FRANÇOIS RASTIER
Résumé : — Les philosophies relativistes et les pratiques de la « post-vérité » discréditent le concept même de vérité scientifique. Sa dimension critique n’a pourtant jamais été si nécessaire, face aux urgences politiques, économiques et environnementales.
JEAN-MICHEL HUPÉ et JÉRÔME LAMY
Résumé : — Les sciences sociales et les sciences cognitives sont dans une situation de frictions disciplinaires relativement intenses. Entre les appels à la soumission des premières aux règles méthodologiques des secondes, et les refus réciproques de dialoguer, les tensions sont importantes. Elles témoignent, selon l’auteur, d’enjeux socio-épistémiques majeurs qui devraient permettre de mettre à plat des approches de travail partagées sur des objets qui, à défaut d’être communs, sont sécants en de nombreux points.
SAMIA KASSAB-CHARFI
Résumé : — Panorama des littératures contemporaines de Tunisie (en arabe et en français), Un siècle de littérature en Tunisie (1900-2017) parcourt tout le XXe siècle littéraire en dressant un tableau représentatif de toutes les parts constitutives, majeure et mineures, du patrimoine tunisien : écrivains judéotunisiens, sardes et italiens, figures tutélaires de la littérature dans les deux langues.
THOMAS F. BRODEN
Résumé : — Brève chronologie de la vie d’A. J. Greimas suivie d’un inventaire choisi de ses œuvres. Souhaitons-le avec l’auteur, que ces fruits anticipés d’une biographie intellectuelle de Greimas en préparation aident à ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur ses contributions, au-delà de ses textes et ses modèles les mieux connus.
ALAIN TROUVÉ
Résumé : — L’œuvre littéraire d’Aragon entretient un dialogue original avec la philosophie et les sciences humaines. Par l’art littéraire, l’auteur a l’ambition d’ouvrir la voie à une connaissance spécifique, mais il n’oppose pas cette connaissance à la rationalité : il ouvre au contraire à cette dernière de nouveaux horizons de connaissance partagée.
JEAN SZLAMOWICZ
Résumé : — L’article se donne pour but d’étudier les défauts scientifiques des propositions de réforme de la langue connues sous le nom d’écriture inclusive. La confusion entre signes linguistiques et référents humains, l’axiome déterministe voulant que la langue soit à la source de la pensée et de la culture, certaines déclarations des « inclusivistes » (notamment de la langue comme produit d’une décision institutionnelle) y sont fortement dénoncés. L’étude des procédés rhétoriques, stylistiques et argumentatifs de diffusion de la doctrine indexe finalement l’inclusivisme comme pratique de propagande politique et idéologique.
PIERLUIGI BASSO FOSSALI
Résumé : — Quelle intégration de perspectives est disponible et quelles pièces sont encore manquantes pour une théorie du sujet en sémiotique ? Pour répondre à cette question le chercheur se focalise non pas sur l’opposition entre une personne objective et un sujet autoréflexif mais, sur leur traitement syncrétique. La notion de sujet est considérée comme étant l’interprétant utile pour comprendre le pourquoi d’une pluralité de jeux de langage joués en même temps quand des collectifs humains inviteraient au contraire à réaliser des convergences univoques.
ALEXANDRE GILBERT et FRANÇOIS RASTIER
Résumé : — Récemment, François Rastier a publié Exterminations et littérature. Les témoignages inconcevables (Paris, Presses Universitaires de France). À cette occasion, Alexandre Gilbert a réalisé cet entretien.