EMMANUEL FAYE
Résumé : Emmanuel Faye répond aux questions de Gaëtan Pégny, Béatrice Fortin et Michèle Cohen-Halimi sur les implications philosophiques de l’engagement nazi de Heidgger, et à la lumière de la Gesamtausgabe dont 66 volumes sur les 102 annoncés sont aujourd’hui publiés.
EMMANUEL FAYE, FRANÇOIS RASTIER et ASTRID GUILLAUME
Résumé : La table-ronde et le débat se sont tenus à l'Université Paris Sorbonne, Centre Universitaire Malesherbes, le vendredi 27 janvier 2017. Participants : Emmanuel Faye, Université de Rouen ; François Rastier, CNRS, Paris. Modératrice : Astrid Guillaume, Université Paris Sorbonne. L'enregistrement est disponible à l'adresse suivante : http://www.goo.gl/IYEOgu
EMMANUEL FAYE
Résumé : Dans son attaque contre mon livre Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie. Autour des séminaires inédits de 1933-1935, publiée dans Philosophy Today sous le titre « Emmanuel Faye : The Introduction of Fraud Into Philosophy ? », Thomas Sheehan n’aborde ni l’objet, ni les démonstrations du livre. Il monte en épingle quelques détails isolés, présentés de manière sophistique et biaisée. Surtout, il parsème son propos d’insultes ad personam que l’on n’a pas coutume de rencontrer dans les débats philosophiques ou scientifiques, moquant l’« ignorance crasse » de son adversaire ou même, dans un second article, ses « lectures crétines » et le présentant comme un possible « faussaire » (a fraud), qualificatif qui relève de la diffamation et appellerait une réponse pénale. M. Sheehan avait prémédité son attaque, qui s’était déroulée en conclusion d’un colloque à New York sur les Cahiers noirs de Heidegger. Il n’avait visiblement pas lu ces Cahiers et n’avait rien su en dire, sans doute parce que cela eût fondamentalement remis en question son interprétation édulcorée de l’œuvre heideggérienne. Il lui avait donc fallu faire diversion, au mépris des règles académiques élémentaires comme l’avaient alors souligné Sidonie Kellerer et Richard Wolin. Depuis la publication de son article, l’essentiel des critiques de M. Sheehan a été précisément réfuté par Johannes Fritsche et par d’autres. Quoique j’aie jusqu’à présent résolu de ne pas répondre aux attaques personnelles, prenant les insultes d’un heideggérien virulent pour des hommages à la critique – on n’injurie en effet que ce que l’on ne parvient pas à réfuter – je dois aujourd’hui à la mémoire du professeur Fritsche, récemment disparu, de prendre à mon tour la parole et de lui rendre un hommage intellectuel par cette réponse.