SARAH AL-MATARY et YANNICK CHEVALIER
Résumé  : Entretien sur le dernier livre de F. Rastier, Apprendre pour transmettre, où l'auteur interroge de manière critique la crise économique et politique que traversent les sociétés contemporaines et ses conséquences sur le système éducatif.
ALEXANDRE GILBERT et FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : — Récemment, François Rastier a publié Exterminations et littérature. Les témoignages inconcevables (Paris, Presses Universitaires de France). À cette occasion, Alexandre Gilbert a réalisé cet entretien.
JEAN-MICHEL HUPÉ et JÉRÔME LAMY
Résumé  : — Les sciences sociales et les sciences cognitives sont dans une situation de frictions disciplinaires relativement intenses. Entre les appels à la soumission des premières aux règles méthodologiques des secondes, et les refus réciproques de dialoguer, les tensions sont importantes. Elles témoignent, selon l’auteur, d’enjeux socio-épistémiques majeurs qui devraient permettre de mettre à plat des approches de travail partagées sur des objets qui, à défaut d’être communs, sont sécants en de nombreux points.
GABRIEL BERGOUNIOUX
Résumé  : Dans cet entretien réalisé pour la revue penser / rêver en 2006, Gabriel Bergounioux présente Lacan débarbouillé, ouvrage dans lequel il propose, à partir d’une analyse philologique et linguistique, un rétablissement du texte de séminaires de Lacan lui paraissant fautivement transcrits. Au passage, il sera question de parole intérieure, de Saussure et d’interprétation.
SIMON BOUQUET et STÉPHANE HESSEL
Résumé: Stéphane Hessel, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), discute avec Simon Bouquet de ses enjeux linguistiques et éthiques.
SIMON BOUQUET
Résumé  : André Green est certainement, avec Jacques Lacan, le théoricien français de la psychanalyse qui s’est intéressé la plus activement à penser la rencontre de sa discipline avec la linguistique. Simon Bouquet (dans un texte prononcé lors de l’hommage organisé par la Société Psychanalytique de Paris en novembre 2012) reprend l’historique de cette rencontre avec la linguistique – procuré par Fernando Urribarri dans sa préface au recueil Du signe au discours – et propose un amendement à ce dernier pour mettre en lumière un ultime épisode de l’aventure greenienne d’une rencontre entre psychanalyse et linguistique : une période néosaussurienne, consécutive à la découverte par Green des Ecrits de linguistique générale de Ferdinand de Saussure.
JEAN-PAUL BRONCKART
Résumé  : Dans un hommage à François Rastier en forme de débat, Jean-Paul Bronckart revient sur les concepts de "texte", "genre" et "discours" pour examiner les points de rencontre, et les divergences, entre sémantique textuelle et interactionnisme socio-discursif.
GUILLAUME CARBOU et DANIEL ANDLER
Résumé  : Echanges entre Guillaume Carbou et Daniel Andler autour de son ouvrage La silhouette de l’humain qui défend un naturalisme critique dans les sciences de l’humain. Le premier développe trois réactions suscitées par l’ouvrage auxquelles Daniel Andler répond en détail : 1) le naturalisme a-t-il vraiment besoin d’être défendu ? 2) le naturalisme peut-il ne pas être causaliste ? et 3) comment être naturaliste si l’on suggère que le comportement de l’agent humain en situation ne peut être naturalisé ?
CHRISTOPHE CUSIMANO
Résumé  : Dans cet article, nous proposons un examen critique des tests lexicaux (de dénomination, de désignation et d’appariement) réalisés lors du diagnostic ou de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. En effet, jamais soumis à une expertise linguistique, encore moins sémantique, ces tests placent les patients dans des situations de communication artificielles où ne sont pris en compte ni le paradoxe de l’observateur ni la constitution du lexique telle que la sémantique textuelle contemporaine la conçoit, c’est-à-dire comme des réseaux modelés du plus global vers le plus local. En prenant appui sur les acquis de la linguistique de corpus, nous tenterons alors de montrer comment d’autres tests sont possibles.
EMMANUEL DESVEAUX et PHILIPPE LACOUR
Résumé  : Cet entretien a été réalisé en juin 2008 à Berlin. Emmanuel Désveaux, anthropologue et professeur à l’EHESS, y expose les principales lignes de force de son travail concernant les indiens d’Amérique du Nord. La conversation débute par la question du rapport à l’œuvre de Lévi-Strauss, à l’égard de laquelle E. Désveaux exerce un droit d’inventaire critique assez hétérodoxe (1). Elle se poursuit par l’examen des célèbres thèses sur l’échange matrimonial et la prohibition de l’inceste, que le terrain américain invalide clairement (2). L’entretien porte ensuite sur la nécessité d’étendre la notion de transformation logique à d’autres domaines que le mythe : les rites, l’organisation sociale, la nomenclature, les techniques et même les langues (3). Les questions portent alors sur la mise en évidence d’un « quadrant » américain où la filiation (et non l’hérédité) joue un rôle décisif – d’où une ontologie non substantialiste, et la nécessaire réhabilitation d’un diffusionnisme modéré (4). Cette spécificité américaine suggère un nouveau programme d’étude – non génétique – des langues autochtones (5).
MICHEL FAVRIAUD et FRANÇOIS RASTIER
Résumé: Texte paru partiellement dans pratiques numéro 179-180, Décembre 2018.
EMMANUEL FAYE
Résumé  : Emmanuel Faye répond aux questions de Gaëtan Pégny, Béatrice Fortin et Michèle Cohen-Halimi sur les implications philosophiques de l’engagement nazi de Heidgger, et à la lumière de la Gesamtausgabe dont 66 volumes sur les 102 annoncés sont aujourd’hui publiés.
EMMANUEL FAYE, FRANÇOIS RASTIER et ASTRID GUILLAUME
Résumé  : La table-ronde et le débat se sont tenus à l'Université Paris Sorbonne, Centre Universitaire Malesherbes, le vendredi 27 janvier 2017. Participants : Emmanuel Faye, Université de Rouen ; François Rastier, CNRS, Paris. Modératrice : Astrid Guillaume, Université Paris Sorbonne. L'enregistrement est disponible à l'adresse suivante : http://www.goo.gl/IYEOgu
EMMANUEL FAYE
Résumé  : Dans son attaque contre mon livre Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie. Autour des séminaires inédits de 1933-1935, publiée dans Philosophy Today sous le titre « Emmanuel Faye : The Introduction of Fraud Into Philosophy ? », Thomas Sheehan n’aborde ni l’objet, ni les démonstrations du livre. Il monte en épingle quelques détails isolés, présentés de manière sophistique et biaisée. Surtout, il parsème son propos d’insultes ad personam que l’on n’a pas coutume de rencontrer dans les débats philosophiques ou scientifiques, moquant l’« ignorance crasse » de son adversaire ou même, dans un second article, ses « lectures crétines » et le présentant comme un possible « faussaire » (a fraud), qualificatif qui relève de la diffamation et appellerait une réponse pénale. M. Sheehan avait prémédité son attaque, qui s’était déroulée en conclusion d’un colloque à New York sur les Cahiers noirs de Heidegger. Il n’avait visiblement pas lu ces Cahiers et n’avait rien su en dire, sans doute parce que cela eût fondamentalement remis en question son interprétation édulcorée de l’œuvre heideggérienne. Il lui avait donc fallu faire diversion, au mépris des règles académiques élémentaires comme l’avaient alors souligné Sidonie Kellerer et Richard Wolin. Depuis la publication de son article, l’essentiel des critiques de M. Sheehan a été précisément réfuté par Johannes Fritsche et par d’autres. Quoique j’aie jusqu’à présent résolu de ne pas répondre aux attaques personnelles, prenant les insultes d’un heideggérien virulent pour des hommages à la critique – on n’injurie en effet que ce que l’on ne parvient pas à réfuter – je dois aujourd’hui à la mémoire du professeur Fritsche, récemment disparu, de prendre à mon tour la parole et de lui rendre un hommage intellectuel par cette réponse.
JEAN-PIERRE FAYE
Résumé  : Dans la polémique sur l'implication politique de Martin Heidegger, et ce qu'on en doit lire dans son œuvre, Jean-Pierre Faye exerce ici son droit de réponse à François Fédier, défenseur du philosophe de Fribourg.
ÉDITH FUCHS
Résumé: Une pétition pour que la lecture de Heidegger ne soit plus recommandée dans les lycées a recueilli plusieurs milliers de signatures. Un ancien ministre de l’Éducation, Luc Ferry, s’en indigna. Edith Fuchs, professeur honoraire de philosophie analyse cette
ALEXANDRE GILBERT et FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : — Récemment, François Rastier a publié Exterminations et littérature. Les témoignages inconcevables (Paris, Presses Universitaires de France). À cette occasion, Alexandre Gilbert a réalisé cet entretien.
JEAN GIOT
Résumé  : On propose une analyse linguistique strictement interne d'un article de presse. Attention particulière est portée aux représentations de discours autres que cet article met en scène, et aux ressources argumentatives qui construisent des images conflictuelles. On examine aussi titres et intertitres, l'absence de références et l'usage singulier d'un connecteur argumentatif. Des contradictions propres à ce discours de presse sont relevées.
ANDRÉ GREEN
Résumé: André Green décrit les déterminismes épistémologiques de l’anthropologie structurale ayant engagé chez Lévi-Strauss un rejet radical de la psychanalyse.
CLAUDE HELBLING et OLIVIER FRESSARD
Résumé  : Cornelius Castoriadis reste surtout connu pour avoir fondé, avec Claude Lefort, le groupe Socialisme ou Barbarie ainsi que la revue du même nom. Dans les années 1950 et 1960, il y a développé, d’un point de vue révolutionnaire, une théorie générale des sociétés contemporaines en termes de bureaucratie et, en particulier, une critique radicale du régime stalinien issu de la Révolution russe. Mais, il a également élaboré, après la dissolution du groupe en 1967, une pensée philosophique originale. Entamée avec un bilan critique systématique du marxisme, elle a pris ensuite la forme d’une philosophie politique articulée à une ontologie du social-historique. Castoriadis a, au cours de son enquête philosophique, lu attentivement Heidegger. Malgré certaines similarités thématiques entre les deux pensées, qui tiennent à l’historisation de la raison et de l’ontologie, Castoriadis a vivement critiqué les principales idées de celui-ci. Il a, en particulier, récusé la thèse de la différence ontologique et mis en cause les interprétations heideggériennes de l’histoire de la philosophie, en particulier celles portant sur la Grèce ancienne. Critique radical des sociétés occidentales contemporaines, Castoriadis n’en a pas moins dénoncé le caractère très unilatéral de l’appréciation négative de la modernité par Heidegger. Enfin, à l’antisémitisme et au nazisme de celui-ci, puis aux conséquences quiétistes de sa pensée d’après-guerre, Castoriadis a opposé, opiniâtrement, une philosophie de l’action et un projet politique qui vise à promouvoir la capacité d’autonomie individuelle et collective.
ALAIN HERREMAN
Résumé  : Réponse de Alain Herreman à divers philosophes et historiens des sciences soucieux de dénoncer que chatGPT ne pense pas, ne dialogue pas et qu'il commet beaucoup d'erreurs. Texte envoyé sur Theuth, liste de diffusion d'épistémologie et d'histoire des sciences.
REINHARD LINDE
Résumé  : Traduction française d'un chapitre du livre de Reinhard Linde, Bin ich, wenn ich nicht denke? (Centaurus Verlag, Herbolzheim 2003). Le chapitre, actualisé pour cette traduction, s'intitule "Das Stehen gegen den Feind. Heideggers Ontologie des totalen Krieges und der 'völligen Vernichtung' der Feinde des Nationalsozialismus von 1933" et constitue la première étude à analyser les textes de Heidegger réunis sous le titre Sein und Wahrheit .
JEAN-MICHEL HUPÉ et JÉRÔME LAMY
Résumé  : — Les sciences sociales et les sciences cognitives sont dans une situation de frictions disciplinaires relativement intenses. Entre les appels à la soumission des premières aux règles méthodologiques des secondes, et les refus réciproques de dialoguer, les tensions sont importantes. Elles témoignent, selon l’auteur, d’enjeux socio-épistémiques majeurs qui devraient permettre de mettre à plat des approches de travail partagées sur des objets qui, à défaut d’être communs, sont sécants en de nombreux points.
LIA KURTS et FRANÇOIS RASTIER
Résumé: Entretien de Lia Kurts avec François Rastier, in Essais. Revue interdisciplinaire d'Humanités, n°11, Fictions de l'identité. Études réunies par Magali Fourgnaud, École Doctorale Montaigne-Humanités (éd.), 2017, p. 99-108.
LIA KURTS-WÖSTE et FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : Au sein des sciences de la culture, les rapports entre linguistique et études littéraires restent à préciser : une sémiotique des œuvres ou opératique pourrait y contribuer. Cet entretien entend explorer cette perspective.
CHARLOTTE LACOSTE
Résumé  : L’expérience de Milgram sert aujourd’hui de caution scientifique aux tenants de la mauvaiseté naturelle de l’espèce humaine : l’homme s’abstient de brutaliser son prochain tant que la société l’en empêche, mais dès qu’elle lève les interdits, le nazi en lui reprend le dessus et c’est le meurtre généralisé. En nous appuyant sur une lecture précise de Soumission à l’autorité, dans lequel Stanley Milgram présente les résultats de ses expériences et expose ses propres analyses, nous tâcherons de mesurer l’écart entre les thèses qui sont les siennes et l’exploitation qui en est faite.
PHILIPPE LACOUR
Résumé  : A partir de deux livres récents, La fin de l’exotisme d’Alban Bensa et Spectres de l’anthropologie d’Emmanuel Désveaux, on interroge une difficulté logique de la réflexion anthropologique contemporaine touchant le concept de culture. D’un côté, l’anthropologie pragmatique semble dénier à cette notion toute pertinence au-delà des seules pratiques situées ; de l’autre, l’analyse du cas amérindien atteste l’existence d’une forte cohérence culturelle générale. L’article fait l’hypothèse que cette contradiction logique n’est qu’apparente, et trouve sa résolution dans une élucidation ontologique de la nature virtuelle du culturel, qui permet de concilier ces approches pragmatique et sémantique. A titre de corollaire épistémique, l’article souligne le rôle fondamental de l’interprétation dans l’approche des ensembles culturels.
REINHARD LINDE
Résumé  : Traduction française d'un chapitre du livre de Reinhard Linde, Bin ich, wenn ich nicht denke? (Centaurus Verlag, Herbolzheim 2003). Le chapitre, actualisé pour cette traduction, s'intitule "Das Stehen gegen den Feind. Heideggers Ontologie des totalen Krieges und der 'völligen Vernichtung' der Feinde des Nationalsozialismus von 1933" et constitue la première étude à analyser les textes de Heidegger réunis sous le titre Sein und Wahrheit .
FRANÇOIS PACHET et LOUISON GITZINGER
Résumé  : — De nombreux signes indiquent que la qualité de la composition de la musique grand public a diminué au cours des dernières décennies, par rapport à la musique produite dans les années 60 à 90. Ces signes vont de l’observation des critiques musicaux aux études des signaux musicaux, visant par exemple à mesurer la complexité de la musique. Dans cet article, on soutient que la principale raison du déclin de la qualité de la musique provient d’un changement dans le paradigme de la composition musicale, qui est progressivement passé d’un schéma de composition/production en série à un schéma de production/composition en parallèle. Ce changement a été largement soutenu, voire encouragé, par la nature des stations de travail audio numériques (DAW), désormais omniprésentes. En conséquence, l’acte même de composition musicale a été sévèrement entravé par la complexité de l’édition de (nombreuses) pistes audio, par opposition à la simplicité de l’édition MIDI. Tout d’abord, on passe en revue divers signes visant à mesurer le déclin de la qualité de la composition musicale, notamment en examinant le nombre de reprises de chansons phares. Ensuite, on souligne la corrélation entre la disponibilité et le développement des fonctions audio dans les logiciels de création audio. Par analogie avec une célèbre phrase de Donald Knuth, on propose l’hypothèse que la production précoce, c’est-à-dire la prise en compte de l’instrumentation, des effets sonores, etc., dès le début de la phase de composition, affecte négativement la qualité de la composition en rendant les retours en arrière presque impossibles au fur et à mesure que le processus de création progresse.
GAËTAN PEGNY
Résumé  : Dans son « L’affaire Faye : Faut-il brûler Heidegger? », le Professeur Sheehan reprend et aggrave les procédés dont il avait déjà usé dans sa première polémique contre M. Faye. S’il tente d’échapper aux responsabilités qu’entraînent la gravité de ses accusations (voir le point 1.), il les aggrave par un « humour » qui lui permet d’esquiver les arguments de ses adversaires (point 2), ou en répondant purement et simplement à côté (point 3). Répondre à un adversaire imaginaire (point 4) ou réinventer un Heidegger à sa mesure (point 5) ne le sauve pas, même si partout il proclame sa victoire (point 6). Faire jouer les oppositions nationales et verser dans la vulgarité semble alors l’ultime recours (point 7).
ANDREA PICCIUOLO et FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : Dans cet entretien, François Rastier répond aux questions d'Andrea Picciuolo sur la genèse de l'essai « The interaction of semiotic constraints » (1968).
FRANÇOIS RASTIER
Résumé: L’entretien précise des principes de la sémantique interprétative, en liaison avec l’épistémologie de la linguistique et de la sémiotique.
FRANÇOIS RASTIER et GEORGES-ELIA SARFATI
Résumé  : Dans cet entretien, paru en mars 2009 dans la revue Controverses, Georges-Elia Sarfati interroge François Rastier sur les raisons qui l'ont amené à se saisir de questions éthico-politiques contemporaines. Au fil de l'entretien, sont abordés notamment l'oeuvre poétique de Primo Levi,l'engagement nazi de Heidegger, Les Bienveillantes de Littell ou encore l'exposition Our body, récemment interdite.
FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : Souvent présenté comme le plus grand philosophe du XXe siècle, Heidegger est aussi connu pour son engagement nazi. Sans égard pour les édulcorations usuelles, cette étude, appuyée sur des principes philologiques, étayée par des documents nouveaux, invite à une relecture du corpus accessible. Elle souligne enfin les ambiguïtés de l’heideggérisme aujourd’hui.
FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : En s’appuyant sur les méthodes textométriques et les acquis de la linguistique de corpus, la caractérisation stylistique des œuvres littéraires peut opportunément se renouveler voire se refonder.
FRANÇOIS RASTIER et AMIR BIGLARI
Résumé  : Amir Biglari questionne François Rastier sur le carré sémiotique et l'histoire de la sémiotique greimassienne.Ses réponses orientent la discussion loin des questions disciplinaires, vers un agenda de recherche.
FRANÇOIS RASTIER et GAËTAN PEGNY
Résumé  : Dans Ulysse à Auschwitz (prix de la fondation Auschwitz en 2005), François Rastier réinterprète l’ensemble de l’œuvre de Primo Levi en tenantcompte de son activité de traducteur et de ses poèmes, trop négligés par une critique qui a pris au mot l’assimilation par Levi de sa poésie à sa part irrationnelle. François Rastier montre à rebours de cette non-lecture l’importance de la poésie pour Levi, les années où il écrit le plus de poèmes étant celles où il élabore Si c’est un homme (paru en 1947) et celles qui précèdent son dernier ouvrage, Les naufragés et les rescapés (1986). Réinscrivant leur auteur dans une tradition poétique à laquelle ils empruntent et dont ils se démarquent, les poèmes déploient une poétique à même de rendre compte de l’expérience du survivant et de sa cassure, et témoignent pour le témoin, dont la voix est redoublée par celles que la poésie rend audible. C’est du désir de poursuivre les voies ouvertes par cette double réflexion sur la poésie de Primo Levi et sur la traduction qu’est né cet entretien.
FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : Gianni Vattimo, philosophe de la déconstruction, a récemment salué le courage de Heidegger dans son engagement nazi. Accompagné de critiques envers Marc Bloch et Ernst Cassirer, son propos le conduit à délégitimer la justice internationale et les droits de l’homme.
FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : De l’école à l’université, la même idéologie managériale restreint le contenu des disciplines au profit d’activités diverses, remplace les connaissances par des "compétences" et multiplie les évaluations concurrentielles, comme si l’éducation n’était qu’une préparation à l’emploi et l’homme une « ressource » humaine. François Rastier décrit le poids des objectifs fixés par les politiques publiques qui pèsent sur les enseignements et l'exigence de formatage et de rentabilité qui les soutend et qui transforme en profondeur le contenu des disciplines et la raison d'être éducative. Illustrant son propos d'exemples pris dans les textes de l'OCDE, du Parlement européen ou les programmes du Ministère de l'éducation, François Rastier désapprouve, entre autre, la gestion administrativo-scientifique des projets de recherche, le vocabulaire managérial et les formulaires standardisés, l'idéologie techniciste des modèles procéduraux et leur « vernis d'efficacité ». A la logique, vide de sens, du produit standardisé et des « langues de service artificielles et sans histoire », il oppose la diversité des « langues de culture » irréductibles à la seule communication ainsi que les qualités « éducatrices » des oeuvres artistiques -surtout littéraires. Pour conclure, il prône le don de la transmission des connaissances comme forme de résistance à l'idéologie managériale.
FRANÇOIS RASTIER et STÉPHANIE MATTHEWS WALSH
Résumé  : D’abord publié en anglais, dans une traduction de Stéphanie Walsh Matthews, l’entretien qui suit constituait alors l’éditorial du numéro spécial de Semiotica en l’honneur du centenaire de la naissance de Greimas (n° 214, janvier 2017). Il a été conduit pour permettre au lectorat de cette revue de « mieux connaître le travail de François Rastier » et « mettre en lumière, de façon concise, le parcours de sa pensée sémiotique ». Comment comprendre la sémiotique greimassienne dans la continuité du saussurisme ? Les réponses précisent le rôle de la linguistique dans cette évolution. Une certaine continuité entre héritage philosophique et descriptions empiriques est désormais discernable. Rastier rappelle que l’objectivation de la sémiotique renforce l’unité des sciences de la culture, voire rend possible leur objectivation.
FRANÇOIS RASTIER et ALEXANDRE GILBERT
Résumé  : François Rastier, linguiste, sémanticien et directeur de recherche au CNRS, est l’auteur, en 2015, de Naufrage d’un prophète. Heidegger aujourd’hui, aux Presses Universitaires de France et publie en septembre 2018 Heidegger, Messie antisémite. Ce que révèlent les Cahiers noirs (Le Bord de L’eau, collection Clair et net).
FRANÇOIS RASTIER
Résumé  : Les critiques portant sur un universalisme abstrait (philosophique) seraient justifiées si les sciences de la culture étaient spéculatives, alors même qu’au contraire elles ont permis de sortir des spéculations a priori sur l’Esprit, la Nature, la Société. Elles ne prétendent pas à l’universel, mais à une généralité à construire patiemment, dans l’évolution générale de toutes les cultures qui se renforcent par des emprunts réciproques. Malgré l’idéologie de la déconstruction qui délégitime leur programme scientifique, l’essor des sciences humaines sur tous les continents présage de nouveaux développements.
VALENTIN TEMKINE, FRANÇOIS RASTIER et PIERRE TEMKINE
Résumé  : En s’appuyant sur une relecture détaillée de En attendant Godot, Valentin Temkine produit une interprétation globale renouvelant la lecture de la pièce : à rebours des interprétations selon les canons du « théâtre de l’Absurde », il restitue la pièce à l’Histoire en explicitant les thèmes latents de l’Occupation et de la Shoah. Le dialogue entre Valentin et Pierre Temkine est suivi de trois réactions : Sur les traces de Godot : Une enquête littéraire (P. Temkine), Ce que ça fait de ne rien en dire (P. Temkine), En attendant Valentin Temkine (F. Rastier).