François Rastier : LA MACROSÉMANTIQUE

ANNEXE  : La lancinante question de l'hécatombe des espèces (Texte étudié supra § 6)

Mais que s'est-il donc passé il y a 65 millions d'années ? Car il s'est passé quelque chose : sur ce point tout le monde est d'accord. Les résultats, on les con­naît : à la fin de l'ère secondaire, les dinosaures ont été rayés de la planète. Tous sont morts et le monde animal fut touché à 75 % par la terrible crise. Dans l'océan, le massacre fut tout aussi spectaculaire : près de 15 % de toutes les familles d'invertébrés marins ont péri, dont certains groupes jusqu'alors domi­nants, comme les ammonites ; et le plancton, tout le plancton a disparu. C'est alors que les mammifères qui, depuis des millions d'années vivaient dans l'ombre des grands reptiles, ont commencé à s'épanouir et à prendre le pouvoir.

Depuis le début de l'ère secondaire, il y a 230 millions d'années, les dino­saures régnaient en maîtres sur la planète. Ils étaient partout : on a découvert leurs restes fossilisés en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique, en Australie, à Madagascar... Sur les continents et les îles, au nord comme au sud, on a retrouvé les traces de centaines d'espèces de dinosaures. Car ceux-ci constituaient un monde extrêmement varié, comparable aux mammifères d'aujourd'hui : à côté de géants fameux, tels que le diplodocus qui pouvait atteindre jusqu'à 40 m de long, vivaient des petites bêtes de quelques dizaines de centimètres qui pour être moins impressionnantes, n'en étaient pas moins des dinosaures... Certains étaient bipèdes, d'autres quadrupèdes ; les uns étaient herbivores, les autres carnivores : il existait des dinosaures fins et rapides et de gros patauds caparaçonnés, tout héris­sés de pointes osseuses ; il y avait aussi des dinosaures pourvus de becs qui ont peut-être été des ancêtres des oiseaux... Donc, depuis 150 millions d'années les dinosaures dominaient la terre. Un bail ! Ils ont eu le temps de connaître les pre­miers plissements alpins, la formation de l'océan atlantique, l'apparition des pre­miers mammifères et des premiers oiseaux, la naissance des fleurs... Ils ont tra­versé des crises, géologiques et climatiques. Et ils ont survécu. Et puis vint la fin du Mésozoïque — l'ère secondaire. Dans les couches supérieures de l'étage Crétacé, les fossiles de dinosaures sont là, prouvant qu'ils vivaient à cette époque. Dans la couche au-dessus, la première du Cénozoïque — l'ère tertiaire — il n'y a plus rien. Ni dans celle-là, ni dans les suivantes : entre le Crétacé et le Tertiaire, les maîtres de la planète ont disparu. Les gros, les petits, les herbivores, les carni­vores, les quasi-lézards et les presque oiseaux : tous rayés du monde vivant !

Une telle hécatombe pose des questions. Pourtant, les paléontologues trop oc­cupés à essayer de comprendre comment vivaient non seulement les dinosaures mais aussi toutes les autres espèces, moins spectaculaires et cependant tout aussi intéressantes, n'étaient — jusqu'à ces derniers temps — guère passionnés par la dis­parition des grands reptiles. L'histoire de la vie n'est faite que de naissances et de disparitions d'espèces, remarquaient-ils. Certes, il y a des extinctions plus mas­sives que d'autres, mais la fin d'une espèce est un phénomène "normal". On a même calculé qu'en moyenne (bien qu'en ce domaine les moyennes ne signifient pas grand-chose) la durée de vie d'une espèce animale oscille entre 10 et 30 mil­lions d'années. Avec leur 150 millions d'années, les dinosaures ont donc eu un beau règne... Et puis pourquoi cette fixation sur les dinosaures et ce désintérêt pour tous les autres ? Et les trilobites alors ? Et les grapholites ? Les gigantostra­cés ? Les fusulines ? Les ammonites ? Les bélemmites ? Les rudistes ? Sans parler d'un certain nombre de brachiopodes et d'échinodermes... Seulement voilà : rien n'est plus séduisant qu'une question sans réponse et ce trou qui n'in­quiétait pas outre mesure les paléontologues, d'autres se sont essayés à le combler. Et chacun y est allé de sa théorie expliquant l'extinction des grands reptiles du Secondaire. Philippe Taquet, directeur du Muséum, en a recensé 81 ! Certaines il faut l'avouer étaient assez stupides, mais il y en eut d'astucieuses et de très poétiques aussi. Malheureusement, presque toutes oubliaient que les dinosaures n'avaient pas été seuls touchés par la crise Crétacé-Tertiaire et que toute théorie expliquant la disparition des seuls dinosaures était vouée à l'échec. D'autant que, bien sou­vent, les dinosaures étaient assimilés aux seuls diplodocus : toutes les belles hypothèses liées au gigantisme, ou au caractère herbivore de feu la grosse bête, tombaient donc à l'eau si l'on tentait de les appliquer à l'ensemble des dino­sauriens. Les paléontologues haussaient donc les épaules et poursuivaient leur travail sans se soucier des hypothèses de salon.

Mais voilà qu'en 1980, le géologue américain Walter Alvarez et son papa, Luis Alvarez, prix Nobel de physique (je vous l'ai dit : tout le monde s'intéresse à la mort des dinosaures, à l'exception des paléontologues) consignent une commu­ni­cation dans la revue Nature qui explique toutesles disparitions d'espèces à la fin du Crétacé ! Cette fois, les paléontologues dressent l'oreille : l'hypothèse est intel­li­gente, et ce ne serait pas la première fois que les scientifiques étrangers à cette discipline viendraient chambouler la paléontologie : ce sont des biologistes qui ont obligé les paléontologues, il n'y a pas si longtemps à retirer — à regret — le Ramapithèque de notre arbre généalogique. En 1983, les Alvarez qui n'avaient pas vraiment convaincu, reçoivent le renfort de deux paléontologues de Chicago, Sepkoski et Raup, qui appliquent l'hypothèse des Alvarez à toutes les extinctions massives d'espèces. Alors ce sont des astronomes qui entrent dans la danse et l'af­faire est reprise partout, au point de faire la couverture de Timeil y a quelques mois, et tout le monde y va du météorite tueur de dinosaures...

Cette fois, les paléontologues ne pouvaient plus éluder la question. D'autant que, reconnaissent-ils, lorsqu'une hypothèse est intéressante, même si elle se révèle fausse, elle a le mérite de faire progresser les choses. Il y a quelques jours se réunissait donc pour la première fois à Paris, une table ronde internationale sur les extinctions d'espèces. Au coeur du débat, devinez quoi : la crise Crétacé-Tertiaire...

Walter alvarez étudiait un site bien connu des géologues et paléontologues, situé à Gubbio, en Italie et qui présente l'intérêt d'offrir une série complète des étages de la période Crétacé-Tertiaire. On peut y voir au dernier étage du Crétacé, une couche de calcaire pleine de fossiles et au-dessus une couche de calcaire ter­tiaire dépourvue de fossiles. Entre les deux, prise en sandwich, une mince couche d'argile rouge ne dépassant pas 2 cm d'épaisseur. Alvarez rapporte un échantillon d'argile à Berkeley pour être analysé. Il s'avère que l'échantillon contient 30 fois plus d'iridium que les roches n'en contiennent d'habitude. Or l'iridium est rare sur Terre, mais abondant dans les météorites. Donc on a : fossiles/iridium/plus de fos­siles ; l'hypothèse : dinosaures/météorites/plus de dinosaures méritait d'être for­mulée. Un astéroïde géant aurait donc percuté la Terre, soulevant une formi­dable masse de poussière qui aurait peu à peu entouré la planète comme un cocon, fai­sant écran à la lumière du Soleil. Sur terre les plantes, en mer le planc­ton auraient d'abord disparu, la photosynthèse les rendant totalement dépendants de la lumière solaire. Puis les autres espèces auraient été touchées à leur tour, la chaîne alimen­taire étant rompue. Le phénomène aurait été aggravé par l'hiver — type "hiver nucléaire", très à la mode ces derniers temps — qui serait né de ce manque de soleil.

C'est alors que Sepkoski et Raup, de l'Université de Chicago, annoncèrent leur découverte : avec la régularité d'une horloge, depuis 250 millions d'années, des extinctions d'espèces ont lieu tous les 26 millions d'années affirment-ils. Une telle régularité ne peut s'expliquer que par un de ces cycles que seule connaît l'astro­nomie. Des astronomes vinrent donc à la rescousse avec chacun leur explication. La première, c'est Némésis, compagnon sombre du Soleil, qui mettrait 26 mil­lions d'années à accomplir son orbite et provoquerait donc, tous les 26 millions d'an­nées des perturbations gravitationnelles dans le nuage de Oort où se trouvent les comètes, avec pour effet d'en précipiter un certain nombre sur le système solaire, la Terre ayant sa part de bombardements. Deuxième explication, la mys­térieuse planète, dernière planète du système solaire encore inconnue, dont l'orbite, loin­taine et plus ou moins perpendiculaire au plan de l'écliptique, serait réguliè­rement déviée par l'influence gravitationnelle des autres planètes, de sorte que tous les 28 millions d'années, la planète mystérieuse viendrait perturber le nuage de Oort... Troisième hypothèse : lorsque le système solaire, dans son oscil­lant voyage, tra­verse le plan de la Voie lactée, il rencontre des nuages de pous­sières interstellaires qui dérangeraient le nuage de Oort. Bref, tout cela est très inté­ressant. Seulement, cela fait beaucoup d'hypothèses, s'appuyant sur des hypo­thèses, pour justifier des hypothèses... On n'a jamais vu un système d'étoiles doubles séparées par une telle distance, notent les astrophysiciens ; et pourquoi la planète X aurait-elle une orbite aussi invraisemblable ? Quant au nuage de pous­sière, d'après les calculs, nous sommes en ce moment en plein dedans...

Les hypothèses astronomiques ne sont pas seules à poser problème. La plupart des paléontologues critiquent les contorsions statistiques auxquelles Sepkoski et Raup se sont livrés pour obtenir leurs cycles réguliers d'extinction massive. Au Muséum de Paris, Léonard Ginsburg est catégorique : «A moins 11 millions d'an­nées, je regrette, il n'y a pas eu d'extinction de masse. C'est faux. A moins 38, bon, il y a eu des perturbations, mais pas une crise générale comme à la fin du Crétacé ! Non, vraiment : leur histoire ne tient pas debout !». Et Jean-Michel Mazin du laboratoire de paléontologie du CNRS à Paris VI, conteste aussi les tra­vaux de Sepkoski et Raup : «Depuis 600 millions d'années — avant, c'est le vide, on ne sait pour ainsi dire rien — il y a eu de nombreuses extinctions d'espèces, mais d'importances très différentes. On recense une centaine de crises mineures où un groupe disparaissait d'une région, mais trouvait refuge autre part où il continuait d'exister, et une ving­taine de crises majeures au cours desquelles un groupe entier disparaissait de la Terre. Mais des bouleversements, avec un véri­table renouvellement planétaire des espèces vivantes, il n'y en a que deux : celui du Secondaire-Tertiaire qui a vu la fin du règne des reptiles et le démarrage de celui des mammifères et des oiseaux comme espèces dominantes ; et il y a 230 millions d'années, la grande crise Primaire/Secondaire qui vu la fin du règne des poissons et des amphibiens et le démarrage des reptiles comme espèce dominante. Cette crise de la fin du Primaire fut très importante, mais elle est lointaine: il y a moins de fossiles, elle est donc très difficile à évaluer : on ne sait pas exactement quelles espèces ont disparu à cette époque. Pour l'instant, on explique cette crise par une glaciation, mais un jour, quelqu'un ira y mettre son nez et découvrira des tas de mystères, comme à la fin du Crétacé...» La fascinante horloge mortelle de Sepkoski et Raup ne semble donc guère rendre compte de la réalité. Reste l'iri­dium et l'hypothèse des Alvarez.

«Il y a deux mois, on a retrouvé, dans le Montana des dinosaures au-dessus des couches à iridium ! s'amuse Léonard Ginsburg. Vous savez, on les connaît depuis avant la guerre, les couches à iridium de Gubbio. On expliquait cela par la concentration de minéraux non solubles, au moment d'une régression marine. Et puis, il en existe d'autres ! A -20 millions d'années par exemple, il y a une couche à iridium : or on ne constate aucun dégât à cette époque...». Retour donc, à la case départ : comment sont morts les dinosaures ? que s'est-il passé il y a 65 millions d'années ?

D'abord, que signifie cette date ? Ce passage d'une époque à une autre, cette frontière matérialisée par un trait sur des échelles stratigraphiques, à combien de temps correspond-il? Cela a pu durer un an ou un million d'années... On n'en sait strictement rien : le pouvoir de résolution de la science est actuellement insuffi­sant pour affiner plus. On peut seulement estimer que ce passage du Crétacé au Tertiaire s'est fait en quelques centaines de milliers d'années... Une durée extrê­mement brève à l'échelle de la géologie (la Terre est vieille de 4,6 milliard d'an­nées), mais pas si brutale que çà à l'échelle des espèces vivantes (il suffit de voir tout ce qui est arrivé à celles-ci au cours des 500 000 dernières années...). Et puis on oublie trop souvent comment les limites géologiques furent établies. Or ce sont les variations dans les fossiles que contenaient les roches qui furent utilisées pour déterminer les limites entre celles-ci. Rien d'étonnant donc à ce qu'on ne retrouve pas au tertiaire les fossiles du Crétacé : c'est la fin de ceux-ci qui a fait mettre la frontière entre Crétacé et Tertiaire à cette hauteur. Ainsi, lorsque aujourd'hui on utilise les limites stratigraphiques pour fixer l'extinction des espèces, le système se mord un peu la queue. On confond l'outil, qui donne une certaine vision de la réalité et la description de cette réalité...

Donc, les dinosauriens — et d'autres espèces, nous l'avons vu — se sont éteints à la fin du Crétacé, sur une période qui a pu durer plusieurs centaines de milliers d'années. «Mais, remarque Léonard Ginsburg, leur déclin avait com­mencé 15 millions d'années plus tôt! Au Turonien et même avant : à la fin du Jurassique, puisqu'il n'y a déjà plus de diplodocus au Crétacé. Il reste surtout des petites bêtes dont le déclin commencera 4 à 6 millions d'années avant les couches à iridium».

Léonard Ginsburg a une hypothèse — pas une explication, une hypothèse — qui est pour l'instant celle que la majorité des paléontologues dans le monde ac­ceptent comme la plus féconde. Il part de la constatation d'un phénomène qui a épisodi­quement remodelé la Terre : les transgressions marines : «La mer arrive avec une faune nouvelle, dit-il ; elle s'installe. Puis elle se retire, et, comme une sorcière, elle prend tout. On ne revoit plus jamais cette faune».

Or à la fin du Crétacé, la mer, qui recouvrait toute l'Europe jusqu'à l'Oural, s'est retirée jusqu'au large de Brest. Le continent s'est agrandi de toute l'Europe. Même chose en Amérique où le golfe du Mexique remontait en gros jusqu'au pôle Nord : les eaux en se retirant, ont dégagé à peu près l'Amérique actuelle. Résultat : la zone néritique qui s'étendait sur 400 km au début du Crétacé supérieur se retrouva réduite à une mince bande côtière de ? à 10 km de large. L'espace vital manqua, une lutte pour la vie, terrible dut s'ensuivre entre les animaux marins d'où sorti­rent vainqueurs ceux qui avaient la plus grande capacité d'adaptation. C'est à cette époque que les poissons téléostéens envahirent les eaux douces et descendirent occuper les abysses.

Sur Terre au contraire, l'espace vital augmenta. Mais le considérable accrois­sement de la surface continentale eut pour conséquence le développement d'un climat continental avec ses hivers très rigoureux. Pourquoi les dinosaures auraient-ils moins bien supporté ce refroidissement que les mammifères ou les oiseaux ? «On connaît mal la physiologie de ces animaux, explique Léonard Ginsburg, mais on sait que c'étaient des reptiles à sang froid. C'est à dire à tempé­rature interne variable liée, comme chez nous à ce qu'ils mangent, mais aussi à la chaleur du soleil. Regardez les vipères par exemple : c'est toujours à l'orée du bois qu'on les trouve : elles se mettent à l'ombre lorsqu'elles ont trop chaud puis au soleil pour se réchauffer. C'est par ce va-et-vient qu'elles assurent leur régulation thermique. Alors que les mammifères homéothermes, on en trouve jusqu'au Groenland. Le seul problème, c'est la nourriture, mais avec leur fourrure ils sup­portent bien le froid. D'ailleurs les reptiles vivent dans les régions intertropicales : plus vous allez vers les pôles, moins ils sont nombreux et plus ils sont petits.»

Ainsi, peu à peu ,les dinosaures ont dû s'engourdir, cesser de se reproduire.. Ceux qui ont tenu le plus longtemps furent les plus petits des herbivores, certains carnivores comme le Tyrannosaure Rex, un géant redoutable réussit à tenir jus­qu'à la fin du Crétacé. Plutôt qu'un brutal cataclysme, c'est sans doute une longue agonie que vécurent les dinosaures. Dans les roches du Crétacé, on trouve à la base beaucoup de fossiles de dinosaures et très peu de mammifères, puis, peu à peu, la proportion s'inverse. Mais tout cela se lit sur 30 m d'épaisseur, ce qui représente des millions d'années.

Reste la question : pourquoi la mer s'est-elle retirée ? Effondrement du plan­cher océanique, pense M. Mazin. Glaciation, pense Léonard Ginsburg. Glaciation qui a amplifié le phénomène de refroidissement continental. Certes on n'a pas de trace de cette glaciation... «Mais on va chercher, dit Léonard Ginsburg. Ce ne fut sûrement pas une glaciation violente et brève, comme au Quaternaire. Le phéno­mène a dû être beaucoup plus lent, beaucoup moins fort. Les seules preuves que l'on pourrait avoir : des roches striées par les glaciers... A condition qu'il y en ait eu ! S'ils étaient en pleine mer... Il faudrait étudier la calotte glaciaire...»

De toute façon, les crises sont forcément provoquées par quelque chose. « En dernière analyse, l'origine est sans doute extraterrestre, dit Léonard Ginsburg. Ca c'est sûr : on fait partie de l'Univers...» Mais de là à aller chercher une comète tueuse provoquant une sorte d'hiver nucléaire... A l'université de Berkeley, dans le même bâtiment que les Alvarez, le paléontologue Williams Clemens, qui consi­dère ses collègues de l'étage au-dessus comme des humoristes, pose la question autrement : «Pourquoi, il y a 65 millions d'années, des espèces ont-elles survécu et se sont-elles épanouies... ? » « Les géologues aiment trop la froideur des roches pour comprendre, dit Léonard Ginsburg. Nous, à travers les os, les pierres, les fossiles, ce que nous recherchons, ce qui nous passionne : c'est la Vie, seulement la Vie »

Sciences et avenir, novembre 1985.


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