ASTRID GUILLAUME
Résumé : Le Moyen-Âge cache en son sein une multitude de langues insoupçonnées. Le multilinguisme à cette époque prend plusieurs formes que le médiéviste d'aujourd'hui peut être amené à côtoyer. Entre les différents types de supports et d'écritures, les nombreuses langues vernaculaires encore très instables syntaxiquement, les différents latins (classique, vulgaire et médiéval) et les "langues parallèles" réservées à quelques élus ou initiés aux univers ésotériques ou mystiques, le Moyen-Âge est le gardien d'un trésor linguistique rare.Cet article présente quelques-unes des langues médiévales que tout passionné du Moyen-Âge peut être amené à rencontrer dans le cadre de ses recherches.
ASTRID GUILLAUME
Résumé : Que ce soit pour l'enseignement de la traduction (thème et version) ou celui de la littérature et de la civilisation, l'histoire de la langue se révèle essentielle pour faciliter l'accès aux étudiants au fonctionnement des langues actuelles, tant sur le plan morphologique et lexical que sémantique et culturel. Elle permet également de replacer la langue dans le cheminement culturel et civilisationnel de ses origines.Sur le plan didactique, être en mesure d'identifier une ra-cine, comprendre l'évolution sémantique d'une famille lexi-cale, expliquer l'origine d'une forme verbale "régulière" ou "irrégu-lière", saisir la raison de l'orthographe actuelle ou la provenance d'emprunts linguistiques et autres influences interculturelles sont autant d'aspects que l'approche diachronique permet, et ce sans passer par des règles théoriques inaccessibles pour la plupart des apprenants car trop souvent présentées en dehors de tout con-texte diachronique et donc dénuées de toute logique. Avec les nouvelles maquettes LMD, les enseignements d'histoire de la langue, quelle que soit la langue étudiée, ont été mis à dure épreuve dans certaines universités. Indéniablement, les inégalités vont se creuser sur le plan culturel et au niveau des con-cours entre les étudiants qui ont accès à ce type d'enseignements et ceux qui doivent se contenter d'une auto-formation.Cette intervention présentera quelques exemples concrets de l'utilité et de l'intérêt de maintenir ou réintégrer l'histoire des langues dans les enseignements de langues vivantes, dites langues de culture...
ASTRID GUILLAUME
Résumé : La culture émerge d’un cheminement individuel, social, collectif, à l’échelle de la famille et d’un ou plusieurs pays. Elle est faite d’apprentissages, d’initiations plus ou moins heureuses, de contacts, de rencontres, de voyages, de souvenirs, de mémoire réelle et fictive: l’ensemble de ces ingrédients forment la base d’une culture à laquelle se référer et s’identifier. Intimement liée à la notion de mémoires individuelle et collective, elle s’inscrit de notre gré ou à notre insu dans un processus de formation et d’identification sur le (très) long terme de manière synchronique mais également diachronique.Au-delà de l’Œuvre ou du Texte en tant que corpus, une période entière peut contribuer à éveiller un sentiment commun qui fait sens consciemment ou inconsciemment. La période médiévale dans son approche religieuse et romanesque a influencé la culture occidentale de manière considérable. Rejetée en bloc de la Renaissance au XIXe siècle, elle est revenue en force dans le dernier tiers du XXe siècle. Nous verrons comment l’époque et l’œuvre médiévales avec ses motifs se retrouvent dans la majorité de la production cinématographique américaine et européenne du moment et; à ce titre, orientent dans une certaine direction une bonne partie de la jeunesse mondiale. Une sémiotique des cultures, telle que François Rastier la conçoit, permet de prendre en considération les influences bénéfiques ou néfastes des temps passés sur le présent, permet d’en comprendre les raisons et d’envisager de possibles incidences sur les mentalités présentes et à venir.
EMMANUEL FAYE, FRANÇOIS RASTIER et ASTRID GUILLAUME
Résumé : La table-ronde et le débat se sont tenus à l'Université Paris Sorbonne, Centre Universitaire Malesherbes, le vendredi 27 janvier 2017. Participants : Emmanuel Faye, Université de Rouen ; François Rastier, CNRS, Paris. Modératrice : Astrid Guillaume, Université Paris Sorbonne. L'enregistrement est disponible à l'adresse suivante : http://www.goo.gl/IYEOgu
ASTRID GUILLAUME
Résumé : Comment l’idéologie s’inscrit-elle dans la langue et quelles en sont les manifestations au niveau linguistique, sémantique et sémiotique ? Comment l’idéologie investit-elle les divers aspects de la culture (politique, sociétés, littérature, arts, cinéma, droit, sciences, techniques, etc.) et comment s’articule-t-elle avec ces aspects culturels ? Comment le transfert de l’idéologie s’opère-t-il entre les langues et les cultures et quel rôle joue le traducteur-médiateur dans ce transfert interculturel ?
ASTRID GUILLAUME
Résumé : — Les sciences du langage au contact des sciences du vivant s’ouvrent aux zoolangages, zoolangues, zoodialectes, zooplurilinguismes. Cela implique de développer une zoosémiotique qui comprenne les différents types de sens émis par les animaux et une zoolinguistique qui les définisse précisément. Comprendre les animaux, c’est réussir à les traduire. Ce processus de transfert sémantique ressemble à tout transfert sémiotraductologique.