Résumé : Après une discussion des propositions de Saussure concernant la nature intrinsèquement sociale de la langue et celles de Lévi-Strauss sur les rapports entre système des appellations et système des attitudes, notre démarche a consisté à essayer de mettre en rapport les analyses des anthropologues des rapports sociaux dans la société japonaise passée et certaines caractéristiques de la langue japonaise traversées par les rites sociaux : parmi les institutions symboliques, la politesse et la langue sont en interaction constante, du moins dans toute interlocution; ces domaines concernent les modes d’adresse et leur grammaticalisation, la deixis et la nature et place des pronoms personnels, les verbes déictiques, la transitivité, la passivation et la notion de contrôle en lien avec l’opposition uchi/soto ; cette notion qui règle en partie les rapports d’appartenance liés à l’ancienne ie, à côté des rapports hiérarchiques plus ou moins formels donnant lieu à des traitements différentiels d’une part de la politesse, d’autre part de marques de respect et d’humilité.
Pour citer ce document
DENISE MALRIEU (2025) «Langue et culture : le sémiotique comme fait social», [En ligne], Volume XXX- n°1-2 (2025). Coordonné par Carine Duteil,
URL : http://www.revue-texto.net/index.php/archives/sdt/docannexe/file/2374/docannexe/Parutions/Parutions/Archives/SdT/docannexe/file/4825/Images/Images/index.php?id=5080.