MARYVONNE HOLZEM et JACQUES LABICHE
Résumé : En s'appuyant sur la théorie de l'énaction, cette étude se propose de caractériser la relation avec l'environnement numérique de travail comme un couplage sémiotique. Pour cela, elle récuse les conceptions technologisantes de la cognition et s'appuie sur les sciences de la culture.
JACQUES LABICHE et MARYVONNE HOLZEM
Résumé : Cet article propose une recension commentée de l’ouvrage d’Antoine Garapon et de Jean Lassègue. Le magistrat et le philosophe reviennent tour à tour sur les enjeux sociétaux et culturels d’une réforme de la justice, lieu de l’affrontement entre les deux formes symboliques que sont le droit et le numérique. Cet ouvrage est particulièrement bienvenu à l’heure où l’institution juridique est amenée à se dessaisir de certaines prérogatives au profit de la justice « digitale », alors que par sa fonction symbolique elle est constitutive de l’organisation sociale dont le droit se porte garant. Il témoigne de la profonde transformation des médiations par lesquelles l’homme construit ses significations sociales tout comme il se construit à travers elles. Il laisse entrevoir un monde débarrassé de l’humain.
PIERRE BEUST, STÉPHANE FERRARI, MARYVONNE HOLZEM, DENIS JACQUET, JACQUES LABICHE, FABRICE MAUREL et YOUSSOUF SAIDALI
Résumé : Fidèles au principe de la Scienza Nuova de Vico, cher à la pensée du complexe, des chercheurs en linguistique, sciences cognitives et informatique se sont réunis sur l’île de Tatihou, pour réfléchir ensemble à la place du sujet et de ses pratiques au sein de sphères d’activité qu’il fait évoluer à l’heure des big data et du knowledge management. En faisant dialoguer les champs disciplinaires, on y cherche à concevoir de Nouveaux Usages centrés sur l’interprétation d’un utilisateur naviguant dans un corpus de documents (textes, images) numériques. S’inscrivant dans une démarche qui est celle des sciences de la culture, dont la caractéristique est de tirer l’intelligibilité de l’agir individuel, la nouveauté de la réflexion consiste alors à s’écarter des voies du profilage et de la personnalisation, du donner à voir ce que l’on a l’habitude de rechercher, au profit de procédures non véritablement automatisables, faisant appel à la diversité de l’agir humain dans son historicité. Persuadés qu’il faille une multiplicité de méthodes pour penser la complexité des interactions humaines, et convaincus de la valeur ajoutée de l’échange interdisciplinaire, l’objectif poursuivi est ainsi d’œuvrer pour un non-réductionnisme et une articulation entre méthodes particularisantes et généralisantes, au sein d’une sémiotique des cultures.