sémantique, on reconnaît ainsi d'une part l'émergence de moments forts sans y réduire la textualité de façon a priori, d'autre part que le style individuel n'existe qu'au sein d'un relief esthétique parcouru d'événements plus ou moins prégnants. Cette assomption théorique d'une gradation entre le plus simple phénomène et l'événement sémantique le plus prégnant ouvre alors sur la question des degrés d'accessibilité du style. On se trouve alors au coeur de la perspective que nous avons essayé de promouvoir : montrer en quoi le style individuel peut faire l'objet d'une description sémantique à l'horizon d'une perception gagée sur le déploiement de parcours interprétatifs. De façon connexe, étant considérée l'existence de formes sémantiques, au sens large, et leur dynamique de constitution par esquisse, remodelage et reprise dans une activité de thématisation par laquelle se font et se défont des identités (actorielles, thématiques), nous proposons de conférer à nos différentes formes de singularisation le rôle de tracés privilégiés de formes sémantiques ou de modes d'action réguliers sur la constitution des formes. On avance alors que ces tracés, ou façons d'individuer des profils et de caractériser des thèmes, sont la réalisation en contexte des formes de singularisation définissables au terme d'une familiarisation avec le corpus. Ces tracés privilégiés participent ainsi à identifier les aspects d'un ductus ou manière particulière de constituer et de faire évoluer des formes sémantiques. Pratiquement, cela signifie que la description se donne pour objet d'étude stylistique les façons singulières qu'a le sens de prendre forme dans un ensemble de textes, et c'est au fond à la poursuite de l'oeuvre comme espace (phénoménal) complexe générateur de forme(s) textuelle(s) qu'on se lance. Les propositions descriptives formulées sont mises en oeuvre dans les troisième et quatrième chapitres. Le choix des textes est motivé par leur complémentarité, la relative obscurité des poèmes en prose de Gérard Macé contrastant avec l'hermétisme revendiqué des poésies de Jacques Dupin. Constamment nourrie au contact de la critique littéraire, l'étude de ces oeuvres permet au lecteur d'apprécier la valeur descriptive de nos quatre formes de singularisation en accédant à des dimensions particulières des textes étudiés. Au contact des oeuvres, un nouvel aspect de la singularisation/caractérisation, la tonalité, est retenu. En tant que modalisation des formes sémantiques, elle vient compléter le ductus et ses différents modes d'expression. Sans prétendre bien sûr avoir épuisé le sujet, on souhaiterait avoir à la fois contribué à ouvrir des perspectives et à rationaliser des intuitions/conceptions partagées sur le style individuel, ainsi qu'à approfondir un secteur de la sémantique des textes à même d'intéresser l'analyse stylistique. 444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 {Robitaillé, 25/11/2004} SOUTENANCE DE THESE Gertrude Kazoviyo Le phénomène de la manipulation dans le discours politique Thèse soutenue le 16 Décembre 2004 à 14h30 à l'Université Toulouse Le Mirail, Centre Pluridisciplinaire de Sémiolinguistique textuelle. http://www.univ-tlse2.fr/cpst/ Résumé : L'analyse du phénomène de la manipulation a pour objet de cerner dans le discours politique écrit en général et dans le discours de prise de position officielle (le Dippo) en particulier, les stratégies langagières que le locuteur scripteur mobilise à son profit. Le Dippo, ce genre qui réunit déclarations publiques et communiqués de presse, met en scène un locuteur scripteur (collectif) qui mobilise toutes les stratégies possibles pour emporter l'adhésion du public à ses thèses. L'étude s'intéresse particulièrement à deux stratégies : l'usage des actes illocutoires et la subjectivité langagière. Elle articule donc pragmatique et énonciation. D'abord, dicté par les circonstances de production, le locuteur recourt essentiellement à trois catégories d'actes illocutoires : les directifs, les assertifs et les expressifs qui fonctionnent suivant une certaine structure. Ensuite, au niveau énonciatif, la présentation du dit discours est de manière à /faire découvrir/ au public lecteur l'idée qui compte le plus chez le locuteur scripteur. Aussi, tout en montrant son droit à la parole en tant que mandataire d'un groupe, il use de séduction et de provocation pour désigner son public. Enfin, les arguments qu'utilise le locuteur scripteur que ce soit les valeurs ou les figures de rhétorique, tout démontre qu'il opère un choix judicieux qui va dans le sens de son objectif factitif. 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes Textes 555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555 {FR, 09/12/2004} ENTRETIEN "Il faut relire Ferdinand de Saussure dans le texte." (Entretien paru partiellement dans le journal Le nouveau quotidien, Genève, en 1997.) Simon Bouquet revient aux écrits originaux de Saussure et aux notes de cours de ses étudiants. Il en tire des conclusions d'une grande portée pour l'histoire des idées en linguistique et en philosophie des sciences humaines. Interview. ___________________ Chercheur au département de langues et littératures romanes à l'université de Berne où il prépare une nouvelle édition des leçons de linguistique générale de Ferdinand de Saussure, Simon Bouquet est né à Paris, y a fait ses études de linguistique et de philosophie et a enseigné à l'université de Paris X-Nanterre. Il n'en est pas moins un vrai Suisse : sa mère est zurichoise et son père à demi tessinois. Il vient de publier aux éditions Payot une "Introduction à la lecture de Saussure". Il y démontre l'utilité d'un nouvel examen de la pensée du savant genevois. Les travaux de Ferdinand de Saussure ont eu une influence considérable sur le développement de la linguistique. Ils ont également servi de référence aux sciences humaines de ce siècle (chez des penseurs comme Claude Lévi-Strauss, Jacques Lacan ou Roland Barthes, par exemple). Or, la pensée de Saussure est connue par un ouvrage qui n'est pas de sa main, le "Cours de linguistique générale", publié par deux de ses collègues, Charles Bally et Albert Sechehaye. Aujourd'hui, s'appuyant des textes autographes du linguiste et sur les notes de cours prises par ses étudiants, Simon Bouquet montre comment le travail de Bally et Sechehaye a introduit des distorsions dans le discours même du maître. Il nous invite, sur la base des textes originaux, tout à la fois à une nouvelle compréhension de la linguistique saussurienne et à une réflexion sur l'histoire des idées en sciences humaines. ___________________ Le Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure, paru en 1916 deux ans après sa mort, a été écrit par Bally et Sechehaye qui étaient ses disciples. Dans la préface d' "Introduction à la lecture de Saussure" (Payot), vous dites que leur version déforme sa pensée. Le "Cours" de 1916 est une recomposition, sur la base de notes d'étudiants prises entre 1907 et 1911 lors de trois sessions de leçons intitulées "linguistique générale". A la mort de Saussure, quelques uns de ceux qui l'avaient approché, et notamment ses collègues Bally et Sechehaye bien qu'ils n'aient pas assisté à ces leçons de linguistique générale, avaient le pressentiment que quelque chose d'important s'y était passé. Qu'elles avaient inauguré une nouvelle façon de penser la science du langage et de projeter l'avenir de cette science. En même temps, il leur a probablement semblé que la nouveauté -le génie propre- de la pensée de Saussure ne se reflétait qu'imparfaitement dans les notes d'étudiants qui constituaient alors la seule trace de cet événement de pensée (avec quelques rares autographes). Il ont cédé à la tentation de composer, sur la base d'énoncés provenant de trois sessions distinctes de cours, un livre unique, "le" Cours. Bien leur en a pris, certainement, puisque ce livre a eu le succès et l'influence qu'on sait. Mais si, dans la tradition de l'exégèse saussurienne -initiée, en cette seconde moitié du siècle, par Robert Godel et Rudolf Engler-, on compare attentivement le "Cours" avec tous les textes originaux disponibles (comprenant des autographes et des notes d'étudiants retrouvés depuis 1916), on s'aperçoit, d'abord, que le "Cours de linguistique générale" s'éloigne effectivement souvent de la parole de l'enseignant et, surtout, que la pensée qui apparaît dans les textes originaux s'avère, au seuil du XXI° siècle, plus intéressante et plus riche d'enjeux que le texte de 1916. Les différences apparaissent à plusieurs niveaux. D'une part, elles concernent des questions fondamentales de la théorie de la science linguistique (des questions liées notamment aux notions, reconnues comme saussuriennes, d'arbitraire et de valeur, mais aussi à des problèmes comme ceux du statut de la syntaxe ou de l'acte de parole dans une théorie du langage) ; d'autre part, une différence majeure tient à la logique de l'argumentation développée sur les trois cours dont témoignent les cahiers d'étudiants, reconstruite par les auteurs du "Cours" -je crois qu'il faut dire "les auteurs" plutôt que "les éditeurs"- selon le canevas d'un cours unique idéal ; d'une troisième part, on découvre, sous-tendant la réflexion de Saussure, une "théorie des savoirs" implicite -fortement mise à mal par Bally et Sechehaye- qui lui fait considérer distinctement trois champs d'application de cette réflexion : la théorie d'une science existante (la grammaire comparée), une spéculation philosophique sur le langage, le programme d'une science à venir. Nous reviendrons sur cet aspect de votre livre, d'être une lecture de Saussure organisée par une "théorie des savoirs". Restons sur la question de l'histoire des textes : n'est-il pas curieux que Saussure n'ait pas écrit le "Cours de linguistique générale" ? Si l'on regarde la production scientifique de Saussure, il n'a quasiment rien publié en dehors de circonstances qui l'y obligeaient. Son fameux "Mémoire sur les système primitif des voyelles dans les langues indo- européennes" -un des ouvrages-clé de la grammaire comparée-, était une thèse universitaire. Ses articles, toujours très brefs, lui étaient imposés par son appartenance la Société de linguistique de Paris ou par la nécessité confraternelle de participer à des volumes de "Mélanges". A côté de cela, c'était un professeur très scrupuleux et dévoué à ses étudiants et un homme préoccupé par une réflexion obstinée, dont témoignent des textes manuscrits fragmentaires, brouillons, aphorismes, -et dont témoignent, tout autant, ses cours. Sait-on pourquoi il n'a pas plus publié ? Plus je fréquente les textes, moins je me permets d'avoir d'interprétations à ce sujet. A mon sens, on a trop cherché des interprétations, psychanalytiques ou autres, et trop peu lu les textes. Or il se trouve que ces textes existent, notamment sous forme de notes de cours et d'autographes, et que ce sont des mines d'or. C'est cela qui est intéressant chez Saussure. Vous avez dit que la pensée de Saussure, lue dans les textes originaux, est aujourd'hui plus riche d'enjeux que le Cours de linguistique générale. De quels enjeux s'agit-il ? Tout d'abord des enjeux pour l'histoire de la linguistique. Il apparaît clairement que Saussure n'est pas, en linguistique, le père du seul structuralisme. Il a pensé, tout autant, les fondations théoriques des grands courants théoriques postérieurs au structuralisme : grammaire générative, pragmatique, analyse du discours. En bref, le Saussure présenté comme quelque peu "dépassé", par Noam Chomsky notamment, n'est que le Saussure en trompe-l'oeil du "Cours". Pour dire cela encore autrement, les textes originaux préviennent nombre des critiques adressées au "Cours". Et les grands courants de la linguistique contemporaine apparaissent, finalement, beaucoup plus saussuriens qu'ils ne le reconnaissent. Relire Saussure aujourd'hui implique aussi certainement des enjeux pour la pratique linguistique. Là, c'est plus technique et je préfère renvoyer vos lecteurs au dernier chapitre de mon livre, qui ébauche quelques perspectives de ce point de vue. Enfin, une nouvelle lecture de Saussure me semble cruciale, plus largement, pour l'histoire des idées en sciences humaines. On retrouve à ce propos la "théorie des savoirs" que nous évoquions tout à l'heure. Tout à fait. L'élaboration saussurienne est un illustration exemplaire des virtualités des sciences humaines au sein des savoirs. De fait, le linguiste genevois fait oeuvre de philosophe des sciences humaines en cela qu'il distingue clairement trois champs de réflexion. Premièrement, il pense la théorie d'une science, autrement dit ce qu'on appelle aujourd'hui une épistémologie. Cette science, c'est la grammaire comparée, à laquelle il est le premier à donner une épistémologie stricte : il analyse la grammaire comparée comme une science galiléenne. Deuxièmement, il développe une réflexion purement métaphysique sur le fait du langage, une réflexion inscrite dans la tradition philosophique et notamment dans la filiation de la philosophie du XVIII° siècle -et c'est précisément en cela qu'il articule cette réflexion épistémologique à sa réflexion métaphysique qu'il opère une révolution au sein de cette tradition philosophique. Troisièmement (en fait il s'agit d'une prolongation de sa réflexion métaphysique), il conçoit la programme -le pari- d'une science à venir. C'est ce troisième champ de réflexion seul qu'on traduit Bally et Sechehaye, en le coupant les deux autres qui justifient toute sa valeur. Les nombreuses citations des textes originaux, dans mon livre, ont pour but de donner accès à cette articulation occultée de la construction intellectuelle saussurienne. De donner accès à une théorie des savoirs ? Pas directement. C'est plutôt de l'illustration d'une théorie des savoirs appliquée à la linguistique qu'il s'agit. Cette théorie, en elle-même, est très simple. En bref, c'est celle qui veut d'une part que, si les sciences humaines sont des sciences, elles satisfassent à des critères épistémologiques généraux, sans quoi le terme de "science" n'a pas de contenu à leur propos. C'est celle qui veut, d'autre part, que le domaine de la pensée sur l'homme qui ne satisfait pas à ces critères ne puisse être envisagé que comme complémentaire (au sens de la théorie des ensembles) du savoir positif des sciences humaines. Pour désigner ce domaine conceptuel complémentaire, j'emploie le terme de "métaphysique". Je me suis appuyé, pour cette analyse, sur la réflexion épistémologique développée, dans son Introduction à une science du langage (Editions du Seuil, Paris, 1989), par celui qui fut aussi l'un de mes maîtres en linguistique : Jean-Claude Milner. Il y a donc eu une période où l'on faisait de la science positive sur les faits humains sans se poser de questions. Il y a eu ensuite une période où on a revendiqué la positivité des sciences humaines. Puis, dans les années 60, on a revendiqué une position spécifique pour les sciences humaines, en voulant notamment la fonder sur Saussure. Votre livre est-il le signe que les choses ont changé et que la question ne peut plus se poser ainsi ? Je l'espère. Comme vous le pointez, ce que les textes originaux viennent réfuter, c'est justement une position philosophique qui s'est voulue, un temps, fondée sur la pensée de Saussure ! En tant que théoricien des savoirs (en tant qu'épistémologue et que métaphysicien), Saussure me semble beaucoup plus moderne que ses successeurs. On peut même le qualifier, au regard de philosophie des sciences contemporaine, de visionnaire. D'ailleurs, si sa pensée, à travers le "Cours" a fortement fécondé la linguistique du siècle, elle n'a encore porté que peu de fruits en philosophie et en histoire des sciences -ce qui n'a rien d'étonnant vu le parti pris par Bally et Sechehaye. Dans mon "Introduction à la lecture de Saussure", je me suis attaché précisément à la présenter sous cet angle, ce qui est nouveau dans l'histoire de la critique saussurienne. Mais ce n'est là, vraiment, qu'une introduction et, notamment sur la métaphysique saussurienne de la parole, il resterait beaucoup à dire. Par exemple à souligner sa parenté avec celle de Wittgenstein. Toutefois le plus urgent, à mon sens, c'est de donner plus complètement accès aux textes des leçons genevoises de linguistique générale, y compris à des non-linguistes. C'est pourquoi ma priorité est aujourd'hui de réaliser leur nouvelle édition. Et c'est pourquoi nous avons choisi, avec Gallimard, de faire paraître cette édition dans la Bibliothèque de philosophie. (Propos recueillis par Laurent Wolf) Introduction à la lecture de Saussure de Simon Bouquet, Payot, Bibliothèque scientifique, Paris, 396 pages. Cours de linguistique générale, Edition préparée par T. de Mauro, Payot, Grande bibliothèque, 1995. Cours de linguistique générale, Edition critique par R. Engler (deux tomes), Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1968-1974. 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels Appels 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 09/12/2004} COLLOQUE L'INTERNET LITTÉRAIRE FRANCOPHONE Colloque de Cerisy, 13-20 août 2005 Proposé par l'équipe de recherche Hubert de Phalèse (Paris 3) Organisé par Michel Bernard (Paris 3) et Patrick Rebollar (Univ. Nanzan, Nagoya) Cf. site de Cerisy : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/ pour programme et informations pratiques. ARGUMENTAIRE DE L'ILF 2005 : L'internet littéraire francophone. Que signifie ce titre ? "L'internet" : ensemble de sites et de pages web, de méls, de blogs, de pdf, de mp3. Est-ce un réseau de machines, un cyber-hypertexte de documents ou une communauté de communautés d'êtres humains ? "Littéraire" : qui dit ce qui l'est ? Quelle analyse, quel instrument de mesure décide de la littérarité ? Quel point commun entre un roman de Balzac, un fonds de bibliothèque, un forum de profs de lettres, un soldeur de livres et les poèmes d'un lycéen ? Et avec "francophone", combien de malentendus ? Est-ce seulement tout ce qui est en français hors de France ? N'est-ce qu'une usine à gaz géo-politique ? Parler ou écrire en français ne suffit-il pas à être francophone ? Et puis, le français n'est pas partout le même ! Évoquer l'internet littéraire francophone, c'est donc postuler un espace intellectuel à partir de trois coordonnées incertaines. Ajoutons tout de suite une quatrième dimension à cet espace : le temps ! Dans un réseau de communication où l'accès public a juste dix ans cette année, au moins pour la France, nous devons nous attendre, à l'échelle historique, à être témoins et acteurs d'une naissance, d'un début de croissance, avec ses naïvetés et ses maladies infantiles. Avec ses réussites aussi ! Avec ce qui est déjà son patrimoine ! Avec sa création au jour le jour, qu'aucun d'entre nous n'arrive à suivre. Bien sûr, il revient aux participants de ce colloque de dire, dans le croisement et l'interaction de leurs interventions, ce qu'est, peut-être, ou ce que pourrait être l'internet littéraire francophone, l'ILF. Pour ce colloque, premier du genre, nous faisons appel à deux types d'intervenants. D'une part, des personnes qui ont eu un rôle important pendant ces dix années d'existence de ce que nous entendons a priori par ILF et qui souhaitent décrire et analyser leur travail et leur évolution. D'autre part, des personnes qui, étant ou n'étant pas acteurs de l'ILF, proposent un point de vue, une recherche, globale, transversale ou autre. Dans ce vaste espace à quatre dimensions, nous avons délimité, a priori encore, des secteurs de pensée et de production afin de faciliter l'identification de celles et ceux qui y oeuvrent. Sont-ce les échanges entre secteurs qui créent la porosité de l'ILF ? Ou est-ce la porosité inhérente au réseau qui favorise les échanges ? Hubert de Phalèse, équipe de recherche de Paris III fondée en 1990 pour explorer les études littéraires assistées par ordinateur, dirigée d'abord par Henri Béhar et actuellement par Michel Bernard, organise ce colloque et propose à la sagacité des acteurs de l'ILF une répartition en 5 catégories -que rien ne ferme et dont les échanges se multiplient chaque jour : la création, la recherche, l'enseignement, la communication et les ressources. Toutes les personnes impliquées dans l'ILF reconnaîtront sans doute appartenir à plusieurs de ces catégories : -- LA CRÉATION LITTÉRAIRE : sites et blogs d'auteurs, sites et blogs individuels à visée littéraire, groupes et ateliers de création littéraire, revues, etc. -- LA RECHERCHE : sites de promotion des équipes de recherche et de diffusion des travaux universitaires, sites et forums de sociétés savantes, revues savantes et universitaires, etc. -- L'ENSEIGNEMENT : sites scolaires (classes, académies, etc.), expériences de pédagogie en réseau, sites de corrigés d'examens, réseaux d'enseignants, d'étudiants, d'élèves, etc. -- LA COMMUNICATION : listes de discussion et de diffusion, forums et blogs dits littéraires, médias traditionnels, éditeurs, librairies en ligne, etc. -- LES RESSOURCES : bibliothèques et fonds numérisés en ligne, sites d'institutions patrimoniales et sociétés littéraires offrant des ressources numérisées, etc. Publication des propositions retenues : 20 décembre 2004. Réception des propositions définitives : 31 mars 2005. Ouverture du site web de l'ILF : fin avril 2005. Site de Cerisy : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/ Site de l'équipe Hubert de Phalèse : http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/ Site de LITOR, protocole & inscription : http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/litor1.htm Site de Michel Bernard : http://michel.bernard.free.fr/archives.php Site de Patrick Rebollar : http://home.inter.net/berlol/index.htm 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 09/12/2004} COLLOQUE Matérialités de l'activité de nomination : Formes, discours, représentations Colloque Jeunes Chercheurs Organisé par l'EA 2290 SYLED Université Paris III, Sorbonne Nouvelle 11-12 mars 2005 Renseignements disponibles sur le site du Syled : http://www.cavi.univ-paris3.fr/ilpga/syled/ 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 09/12/2004} JOURNEES D'ETUDE Compétences, reconnaissance et pratiques génériques Le CRAL (CNRS-EHESS) et le GRIACD (UNIL-IRIS 4) organisent deux journées d'étude intitulées "Compétences, reconnaissance et pratiques génériques", comprenant une dizaine d'interventions chacune, et qui se tiendront en deux temps. Une première session est organisée les 26 et 27 novembre 2004 à Lausanne dont le programme, déjà établi, sera prochainement diffusé et dont les travaux seront publiés sur Fabula ; une deuxième session se déroulera les 29 et 30 avril 2005 à Paris. Les journées d'études pourront accueillir une dizaine d'interventions ; des communications supplémentaires pourront également se joindre à la publication en ligne. ______________________ Les genres "dépendent peut-être moins des textes eux-mêmes que de la façon dont ces textes sont lus". Cette affirmation de Borges est au coeur du renouvellement des études sur les genres : après les tentatives de taxinomie de la période romantique et les descriptions formelles de la période structuraliste, qui ont eu tendance à réifier ce qui n'étaient que des concepts opératoires ou des normes socio-discursives, la tendance actuelle est à l'appréhension du phénomène générique sous un angle pragmatique. L'extension de la réflexion sur les "genres du discours", qui déborde aujourd'hui les frontières floues de la littérarité, met elle aussi l'accent sur le dialogisme et les conditions de "l'intelligence réciproque entre locuteurs" (Bakhtine), aussi bien dans le contexte global des interactions verbales que dans le domaine des oeuvres de fiction écrites qui a longtemps constitué le corpus exclusif d'analyse. La lecture et l'analyse peuvent aller très vite à la perception de grands genres du discours, mais on peut également viser l'appréhension de mécanismes plus fins de reconnaissance et de participation, définissant l'extension historique et sociale des genres comme normes discursives et esthétiques partagées par une communauté. Cette pragmatique des genres, et la permanence de la perception que nous en avons, suppose ainsi l'existence de compétences génériques, celles des auteurs et des lecteurs ou celles des interlocuteurs, qui peuvent être explorées aussi bien dans un sens cognitif qu'en termes textuels, formels, esthétiques, phénoménologiques, historiques ou encore sociaux. Ce sont ces notions de compétences et de reconnaissance génériques que nous voudrions interroger, en en faisant le carrefour d'interrogations venues de plusieurs disciplines. Quelles sont les procédures d'identification des genres en relation avec d'éventuelles marques textuelles ? Comment les compétences génériques permettent-elles la reconnaissance d'un contexte "transtextuel" dans lequel s'insère le discours, et dont dépend l'interprétation ? Définissent-elle des protocoles de réception, ou une abstraction éminemment subjective et variable construite par chacun ? En quoi les compétences génériques participent-elles de l'histoire d'un genre, et dans quelle mesure le contexte littéraire modifie-t-il ce rapport à l'historicité des normes discursives (notamment à travers le recours à la tradition) ? Quels sont les liens de la généricité avec d'autres concepts décrivant l'expérience des discours et des oeuvres (horizon d'attente, mémoire, pacte de lecture, stéréotypes et lieux communs, dimension illocutive des discours, "felicity conditions" des actes de langage...) ? L'expérience des genres repose-t-elle sur le postulat d'une communication esthétique ? Comment les lecteurs acquièrent-ils des compétences génériques ? Prennent-elles des figures différentes selon les arts concernés ? Ces questions définissent certains des enjeux de la théorie actuelle de la généricité. Ces rencontres se dérouleront sous la forme de communications suivies de débats. Les contributions des conférenciers porteront sur le renouvellement des études sur les genres dans le champ de la littérature, des arts et de l'analyse des discours. Soulevant des questions d'ordre épistémologique, elles pourront être appliquées à l'analyse d'un genre déterminé, qui servira à la fois d'illustration des enjeux théoriques et de champ d'application des méthodes dégagées. L'ensemble sera publié sur le site Fabula (www.fabula.org) de manière à ce que les contributions des participants et les discussions soient rendues accessibles rapidement au plus grand nombre. Organisateurs : * Raphaël Baroni, pour le Groupe de Recherche Interdisciplinaire en Analyse Comparée des Discours (GRIACD- UNIL-IRIS 4)et le CRAL (+41) 021 624 32 26 raphael.baroni@bluemail.ch * Marielle Macé, pour le Centre de Recherches sur les Arts et le Langage et le groupe Fabula (+33) 01 43 21 65 44 mace@fabula.org 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 09/12/2004} APPEL A COMMUNICATIONS 4èmes Journées de la Linguistique de Corpus Lorient, 15 - 17 septembre 2005 http://www.univ-ubs.fr/crellic/ Les 4èmes Journées de linguistique de corpus auront lieu à Lorient les 15, 16 et 17 septembre 2005. Elles sont organisées par le laboratoire ADICORE de l'Université de Bretagne Sud. * Objectifs Ces 4èmes Journées de Linguistique de Corpus visent à promouvoir le développement de la linguistique de corpus en France. Elles réunissent des chercheurs venus d'horizons divers qui s'intéressent à l'utilisation de l'informatique pour l'analyse des faits de langues. Les contributions attendues pourront concerner, de manière non exhaustive : - la lexicologie et lexicographie, mono~ et bilingues, - la lexicométrie - la terminologie, - la traductologie, - l'analyse du discours, - la linguistique appliquée et - la description linguistique, ... * Organisation Les journées prendront la forme de communications orales d'une vingtaine de minutes sur des travaux en cours. Seront également prévues des communications affichées. L'ensemble des communication retenues donnera lieu à publication dans les actes de la conférence. * Soumission Les personnes désirant proposer une communication aux journées sont conviées à envoyer un résumé long (deux pages) de leur contribution, dont au moins avec un paragraphe sur le corpus utilisé, accompagné d'une page de renseignements pratiques comprenant le mode de communication souhaité (oral ou poster), le nom, l'affiliation, téléphone, adresse postale et électronique. Les résumés doivent être en Times 12 avec interligne simple et en format Word RTF, ASCII, ou HTML. Ces contributions seront évaluées par deux experts du comité scientifique de la conférence. Ces soumissions devront parvenir au comité d'organisation à l'adresse suivante : Journée "Linguistique de corpus " Geoffrey Williams Département LEA, U.F.R. Lettres et Sciences Humaines 4 rue Jean Zay, BP 92116, 56321 LORIENT Cedex ou par courrier électronique à Geoffrey.Williams@univ-ubs.fr * Calendrier Date limite de soumission : 20 avril 2005 Notification aux auteurs : 20 mai 2005 Version finale : 30 juillet 2005 * Comité d'organisation Président : Geoffrey Williams (CRELLIC, UBS, Lorient) Christophe Ropers, Université de Bretagne Sud, Lorient Claude Sionis, Université de Limoges Isabelle Léglise, Université de Tours Jean-Yves Antoine, Université de Tours Nathalie Gasiglia, Université de Lille3 Thomas Lebarbé, Université de Grenoble * Comité scientifique Claire Blanche-Benveniste, Professeur Emérite. GARS, Université d'Aix en Provence. Elena Tognini-Bonelli. Université de Sienne, Italie. François Rastier, Directeur de recherche. UMR 7114 CNRS-Paris X. John Sinclair, Professeur Emérite. Université de Birmingham, Royaume Uni, Directeur Tuscan Word Centre, Italie. Pierre Arnaud, Professeur. CRTT, Université Lyon II. Sylviane Granger, Professeur. Université Catholique de Louvain, Belgique. Thierry Fontenelle, Dr. Microsoft, US et EURALEX. Wolfgang Teubert, Professeur. Université de Birmingham, Royaume Uni. * Renseignements Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter Geoffrey.Williams@univ-ubs.fr ou le site WWW de la conférence : http://www.univ-ubs.fr/crellic/ 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666 {FR, 09/12/2004} JOURNEES Cette année, à nouveau, la Société de Neurophysiologie Clinique de Langue Française va réunir autour d'un thème général de neurophysiologie, des spécialistes éminents des Neurosciences Cliniques et Expérimentales. Neurophysiologie du langage normal et pathologique avec pour principaux thèmes : - les langages : aspects généraux et développementaux - neurophysiologie du langage - pathologies du langage Sont pressentis parmi les orateurs : P. Lieberman ; S. Robert ; LJ. Boe & JL. Schwartz ; A. Christophe ; S. De Schonen ; F. Liégeois ; JF. Démonet ; S. Dehaene ; L. Cohen ; G. Dehaene-Lambertz ; C. Liégeois-Chauvel ; A. Friederici ; JP. Lachaux ; G. Ojemann ; Y. Chaix ; J. Lambert ; MN. Metz-Lutz. Cette réunion aura lieu à Paris (Sorbonne) les 10 et 11 Janvier 2005. Contact : veronique philippart <v.philippart@scorcom.net> 666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666666