Résumé : Le succès des Bienveillantes, prix Goncourt 2006, s’explique notamment par le dispositif narratif adopté qui consiste à catapulter le lecteur dans la psyché d’un exterminateur nazi instruisant, dans le cours même de sa narration, son propre procès en réhabilitation. Guidé par les pipeaux de critiques littéraires réjouis dont pas un n’a flairé le traquenard, le lectorat s’est laissé prendre au piège tendu par le narrateur Maximilien Aue et son complice Jonathan Littell.