Résumé : — Le rapport entre le pluriel et le genre concerne le lien entre métalangue et phénomènes : le marquage du pluriel et le marquage du genre ne renvoient pas à une dimension unique des référents, mais à des potentialités sémantiques vastes qui participent de la dynamique langagière. Le pluriel n’est pas une application mécanique de la dénotation du nombre et le genre n’est pas non plus le décalque automatisé du sexe. Outre cette disrelation entre pluriel et genre sur le plan morphologique et sémantique, l’auteur montre comment pluriel et genre sont liés par leur intrication qui renvoie au caractère générique ou spécifique des énoncés, à la nature des substantifs, à l’inclusion du divers (noms collectifs), à l’organisation des accords, aux opérations de référenciation ainsi qu’à la question du neutre comme catégorie sémantique. Ainsi, genre et pluriel sont considérés comme des catégories morphosémantiques aux multiples réverbérations ne pouvant pas se résumer à une simple opposition référentielle, ni à une réduction symbolique manichéenne.
Pour citer ce document
JEAN SZLAMOWICZ (2022) «Genre et pluriel, marques et accords : réflexions entre sémantique et métalangue», [En ligne], Volume XXVII - n° 1-2 (2022). Coordonné par Créola Thenault-Baltaretu,
URL : http://www.revue-texto.net/index.php/http:/www.revue-texto.net/1996-2007/archives/parutions/archives/parutions/marges/docannexe/file/4227/docannexe/file/3207/docannexe/file/2175/docannexe/file/parutions/parutions/archives/archives/parutions/semiotiques/docannexe/file/2363/docannexe/file/2345/docannexe/file/Parutions/Parutions/Archives/SdT/index.php?id=4763.