Résumé : Les différentes crypto-métaphysiques qui forment le sol préthéorique traditionnel au moment où Saussure expose sa sémiologie rendent difficile la bonne compréhension d’un certain nombre de thèmes et de principes pourtant centraux chez ce dernier, en particulier celui de la « vie » des signes. Malgré sa réticence à l’égard du philosophique, Saussure persistait toutefois à définir la « science de la linguistique » comme une « philosophie de la linguistique ». Paradoxe ? Certes non, si cette dernière est une philosophie des sciences qui lui permet l’élaboration d’une sémiologie différentielle. Afin de prévenir les malentendus qui ont parfois empêché une diffusion fidèle du point de vue saussurien, les néo-saussurismes actuels auraient tout intérêt à construire une paradoxale « archéologie prospective » qui se soutienne des approches philosophiques de type culturaliste pour affermir la portée fédérative de leur approche.
Pour citer ce document
LIA KURTS (2016) «Saussure, les néo-saussurismes et la philosophie», [En ligne], Volume XXI - n°3-4 (2016). Coordonné par Jean-Louis Vaxelaire,
URL : http://www.revue-texto.net/index.php/http:/www.revue-texto.net/1996-2007/archives/parutions/archives/parutions/marges/docannexe/file/4227/docannexe/file/3732/docannexe/file/4297/docannexe/file/Parutions/Marges/docannexe/file/2347/docannexe/file/2363/docannexe/file/Archives/Parutions/Parutions/Semiotiques/index.php?id=3813.