1997_02_11

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SdT volume 3, numero 2.

 

                                                     SOMMAIRE

 

1- Coordonnees

             - 4 nouveaux correspondants.

 

2- Carnet

             - faire-part de naissance de Margot.

 

3- Informations

             - calendrier des reunions de l'equipe SdT : debut le 13 mars.

             - seminaire "Hermeneutique - Phenomenologie" : debut le 14 fevrier.

 

4- Publications

             - resume de la these d'Alain Herreman, intitulee

             "Elements d'histoire semiotique de l'homologie"

             - note de Francois Rastier sur "La clarte d'Heraclite"

 

5- Bibliographie : ouvrages recus

 

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1- COORDONNEES

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[information réservée aux abonnés]

 

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2- CARNET

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Nathalie Valceschini-Deza (en thèse sur l'accès sémantique aux banques

textuelles) a donné naissance le 17 janvier à une petite Margot :

bienvenue en ce monde !        {FR, 27/01/97}

 

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3- INFORMATIONS

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{FR, 05/02/97}

                                        Université Paris IV :

             École Doctorale des Sciences du Langage et de la Communication

             Centre de Linguistique Française - Équipe Sémantique des textes

 

Séminaire :

                           Conférences invitées et exposés de recherche

 

                                        Année 1996-1997

                                        second semestre

 

Jeudi 13 mars :

        Jean-Michel Fortis (CLF)

             "Le langage mental"

 

Mercredi 19 mars, Salle des Actes, 18h-20h :

        François Rastier (INaLF-CLF)

             "La sémantique  des textes"

 

Jeudi 20 mars :

        Pierre Dumesnil (INT-Evry)

             "Economie de la langue et langue de l'économie

             -Pour une économie textuelle"

 

Jeudi 3 avril :

        Denis Thouard (CNRS, Lille)

             "Grammaire, herméneutique et critique

             dans le premier romantisme allemand"

 

Jeudi 15 mai :

        Evelyne Bourion (INaLF-CNRS, Nancy)

             "L'analyse sémantique assistée de corpus littéraires"

 

Jeudi 29 mai :

        Nathalie Valceschini-Deza (CRIN-CLF)

             "L'accès sémantique aux banques textuelles

             -Recherches en cours"

 

Jeudi 19 juin :

             Alain Herreman (REHSEIS-CNRS Paris)

             "Sémiotique du texte mathématique"

 

De 18 h. à 19h30,

Université Paris IV (1 rue Victor Cousin, 75005 Paris),

Amphithéâtre Le Verrier (galerie Richelieu, escalier F,

3 ème étage, à droite),

à l'exception de la conférence du 19 mars, Salle des actes,

rez-de-chaussée, de 18h à 20h.

 

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{FR, 27/01/97}

Nouveau séminaire organisé par Jean-Michel Salanskis,

professeur de philosophie à l'Université de Lille III :

 

                                        Herméneutique - Phénoménologie

 

Innombrables sont les façons dont la notion d'interprétation et celle de

phénomène en viennent à concerner non seulement les savoirs, mais aussi les

pratiques culturelles contemporaines.

 

Que ce qui est doive se montrer, apparaître, valoir comme phénomène, que

tout ce dont nous parlons résulte d'un montage solidaire des apparitions,

ayant sa logique et sa temporalité, c'est le message de base de la

phénoménologie, ou c'est ce qui trace son programme de recherche. rait mobiliser l'herméneutique et la

phénoménologie autrement qu'une certaine vulgate heideggerienne, qui les

croise et les conjugue dans la figure de la phénoménologie herméneutique,

ne l'a fait jusqu'ici avec le succès que l'on sait. En restant attentif à

ce qui, de l'herméneutique, est bien antérieur à ce croisement et

indépendant, à la limite, de toute doctrine philosophique spéciale, et qui

est la fréquentation philologique des textes, aussi bien qu'à ce qui, de la

phénoménologie, se considère comme aliéné dans le contexte heideggerien,

avant ou après la Kehre, et qui est l'analyse husserlienne du flux des

vécus ou l'ontologie et la psychologie d'inspiration brentaniennes.

 

Dans le but de favoriser une mobilisation plurielle et nouvelle des thèmes

herméneutiques et phénoménologiques, nous croyons utile de les envisager

dans leur rapport à la science et à la méthode rationnelles, de mettre en

avant l'indexation de tout ce segment de philosophie contemporaine sur la

positivité et la constructivité scientifiques. Y compris s'il s'agit de

réfléchir à ce qu'herméneutique et phénoménologie apportent à l'esthétique,

ou à d'autres champs non théorétiques.

 

Le mode de travail prévu est celui d'un séminaire, qui se réunira une fois

par mois chaque année, de novembre à mai sans doute. Chaque année, on

essaiera de lui donner un thème plus particulier, de lui choisir un

sous-titre.

 

On espère que les séances de ce séminaire donneront l'impulsion à un

travail authentique : d'une part, les conférenciers auront à coeur de

donner des indications thématiques et bibliographiques à ceux qui les

écouteront, pour qu'ils puissent prolonger l'assistance aux séances par

une recherche personnelle, d'autre part on pourra, si les bonnes volontés

sont au rendez-vous, organiser des ateliers de travail pour de petits

groupes fortement motivés par un problème qui aura surgi au fil d'une

conférence ou de la discussion associée.

 

Le séminaire 1996-97 comportera quatre séances, et portera le sous-titre

"Texte et symbole". Ci-joint le calendrier des séances, avec un descriptif

sommaire de leur contenu.

 

                                        Herméneutique - Phénoménologie

                                                     Texte et symbole

 

* Jean-Michel Salanskis (14 Février)

             L'esprit, l'action et l'interprétation

 

Comment comprendre l'action ? Au cours de ce siècle, on a essayé, d'un

côté, d'objectiver l'action, sur le mode de la philosophie analytique ou

dans le contexte des sciences cognitives, et d'un autre côté, de la

déterminer sur le mode herméneutique, essentiellement via l'analogie de

l'action et du texte proposée par Ricoeur. De plus, ces deux types

d'approche à première vue incommensurables ont été dans une certaine mesure

croisés. La question qu'on voudrait se poser est, simultanément, celle de

l'essence de l'action, de sa juste estimation ontologique en quelque sorte,

et celle de la compatibilité de toutes les conceptions de l'action

envisagées avec le motif si peu en faveur aujourd'hui de l'intériorité

subjective.

 

* François Rastier (28 Mars)

             Les limites de la sémantique interprétative

 

Au sein des sciences du langage, le problème de l'interprétation n'a été

posé que sous des formes restrictives, et les textes n'ont souvent été

considérés que comme des suites de phrases. Aussi la sémantique

interprétative a-t-elle proposé des remaniements épistémologiques quant à

l'objet et aux objectifs de la linguistique. Elle doit aussi préciser les

frontières qui la séparent de l'herméneutique philosophique et de la

philologie, mais aussi celles qui la distinguent d'autres disciplines du

texte, comme la poétique, la rhétorique et la stylistique. Enfin, son

statut épistémologique doit tenir compte du fait que la description est

aussi une interprétation, et que la méthodologie suppose une déontologie.

 

Interventions suivantes : François de Gandt ; Pierre Judet de Lacombe et

André Laks. Les dates et intitulés seront précisés ultérieurement.

 

Lieu : Campus du Pont de bois, Villeneuve d'Ascq

             Maison de la Recherche

             Salle 008

 

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4- PUBLICATIONS

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{FR, 06/01/97}

Resume de these :

 

Alain Herreman

 

             REHSEIS CNRS UPR 318

             27, rue Damesme

             75013 Paris FRANCE

             EMail :  herreman@paris7.jussieu.fr

 

 

Titre : Elements d'histoire semiotique de l'homologie

 

Cette these est consacree a l'histoire de la topologie algebrique et plus

particulierement a l'histoire du calcul homologique. Elle presente

l'analyse de quatre "textes" : les trois premiers Memoires de Poincare

consacres a l'Analysis situs, publies entre 1895 et 1900, le livre de

Veblen, ANALYSIS SITUS, publie en 1922, un article d'Alexander,

"Combinatorial Analysis Situs", publie en 1926, et le livre de Lefschetz,

TOPOLOGY, publie en 1930. Les analyses sont menees de maniere a permettre

la comparaison des traitements du calcul homologique dans ces textes.

L'accent est mis sur leurs differences et des consequences historiques et

epistemologiques sont tirees de celles-ci. Pour cela, deux types d'analyses

semiotiques sont developpees.

 

Le premier consiste en l'analyse du SYSTEME SEMIOTIQUE des textes. Les

notions de "signe" et de "systeme" adoptees sont reprises, avec

d'importantes adaptations, de celles introduites par le linguiste Louis

Hjelmslev. Les plans de contenu geometrique, arithmetique, ensembliste et

algebrique sont definis, leurs manifestations sont relevees, leurs

relations mutuelles sont decrites et il est montre que celles-ci different

selon les textes. Il est ainsi possible d'apprecier dans les enonces, et

notamment dans les demonstrations, la part de chacun de ces contenus et les

passages des uns aux autres. Plus generalement, la permanence du plan de

contenu geometrique et l'absence du plan de contenu ensembliste dans ces

textes sont etablies. Une attention particuliere est aussi accordee aux

combinaisons lineaires ; l'importance de l'expression ecrite dans ces

textes est ainsi mise en evidence.

 

Le second type d'analyse concerne le CONDITIONNEMENT SEMIOTIQUE des textes.

Il s'agit de prendre en consideration les enonces de ces textes dont la

fonction est la production d'un signe ou qui comportent un commentaire

explicite sur la nature d'un signe. Cette analyse permet de considerer des

differences semiotiques explicitement reconnues par les auteurs. Elle

permet en particulier d'apprecier leur souci d'assurer a certaines

expressions une signification geometrique. Elle donne un autre acces a la

complexite semiotique de ces textes mathematiques.

 

La confrontation des resultats de ces deux types d'analyses permet

notamment de relativiser l'influence du developpement de l'axiomatique et

de la theorie des ensembles sur le developpement de l'homologie durant la

periode consideree.

 

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{FR, 04/02/97}

 

Note sur :

 

                                        La clarté d'Héraclite

 

                                        (F. Rastier)

 

1. Le concept de philosophie est sans doute pour l'étude d'Héraclite

anachronique ou impropre, dans la mesure où cette discipline reste liée à

la réflexivité critique et à des genres comme le traité ou le dialogue.

 

L'espace d'Héraclite n'est pas celui du débat. Son livre est sapientiel,

plutôt que philosophique. La notion même de doctrine pourrait ne pas lui

convenir.

 

Quoi qu'en ait dit Heidegger, qui à vrai dire s'appuyait sur une édition

tendancieuse, il est remarquable qu'on ne puisse sans légèreté philologique

faire à son propos l'hypothèse d'une ontologie, ni d'ailleurs d'une

anti-ontologie. Si, comme l'affirme justement Mouraviev, l'Etre n'existait

pas avant Parménide, la question s'éclaire -sans se résoudre.

 

Cependant, quand l'Etre s'efface, ou du moins quand on sort de l'habituelle

ontologie de la clarté doxale, on discerne mieux le langage.

 

En premier lieu, celui de la philosophie. Que depuis Kant le style ampoulé

des chancelleries ait dominé de fait la philosophie transcendantale ne

signifie pas que la philosophie s'oppose à la poésie comme une prose.

Les entreprises à mes yeux antithétiques de Heidegger et de Merleau-Ponty

(dont la Prose du monde restitue son ambiguïté au mot prose) sont là pour

nous le rappeler.

 

2. On pourrait opposer à l'hétéronomie stylistique d'Héraclite l'isonomie

de Parménide. Cette opposition correspond sans doute à deux modes opposés

d'impression référentielle, le réalisme empirique et l'antinomisme. Le

premier est irénique, car il suppose une fonction représentationnelle du

langage, le second polémique car il crée des univers contrefactuels et

contradictoires entre eux.

 

Il invalide en tout cas le modèle de la communication, à mes yeux un des

principaux obstacles épistémologiques au développement des sciences du

langage. Comme on sait, ce modèle définit le langage comme un code, le

texte comme un message et l'interprète comme un décodeur . Il ne distingue

pas l'émetteur, l'auteur et le narrateur. Il oppose la fonction poétique et

la fonction référentielle, interdisant de poser clairement la problème de

la mimésis philosophique et de sa fonction ontogonique. En bref, l'irénisme

bien justifié qui inspira à l'issue de la seconde guerre mondiale ce modèle

de la communication ne convient sans doute guère à l'agonistique

héraclitéenne. Issu du positivisme logique, ce modèle ne connaît que le

régime de la clarté, l'obscurité se réduisant à du bruit.

 

Or il conviendrait de distinguer sémantiquement les régimes interprétatifs

de la clarté et de l'obscurité, comme de détailler les types d'obscurité :

l'obscurité initiatique, qui cache au vulgaire, participe de l'ascèse de

l'initié ; ou l'obscurité panique, qui ne sera pas levée parce que

l'interprétation ne peut qu'épaissir et non lever l'équivocité.

 

3. Ici se pose bien entendu le problème de la révélation. Les deux grandes

options du discours philosophique sont le discours argumentatif et le

discours révélationnel ; au premier la clarté et la transmissibilité, au

second l'obscurité voire l'ésotérisme. Or comment une vérité peut-elle être

obscure ? Héraclite dit significativement de l'oracle de Delphes :

Outé legei, outé kryptei, alla semainei.

 

Le plus profond scandale du texte héraclitéen ne tient pas à son obscurité,

mais à sa clarté, soulignée pourtant par plusieurs auteurs anciens, Diogène

Laërce en tête. Ou plus exactement, au mélange ou alternance de clarté et

d'obscurité. Ni l'une ni l'autre ne sont par elle-mêmes aussi fascinantes

que leur mélange, d'où sans doute le succès mérité de genres comme la

parabole, qui disent le plus clairement du monde qu'il faut rechercher

quelque chose au-delà de la clarté. L'absence d'isonomie, voilà peut-être

ce qui fascine : le texte alors n'assigne au lecteur aucune position à

laquelle il puisse se tenir. Obligé d'en changer toujours, il se voit

victime d'un pathétique interprétatif, contraint de chercher la clarté dans

les passages obscurs, mais aussi l'obscurité dans les passages clairs, sans

jamais pouvoir se fier à ce qu'il trouve.

 

Bref, fasciné, le lecteur est asservi au narrateur : la dramatisation

implicite de l'énonciation représentée n'est pas celle irénique du don,

mais celle polémique de la déception. Héraclite est poétique au sens où il

soumet son lecteur -est-ce pour son bien ? Est-ce une volonté initiatique

de la part d'un prêtre de l'Artémis d'Ephèse ?

 

4. L'angoisse du lecteur pourrait être l'effet de formes sémantiques

remarquables : ce qui reste du binarisme est conçu sur le mode d'une double

hypallage indécidable, avec troc d'attributs. On a défini l'effet de vérité

poétique par l'isomorphisme entre le plan du contenu et celui de

l'expression (ex. deux chiasmes, phonétique et sémantique, qui se

répondent). A la vérité, comme isomorphisme, Héraclite oppose de fait le

trouble oraculaire des contradictions structurées entre contenu et

expression. Ici, l'on pourrait revenir à l'effet particulier du rapport

polémique entre son et sens dans certains fragments.

 

Une mimésis très particulière, plutôt formulaire que textuelle, s'instaure

alors : son effet de signe abandonne la praxis de l'orateur pour la poesis

de l'artisan, la présence de l'oral pour la distance de l'écrit.

Dans cette pensée polaire mais non dualiste, l'esprit signifié est

indissolublement lié au corps signifiant : d'où sans doute le rôle de la

poésie dans toute révélation. Tout cela reste propre à la vérité poétique,

alors que la vérité philosophique est tout entière sur le plan du contenu

(c'est une validité argumentative, ce pourquoi il est moins impossible de

traduire Aristote qu'Héraclite).

 

5. Alors que Parménide écrit en vers un poème prosaïque passé l'exorde,

Héraclite écrit en prose ce que nous appellerions aujourd'hui de la poésie.

Il ne pouvait écrire en vers, car son texte aurait été oral (on n'imaginait

pas de poésie sans chant ni musique), et sa dynamique de la plurivocité

s'appuie sur l'écrit : par exemple, la double accentuation de bios dans B

34 (sur le nom de l'arc, arme de mort, qui signifie aussi la vie) rend

impossible une vocalisation unique. Du moins certaines techniques

poétiques ne sont  sans doute pas possibles sans la permanence de l'écrit :

ainsi des palindromes, anagrammes et autres procédés découverts par Serge

Mouraviev.

 

Or, on sait qu'Héraclite censure Hésiode (fr. 57), estime qu'Homère et

Archiloque méritaient les verges (fr. 42), et fustige les aèdes de carrefour

(fr. 104) ; il se méfie des oreilles plus encore que des yeux (fr. 101 a),

il estime que le logos est chose de l'âme (fr. 115). Tout peut conduire

dans le même sens : un refus de la voix chantée de la poésie.

 

On sait par ailleur qu'Héraclite n'a pas enseigné, qu'il a simplement

déposé son livre dans le temple d'Artémis. Si Héraclite a cherché une

poésie sans oralité (donc écrite et en prose), peut-être est-il le premier

écrivain, au sens moderne : celui d'une voix sans communication et sans

transmission orale.

 

 

Référence :

 

Serge Mouraviev (1996) - "Poétique et philosophie chez Héraclite",

Thèse de l'Université Paris IV.

 

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5- BIBLIOGRAPHIE : OUVRAGES RECUS

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{FR, 05/02/97}

 

AAVV (1996) La lecture littéraire - revue de recherche sur la lecture des

textes littéraires, I, 1, Paris, Klincksieck.

             (Nouvelle revue, animée par Vincent Jouve (Université de Reims),

et d'une excellente tenue. Premier dossier : L'interprétation. Cette revue

est ouverte aux diverses approches, cognitives et linguistiques comprises.)

 

AAVV (1996) L'accord, Faits de langues, 7, Ophrys.

             (Contributions variées et de bonne qualité.)

 

Ballon-Aguirre, E. éd. (1995) Tradicion oral hispanica y etnoliteratura

amerindia - Homenaje a Joseph Courtés, Escritos, 11-12, Puebla.

 

Bouquet, S. (1997) Introduction à la lecture de Saussure, Paris, Payot.

             (Sous ce titre trop modeste, une reconstruction systématique de

la pensée de Saussure, s'appuyant sur les inédits. Grand intérêt historique

et épistémologique.)

 

Cifuentes Honrubia, J. L., Llopis Ganga, J. (1996) Complemento indirecto y

complemento di lugar, Universidad de Alicante.

             (Une explication du phénomène syntaxique de la double complémentation

par la variation des types de conceptualisations cognitives.)

 

Dehaene, S., éd. (1997) Le cerveau en action - Imagerie cérébrale

fonctionnelle en sciences cognitives, Paris, PUF.

             (Une synthèse bienvenue et parfaitement à jour, par les meilleurs

spécialistes.)

 

Gill, H. S. (1996) The Semiotics of Conceptual Structures, New Delhi, Bahri

Publications.

             (L'ouvrage regroupe un bon nombre d'études sur divers thèmes,

principalement sur la philosophie du langage (Abélard, notamment) et

l'analyse textuelle (discours politique et littéraire). La Somme d'un

sémioticien indien de premier plan.)

 

Grize, J.-B. (1996) Logique naturelle et communications, Paris, PUF.

             (Pour éviter les apories de l'approche formaliste, et témoignant

d'un rationalisme tempéré, l'auteur propose la notion de schématisation

discursive (qui unit représentation et communication). Le lien avec la

linguistique reste ténu.)

 

Grünbaum, A. (1997) Les fondements de la psychanalyse, Paris, PUF.

             (Ce pamphlet scientiste soutient contre Ricoeur que la psychanalyse

n'est pas une théorie de l'interprétation, pour l'attaquer en tant que

science de la vie. Ouvrage important.)

 

Koren, R. (1996) Les enjeux éthiques de l'écriture de presse, Paris,

L'Harmattan.

             (A propos de "la mise en mots du terrorisme", une dénonciation

argumentée et linguistiquement fondée de l'objectivisme.)

 

Kronning, H. (1996) Modalité, cognition et polysémie : sémantique du verbe

modal devoir, Acta Universitatis Upsaliensis, Almquist et Wiksell

International, Stockholm.

             (Solide travail de linguistique descriptive, par un des meilleurs

représentants de l'école suédoise de linguistique française.)

 

Meyer, B. (1996) Sur les Derniers vers - Douze lectures de Rimbaud,

Paris, L'harmattan.

             (Explications bien conduites, sans préjugés psycho- ou

sociologistes. Rimbaud sans trop de rimbaldisme, quel plaisir...)

 

Moeschler, J. (1996) Théorie pragmatique et pragmatique conversationnelle,

Paris, Armand Colin.

             (Recueil de douze articles dans une perspective unique :

la théorie de la pertinence (Sperber & Wilson).)

 

Oppenheimer, A. (1996) Kohut et la psychologie du self, Paris, PUF.

             (Excellente introduction à ce théoricien du narcissisme,

en délicatesse avec les freudiens, et prônant une méthode empathique.)

 

Otman, G. (1996) Les représentations sémantiques en terminologie,

Paris, Masson.

             (L'auteur utilise le formalisme des réseaux sémantiques, dans une

perspective néo-classique. Ouvrage soigné.)

 

Philippe, G. (1996) Le roman - Des théories aux analyses, Paris, Seuil,

Coll. Mémo.

             (Parfaite synthèse, dans un ouvrage d'introduction informatif,

dense et sans démagogie.)

 

Proust, J. éd. (1997) Perception et intermodalité - Approches actuelles

de l'intermodalité, Paris, PUF.

             (Les rapports entre canaux sensoriels, dans la perspective d'une

philosophie de l'esprit militante.)

 

Renaud, F. (1996) Sémantique du temps et lambda-calcul, Paris, PUF.

             (L'aspect formel l'emporte sur l'aspect descriptif, mais l'auteur

milite pour une "purge méthodologique".)

 

Rouayrenc, C. (1996) Les gros mots, Paris, PUF.

             (La lexicographie l'emporte encore sur la lexicologie, hélas

ou flûte !)

 

Victorri, B., Fuchs, C. (1996) La polysémie - construction dynamique du

sens, Paris, Hermès.

             (Une linguistique du signe, mais contextualisée. Les auteurs font

la synthèse de leurs travaux sur "encore" (ch. IV à VIII). Ouvrage bien

rédigé.)

 

Vivier, J. (1996) Psychologie du dialogue homme-machine en langage naturel,

Paris, Europia.

             (Actes d'un colloque de 1993. La problématique a vieilli.)

 

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