Résumé : La notion de littérature nationale doit beaucoup aux nationalismes du XIXe et sa validité reste d’autant plus douteuse que les langues de culture sont transnationales. Elles attirent des écrivains de toute nationalité, qui à bon droit rivalisent pour s’introduire dans leur corpus. Par leur connaissance des langues comme par leurs traductions et autotraductions, les écrivains accèdent en outre à l’espace de la littérature mondiale qu’ils contribuent à étendre. Ces évidences soulignent, par parenthèse, l’étroitesse de la notion de littérature française comme les ambiguïtés de l’étiquette francophone.Le plurilinguisme des écrivains apparaît dans les dossiers génétiques des œuvres, où les manuscrits multilingues ne sont pas rares. En outre, il nourrit un imaginaire des langues, qui deviennent ainsi un thème littéraire.Consacrée à la création plus qu’à la critique, cette journée d’étude se concluera par une table-ronde réunissant des écrivains : elle entend mettre en débat l’esthétique, la linguistique et la science des œuvres pour illustrer le plurilinguisme secret de toute littérature.
Pour citer ce document
(2013) «Programme de la journée d'étude ÉCRIRE ENTRE LES LANGUES / ÉCRIRE EN LANGUES, vendredi 8 novembre 2013», [En ligne], Volume XVIII - n°4 (2013). Coordonné par François Laurent,
URL : http://www.revue-texto.net/index.php/http:/www.revue-texto.net/1996-2007/Archives/Parutions/Archives/Parutions/Marges/docannexe/file/4227/docannexe/file/1679/docannexe/file/Parutions/Semiotiques/docannexe/file/3359/docannexe/file/3471/index.php?id=3359.