ILIAS YOCARIS
Résumé : Cette étude s’attache à décrire les traits distinctifs de l’idiolecte littéraire de Valère Novarina. Le point de départ de notre démonstration est un extrait de L’Origine rouge, intitulé « Doubles stances de la machine à dire voici » : une analyse détaillée de ce passage permet de montrer que ses textures verbales (composantes phonémiques et morphémiques, structures syntaxiques, cadre énonciatif) sont « sursémiotisées », dans la mesure où elles mettent toutes en relief d’une manière ou d’une autre le sème et/ou le prédicat stylistique /déformation/. Un tel modus operandi permet à Novarina de mettre au jour un référent qui aurait été sinon impossible à représenter, à savoir l’indicible impression d’effarement que l’on éprouve quand on regarde les journaux télévisés.
ILIAS YOCARIS
Résumé : Leçon de choses (1975) est à coup sûr le roman le plus novateur de Claude Simon : en effet, l’ouvrage esquisse un monde possible quasi-intégralement holistique, qui échappe aux catégorisations (onto)logiques habituelles. Ainsi, ses pages sont peuplées de formes verbales et d’objets fictifs irréductibles à un grand nombre de couples oppositionnels structurant notre vision du monde ordinaire : unité/pluralité, réalité/représentation, antériorité/postériorité, identité/différence etc. Cet article examine dans le détail les implications stylistiques et épistémologiques d’un telle stratégie discursive.
ILIAS YOCARIS
Résumé : Conformément aux remarques de Victor Hugo sur sa propre technique scripturale, on peut relever dans Les Contemplations un grand nombre d’interactions sémantiques qui confèrent au texte une dimension holistique. Cette dimension se manifeste essentiellement à travers deux procédés discursifs : des projections sémantiques multidirectionnelles et des effets de solidarité d’échelle très variés. Un tel modus operandi est le fruit d’une stratégie auctoriale mûrement réfléchie, visant à accroître le potentiel investigateur de la langue littéraire pour la rendre apte à inscrire l’infini (objet de la contemplation du poète) dans un espace fictif et textuel fini