FRÉDÉRIK DETUE
Résumé : Ce texte est un chapitre à peine remanié de ma thèse de doctorat consacrée à l’histoire de l’idée de littérature. La thèse est une enquête historique sur la littérature telle qu’inventée par le premier romantisme allemand. J’y défends l’idée qu’au XXe siècle, à « l’heure fatale de l’art », des réflexions théoriques et des pratiques littéraires et artistiques créent un schisme, construisant un rapport critique et dialectique à l’idée de littérature romantique, déterminant un nouveau mode d’être de la littérature. Ce chapitre étudie comment, sur le plan théorique, une tradition de « critique de la culture » (Kulturkritik) forge le concept de kitsch de façon à caractériser ce qui, dans l’art et la littérature, rend possible qu’un document de culture soit « en même temps un document de barbarie » (Benjamin).
FRÉDÉRIK DETUE
Résumé : L’analyse proposée dans ce texte participe d’une œuvre de « critique de la culture », qui s’attache en général à déterminer la responsabilité de la culture dans l’ensemble de l’évolution politique et intellectuelle. Il s’agit de soutenir que l’œuvre d’art totale, qui devient un fantasme antidémocratique chez Wagner, est une condition de possibilité de la domination totalitaire au XXe siècle. La démonstration se fonde sur la récupération du projet wagnérien dans le domaine de l’architecture, spécialement à l’époque de l’expressionnisme. Elle vise à expliquer l’affinité particulière qui existe entre le totalitarisme nazi et l’art de bâtir.