PHILIPPE GRÉA
Résumé : L’un dans l’autre est le nom d’un jeu collectif surréaliste créé dans les années 50 par A. Breton. Moins connu que le cadavre exquis, il se fonde sur une utilisation particulière de la métaphore filée et prend la forme d’une énigme. En nous fondant sur le cadre théorique de la sémantique interprétative (Rastier 1987), nous revenons dans un premier temps sur les principes sémantiques sur lesquels le jeu s’appuie (molécules sémiques et complexe sémique). La seconde partie de l’exposé montre que l’un dans l’autre gagne à être décrit dans le cadre des lois de perception sémantique exposés et développé par la sémantique interprétative (perception sémantique), en faisant une comparaison entre les énigmes de l’un dans l’autre et certain types d’énigmes visuelles. D’une manière plus générale, nous montrons que les principes sémantiques qui sont à l’œuvre dans l’un dans l’autre peuvent être rapprochés des principes et des lois définies dans le cadre de la gestalt théorie. Une dernière partie propose une confrontation avec le cadre théorique de l’intégration conceptuelle, dont nous montrons l’inadéquation lorsqu’il s’agit de traiter un jeu comme l’un dans l’autre.
PHILIPPE GRÉA
Résumé : Ce texte est extrait d’un mémoire d’Habilitation à diriger les recherches soutenu en 2016.
PHILIPPE GRÉA
Résumé : La motivation qui guide le présent ouvrage consiste à examiner quelques-unes des relations qui peuvent s’établir entre une approche philosophique de type phénoménologique et un ensemble d’observations et de théories linguistiques qui s’intéressent à des strates de la signification qui ne sont pas de nature logico-analytique.Dans cette optique, cet ouvrage se veut une contribution à l’examen et l’approfondissement de la notion de forme sémantique. Cette dernière ne va pas de soi puisqu’elle met en rapport des choses que l’on tient généralement pour opposées : le sensible et la perception d’un côté avec le terme de « forme », l’intelligible et la pensée de l’autre avec le terme de « sémantique ». Cependant, la forme sémantique est dotée d’une systématicité propre et se soumet à un système de contraintes que l’on peut expliciter.Pour le montrer, nous nous appuyons sur deux cadres théoriques : la Cognitive Grammar de Langacker et la Sémantique Interprétative de Rastier. Malgré leurs divergences, nous montrons que les deux dispositifs ont en commun le fait de cibler un même niveau sémantique qui précède (et rend possible) la question de la donation d’une valeur de vérité, un niveau où opèrent des notions telles que forme, fond, cohérence fonctionnelle.