Résumé : Dans Ulysse à Auschwitz (prix de la fondation Auschwitz en 2005), François Rastier réinterprète l’ensemble de l’œuvre de Primo Levi en tenantcompte de son activité de traducteur et de ses poèmes, trop négligés par une critique qui a pris au mot l’assimilation par Levi de sa poésie à sa part irrationnelle. François Rastier montre à rebours de cette non-lecture l’importance de la poésie pour Levi, les années où il écrit le plus de poèmes étant celles où il élabore Si c’est un homme (paru en 1947) et celles qui précèdent son dernier ouvrage, Les naufragés et les rescapés (1986). Réinscrivant leur auteur dans une tradition poétique à laquelle ils empruntent et dont ils se démarquent, les poèmes déploient une poétique à même de rendre compte de l’expérience du survivant et de sa cassure, et témoignent pour le témoin, dont la voix est redoublée par celles que la poésie rend audible. C’est du désir de poursuivre les voies ouvertes par cette double réflexion sur la poésie de Primo Levi et sur la traduction qu’est né cet entretien.
Déjà paru dans Littérature n°166 - Mai 2012, pp. 124-138
Pour citer ce document
FRANÇOIS RASTIER et GAËTAN PEGNY (2012) «Témoigner et traduire : sur Ulysse à Auschwitz», [En ligne], Volume XVII - n°3 (2012). Coordonné par Christophe Cusimano,
URL : http://www.revue-texto.net/index.php/http:/www.revue-texto.net/1996-2007/Archives/Parutions/Archives/Parutions/Marges/docannexe/file/4227/docannexe/file/1679/docannexe/file/3612/docannexe/file/4461/docannexe/file/Parutions/Semiotiques/docannexe/file/4926/css/docannexe/file/2897/index.php?id=3056.