SÉMANTIQUE TEXTUELLE 2

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1.2. Les paliers de la description sémantique

On distingue, du côté de l’objet décrit, des degrés de complexité nommés paliers ; les principaux paliers sont le morphème, mot, syntagme d’abord, la phrase/période ensuite, le texte enfin. Du côté de la théorie sémantique interprétative, on distingue la macrosémantique (qui a pour objet d’étude le texte), la mésosémantique (qui a pour objet la phrase) et la microsémantique (qui a pour objet les unités du palier inférieur : morphème, mot, lexie, syntagme). Cela est très approximatif : ces distinctions sont commodes pédagogiquement, mais la théorie présentée est une sémantique unifiée, c’est-à-dire que les différents outils/concepts présentés peuvent s’appliquer aux différents paliers qui ne diffèrent que par des degrés de complexité et dont les frontières ne sont pas absolues (par exemple, une phrase, voire un texte, peut consister en un mot). D’autre part, cette théorie affirme aussi la détermination du local par le global (du texte donc, dans son contexte).

Nous nous en tiendrons ici à la microsémantique et, en partie, à la mésosémantique.

 

1.3. Les degrés de systématicité

On n’entrera pas ici dans le détail. On distingue le dialecte (« langue fonctionnelle – ou langue considérée en synchronie, par opposition à la langue historique », FR 94), le sociolecte (« usage d’une langue fonctionnelle, propre à une pratique sociale déterminée », ibid.) et l’idiolecte (« usage d’une langue et d’autres normes sociales propre à un énonciateur », ibid.). « Seuls relèvent du système fonctionnel de la langue l’inventaire des morphèmes et les règles de leur combinaison » (FR 94, p. 48). Un sociolecte correspond à une pratique sociale (ex. judiciaire, politique, religieuse) avec son lexique propre structuré, ses genres… ; l’idiolecte renvoie à l’ensemble des régularités personnelles ou « normes individuelles » (FR 01, pp. 178-179).

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